Reporterre ;
Journal indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité ni
actionnaire, financé par les dons de ses lecteurs
23
mars 2022
Grippe aviaire : 8 millions de volailles
abattues dans des conditions « scandaleuses »
Pour faire face à la
grippe aviaire, « il n’y a pas d’autre solution » que d’abattre des
volailles en prévention, pour « dépeupler » les élevages, selon
Julien Denormandie. En France, plus de
8 millions de volailles ont été abattues, soit
plus du double du précédent épisode de grippe aviaire. Lors de la crise de
l’hiver 2020-2021, 3,5 millions de volailles
avaient été abattues.
25 mars 2022
Cinq millions de volailles
ont été abattues en Vendée ces dernières semaines en réaction à l’épidémie
de grippe aviaire. Coincés entre le marteau et l’enclume du modèle
productiviste, les éleveurs dépités s’interrogent sur leur avenir …
11 avril 2022
Plus de 13 millions
de volailles ont été abattues en France depuis le début de l’épidémie en
novembre 2021, a indiqué lundi 11 avril un responsable du ministère de
l’Agriculture. C’est presque quatre fois plus que lors de l’épisode de
grippe aviaire de l’hiver 2020-2021 : 3,5 millions de volailles avaient été
abattues, un chiffre déjà record à l’époque ...
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Communiqué de presse CIWF
France
Unegestion
macabre qui
peine à cacher
un systèmeà bout
de souffle !
Paris,22 mars2022
.
A ce
jour, plus de8 millions de
volailles ont été abattues enFrance,
soit
plus du doubledu précédent
épisode
de grippe aviaire...
l’année
dernière
! L’administration
ne pouvant plus géreren l’état
l’euthanasie des volaillesdemandeaux
éleveurs de laisser leurs animaux mourir de faim et de soif en les
enfermant dans leurs bâtiments (et
en arrêtant la ventilation). L’ONGCIWF
regretteune gestion
désastreuse de cette crise pourtantprévisible.
CIWF
demande des moyens pour euthanasier de façon acceptable les animaux
et dénonce un systèmeaberrantqui met
en détresse les éleveurs. CIWFremet
en cause lesmesures
de
claustrationimposéesdepuis
plusieursannées
etqui
manifestement manquent(cruellement)de pertinence.Pourréduire
la propagation du virus, il fauten
réalité « désintensifier
» les
élevagesetlimiter
les flux d’animaux.
Chaque année, c’est
record battu ! Depuis
7 ans,
lagrippe aviaire
touche la France … A ce jour, plus
de8 millions de
volailles ont été abattues en France –
plus du
double du nombre abattu l’année dernière lors du précédent épisode
de grippe aviaire. Des
témoignages terribles d’éleveurs
nous reviennent :
l’administration ne pouvant plus gérer en l’état l’euthanasie des
volailles contaminées ou qui pourraient l’êtrepar
principe de précaution,demande
aux éleveurs delaisser leurs
animaux mourir de faim et de soifen les
enfermant dans leurs bâtiments. Les
services de l'Etat demandent désormaisl’arrêt
des ventilations pour provoquer lamort des
animaux par asphyxie. La souffrance
engendrée pour les animauxpar ces mises àmortlentes
etcruelles n’est
évidemment pas à démontrer, toutcommela
détresse des éleveurs qui n’ont aucun moyende
faire face à cettesituation,
alors que les services de l’Etat sont totalement insuffisants
Une seule solution pérenne :désintensifier le
système !
Selon Léopoldine Charbonneaux de CIWF France : « Il faut s’attaquer aux
sources du problème, c’est le
système de production industriel qui est en cause et l’Etat ne fait que
mettre des pansements sur une
jambe de bois avec des mesures de claustration inefficaces et causant encore
plus de souffrance
animale »
« Il faut non seulement réduire en nombre et en densité les élevages, source
de propagation intense du
virus, limiter les flux d’animaux et à plus long terme, mais aussi
engager la sortie progressive des
systèmes d’élevage de volaille les plus intensifs, qui démultiplient les
mutation et transmissions ».
Un lecteur
d’Ecoute et Partage nous transmet la lettre qu’il adresse à
l’ambassadeur d’URSS ; devant les atrocités qui se déroulent en
Europe, chacun est invité à manifester sa solidarité de la meilleure
façon.
La Russie vaincra (peut-être) la résistance ukrainienne, mais
souvenez-vous qu'« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire
» (Corneille- « le Cid » ).
Alors,
Pour Volodymyr Zelensky qui s'est révélé comme le véritable chef de
l'Ukraine : Hourra !
Pour l'Ukraine reconnue par le monde entier comme un état souverain
à part entière : Hourra !
Pour le peuple ukrainien qui forge son identité dans la résistance
et qui paie son courage avec tant de victimes : Hourra !
Pour les peuples européens qui veulent défendre certaines valeurs et
s'unir davantage : Hourra !
Pour l'entrée d'autres états européens dans une organisation
solidaire commune de défense : Hourra !
Pour la formation d'une véritable armée européenne de défense :
Hourra !
Pour la prise de conscience de la fausse démocratie de l’État russe
: Hourra !
Monsieur l'Ambassadeur, la Russie est peut-être une nation puissante
et le président Poutine veut sûrement la faire « Great again ».
Mais la grandeur de la Russie n'a jamais été celle d'Ivan le
terrible, de Lénine, de Staline, du Goulag ou du Président Poutine.
La grandeur de la Russie, c'est Tolstoï, Dostoïevski, Pouchkine,
Lermontov, Gogol, Sakharov, Soljenitsyne, Tchaïkovski, Prokofiev,
Rachmaninov, Moussorgski, Kandinsky, Berdaïev...
Récit publié dans Courrier International et écrit par un journaliste
britannique double-vacciné*:
« Le 24 janvier est entré en vigueur le pass vaccinal, et je n’ai plus le
droit d’entrer dans un bar ni un restaurant. Je ne peux pas aller dans un
musée, ni au cinéma. Je n’ai pas le droit d’assister à une manifestation
sportive ni à un concert. Je ne peux pas prendre un train régional ni entrer
dans un centre commercial. Et je ne suis plus autorisé à aller faire des
longueurs à la piscine publique, ni à courir sur la piste du
stade municipal. »
« Évidemment, je pourrais redevenir un membre à part entière de la société
française en quelques secondes : il me suffirait de me rendre au centre de
vaccination le plus proche, de retrousser une de mes manches et de me faire
injecter la troisième dose, celle que les Français disent de “rappel”. Mais
j’ai pesé le pour et le contre, lu divers articles de presse dont celui
signé du docteur Steve James dans ces pages, et j’en ai conclu que j’avais
bien assez de deux injections. Comme l’écrit le médecin, “dès qu’il y a
coercition ou remise en cause du droit de disposer de son corps, c’est notre
société de libertés qui se trouve en échec”. »
(…)
« Il y aura sans doute un ou deux excités qui s’agaceront de cet article
et me traiteront d’“antivax” – c’est l’insulte simpliste contre quiconque
ose exprimer le moindre doute à l’idée de voir son bras transformé en
passoire. Je ne suis pas du tout antivaccin, en revanche je suis
anti-hystérie, or Macron a fait sombrer la France dans l’hystérie. »
Ancien n°2 du ministère de l'Education Nationale,
Jean-Paul Delahaye raconte son parcours, de la misère
rurale aux palais de la République . Il décrit un
système scolaire toujours fortement inégalitaire
O
n
fait des économies sur l'accompagnement des enfants les
plus pauvres et elles sont utilisées pour préserver les
privilèges des élites héréditaires ...
Pour se développer, une plante a besoin d’une terre adaptée, de
lumière, d’eau, d’une température convenable…
Et pour les êtres humains ? Connaît-on ce qui favorise le
déploiement des personnes ? Comment on passe de la peur à l’audace ?
de la timidité à la confiance en soi ? Comment on peut développer
son potentiel de créativité, d’expressions, d’initiatives ? ...
La question est importante, car notre bonheur en dépend. Si vous
observez votre propre expérience, vous constaterez que, parmi les
moments les plus heureux de votre existence figurent ces instants où
vous avez pu vivre, pour la première fois, ou de manière plus forte,
une potentialité ou une capacité importante pour vous. Ces moments,
où on se révèle à soi-même, donnent du sel et du sens à
l’existence.
Il existe une grande différence entre une plante et un être humain.
Une plante ne peut pas se déplacer. Ses marges de manœuvre et
d’adaptation sont limitées. Elle est très fortement dépendante d’un
environnement qu’elle subit. Nous, en revanche, avons un grand
pouvoir sur notre existence : nous pouvons, dans une large mesure,
choisir nos relations, choisir nos activités, et prendre une foule
de décisions qui vont influencer notre vie. Nous sommes les
jardiniers de notre propre existence.
C’est pourquoi il est bon de s’intéresser vraiment à ce qui va
favoriser l’éclosion et le déploiement de nos talents personnels et
compétences relationnelles.
C’est un enjeu pour nous : celui de notre bonheur.
C’est un enjeu aussi pour ceux qui pourront bénéficier des capacités
de joie, d’amour, d’initiatives constructives que nous aurons
cultivées.
C’est enfin un enjeu pour le monde et la société que nous pouvons, à
notre toute petite échelle, contribuer à faire avancer.
Alors, qu’est-ce qui favorise la croissance des personnes ?
Difficile de résumer en quelques lignes ce qui est l’objet de toute
la formation PRH !
Donnons juste quelques repères :
- Nous avons besoin de rencontrer des personnes qui
croient en nous et nous permettent d’oser être nous-mêmes.
- Nous avons besoin de comprendre ce qui se passe en nous,
et de nous familiariser avec nos ressentis les plus profonds.
Souvent, nous avons peur de nos émotions et nous les mettons à
distance : nous risquons alors de passer à côté d’aspects essentiels
de notre personnalité...
- Nous avons besoin de prendre des décisions
constructives, et de les mettre en œuvre.
Pas si simple de vivre ces différents points ! C’est pour cela que
PRH a élaboré des programmes de formation pour une aide ponctuelle,
ou pour une recherche plus approfondie. Nous y apprenons à prendre
soin du jardin le plus essentiel de notre existence : nous-mêmes.
12 façons de prendre des pauses intelligentes pour
être plus productif
12
idées de pauses intelligentes qui visent à restaurer
votre énergie, à affiner votre concentration, à
augmenter votre productivité et à limiter les
douleurs musculaires et articulaires
Il commence à
paraître loin ce temps où les Américains débarquant en France
s’étonnaient de rencontrer une population si svelte. L’épidémie d’obésité,
que l’on sait conjointement liée à une mauvaise nutrition (nourriture
trop riche et surtout industrialisée) et à une trop faible activité
physique, a commencé à gagner la France, avec son cortège de risques
accrus de diabète, de maladies cardio-vasculaires et articulaires. Mais ce qui
est mauvais pour la santé humaine serait excellent pour celle des plantes,
d’après des chercheurs chinois et américains. Chez l’être humain, on sait qu’un
gène en particulier augmente le risque d’être obèse et de souffrir du
diabète : il s’agit du FTO (« Fat mass and obesity-associated protein »).
Ce gène est absent du règne végétal. Qu’à cela ne tienne ! Des apprentis
sorciers ont décidé d’en doter certains végétaux. En l’occurrence : des
pommes de terre et des plants de riz. Le résultat, publié dans Nature Biotechnology, est spectaculaire : un rendement supérieur de 50 %. Les pommes de
terre et les plants de riz « augmentés » par le gène humain de l’obésité sont
plus gros, ont des racines plus longues, améliorent leur capacité de
photosynthèse et résistent mieux au stress hydrique1. Des patates plus
grosses, des plants produisant plus de grains de riz et résistant à la
sécheresse : une aubaine, vraiment, à l’heure où la population
mondiale croît, et où la planète se réchauffe ! Tout cela, grâce à
l’ajout de matériel génétique humain à une plante. On appelle ça,
ordinairement, une chimère.
Nos génies de l’agronomie génétique
prévoient déjà d’appliquer la formule au maïs, au blé et à différentes espèces
de plantes fournissant des molécules à l’industrie pharmaceutique. Certains
appelleront ça le progrès, sans aucun doute. Et c’est en effet fascinant. Mais
on peut aussi trouver inquiétant qu’au dérèglement de la santé de l’humanité
ainsi qu’à celui du climat de notre planète on réponde par le
dérèglement du matériel génétique de notre alimentation, présenté comme
solution miracle. Le miracle, du reste, sera avant tout économique si ces
plantes OGM nouvelle génération se développent : car la mutation ne
manquera pas d’être brevetée, et les semences, vendues très cher. Si vous
avez une impression de déjà-vu, c’est normal.
La respiration consciente, au rythme de six inspirations-expirations
par minute, permet d'atteindre un état de cohérence du coeur
propice à notre santé tant physique que psychique.
La régularité dans la pratique de la respiration consciente est
primordiale.
La noblesse de la vocation médicale imposait en tout premier la nécessité de
« ne pas nuire », « primum, non nocere ».
C'est
même
le premier principe de prudence appris aux étudiants en
médecine
!
Que dire alors des
médications systématiques qui plongent de nombreux patients dans des effets secondaires
parfois lourds alors qu’ils n’étaient pas malades ? …
La médecine aurait-elle perdu son âme ?
Essayons au moins de comprendre l'appel et la décision de ce médecin :
« En tant que soignants, nous avons été mis hors-jeu :
un vaccin est un acte médical, pas une décision politique. Je veux que les
médecins reprennent leurs droits et que l'on décide qui on vaccine ou pas »
indique un médecin qui reproche à« certains, mêmes médecins » de
« faire confiance à cette injection pour les
patients âgés ou qui ont des comorbidités …. Je ne quitte pas mon cabinet.
On m'oblige à le quitter. Je ne suis pas une irresponsable, une inconsciente.
Je serais tout à fait d'accord pour me faire vacciner avec un vaccin
classique, pas une injection expérimentale. Et autre raison pour laquelle je
ne veux pas me faire vacciner, c'est parce que lorsque j'ai reçu la lettre
de l'ARS (Agence Régionale de Santé) qui me menace de six mois d'emprisonnement, d'intérêt général et
d'amende si je n'obéis pas. Ce jour-là, j'ai décidé de ne pas me soumettre
... »
Avec la circulation du virus, une campagne de désinformation
s'est abattue sur la France. Si elle contribue à la poursuite de l'épidémie,
elle révèle des problèmes préexistants liés aux erreurs de l'exécutif et aux
médias audiovisuels qui privilégient le spectacle à la rigueur scientifique.
(à
propos de l’obligation d’être vacciné pour les personnels de santé)
Refuser de signer un consentement pour une expérimentation médicale, ne peut
pas priver des citoyens de liberté. Cette liberté est aussi celle des
personnels médicaux et soignants qui connaissent parfaitement les risques du
métier et en particulier le risque viral. S'ils décident de ne pas se faire
vacciner, c'est en conscience et nous devons collectivement respecter cela
...
8,5 millions de personnes
souffrent d’obésité en France, révèlent les chiffres dévoilés ce
mercredi 30 juin par la Ligue contre l’obésité. La prévalence de
cette épidémie dont la cause est aussi environnementale a doublé en
23 ans. Pourtant, l’État et la majorité du personnel médical
limitent encore leur action à des messages nutritionnels.
C’est une maladie chronique, parfois
mortelle, qui touche une partie grandissante de la population :
l’obésité. Elle tuerait chaque année en France 180 000 personnes,
plus encore que le cancer, d’après la Ligue contre l’obésité. Elle
affecte 8,5 millions de personnes, soit 17 %
de la population française, révèlent les chiffres inédits publiés ce
mercredi 30 juin par l’association. 30 %
des Français sont également en surpoids
...
Pour lire la suite de l'article de la
Revue Reporterre, cliquer :
Le 10 mai, le tribunal d'Evry
(Essonne) se déclarait incompétent pour juger de la
responsabilité de quatorze multinationales de
l'agrochimie accusées d'avoir produit et commercialisé
le défoliant mortel utilisé par l'armée américaine au
Vietnam.
Pour la porteuse de la plainte,
Tran To Nga, comme pour tous ceux qui souffrent encore
dans leur chair, c'est la déception, mais aussi la
volonté de poursuivre le combat. La longue marche se
poursuit pour exiger la justice environnementale.
Pour ne pas
mourir, la France s’est arrêtée de vivre.
Pour ne pas mourir
d’un virus invisible, les Français ont choisi de ne plus voir leur
visage, de ne plus se voir entre eux, de ne plus rien voir d’autre que
les murs de leur logement.
Vivre sous une
tyrannie sanitaire, ce n’est plus vivre.
Parce que,
n’en déplaise aux
Mandarins
à qui les ministres ont abandonné leur pouvoir politique depuis un an,
l’Homme ne vit pas seulement de pain. Nécessaires, les boulangeries ?
Oui, par décret. Non-nécessaires les librairies, les cinémas, les mille
lieux de rencontre et de partage où se forge la convivialité ? Non, par
décret.
Pour ne pas courir
le risque de mourir, cessons de vivre !
Rude monde que le nôtre,
où faire confiance, croire la parole d’un autre,
accorder du crédit à telle ou telle donnée scientifique
ou statistique devient quasiment impossible. L’actualité
récente nous en donne de terribles preuves.
À Washington, le
Capitole est pris d’assaut par les soutiens du président
qui ne veulent pas croire à la sincérité des résultats
électoraux, alors même que le processus électoral a été
contrôlé tout du long, grâce au travail des simples
observateurs le jour du scrutin jusqu’à celui de la Cour
suprême. Peu importe aux trumpistes. Toute institution
étant soupçonnée, ils n’hésitent pas, au nom d’une
réalité alternative, à s’attaquer au plus haut niveau de
la légitimité démocratique.
Dans un tout autre
registre éclate « l’affaire Duhamel ». Le célèbre
juriste et politologue est accusé – et il ne le nie pas
– d’avoir sexuellement abusé de son beau-fils mineur, il
y a trente ans. Comme dans les affaires d’abus dans
l’Église, comme dans l’affaire Matzneff voici un an, des
gens savaient et n’ont pas pu, pas voulu croire. Le déni
n’est pas seulement celui des victimes ni même des
coupables ; il est aussi celui de tous ceux et celles
qui ont pensé ou dit « allégations », «
rumeurs », « présomption ». Quand la
réalité nous heurte, nous choque, tout en nous s’y
refuse. C’est l’enseignement le plus troublant de la
révélation de cet abus incestueux. Qui savait ? Et parmi
ceux et celles qui ont su, combien ont préféré ne pas y
croire et faire comme si cela n’existait pas ? On peut
s’indigner, mais ne nous est-il pas arrivé à nous-mêmes,
dans une circonstance ou une autre, de refuser de prêter
l’oreille à ce que nous avons traité de rumeur ? Elle
est délicate à poser la limite entre ce qui relève de
l’intimité des personnes et des familles et ce qui doit
être dénoncé.
Dernier exemple, ce qui
se passe autour de la pandémie et de la vaccination. La
parole scientifique, comme celle des experts et des
responsables sanitaires et politiques, est frappée par
la défiance généralisée. Plus aucune instance n’est
crue. Partout, on soupçonne la manipulation, la
dissimulation, les intérêts cachés.
Il est raisonnable de
pratiquer le doute et de chercher la vérité à travers le
débat. Mais il faut d’abord douter de soi-même et croire
que l’autre peut dire vrai et non l’inverse.
Article paru
sur l'hebdomadaire
TC du
14 01 2021 https://www.temoignagechretien.fr
Même si nous ne sommes pas
des pros des nouvelles technologies, nous avons tous l’occasion d’en
apprécier les avantages : d’un clic je me relie instantanément à autant
de destinataires souhaités, c’est tout de même plus pratique que de
glisser une lettre dans une enveloppe, y coller un timbre et la poster
!! Quant aux mystères des connexions sans fil, ça me dépasse !
Mais ce monde numérique, ce
n’est pas du tout magique !
Une recherche sur le net a vite fait de capter notre attention, (et même
d’altérer la capacité de concentration de nos jeunes, de créer de graves
déficits de l’attention) et de perturber notre emploi du temps car
tellement chronophage !
Et ce monde virtuel et dématérialisé dans lequel nous surfons légers et
insouciants, nous fait oublier l’impact environnemental peu glorieux lié
à la consommation croissante de ces technologies.
Ces technologies récentes représentent à elles seules 10% de la
consommation mondiale d’électricité. Ces machines ont certes
considérablement amélioré nos échanges et le partage d’informations,
mais elles ont aussi engendré des effets ravageurs en matière de
consommations d’énergie, d’émissions de gaz à effet de serre et
d’épuisement des ressources.
...
Une tribune regroupant 300 universitaires,
scientifiques, professionnels de la santé, du droit,
de l’éducation et du social, a été publiée sur le
site internet Regards.fr.
Je suis comme vous, je n’en avais pas entendu
parler. Car AUCUN grand média n’a évoqué cette
tribune.
Heureusement le bouche à oreille fonctionne et j’ai
pu y avoir accès grâce à un ami médecin.
J’ai été surpris par la véhémence de cette tribune,
mais je partage leur colère. Leurs arguments sont
sans appel.
Je vous en envoie le texte intégral
ci-dessous… en attendant avec
impatience vos commentaires.
Près de 300 universitaires,
scientifiques, professionnels de la santé, du droit,
de l’éducation et du social, ainsi que des artistes,
se déclarent « atterrés » par des discours officiels
qui dramatisent indûment la réalité afin de
justifier des mesures de confinement.
C’est un secret de
polichinelle : le reconfinement était envisagé
depuis l’été dernier. La stratégie de communication
du ministère de la Santé s’est déployée autour de
cette perspective depuis plus de deux mois, de façon
à le faire accepter par la majorité de la population
le jour J. Les médias mainstream lui ont fourni une
aide décisive. Ils sont le relais et l’instrument
privilégiés de cette communication.
Et, force est hélas de
constater qu’ils jouent très bien le rôle qui leur a
été assigné. S’appuyant mécaniquement sur les
chiffres, cette communication consiste à ne
s’intéresser qu’aux indicateurs les plus alarmants,
en les changeant au fil du temps si celui qu’on
utilisait ne permet plus d’envoyer le message
espéré.
Et si un indicateur a une
évolution en dents de scie, la communication se fait
uniquement les jours où les chiffres augmentent. Il
n’y a qu’un seul message possible.
Avant-hier, 27 octobre, la
manipulation a encore opéré. La totalité des médias
a titré sur les prétendus 523 morts : « Du jamais vu
depuis le confinement » . Or ce chiffre était faux.
Selon Santé Publique France, il y a eu 292 morts à
l’hôpital le 27 octobre, contre 257 la veille (le
26) et 244 (en baisse donc) le 28. Mais l’on ajoute
les morts en EHPAD qu’une fois tous les quatre jours
en les cumulant. Prétendre compter les morts
quotidien ce jour-là revient donc à gonfler
artificiellement les chiffres. Et c’est étonnamment
ce qui s’est passé la veille de l’allocution
annoncée du président de la République, qui a repris
à son compte ce chiffre faux. Est-ce un détail ?
Non, ce n’est hélas qu’un exemple parmi beaucoup
d’autres.
Une deuxième vague
prétendue « plus terrible encore que la première »
C’est le président du «
Conseil scientifique » (M. Delfraissy) qui le disait
il y a quelques jours : arriverait une deuxième
vague « plus forte encore que la première » et nous
serions déjà dans « une situation critique ». Ce
genre de prédiction catastrophique constitue une
manipulation d’un Conseil qui n’est pas scientifique
mais politique. Rien ne permet non plus d’affirmer
que, sauf confinement, « d’ici quelques mois, c’est
au moins 400.000 morts supplémentaires à déplorer »
, comme l’a pourtant prétendu hier soir le président
de la République. Enfin, il est également faux de
dire que nous ferions comme tous nos voisins
européens. A ce jour, seuls l’Irlande et le Pays de
Galles ont reconfiné la totalité de leur population.
Il serait urgent de revenir à
la raison. Selon les chiffres de Santé Publique
France, sur les près de 15 millions de tests
effectués à ce jour, 93% sont négatifs. Et parmi les
7% restant de la population testée positive, plus de
85% ont moins de 60 ans ; il s’agit donc
essentiellement de personnes qui ne risquent pas de
faire une forme grave de la maladie. Au final, moins
de 1% de la population est donc « à risque » et
c’est uniquement elle qu’il faut protéger.
Autre façon de le dire : au
cours de la période récente (entre le 1er septembre
et le 20 octobre, jour où nous avons fait ce
calcul), 7.621.098 personnes ont été testées. Sur
cette même période, 38.100 individus ont été
hospitalisés (0,5%) et 6.593 ont été admis en
réanimation (0,09%) avec un test positif au Covid.
En d’autres termes, depuis le 1er septembre, sur cet
énorme échantillon de la population de 7,6 millions,
la probabilité moyenne pour un individu lambda (sans
distinction d’âge ou de comorbidité) de ne pas être
hospitalisé est de 99,5% et celle de ne pas être
admis en réanimation est de 99,91%.
Justifier le reconfinement de
67 millions de Français sur cette base s’appelle un
délire.
Hier, le 28 octobre, 3045
personnes étaient en réanimation. Comment parler de
saturation lorsque l’on se souvient que, fin août,
le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits
disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où
donc sont ces lits ?
On dit alors : « Oui, mais
l’hôpital est submergé par le Covid ».
Manipulation encore, pour
trois raisons. D’abord, les tests ayant été
généralisés depuis juillet, toute personne entrant à
l’hôpital porteuse d’une trace du Covid est comptée
comme un « hospitalisé Covid » même si elle vient en
réalité pour son cancer ou son hypertension. Et
c’est la même chose si elle entre en réanimation ou
si elle décède.
Ensuite, si les chiffres de
l’hospitalisation et de la réanimation augmentent
bel et bien, cela n’a rien d’exceptionnel : c’est au
contraire ce qui se produit chaque année à la même
époque (automne-hiver) mais que l’on fait semblant
d’avoir oublié. Un Alzheimer généralisé s’est-il
emparé de nos politiques et des journalistes ?
Faut-il rappeler qu’en janvier 2020, à la veille de
la crise du Covid, 1000 médecins dont 600 chefs de
service des hôpitaux avaient menacé de démissionner
pour dénoncer « un hôpital public qui se meurt » ?
La vérité est que les
gouvernements ne veulent pas investir dans l’hôpital
public où l’on maltraite les professionnels et où
l’on a perdu près de 70.000 lits en 15 ans lors même
que la médecine de ville est saturée et que les
services d’urgence voient leur fréquentation
augmenter d’année en année. Oui, l’hôpital est en
tension mais ce n’est pas fondamentalement à cause
du Covid ! C’est essentiellement à cause de la
maltraitance politique dont ce service public est
l’objet de manière générale depuis plus de 20 ans,
et tout particulièrement depuis que les politiques y
ont introduit comme partout une politique du chiffre
et de la rentabilité inspirée du management des
grandes entreprises.
La vie sociale
amputée, la démocratie en péril
La vérité est que le
confinement (qui sera peut-être prolongé au-delà du
1er décembre) crée bien plus de problèmes qu’il n’en
résout. Son bilan mondial n’est associé à aucune
réduction mesurable de la mortalité tandis que son
principal résultat observable est d’abord de mettre
au chômage des centaines de milliers et peut-être
demain des millions de personnes, surtout évidemment
parmi les plus fragiles (emplois précaires, CDD,
intérim, personnes payées à la prestation,
saisonniers, etc.), et de menacer de disparition la
plupart des petites entreprises, souvent familiales,
autres que les commerces de bouche, dont l’activité
quotidienne est la seule source de revenu. Gageons
que les très grands groupes s’en satisferont car ils
les rachèteront sans doute demain.
Ces mesures de confinement ont
ensuite pour effet d’amputer la vie sociale de la
plupart des liens sociaux autres que familiaux. Un
certain style de vie et de pensée embourgeoisé s’en
satisfaisait certes au printemps dernier, chaque
enfant ayant sa chambre pour vivre son intimité, son
ordinateur pour rester en contact avec l’école et
son smartphone avec forfait illimité pour échanger
en permanence avec ses amis, les parents faisant du
télétravail, sortant chaque jour faire leur footing
dans des rues et des espaces verts « où on entendait
de nouveau les oiseaux », et se faisant livrer des
repas à domicile s’ils avaient la flemme de faire à
manger ou la peur d’aller se mêler à la populace
dans un supermarché.
Mais de quelle proportion de
la population cette vie est-elle le quotidien en
confinement ? Qui ne voit que le confinement fait
exploser les inégalités sociales, les échecs
scolaires, les violences intra-familiales, les
troubles psychologiques et les renoncements au soin
? Qui ne sait qu’il entraîne déjà dans d’autres pays
des soulèvements et des émeutes de la faim ? Et qui
comprend que les oiseaux ont bon dos et que ces
petits moments de répit procurés par la panique des
humains ne sont rien au regard de leur lente
extinction ?
Quant à la démocratie, elle
est mise sous cloche par l’état d’urgence permanent
et le confinement. Qu’est-ce qu’une démocratie sans
liberté d’aller et venir, de se réunir et de
manifester ? Qu’est-ce qu’une démocratie où il n’y a
quasiment plus personne dans les hémicycles des
assemblées parlementaires ? Qu’est-ce qu’une
démocratie où la justice est paralysée faute de
pouvoir audiencer ? Qu’est-ce qu’une démocratie où,
finalement, il n’y a plus qu’un pouvoir exécutif ?
Qu’est-ce qu’une démocratie où tout ceci s’impose
par la peur et la culpabilisation, voire la censure
et la mise en accusation de quiconque refuse d’y
céder ?
Chacun, en conscience, tirera
les conséquences qu’il veut de tous ces dramatiques
constats. Nous n’appelons pas à la révolution et
nous ne faisons pas de politique partisane. Mais
nous voulons dire que nous en avons plus qu’assez
qu’on nous demande de nous comporter comme les
moutons de Panurge au nom d’un principe de
précaution totalement dénaturé et d’interprétations
statistiques relevant de la manipulation.
Nous réclamons qu’on en
finisse avec cette panique sanitaire, qu’on donne
aux soignants les moyens de remplir leurs missions
de santé publique, qu’on cesse de violenter des pans
entiers de la société et qu’on sorte de cet état
d’urgence permanent pour bâtir démocratiquement une
politique sanitaire consensuelle.
Les premiers signataires :
Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche
au CNRS
Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM,
directeur de l’IRSAN
Jean Roudier, professeur de médecine, rhumatologue,
directeur de l’unité INSERM UMRs 1097
Paul Touboul, Professeur de cardiologie à l’université
Lyon 1
Pierre-Yves Collombat, ancien sénateur du Var, ancien
vice-président de la commission des lois
Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à
l’Université de Paris, ancien président des Etats
Généraux de la Prévention
Marc Rozenblat, président du syndicat National des
médecins du sport-santé
Christian Celdran, Directeur Régional des Affaires
Sanitaires et sociales (DRASS) honoraire
Chantal Brichet-Nivoit, médecin et correspondante de
l’Académie d’Ethique à l’Université de Paris
Dominique Eraud, médecin, présidente de la coordination
nationale médicale santé environnement
Louis Fouché, médecin anesthésiste, réanimateur
hospitalier
Bernard Marsigny, médecin anesthésiste réanimateur
hospitalier
Est-ce que les arguments de cette
tribune est vraiment sans appel ?
Mais il est tout de même l'heure
de prendre des précautions strictes, quand on voit la
propagation de la pandémie en France, qui tient la tête
des Etats contaminés dans l'Union Européenne.
Tous les français sont-ils
rigoureux dans les gestes barrière ? Je n'en suis pas
sûr.
Nicole
:
Bien sûr, ces arguments ne sont
pas sans appel, mais ils permettent au moins un débat.
Car il n’y a rien de plus
arbitraire que les comptages. Entre le nombre de testés,
les décès pour raisons diverses chez les personnes
âgées, il faut reconnaître que nous sommes dans la
confusion la plus totale. Et la peur engendrée et
entretenue est problématique en démocratie.
Si nous nous étions préoccupés du
comptage des morts dans la décennie précédente, cela
aurait du sens. Or, nous n'avons aucun point de
comparaison. Aussi, je le sens comme une manipulation
par l'émotion.
François
:
Bien sûr... tout cela, je le sais
mais les médias déversent toujours leurs contenus faux
ou incontrôlables à une population complétement
endormie. Comme si elle était hypnotisée !!! De mon
côté, j'ai l'impression de vivre dans un autre monde car
je comprends tout, presque tout, enfin.... l'essentiel
car " Voir, c'est croire" or personne ne croit ce
qu'il voit. Comme si chacun avait des raisons
personnelles qui sont plus fortes et qui le maintiennent
endormi.. Mais ... peut-être es-vous en train de vous
réveiller... ce serait une grande nouvelle. Bon chemin …
Claudine
:
... C'est toujours avec plaisir
que la lettre "d"écoute et partage" est reçue... Des
nouvelles des uns et des autres, des articles de fond,
joliment illustrés....
Et aussi, ce dernier mail
concernant le Covid qui nous montre la vraie réalité,
écrit et diffusé courageusement ....
Guy
:
Merci de toujours alimenter le
débat !
De façon extrêmement amicale,
pouvant aussi entrer dans le débat comme professionnel
de santé, je ne partage pas le complotisme sous-jacent
de cette tribune.
Que Macron ait utilisé des
chiffres faux et cherche à tirer son épingle du jeu en
toute circonstance, je le concède aisément. Mais venant
d’un manipulateur patenté, qu’attendre d’autre de lui ?
Par contre je peux dire que dans
le Vaucluse et tout PACA quasiment, les chiffres et la
réalité des hospitalisés explosent et nos cliniques vont
devoir faire de la médecine Covid alors que ce n’est pas
notre métier, sinon les patients ne vont pas être
soignés tout simplement.
La gestion des hôpitaux est
catastrophique certes, et l’impréparation a été bien
réelle, car notamment aucune nouvelle place de
réanimation n’a été créé depuis 6 mois, mais aujourd’hui
on doit agir en hospitalisant tous ceux qui doivent
l’être. Et ils sont très, très nombreux ...
95% des signataires de La Tribune
n’ont aucune connaissance en santé publique ni en santé
tout court. Et il y a quelques complotistes patentés qui
y figurent ....
Donc c’est vrai que je ne partage
pas vraiment cette analyse.
En véritable amitié.
Geneviève :
D'abord arrêtons-nous sur le titre
de l'article:" Un collectif de médecins et
scientifiques". Or en faisant défiler la liste, je
découvre un certain nombre d'avocats, magistrat,
musicien, chef d'orchestre, ingénieur,
juristes.....Déjà, personnellement , je ne les rattache
pas aux qualifications citées....
Pouvons-nous de plus penser que
ces personnes peuvent nous donner un avis éclairé alors
qu'elles n'en n'ont pas les compétences ?
Déjà les spécialistes ( Pr
maladies infectieuses, épidémiologiques, santé
publique,...) se déchirent sur les chiffres et
interprétations ....alors que penser d'avis de personnes
incompétentes ??? ( dans ce domaine précis!).
Ensuite, cherchant sur internet
les sources de cet article, je tombe sur un site
Alors on peut penser que se
soigner par ce type de médecine est satisfaisant pour
soi (chacun est libre de penser et se soigner comme il
l'entend...jusqu'à une certaine limite!); mais en ce qui
concerne une pandémie comme celle due au coronavirus, je
ne pense pas que le recours à ce type de médecine
alternative puisse apporter des soins suffisants à ceux
qui en souffrent...
Enfin, quand le dit "Rodolphe"
dénonce le fait qu'aucun média n'ait repris ce
manifeste, j'ai envie de dire haut et fort " Tant mieux!
". En effet, nous sommes suffisamment gavés d'avis
contradictoires par des spécialistes qu'on doit
s'épargner d'écouter tout un chacun ... laissons aux
réseaux sociaux ce type de propos ....
Désolée d'être aussi critique
quand je lis ce message de Rodolphe...
Ce soir encore aux infos,
reportage à Georges Pompidou qui est au bord de
l'implosion du service des maladies infectieuses ! Et
les autres hôpitaux sont également saturés...
Quand chaque français aura compris
que la politique choisie par le gouvernement se fait sur
le suivi de la courbe des hospitalisations et
l'engorgement des hôpitaux par les malades de la Covid-19,
on aura fait un grand progrès...
Nous vivons une situation très
complexe et bien malin celui qui aurait une solution
toute faite....
Arrêtons de nourrir une pensée
complotiste!
Oui, réfléchissons aux problèmes
posés par la pandémie mais ayons bien conscience de sa
complexité et croisons nos sources d'informations!
PS: En lisant l'article du Monde
daté du 9 novembre 2020 (rubrique "Les décodeurs",
excellentes analyses sur les fake-news, entre autres....
) qui porte sur les médecins "rassuristes", je découvre
que les personnes citées dans cet article sont à
l'origine de la pétition du collectif !!!!La boucle est
bouclée...
Merci Geneviève de nous avoir fourni ces précisions qui
nous éclairent vraiment.
Prenez bien soin de vous
Daniel :
C'est à propos de cette tribune ciblant le reconfinement.
Tout d'abord notons
que la recherche d'un nombre relativement conséquent de signataires
d'un texte ne constituera jamais une garantie d'autorité en matière
scientifique, comme dans le cadre de la pandémie actuelle;
Le droit des citoyens à poser des questions, à enquêter, à émettre des avis, à
interpeller les chercheurs comme les gouvernants demeure certes un droit absolu.
Ainsi un individu qui estimerait que le pouvoir lui mentirait, se tromperait ou
pire le manipulerait, pourrait se réclamer de vérités scientifiques pour le
contester. Mais avoir une opinion n'équivaut nullement à connaître la justesse
ou la fausseté des énoncés scientifiques. En un mot tout ne vaut pas tout. En
particulier quant au crédit à accorder à des opinions qui relèvent par essence
de la simple subjectivité Aujourd'hui la tendance à avoir un avis non éclairé
sur tout gagne en puissance, qui va du populisme scientifique véhiculé
notamment par les réseaux sociaux, au complotisme ( voir Hold Up) en passant
par le démagogisme cogniti. Cette dérive a bien sûr intoxiqué des domaines
particulièrement complexes comme la viriologie, l'épidémiologie et la
statistique.
La nature étant imprévisible,
sachons reconnaître avec humilité qu'on ne sait pas tout. Chacun à sa place."Le
cordonnier doit s'arrêter au rebord de la chaussure" ,ou dit autrement, évitons
de parler avec assurance des sujets que l'on connaît mal. Sinon le risque est
grand de considérer que la science ne relèverait que d'une croyance parmi
d'autres..
Revenons à nos moutons.Puisqu'il
s'agit ici d'une "réflexion" sur la gestion gouvernementale de la pandémie
Covid,on notera que la thèse posée dans cette tribune consiste à dénoncer une
stratégie de manipulation portée par des médias. Stratégie visant à faire
accepter subrepticement, via la peur,une mesure coercitive, à savoir le
reconfinement. Et de dénoncer les réels impacts sociaux et sanitaires
collatéraux engendrés par une telle mesure.Comment en est-on arrivé là?
Face à la nature d'un virus dont
l'imprévisibilité est reconnue par la communauté scientifique, les autorités
gouvernementales ont commis le "péché originel" du masque.D'inutile à dangereux
il était devenu recommandé, puis indispensable au gré des "ordonnances"
délivrées en particulier par le "porteparolat" de l'exécutif. On sait maintenant
que l'on a préféré prendre des libertés avec des vérités scientifiques du
moment, qui peuvent éventuellement changer au fil du temps, plutôt que de
reconnaître la pénurie de ce matériel de protection. S'en est suivie une
méfiance du public, alimentée par les controverses légitimes entre
scientifiques.Comme le souligne Etienne Klein (philosophe contemporain des
sciences) nos sociétés sont traversées par le souci légitime de ne pas se
laisser tromper (véracité) et défiance à l'égard de la vérité elle-même.
Puisqu'on nous a menti pour les masques on nous cacherait bien autre chose...
Se sont aussi heurtées deux
temporalités qui ne font pas nécessairement bon ménage :celle du politique qui
doit prendre des décisions dans l'urgence, et celle des scientifiques qui ne
peut s'affranchir des contraintes inhérentes à la recherche, qui doit faire face
aux incertitudes, au doute. Pendant ce temps le virus a bien galopé, les courbes
se sont affolées, les hôpitaux ont été submergés. Et s'est installé un
affaiblissement du crédit accordé aux scientifiques doublé d'une suspicion
envers les politiques, au mieux d'une incurie..
.. Ce n'est qu'un
prolongement évidemment subjectif suscité par la lecture de cette
tribune...
Message du groupe
"imams et prêtres"
après les attentats de Nice.
proposé pat J.M. Patoureaux
Nous Imams et Prêtres à Marseille (1),
apprenons avec stupéfaction, horreur et profonde
affliction, le lâche attentat commis contre trois de nos
compatriotes par un criminel qui s'est encore revendiqué
de la religion musulmane.
Nous nous recueillons humblement devant ces âmes
recueillies, sauvagement fauchées par l'obscurantisme,
l'ignorance et le nihilisme.
Ces meurtres commis à la Basilique Notre Dame de Nice le
jeudi 29 octobre nous sidèrent et nous attristent
profondément. Avec l'ensemble de la communauté
nationale, nous les réprouvons et nous les condamnons.
Nos pensées les plus fraternelles vont d'abord aux
victimes de ces attentats, à leurs familles et à leurs
proches endeuillés. Nous sommes aussi de cœur avec les
chrétiens de Nice et tous les catholiques de notre pays
bouleversés par ces attentats commis dans une église,
lieu voulu et dédié pour la prière et la paix.
Cette escalade meurtrière nous horrifie et nous ne
pouvons que nous inquiéter devant ce climat morbide et
extrêmement anxiogène qui est en train de s'installer
dans notre société et éroder dangereusement notre
vivre-ensemble.
La crise sanitaire nous épuise déjà et puise dans nos
dernières réserves; et au moment où l'on s'attendait à
une lueur d'espoir en des jours meilleurs voilà que le
crime de trop vient nous secouer très fortement et
douloureusement.
Cependant notre confiance et notre espérance en Notre
Dieu, Bonté, Miséricorde et Amour sont infiniment
grandes. Nous avons la conviction que la volonté de
faire société ensemble l'emportera sur toutes les
sirènes de la division et du chaos.
Nous faisons nôtres les paroles du Pape François et du
Grand Imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb, dans le document
sur la Fraternité humaine, signé en février 2019 :
« La foi amène le croyant à voir dans l’autre un frère à
soutenir et à aimer. … nous déclarons – fermement – que
les religions n’incitent jamais à la guerre et ne
sollicitent pas des sentiments de haine, d’hostilité,
d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à
l’effusion de sang. ».
Face à la violence et au terrorisme qui
semblent se répéter, nous décidons résolument de ne
céder ni à la peur, ni à la division, ni à la haine.
Nous nous engageons avec tant d'hommes et de femmes de
bonne volonté, croyants, agnostiques ou athées, à bâtir
un vivre ensemble.
Nous voulons continuer à avancer les uns avec les
autres, unis dans la fraternité, dans le respect et dans
la foi en Dieu.
Marseille, le 30 octobre 2020
Signataires :
Messieurs Azzedine Aïnouche, Farid Bourouba, Salim
Bouzred, Haroun Derbal, Nassurdine Haïdari, Mustapha Kaf,
Mohsen Ngazou, Abdessalem Souiki, Madame Saïda Driouiche.
Pères Thierry Alfano, Jean-Louis Barrain, Philippe
Barrucand, Martin Durin, Jean Lahondès, Jean-Pol
Lejeune, Laurent Notareschi, Christophe Roucou, sœur
Christine Pousset.
___________________________
(1) Ce groupe constitué d'imams et de prêtres à
Marseille, auxquels s'ajoutent une croyante musulmane et
une religieuse catholique, existe depuis 10 ans,
organise des rencontres régulières, dans l'estime et
l'amitié, pour échanger et approfondir ensemble autour
de la foi, partager les questionnements et les
réflexions sur les croyances, sur des questions
actuelles de société, sur ce qui promeut le
vivre-ensemble, dans la diversité et le respect des
différences.
Entre 1990 et 2015, les émissions annuelles ont augmenté de
60% et les émissions cumulées ont doublé. Selon le dernier
rapport d’Oxfam, durant cette période critique :
Les 10% les plus riches de la population mondiale
(environ 630 millions de personnes) sont responsables de 52%
des émissions de CO2 cumulées, soit près d’un tiers du
budget carbone mondial [1] au cours de ces seules 25 années.
Et les 1% les plus riches de la population sont
responsables à eux seuls de 15% des émissions cumulées.
Les 50% les plus pauvres sont responsables de seulement
7% des émissions de CO2 cumulées, soit 4% du budget carbone
disponible.
La croissance totale des émissions des 1% les plus riches
est 3 fois plus élevée que celle des 50% les plus pauvres.
Préambule : nous n’avons rien contre les Amish·es, cette
communauté religieuse qui préfère vivre à l’écart des
innovations technologiques. Mais comme, dans la bouche
du président Macron, le terme devient apparemment une
insulte, nous nous sommes, tout de même, livrés à une
petite analyse. Venons-en aux faits.
« La France va prendre le tournant de la 5G parce
que c’est le tournant de l’innovation. Et j’entends
beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il
faudrait relever la complexité des problèmes
contemporains en revenant à la lampe à huile… Je ne
crois pas au modèle amish ! »
C’était le 14 septembre, sous les dorures de l’Élysée,
d’ailleurs fraîchement refaites (15 000 feuilles d’or
ont été utilisées cet été pour restaurer le « salon doré
», avec un coût de 930 000 euros). Emmanuel Macron
s’adressait à une centaine d’entrepreneur·euses de la «
French Tech », qui, à ces douces paroles, se mirent à
applaudir leur champion.
Mais qu’y avait-il donc à applaudir ? Celui dont
l’entourage vente la « pensée complexe » venait pourtant
de montrer une vision de l’avenir totalement binaire :
le développement de la 5G ou le retour à la lampe à
huile. Une réactualisation du débat posé en son temps
sur « le nucléaire ou la bougie ». Une version 2.0,
devant des startupeurs, du discours que Nicolas Sarkozy
a tenu devant des agriculteurs de la FNSEA pour leur
signaler que « l’écologie, ça commence à bien faire ».
Les élections municipales ayant convaincu les Marcheurs
qu’il était urgent de taper sur l’écologie, Macron se
livrait ici à une basse manœuvre consistant à
caricaturer ses opposant·es, voire à les insulter. En
les assimilant à des Amishs, Macron veut les faire
passer pour des « ennemis du progrès » (formule qui, au
demeurant, ne veut à peu près rien dire…). Cette fois,
il a utilisé le terme d’Amish. Il aurait pu utiliser une
autre de ses expressions favorites : celle de « Gaulois
réfractaires au changement ».
Au-delà des calculs politiciens, ces paroles révèlent
surtout l’incapacité de l’ex-banquier d’affaires à
imaginer d’autres formes de « progrès ». Enlevez-lui la
5G, et le voilà totalement démuni, stoppé dans son élan,
à poil : il n’a rien d’autre à proposer. Sans doute ne
conçoit-il même pas qu’on puisse raisonnablement
s’opposer à un projet qui lui semble avoir toutes les
qualités requises : de l’innovation technologique, mise
en œuvre par de grands groupes industriels, investissant
des milliards pour nous rendre plus « compétitifs »,
accélérer notre création de « richesses », booster la «
croissance » (du PIB), et patati, et patata. Rien de
nouveau sous le soleil, donc : la 5G n’est que
l’actualisation de ce vieux capitalisme à la papa, qui
planche déjà sur la 6G, en attendant la 7G et la 8G.
Ce capitalisme fou, ce monstre jamais rassasié d’énergie
ni de ressources naturelles, est précisément celui dont
il faut sortir de toute urgence pour tenter de sauver ce
qui peut l’être. Cet impératif, Emmanuel Macron refuse
de le voir, ne le comprend pas, ou en a peur. Toujours
est-il qu’il préfère regarder ailleurs. Ainsi, lors de
son petit raout avec les entrepreneurs de la tech, il a
parlé d’ « hypercroissance » (de pire en pire !), du
besoin « d’accélérer », de « gagner en vitesse », «
d’aller beaucoup plus loin et beaucoup plus fort », de
passer de 13 à 25 licornes (entreprises du numérique
valorisées à plus d’un milliard de dollars) et s’est
fixé comme défi d’avoir d’ici 2025 « 5 boîtes à 50
milliards ». Business as usual, il était comme un
poisson dans l’eau. S’il y a bien un Gaulois réfractaire
dans ce pays, il se trouve donc à l’Élysée. À l’inverse,
le fait même de s’opposer à la 5G est aussi une façon de
réclamer un changement, un vrai, replaçant le vivant et
l’environnement au cœur des préoccupations.
Si on pouvait réduire la
population du monde en un village de 100 personnes
tout en maintenant les proportions de tous les peuples
existants sur la terre, ce village serait ainsi composé
: 57 asiatique ; 21 européens ; 14 américains (Nord,
Centre et Sud) ; 8 africains.
Il y aurait :
· 52 femmes et 48 hommes
· 30 blancs et 70 non blancs
· 30 chrétiens et 70 non
chrétiens
· 89 hétérosexuels et 11
homosexuels
· 6 personnes posséderaient 59%
de la richesse totale et tous les 6 seraient originaires
des USA
· 80 vivraient dans des mauvaises
maisons
· 70 seraient analphabètes
· 50 souffriraient de
malnutrition
· 1 serait en train de mourir
· 1 serait en train de naître
· 1 posséderait un ordinateur
. 1 (oui, un seulement) aurait
un diplôme universitaire
Si on considère le monde de cette
manière, le besoin d'accepter et de comprendre devient
évident.
Prenez en considération aussi
ceci :
· Si vous vous êtes levé ce matin
avec plus de santé que de maladie, vous êtes plus
chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la
semaine prochaine.
· Si vous n'avez jamais été dans
le danger d'une bataille, la solitude de
l'emprisonnement, l'agonie de la torture, l'étau de la
faim, vous êtes mieux que 500 millions de personnes.
· Si vous pouvez aller à l'église
sans peur d'être menacé, torturé ou tué, vous avez une
meilleure chance que 3 milliards de personnes.
· Si vous avez de la nourriture
dans votre frigo, des habits sur vous, un toit sur votre
tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que
75% des habitants de la terre.
· Si vous avez de l'argent à la
banque, dans votre portefeuille et de monnaie dans une
petite boite, vous faite partie du 8% les plus
privilégiés du monde.
· Si vos parents sont encore
vivants et toujours mariés, vous êtes des personnes
réellement rares.
· Si vous lisez ce message, vous
venez de recevoir une double bénédiction, parce que
quelqu'un a pensé à vous et parce que vous ne faites pas
partie des deux milliards de personnes qui ne savent pas
lire.
Pour ma génération, cette épidémie mondiale est un
événement encore jamais connu, jamais vécu. Pourtant, en
discutant avec mes parents, il apparaît que le monde en
a déjà connu et pas seulement dans les siècles passés.
Nul besoin de remonter à la peste, au choléra ou encore
à la grippe espagnole de 1918.
D’autres épidémies, ressemblant fortement au Coronavirus
ont frappé le monde en 1957 et en 1969.
En 1957, le monde connaît une pandémie nommée « grippe
asiatique ». Mon père s’en souvient encore car toute sa
famille (père, mère, 5 enfants) va alors rester couchée
presque sans possibilité de se lever pendant plus de 15
jours. Cette « grippe asiatique » fera 100 000 morts
rien qu’en France et plus de 2 millions de morts dans le
monde.
En 1969, à nouveau venue d’Asie, la « grippe de Hong
Kong » frappe le monde. Elle va faire 31 000 morts en
France et 1 million de morts dans le monde. J’ai
retrouvé un article du Journal Libération qui comparaît
en 2005 le traitement de la canicule de 2003 avec celui
de la « grippe de Hongkong ».
Voici ce que l’extrait de cet article disait de la
situation en 1969 :
« On n'avait pas le temps de sortir les morts. On les
entassait dans une salle au fond du service de
réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans
la journée, le soir. »
Aujourd'hui chef du service d'infectiologie du centre
hospitalo-universitaire de Nice, le professeur Dellamonica
a gardé des images fulgurantes de cette grippe dite
«de Hongkong » qui a balayé la France au tournant de
l'hiver 1969-1970. Âgé alors d'une vingtaine d'années,
il travaillait comme externe dans le service de
réanimation du professeur Jean Motin, à l'hôpital
Édouard-Herriot de Lyon.
« Les gens arrivaient en brancard, dans un état
catastrophique. Ils mouraient d'hémorragie pulmonaire,
les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous
les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze
jours, et puis ça s'est calmé. Et étrangement, on a
oublié. »
Ce n’était pas au Douzième Siècle, c’était il y a 50 ans
! Étrangement on a oublié.
Encore plus étrange furent les traitements politiques et
médiatiques qui en furent faits.
Alors que l’hôpital fait face à une crise sanitaire
majeure : afflux brutal de malades, impossibilité de les
soigner, mortalité par dizaine de milliers, nul ou
presque n’en parle.
La presse parle à l’époque de la mission Apollo sur la
Lune, de la guerre du Vietnam, des suites de mai 1968...
mais pas ou peu des dizaines de milliers de personnes
qui meurent dans des hôpitaux surchargés. Pire, le monde
continue de tourner, presque comme si de rien n’était.
Alors que nous enseigne l’Histoire ?
D’abord et c’est une bonne nouvelle, que nos sociétés en
ont " connu d’autres" et qu’elles se remettent de ces
épidémies. Malgré la mortalité de masse provoquée par
elles, nous n’allons pas tous mourir et la vie gardera
le dessus.
Ensuite, qu’en 50 ans, les progrès techniques ont
profondément modifié notre société. En 1969 encore la
mort de millions d’individus semblait une fatalité alors
qu’aujourd’hui elle nous paraît juste inacceptable. Nous
attendons de la science qu’elle puisse nous protéger de
toutes ces maladies, les vaincre voire peut être un jour
vaincre la mort elle-même.
Je parle bien sûr pour nos sociétés occidentales car 100
000 morts nous paraissent un choc majeur et inacceptable
en Europe ou en Amérique du Nord alors que personne ou
presque ne semble hélas s’offusquer que le Palu puisse
tuer chaque année un demi-million de personnes en
Afrique...
L’Histoire nous enseigne encore que nos exigences vis à
vis de l’État ont beaucoup changé. Nous sommes
désormais, et c’est le prix de l’État providence, dans
une société qui « attend tout de l’État ».
En 1969, personne n’attendait de Pompidou qu’il arrête
la « grippe de Hong Kong » ou encore organise le
confinement de la population pour sauver des vies.
Aujourd’hui le moindre accident est nécessairement de la
responsabilité d’une autorité publique et si l’on
n’arrive pas à un résultat immédiat et satisfaisant,
c’est forcément que les élites ont failli.
Que l’on soit bien clair, je ne cherche à excuser
personne et il est vrai que le niveau des impôts n’est
pas le même qu’en 1969 donc le niveau d’exigence
peut légitimement être plus élevé. Je pose juste des
constats.
Enfin, l’Histoire nous enseigne que la sphère médiatique
a beaucoup changé et influence terriblement le
traitement des événements. En 1969 les médias étaient
encore pour beaucoup sous le contrôle de l’État. Comme
on ne pouvait pas arrêter la maladie on n’en parlait
quasiment pas. Et la vie continuait tant bien que mal. A
l’ère des chaînes d’info continue et des médias sociaux
on ne parle plus que de la maladie, du traitement
sanitaire, politique, économique. Tout devient très vite
sujet à polémique et à scandale ...Pire, on
al’impression que notre vision du monde se
limite désormais à ce qui défile sur nos écrans. Et
comme il n’y a plus que la maladie sur nos écrans on
oublierait presque que la vie continue avec ce qu’elle a
de plus merveilleux (l’amour par exemple, mais aussi
la création, l’innovation...) mais aussi de pire (la
haine, la violence, la criminalité, la bêtise...). Bref
la saturation de l’info autour de la maladie fait qu’on
a l’impression que le monde s’arrête et comme
la conscience crée en partie la réalité, il semble
vraiment s’arrêter...
Alors vous me direz « autres temps, autres traitements
de la maladie et des événements ». Oui, vous avez raison
et quelque part heureusement.
Ces enseignements de l’Histoire ne nous obligent pas à
traiter les choses comme dans le passé. Bien au
contraire... Mais ces voix venues du passé nous disent
néanmoins :
- que les épidémies ont toujours existé et existeront
probablement toujours car elles ne sont pas issues de
complots de savants fous manipulés par des militaires
dans des labos secrets, mais simplement des virus qui
font partie de la Nature, au même titre que nous.
- que l’on pourra déployer toute la science et posséder
les meilleurs Gouvernements du Monde, il y aura toujours
un événement naturel que nul n’avait prévu et que l’on
ne pourra pas totalement éviter.
- qu’il faut toujours garder l’esprit positif car
l’Humanité s’est toujours relevée de ces épidémies. La
France s’en relèvera aussi et cela d’autant plus vite
que nous saurons faire preuve de résilience et de
fraternité dans l’épreuve.
Essayons donc de ne pas perdre nos nerfs et notre moral
rivés sur le compteur des morts qui monopolise nos
écrans, restons unis plutôt qu’à accuser déjà les uns et
les autres, concentrons-nous sur les vies que l’on peut
sauver chacun dans son rôle et à sa place, continuons de
vivre, d’aimer, d’inventer car ni le monde ni la vie ne
se sont arrêtés et profitons peut être, pour ceux qui
en ont, d’utiliser le temps pour imaginer le monde
meilleur dans lequel nous voudrions vivre à la sortie
de cette crise. Regarder le passé, c’est parfois prendre
le recul nécessaire qui permet de mieux construire
l’avenir.
Le coronavirus est-il en train de réussir là où Attac et
le mouvement altermondialiste ont échoué, en révélant
l’aberration économique, sociale et environnementale
d’une division internationale du travail fondée, et ce
jusqu’au plus petit segment de la chaîne de production
et de consommation, sur l’application de la théorie des
avantages comparatifs. Pénurie de pièces détachées
automobiles, de paracétamol, effet du boycott décrété
par Donald Trump sur le système sanitaire iranien,
décroissance forcée qui rend plus respirable
l’atmosphère des villes chinoises, le virus nous
administre une leçon de choses dramatique sur les dégâts
de la mondialisation. Au point d’être qualifié, dans un
français douteux, de « game changer » par un ministre de
l’Économie qu’on avait connu moins critique.
Hélas, plus que de gonfler les voiles idéologiques de l’altermondialisme,
le vent d’inquiétude suscité par l’épidémie est surtout
en train d’être récupéré et alimenté par les partisans
du localisme et du repli national, lesquels confondent
mesures barrières et fermeture des frontières. On sait
que les postes de douanes n’arrêtent pas plus les virus
que les nuages nucléaires – et sont bien moins efficaces
que le lavage des mains.
Mais, s’ils semblent s’opposer, nationalisme identitaire
et néolibéralisme mondialisateur partagent la même
conception de l’humanité, héritée d’un darwinisme dévoyé
des intuitions de l’auteur de L’Origine des espèces,
dont ils n’ont retenu que le « struggle for life », la
compétition pour la survie, qu’il s’agisse de la
concurrence entre les économies ou des rivalités entre
les nations.
C’est négliger « l’autre loi de la jungle », qui a
permis le développement de la vie, végétale et animale,
y compris sous sa forme humaine, et qui, de
l’organisation de la cellule à celle des sociétés,
repose moins sur la compétition que sur la coopération.
Ce que nous apprend aussi le coronavirus – et les
progrès encore insuffisants de l’Organisation mondiale
de la santé en sont une illustration –, c’est que
prévenir et gérer les épidémies, comme organiser le
village planétaire pour qu’il reste habitable pour
l’humanité, nécessiteront de gérer nos interdépendances
et donc plus de coopération et d’entraide que de repli
ou d’affrontement.
La
crise du coronavirus laissera des traces profondes,
prémices d’une société appelée à se réinventer.
Boris Cyrulnik est depuis une dizaine d’années un des
visages les plus connus de la psychiatrie. Ancien
animateur d’un groupe de recherche en éthologie clinique
au centre hospitalier intercommunal de Toulon-La
Seyne-sur-Mer et directeur d’enseignement à l’université
du Sud-Toulon-Var, il a vulgarisé à travers de nombreux
ouvrages le concept de "résilience", processus qui
permet de renaître de sa souffrance.
Actuellement confiné à La Seyne-sur-Mer où il vit, le
médecin âgé de 82 ans observe avec attention la crise du
coronavirus.
Convaincu qu’elle aura des conséquences lourdes,
particulièrement pour les plus faibles, mais qu’elle est
aussi l’occasion de sortir de la spirale traumatique
dans laquelle s’étaient enfermées nos sociétés.
Emmanuel Macron a annoncé une opération militaire
baptisée "Résilience", menée dans le contexte de la
pandémie du coronavirus. Que vous inspire l’emploi de ce
terme, vous qui l’avez popularisé à partir de vos
travaux de neuropsychiatrie ?
Je
pense que ce sont les militaires qui ont dû lui suggérer
ce nom. On travaille avec eux sur la résilience depuis
plus de 20 ans, il y a eu beaucoup de réunions en France
et à l’étranger. Ils maîtrisent très bien ce concept
avec une différence par rapport à nous, en clinique ou
en recherche : pour nous, la résilience est la reprise
d’un nouveau développement après un traumatisme ; pour
eux, comme ils sont professionnels et savent que leur
engagement comporte un risque de mort et de mutilation
lors de l’épreuve du feu, c’est aller au-devant du
traumatisme potentiel lié à leur métier. Eux renforcent
les facteurs de protection avant le traumatisme pour
diminuer la vulnérabilité, alors qu’un praticien voit
les gens après : cette nuance peut très bien se
comprendre et c’est pourquoi je pense qu’ils ont eu
raison de proposer ce terme à Macron pour nommer une
opération au cœur de la crise.
Si
elle nous surprend, une telle crise n’est pas une
première, ce qui réveille des peurs ancestrale.
Depuis que l’homme est sur Terre, il est victime
d’épidémies, de bacilles, les pestes noires puis les
pestes buboniques qui sont parties de Marseille en 1348
et 1720, plus près de nous l’encéphalite léthargique de
1918, etc. Cette dernière a été déniée, on n’a pas parlé
des dizaines de millions de morts qu’il y a eus :
politiquement, les archives ont été mal tenues parce
qu’il fallait parler des sacrifiés héroïques de 14-18.
Jusqu’à il y a peu, on acceptait la mort : au XIXe
siècle, un enfant sur deux mourait dans sa première
année et c’était normal ; beaucoup de femmes mouraient
en couches et, moi-même, quand j’étais stagiaire en
obstétrique en 1955, j’ai entendu l’accoucheur dire au
mari : "Monsieur, choisissez : la mère ou l’enfant ?".
Et, bien entendu, à chaque génération, il y avait une ou
deux guerres, commencées pour les intérêts des
aristocrates et de ceux qui leur ont succédé. Bref, la
mort violente faisait partie de la vie, c’était accepté.
Tout ça, ça avait complètement disparu ces dernières
décennies, une illusion s’est installée dans les pays
occidentaux, les avancées de la science semblaient plus
fortes que la nature, la Seconde Guerre mondiale avait
été tellement terrible particulièrement avec Hiroshima
qu’elle est devenue le symbole de la paix imposée. Après
une telle horreur, il n’était plus envisageable de la
faire…Or, la crise du coronavirus balaye soudainement
cette illusion et nous renvoie à ces peurs archaïques, à
ces épreuves que nous voulions avoir oubliées. Ce en
quoi nous nous sommes bien trompés, ce que l’on pouvait
deviner depuis un moment : alors que la révolution
numérique nous vend un univers merveilleux et dérégulé,
nous avons, quand même, connu depuis le début de ce
siècle les attentats du 11 septembre 2001, la crise
financière de 2008, le martyre de la Syrie et enfin,
l’inquiétude liée au réchauffement climatique.
Sommes-nous tous égaux face à la crise ?
Bien
évidemment que non, les situations de crise aggravent
toujours les inégalités. En la circonstance, elle est
biologique, elle est psychologique et elle est sociale.
Biologique, ce sont les âgés qui sont plus touchés que
les jeunes, pour des raisons de défenses immunitaires
différentes.
Psychologique, ceux qui, avant le virus, avaient acquis
des facteurs de protection, ceux qui ont grandi dans une
famille stable et sécurisante, ont un métier agréable,
qui ont un bon réseau amical, ceux qui ont appris à
communiquer, ceux-là vont téléphoner, lire, écrire,
skyper, se remettre à la guitare, inventer des rituels,
se débrouiller grâce à ces facteurs de protection acquis
au cours de leur développement antérieur. Après la
crise, ils auront donc un processus de résilience facile
à déclencher.
À
l’opposé, ceux qui ont acquis des facteurs de
vulnérabilité, isolement sensoriel, carences affectives,
mauvaise socialisation, précarité sociale et scolarité
difficile qui vont ensemble, ceux-là auront plus de mal
et risquent même de sortir du confinement avec un
trauma. Ils ont et auront donc davantage besoin d’aide.
Le
dernier facteur, c’est l’inégalité sociale: tout le
monde comprend que quand on a un jardin ou un grand
appartement, cela n’a rien à voir avec ceux dont les
conditions de confinement sont insupportables en raison
de mauvaises conditions de logement.
Annie Ernaux est
écrivain. Elle vit à Cergy, en région parisienne. Son
œuvre oscille entre l'autobiographie et la sociologie,
l'intime et le collectif. Dans cette lettre adressée à
Emmanuel Macron, elle interroge la rhétorique martiale
du Président.
« Je vous fais une lettre/ Que
vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous
qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière
évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la
chanson de Boris Vian Le déserteur,
écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle
d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous
ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain,
pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de
nuire, ignore les frontières et les différences
sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un
individu à un autre
...
Nul doute que le
coronavirus répande l'effroi, la mort et le chagrin. Il
donne aussi à voir et à penser. Sa gestion représente le
crash-test grandeur nature de l'humanité confrontée à
son interdépendance et à son extrême vulnérabilité ...
Pour lire la suite, cliquer
« On est obligés de la
faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques
esprits réticents et chagrins. Oui. On n'a pas le choix,
elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre
avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé. "
Avertissement : Le Dr Cowan parle des virus NATURELS !
Il n'aborde pas le cas des virus GENETIQUEMENT MODIFIES
en laboratoire. Ces 10 minutes d'intervention ne sont
que des pistes de réflexion à approfondir, elles ne
prétendent pas tout expliquer.
Ci-dessous observations communiquées par les lecteurs, suite à la diffusion de
cette vidéo :
- ça laisse
abasourdi ... parce que ça peut et semble vrai !!!
Où allons-nous ?
Nadette
- Comment donner du crédit à des
types qui font croire qu’ils sont scientifiques alors qu’ils confondent
électricité et électromagnétisme et, plus grave, corrélation et causalité !
La
5G est un vrai problème, mais de telles vidéos décrébilisent les paroles vraies.
François
-
J'ai
regardé la vidéo et l'exposé de Thomas Cowan sur la relation entre les virus et
l'électrification de la Terre. C'est troublant, et j'ai toujours considéré
Rudolf Steiner comme un visionnaire un peu fou mais génial, mais je ne suis pas
en mesure d'avoir un avis confirmant ou infirmant cette hypothèse. En tous cas, cela augmente encore mes questions et réticences sur la 5 G. Je transmets le lien vers la vidéo et la question à quelques amis qui aiment
bien réfléchir, dont certains qui vont probablement, je suppose, dire que c'est
de la foutaise. Etienne
-
C'est la forme qui signe le processus manipulatoire du discours
de Thomas Cowan. On peut, d'abord être surpris de l'expression peu
scientifique de quelqu'un qui se déclare scientifique.
Alors, on se
dit, il fait dans la vulgarisation. Mais la vulgarisation a pour objet de faire
comprendre.
Le processus
manipulation a pour objet de donner à croire. Il est constitué de plusieurs séquences :
·
. La première consiste
toujours à se référer à une autorité connue, un ouvrage réputé, une vérité assez
unanimement acquise. Il s'agit là de rassembler favorablement une partie
conséquente de l'auditoire. Cette quasi unanimité repose sur la notoriété de la
référence, et le plus souvent sur l'ignorance du public. Pourquoi parler de
Rudolf Steiner ? La plupart des auditeurs ont entendu son nom, peu savent
pourquoi il est connu, sauf si on assiste à un congrès d'anthroposophie.
·
. Suit, en quelques mots
une définition du sujet ou l'énoncé approximatif d'une problématique.
·
. Puis on argumente sur
des comportement humains peu contestables ou ayant un rapport lointain avec le
sujet qui n'a été défini que très sommairement.
·
. Succèdent des
affirmations sans preuves, par petites touches. et on recommence avec des
anecdotes.
·
. Et on passe à la
conclusion. Pour une exposé technique on s'attend à une réexpression de ce qu'on
a démontré. Pour le vulgarisateur on ré exprime ce qu'il faut retenir. Reste le cas du manipulateur : c'est là qu'il dit ce qu'il faut croire : "Pour
cette raison, afin d'être entièrement humain, aujourd'hui il est nécessaire de
développer des capacités spirituelles plus fortes. Donc je vous quitte avec ceci
: faites tout pour développer vos capacités spirituelles parce qu'il est
vraiment difficile d'être un être humain de nos jours".
Alors, on se
rappelle les séquences du discours précédent : une histoire de dauphin en
antarctique, de grenouilles au printemps, et de virus résidu d'organismes
malades de l'électricité... et on termine par un acte de foi, répété deux fois !
Fondamentalement, je n'en sais rien si les radars ont provoqué la grippe de
Hong-Kong. Et je sais que lui non plus, tout comme la grippe espagnole dont les
ondes radios seraient l'origine. Je sais seulement que c'est un discours "façon
manipulateur".
Hélas ! Je ne connais pas assez l'anglais pour vérifier que les sous-titres sont
conformes aux paroles. La cohérence du ton pourrait laisser croire à une
certaine fidélité.
Cent ans dans la peau de l'esclave
et juste après cent ans de plus
Chercher des miettes sous les tables avant que les
blancs ne marchent dessus
Dormir sur des paquets de planches
Chanter mais seulement le dimanche
Oh, tu vois la femme noire
Dans le rôle de la bonne
Avec tout à côté
Tout tordu son bonhomme
Après ça faut pas que tu t'étonnes
C'est eux qui ont fait
Eux qui ont fait
Son House et Charlie Patton
Howlin' Wolf et Blind Lemon
Bien rouge le sang de l'Afrique sur la jolie fleur du
coton
La toute nouvelle Amérique, la belle démocratie "welcome"
Bateaux déportant les villages
Au bout de l'immense voyage
Gravé dans la mémoire
Pour des années-lumière
Chaque larme d'ivoire et chaque collier de fer
Après ça faut pas que tu t'étonnes
C'est eux qui ont fait
Eux qui ont fait
Son House et Charlie Patton
Howlin' Wolf et Blind Lemon
Toujours plaire aux marchands de
fantômes, c'est eux qui ont fait
Elle qu'on achète et lui que l'on donne, c'est eux qui
ont fait
Naître avec la peine maximum, c'est eux qui ont fait
Mais toujours vivant dans ce que nous sommes, c'est eux
qui ont fait
Ce peuple interdit du reste des hommes, c'est eux qui
ont fait
Cherchant le bleu des anciens royaumes, c'est eux qui
ont fait
C'est eux qui ont fait faut pas que ça t'étonne
Son House et Charlie Patton
Ma Rainey et Robert Johnson
Son House et Charlie Patton
Son House et Charlie Patton
Ma Rainey et Robert Johnson
Un petit machin microscopique appelé coronavirus
bouleverse la planète. Quelque chose d'invisible est
venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et
chamboule l'ordre établi. Tout se remet en place,
autrement, différemment.
Ce que les grandes puissances occidentales n'ont pu
obtenir en Syrie, en Lybie, au Yemen, ...ce petit machin
l'a obtenu (cessez-le-feu, trêve ...).
Ce que l'armée algérienne n'a pu obtenir, ce petit
machin l'a obtenu (le Hirak à pris fin).
Ce que les opposants politiques n'ont pu obtenir, ce
petit machin l'a obtenu (report des échéances
électorales ...).
Ce que les entreprises n'ont pu obtenir, ce petit machin
l'a obtenu (remise d'impôts, exonérations, crédits à
taux zéro, fonds d'investissement, baisse des cours des
matières premières stratégiques ...).
Ce que les gilets jaunes et les syndicats n'ont pu
obtenir, ce petit machin l'a obtenu ( baisse de prix à
la pompe, protection sociale renforcée ...).
Soudain, on observe dans le monde occidental : le
carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont
commencé à avoir du temps, tellement de temps qu'ils ne
savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à
connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester
en famille, le travail n'est plus une priorité, les
voyages et les loisirs ne sont plus la norme d'une vie
réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes
et comprenons la valeur des mots solidarité et
vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués
dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons
que nous avions dévalisé ensemble les étagères des
magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont
pleins et que l'argent n'a aucune importance. Que nous
avons tous la même identité humaine face au
coronavirus.
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut
de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut
sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l'univers pour
établir l'égalité sociale qui était impossible à
imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp.
Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches
et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et
leur a révélé leur humanisme.
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres
humains qui cherchent à aller habiter sur la planète
mars et qui se croient forts pour cloner des êtres
humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de
l'intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude
devienne incertitude, que la force devienne faiblesse,
que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l'Afrique devienne
un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l'humanité prenne
conscience qu'elle n'est que souffle et poussière.
Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous
face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l'évidence en attendant la providence.
Interrogeons notre "humanité" dans cette "mondialité" à
l'épreuve du coronavirus.
Parmi les différentes mesures prises pour lutter contre
l’épidémie du coronavirus, il est demandé de ne pas se
serrer la main. Par contre, il est possible – et c’est
même recommandé – de se serrer les coudes. Il ne faut
donc plus tendre la main, ne plus faire des pieds et des
mains, seulement des appels du pied afin de garder les
mains libres. Si vous êtes à la tête d’une association
et que vous voudriez vous retirer, impossible de passer
la main ; certes, il reste la solution de vous faire
sortir à coups de pied dans l’arrière-train mais ce
n’est pas très élégant et l’on peut très vite en venir
aux mains. Pour les amoureux qui ont le cœur sur la main
il est illusoire de le donner, ni même de le partager :
les mariages vont tomber en désuétude car plus personne
ne fera une démarche pour demander la main de l’être
aimé.
Autre conséquence grave pour la démocratie : désormais
la politique de la main tendue est vouée à l’échec, être
pris la main dans le sac sera moins grave que de donner
un coup de main.
Bien sûr, la main gauche doit ignorer ce que fait la
main droite mais si elle a donné de l’argent de la main
à la main, il sera nécessaire de lui passer un savon.
C’est dans la tribulation qu’il convient d’être fort,
l’épidémie génère un sentiment de peur ; la solution ?
S’en laver les mains et prendre son courage à deux
mains, surtout en mains propres.
Une étude française,
publiée début février 2020 dans la revue
Environmental Health Perspecives,
conclut que l’exposition chronique aux fongicides, même
à de très faibles doses, exacerbe les marqueurs de la
maladie d’Alzheimer tels que les dépôts amyloïdes et
l’inflammation. Les fongicides concernés sont des
anilinopyrimidines, fréquemment retrouvés dans
l’alimentation des Français et leur environnement. Des
liens entre pesticides et maladie d’Alzheimer ont déjà
été évoqués précédemment, en octobre 2019, par le
directeur de la recherché au CNRS Pierre Rustin, qui
donnait l’alerte sur la toxicité des pesticides SDHI.
Six jeunes migrants, tous mineurs et aidés
par l'association Utopia 56, racontent leur errance dans le
nord de Paris, leur quotidien, et leur désarroi.
«J’ai rencontré un monsieur dans la rue. Il m’a accompagné
jusqu’à Rosa-Parks pour me montrer Utopia. Utopia m’a donné
la tente. Ils m’ont installé derrière leur local. Il y avait
beaucoup de personnes mineures. Il n’y avait pas de bruit,
pas de problèmes, on était tranquilles. Je laissais mon sac,
on me le volait pas. On pouvait demander beaucoup de choses
à Utopia : du shampooing, des chaussures, de l’habillement…
Mais la police y a pris mes affaires trois fois. La première
fois, elle a pris ma tente ; dedans, il y avait mon
téléphone et le Coran. Trois semaines après, elle est venue
pour les prendre encore. La troisième fois, c’était pour le
changement de camp. Ça faisait trois mois qu’on était là. On
est partis s’installer deux semaines à Porte
d’Aubervilliers, mais ça n’allait plus du tout. On m’y a
volé mon téléphone trois fois. Là-bas, c’est tous des
majeurs. On trouvait pas de place. Il y avait un petit coin,
tout le monde y pissait. On nous a dit que si on s’y
installait, ils iraient quand même. Et la nuit, tout le
monde est venu pour pisser là où on dormait. On n’avait pas
de place pour mettre nos sacs, on les portait tous les
jours, on était fatigués.
«Du coup, Agathe, des Midis du MIE, nous a amenés à Porte
dorée. C’est mieux, il n’y a pas de vols, mais c’est loin d’Utopia :
une heure avec le métro. Je sais pas comment trouver un
foyer. Utopia m’a pas parlé de foyer. Ils m’ont dit d’aller
à MSF, qui m’a donné la convocation du juge pour le test des
os. Si tu n’es pas reconnu mineur, tu attends, dehors. Je
resterai là jusqu’à la réponse du juge. J’ai fait le test
le 4 novembre et MSF m’a dit d’attendre deux, trois mois.
Mais ça fait un an que je suis là déjà. On perd beaucoup de
temps, on n’a pas d’école, on fait rien. Je suis fatigué de
tout ça. Si on me donne
la réponse quand j’aurai 18 ans, je ne sais pas ce qu’ils
vont me dire, ce qui va se passer.»
«Dès que je me réveille, il faut être rapide. Je me lève
vers 6 ou 7 heures, si j’ai un rendez-vous ou pas. J’ai à
peine le temps de me brosser les dents que je dois déjà
partir. J’habite dans un campement à Porte d’Aubervilliers
et j’ai quarante minutes de marche pour aller à Stalingrad
et prendre mon petit-déjeuner. Si j’arrive en retard, il y a
moins de choses à manger car beaucoup d’autres personnes
viennent se nourrir comme moi. Parfois il reste que du café
ou du thé, et il n’y a plus de pain quand j’arrive. Du coup,
j’ai faim jusqu’à midi.
«Après, je dois vite partir parce que j’ai trente minutes de
marche pour rejoindre Belleville. C’est là-bas que je vais
me laver, le problème, c’est qu’il y a beaucoup de queue. On
est entre 50 et 60 personnes pour deux douches. Ça m’arrive
de ne pas me laver pendant trois ou quatre jours parce que
j’arrive en retard. Et parfois, je dois choisir entre me
doucher et manger. On doit arriver avant 11 h 30, sinon on
peut plus y aller. Souvent je dois bien attendre
trente minutes avant de pouvoir passer sous l’eau. Je n’ai
que cinq minutes pour me laver parce que d’autres attendent
leur tour. Si jamais on met plus de huit minutes, on vient
taper sur la porte pour nous dire que c’est terminé et qu’il
faut sortir.
«Ensuite, direction Couronnes, pour aller manger à
l’association les Midis du MIE. Heureusement, c’est qu’à
cinq minutes à pieds. Là-bas, y a toujours les mêmes
50-60 mineurs. Je trouve toujours à manger, mais c’est
encore la queue. Si on arrive après 14 heures, on nous
dit : «Désolé, c’est fini.» Je me dépêche pour aller à la
bibliothèque à Porte de la Villette pour pouvoir brancher
mon téléphone sur une prise, parce que parfois on doit
attendre deux heures. Je pars vers 17 heures pour aller
manger à Porte de la Villette. On peut y aller à partir de
18 heures. Je suis fatigué d’attendre, il y a encore la
queue. J’ai trente minutes de marche pour retourner à Porte
d’Aubervilliers. A 19 heures, on se rejoint à Rosa-Parks
pour discuter, et vers 20 heures on va chercher nos tentes à
Utopia. Si on vient après 22 heures, on peut plus avoir de
tente. Je mets vingt minutes à monter ma tente. Vers 22 h
30, je peux enfin dormir. Mais demain, ça recommence.»
A Lyon, l'association
Bagage'Rue propose depuis 2018 un service de bagagerie
dans un lieu de confiance pour les sans-abris. Une
initiative innovante oh combien importante pour ces
personnes afin de les protéger des vols courants
dans la rue. Une démarche participative qui ne s'arrête
pas au simple fait de venir déposer sa valise. En effet
chaque personne qui pousse la porte de Bagage'Rue
devient, de fait, adhérente, et peut s'impliquer autant
qu'elle le souhaite dans la vie de la bagagerie. En
2019, ce sont au total, 274 "bagageurs" qui ont déposé
leurs affaires, et les locaux sont désormais trop
étroits oiuyr répondre à toutes les sollicitations
LE SERVICE DE BAGAGERIE
Le service de bagagerie propose aux personnes qui ne
savent pas où garder leurs affaires (effets personnels,
bagages) de pouvoir accéder à un lieu sûr et de
confiance pour garder celles-ci le temps d’une journée,
d’une semaine, d’un mois ou plus…
SERVICES COMPLÉMENTAIRES
Des boissons chaudes sont servies lors des
permanences.
Deux ordinateurs seront mis à disposition du public
accueilli.
Un vestiaire doté de deux cabines permet aux
personnes de pouvoir s’y changer.
PUBLIC ACCUEILLI
Toutes les personnes qui ne savent pas où garder
leurs affaires ont accès au service.
Sur la base d’un esprit d’ouverture, l’association
refuse toute forme de discrimination (d’âge, de
sexe, de nationalité, de statut social ou de
croyance).
Une attention particulière est accordée à ce que des
personnes à la rue ou ayant vécu la rue puissent
s’impliquer à titre bénévole dans l’association,
conformément à notre volonté de favoriser une
démarche la plus participative possible, en
s’appuyant sur des bénévoles aux profils très
différents.
La loi ignore ce qui se passe dans le lit des adultes
consentants. Elle a pour objet de protéger les plus faibles
ou les plus démunis – quel que soit leur âge – des abus.
Jean-Pierre Mignard, avocat au barreau de Paris, fait le
point.
Quelle est la
définition juridique du consentement dans les relations
sexuelles ?
Le fait que les relations ne
soient pas imposées. En outre, le consentement doit
participer d’une volonté autonome libre. Cela suppose que la
personne qui donne son consentement soit en mesure de le
donner. C’est là où la loi donne une objectivité à toute
relation sexuelle.
La loi fixe un cadre à
l’exercice libre d’une sexualité partagée. Les partenaires
doivent pouvoir à tout moment mettre individuellement un
terme à une relation sexuelle préalablement consentie sans
avoir à subir pour cela le moindre préjudice. Par ailleurs,
il y a des personnes qu’elle protège plus particulièrement
dans certaines circonstances, comme les femmes et les
enfants. Il n’y a pas de consentement présumé en matière de
harcèlement sexuel, il n’y a pas de consentement présumé en
matière de relations entre adultes et enfants, il n’y a pas
de consentement présumé en matière de viol.
Dans le cas de certaines femmes
violées, on a longtemps plaidé que le fait qu’elles puissent
être belles et vêtues de manière à faire ressortir leur
beauté constituait une présomption de consentement. Les
femmes peuvent s’habiller comme elles veulent, elles peuvent
être belles ou laides, cela ne justifie en aucun cas qu’on
présume de leur consentement à ce qui va devenir une
agression sexuelle et un crime. On ne laisse à l’arbitraire
de la morale privée que les jeux sexuels, car la loi n’a pas
à s’en mêler. Mais, pour tout le reste, elle est stricte et
prohibitive.
Quelle évolution la loi
a-t-elle suivie ?
Elle a suivi un cours
protecteur constant en faveur des victimes désignées de la
force en matière sexuelle, et de celles notamment qui
pouvaient avoir des difficultés à s’en plaindre,
c’est-à-dire les enfants et les femmes.
La loi pénale s’est inscrite en
faveur d’une réglementation stricte des relations sexuelles
et a fixé un périmètre infranchissable aux relations
sexuelles consenties. Mais elle précise que l’on peut ne pas
être en mesure de donner son consentement. Dans le cas où il
s’agit d’un enfant, le donnerait-il que son consentement ne
serait pas valide. Dans le cas d’un adulte dont on abuserait
de la faiblesse, de personnes sous curatelle ou souffrant de
maladie psychiatrique, voire de faiblesse psychologique, le
consentement ne sera pas présumé avoir été donné. C’est la
question de l’abus qui se substitue alors à la notion de
consentement.
Le consentement de personnes
considérées comme fragiles ou faibles n’est pas admis. On
est vraiment dans les tabous et la loi pénale restreint le
domaine de la morale, le champ de la liberté sexuelle. Il
faut être en capacité de se donner mutuellement un
consentement valide. C’est la marque d’un progrès.
Est-ce qu’il y a des
dates particulières qui ont marqué des tournants sur ces
questions ?
Je pense que les procès des
années 1970, dans lesquels on retrouvait l’avocate Gisèle
Halimi et le mouvement qu’elle avait créé avec Simone de
Beauvoir, Choisir la cause des femmes, ont marqué un
changement. La contraception, l’IVG, les grandes lois sur le
harcèlement… toutes les lois qui vont dans le sens du
progrès du droit des femmes et des droits à l’intégrité de
leur corps vont de pair avec des limites sexuelles imposées
aux hommes.
À partir de là, il y a eu une
prise en considération de ce que certaines attitudes ou
situations ne préjugeaient en rien d’un consentement.
Personne n’est le juge du consentement en fonction d’une
attitude, d’un âge, d’une joliesse… et personne n’est
disposé à avoir de relation sexuelle sur ces critères-là.
Donc la loi définit sur ce point qu’il n’y a pas de relation
sexuelle acceptable dès lors qu’elle n’a pas été
mutuellement consentie. En l’occurrence, l’arbitraire
masculin n’est plus acceptable.
La notion de
consentement au sein du couple a-t-elle évolué à la même
vitesse ?
Il y a eu de vrais
bouleversements : au début du XIXe siècle, la loi
définissait le devoir conjugal. Les rapports étaient une
obligation et le viol n’était pas une notion possible dans
un couple. Il a fallu attendre la loi du 23 décembre 1980
pour que le viol entre époux soit condamné. Jusque-là, les
époux étaient présumés consentants jusqu’à preuve du
contraire. Et c’est au début des années 1990 que la
jurisprudence a renforcé la notion de viol au sein du
couple, en intégrant les notions de violence et de
contrainte morale.
Au fil des décennies, le
périmètre progressivement restreint du consentement est allé
de pair avec la protection de la femme et de l’enfant. J’en
conclus que le consentement était auparavant le pouvoir de
l’homme : aujourd’hui, il n’est plus le maître du
consentement.
Dans un
documentaire diffusé dernièrement sur france3, Yoann Lemaire retrace son combat.
C’est un footballeur apprécié; il joue comme défenseur central dans l’équipe de
Chooz dans les Ardennes depuis plus de treize ans. Mais en 2004, il décide de
dévoiler son homosexualité à ses coéquipiers. Mal lui en prend ! En 2009, suite
aux insultes d’un de ses coéquipiers à ce sujet, il est renvoyé de son club. Le
motif : « il fallait le protéger et protéger le club ». Mais les dirigeants qui
l’ont exclu clament bien fort qu’il ne s’agit pas d’une décision homophobe ; on
ne l’avait jamais pensé !! Le jeune sportif – il a 28 ans - a levé un tabou ;
les medias vont s’emparer du fait ; on en parlera, sur les stades mais aussi
dans la presse. Il est le premier footballeur à faire son coming out. Mais Yoann
a de l’initiative et de la volonté ; il va d’abord créer une association « Foot
Ensemble » qui veut sensibiliser les jeunes des centres de formation et des
clubs. Objectif ! le respect mutuel. Il ne craint pas de se déplacer, d’aller
rencontrer les publics les plus divers. En 2010, Il va évoluer dans la
prestigieuse du Variétés Club de France dont le président est Thierry Roland. Il
y joueraaux côtés de champions du monde 1998 ainsi que d’autres
personnalités. Il écrira un livre « je suis le seul joueur de foot homo, enfin
j’étais » qui deviendra peut-être prochainement un film. Ayant décidé de
raccrocher, Il deviendra entraîneur. Yoann a su rebondir mais combien d’autres
ont été cassés dans leur parcours professionnel ?
Raphaëlle
travaille dans un centre aéré. Elle s’en est fait virer. Motif : elle pèse 145
Kilos et cela peut faire « peur aux enfants » ! Raphaëlle a un diplôme
une expérience professionnelle et elle s’exprime bien. Un tour à Pole Emploi et
l’affaire devrait se conclure positivement. Elle s’y rend et y retrouve une
vieille amie de classe ; la chance semble lui sourire. Jusqu’à ce que la
conseillère en question lui balance : « Si tu veux trouver un emploi, la
première chose que tu as à faire, c’est de maigrir ! » La voici revenue au
point de départ. Un directeur de boite de com lui promet un job… si elle réussit
à perdre 40 Kilos ! Mais en 5 mois ! La performance !... Il s’agit d’un
téléfilm, certes mais il évoque bien une réalité : la société ne supporte pas
quelqu’un d’aussi différent. Peu importe le motif de son embonpoint :
dérèglement corporel, mauvaise alimentation, mauvaises habitudes qui durent
depuis l’enfance… Peu importe ; elle doit se changer !
Elle s’appelle Chloé ;
elle est chirurgienne, brillante chirurgienne, chef du service de
chirurgie maxillo-faciale à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle
répare les gueules cassées. Elle a réparé entre autres celle de
Philippe Lançon. Blessé lors de l’attaque de Charlie Hebdo le 7
janvier 2013 à Paris ; un quart du visage inférieur droit réduit en
bouillie et beaucoup d’amis perdus. Philippe raconte cela dans un
livre extraordinaire « Le Lambeau ». Il y raconte son long séjour en
hôpital et ses multiples opérations ; il y raconte ses craintes, ses
angoisses, ses espoirs, ses déceptions et sa renaissance. Il se
raconte d’avant et comment cet épisode et son long séjour bien
entouré heureusement par un personnel attentionné l’ont changé. Une
lectrice analyse son volumineux bouquin (500 pages) « Il lui
fallait, afin de ne pas rester seul sur sa rive et rejoindre
lentement le monde de ceux du dehors, analyser le nouveau rapport
qu’il allait entretenir avec les autres en tentant de trouver un
chemin qui ne pouvait passer que par une introspection, une
réflexion vraie et sincère sur ce que les événements avaient fait de
lui. » Comment ne pas s’interroger dans de telles situations :
comment serais-je perçu par le monde extérieur ? Nathalie, qu’un
cancer a privé de la moitié de sa mâchoire, se sent éjectée de la
société. « En consultation, dit Chloé la chirurgienne, les
patients posent d’abord la question de leur survie sociale plutôt
que celle de leur survie tout court. »
Jacques raconte sa
dernière visite dans un EHPAD (un établissement d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes). « A l’entrée, je me suis retrouvé
dans un hall, observé par une vingtaine d’yeux à la fois inquiets ou
bienveillants, entouré de personnes âgées en fauteuil, J’étais à la
fois impressionné et gêné. J’ai salué avec un sourire que je voulais
détendu mais que je savais contracté ». « La plupart n’ont
pratiquement jamais de visite, m’a lâché une infirmière, ou
alors une fois par an ». C’est donc ici que certaines familles
se débarrassent d’un colis trop encombrant, trop perturbateur de
leur vie familiale. « J’avais un cousin qui a débuté un Alzheimer. Son épouse a pu le
placer dans une maison de retraite classique. Il y racontait des
fables en provençal ; il chantait en provençal. Quelques fois même,
l’après-midi, il redevenait le professeur d’agriculture qu’il avait
été et il faisait des cours sur la culture de l’olivier. Ses cours
étaient très suivis. Les pensionnaires adoraient car il avait
beaucoup de style. Mais voilà, il voulait toujours quitter
l’établissement le soir ou la nuit« parce que,
disait-il, son train allait passer. » Il a été transféré dans
un établissement spécialisé pour malades Alzheimer. Quelques mois
après, il ne reconnait plus ses proches et même, il a difficulté
pour marcher. Evolution de la maladie ou conséquence de
l’exclusion ? Les deux certainement !
Il était prêtre,
responsable d’un ensemble de 3 communes ; 3.000 habitants. Très
estimé parce qu’il avait le souci de parler à tout le monde, de
faire ses courses lui-même, d’aller prêter la main aux agriculteurs
lorsqu’ils étaient submergés de travail. Voilà 15 ans qu’il servait
l’église dans ce diocèse. Et puis un beau jour, il a pris son
courage à deux mains et il est allé trouver son évêque, avec une
certaine confiance, il faut le dire ; ne lui écrivait-il pas
quelques fois en l’appelant « Mon cher Ami » ? Et il lui a
annoncé qu’il fréquentait une dame depuis bien des mois et qu’ils
avaient envisagé de créer une famille. Il venait de déclencher
l’orage, un orage auquel il ne s’attendait pas. Il était si gentil
cet évêque lorsqu’il le suppliait presque d’ajouter deux paroisses à
la dizaine qu’il avait déjà en charge ! « Pourtant,
disait-il, depuis que je la connais, je sens que j’accomplis
encore mieux mon ministère. Je me sens plus proche des gens. Je
m’intéresse davantage à ce qui fait leur vie, à leurs souffrances,
leurs espoirs, leurs joies. » La réponse est glaçante « Vous
devez quitter ce presbytère le plus rapidement possible, ordonna
l’évêque, et cesser toute célébration. Vous devez quitter le diocèse
dans les plus brefs délais. Vous ne devez dire à personne pourquoi
vous partez ; je m’en chargerai. Vous devez même déménager de nuit,
sans l’aide de personne. » Et ils l’ont fait à tous les deux,
seuls, la nuit !! Mais quelques années plus tard, ils le
regrettaient bien. Pourquoi s’être soumis à ce diktat ? Et ils se
sont retrouvés bien démunis, sans salaire, sans protection, sans
habitat… D’autres curés ont eu la possibilité d’annoncer à leurs
paroissiens leur départ prochain ; cela se passait dans l’église, à
la fin d’une messe ou à la place du sermon ; et les gens ont
applaudi !
Où est la racine de
l’exclusion ? L’absence d’écoute ? La peur de celui qui est
différent ? La peur de l’opinion ? La peur de celui qui a eu le
courage de choisir en fidélité intérieure à soi-même plus qu’à la
discipline ? La peur d’affronter une relation difficile ? La peur
de la contagion, ce qui donne une idée de la confiance dans la
solidité des convictions des ordonnés ?
Et si on arrêtait d’exclure ?
Balzac le 15 juin 2019
https://plein-jour.eu
(Plein
Jour aide les compagnes de prêtres et entend bien faire respecter le droit de
chacun à aimer et à fonder une famille, s’il le souhaite).
D'où vient cette capacité inouïe à rebondir après des
épreuves ?
Réponse d'Ariane Calvo , psychologue qui publie un
livre* sur le sujet.
Comment vous êtes-vous intéressée à l'"élan vital" ?
J'ai vécu à un an d'intervalle deux rencontres qui m'ont
marquée. La première se déroule en 2013. J'effectue
alors mon stage de psychologue clinicienne dans le
service de néonatologie d'une maternité des
Hauts-de-Seine. La journée a été éprouvante pour les
équipes : un bébé est mort, une mère a failli décéder…
J'aperçois une infirmière, le regard perdu, devant une
couveuse qui abrite deux prématurés de quelques
centaines de grammes. Leur pronostic vital est engagé.
Elle me confie : « C'est incroyable. Rien qu'en les
regardant, je sais lequel va vivre et lequel va mourir.
» Le lendemain, sa prédiction s'est avérée juste…
D'où vient cette capacité à rester vivant ? J'ai décidé
d'en faire le thème de ma recherche.
Un an plus tard, je travaille en maison de retraite. Je
parle avec le médecin gériatre de deux résidentes âgées
de 101 ans et 102 ans, entre la vie et la mort. Elles
sont bien entourées, elles ont des constantes médicales
équivalentes, une constitution physique comparable. Le
médecin me dit : « C'est étonnant : je vois que l'une
cherche à grappiller la vie jusqu'à la dernière seconde,
et que l'autre va partir. » Qu'est-ce que ces soignants
ont bien pu identifier ? D'où vient cette capacité à
rester vivant ? J'ai décidé d'en faire le thème de ma
recherche. J'ai interrogé trente personnes qui toutes
possèdent cette force exceptionnelle. Je les ai appelées
les « élans ». Toutes ont traversé des épreuves, parfois
terribles, et ont un lien très fort à la vie. Je me suis
aperçue qu'en dépit de leurs âges, de leurs milieux et
de leurs parcours très différents, elles présentaient
des similitudes étonnantes.
Quels sont ces points communs ?
Bébés, elles ont été confrontées à une indisponibilité
parentale qui provenait soit du parent lui-même, soit de
circonstances particulières que traversait la famille :
mère psychotique ou orpheline, parents en prison,
contexte de guerre… Pour ne pas mourir, elles ont
déployé toute leur énergie pour « réveiller » leur mère
en cherchant à créer du lien (par des pleurs ou des
maladies à répétition, par exemple). Une fois adultes,
les « élans » possèdent une capacité de gratitude et
d'émerveillement devant les petites choses : une
promenade dans la nature, un repas entre amis… Est
inscrit en eux une sorte de « droit au bonheur ». Je
pense à cette femme qui était battue par son mari, et
qui continuait à se dire : « Ma vie, ce n'est pas ça ;
il y a forcément autre chose. »
Ils savent donner du sens à ce qu'ils vivent.
Ils savent donner du sens à ce qu'ils vivent, même si
celui-ci se dévoilera bien plus tard. Ils sont intuitifs
et hypersensibles : ils perçoivent les émotions des
autres et leurs cinq sens sont très aiguisés. Comme ils
sont hyper connectés aux autres, ils ont besoin de se
retrouver seuls pour reprendre des forces. Enfin, ils
ont foi dans une bonne étoile qu'ils nomment univers,
ange gardien ou Dieu…
Y a-t-il des périodes où se manifeste particulièrement
cet élan vital ?
Oui, à chaque crise de vie. Entre 2 et 4 ans, l'enfant
se décolle de sa maman et veut décider par lui-même
(c'est la période du « non »). Entre 12 et 15 ans,
l'adolescent se détache de ses parents pour pouvoir
ensuite se relier à eux différemment. Un ado qui claque
les portes fait très bien son travail ! La crise de
milieu de vie, autour de la quarantaine, se résume en
une phrase : « C'est maintenant ou jamais le moment de
vivre ce que j'ai envie de vivre. » Le passage à la
retraite puis l'approche de la mort sont aussi des
périodes où se manifeste cet élan. C'est un moment où
l'on peut « clôturer des dossiers », comme appeler un
fils qu'on n'a pas vu depuis des années et lui demander
pardon…
Quelles circonstances le mobilisent ?
Ce sont des poussées intérieures qui, dans des moments
de crise, nous portent à la vie : sortir de la
dépression, prendre ses distances avec un conjoint ou
des parents toxiques, quitter un travail qui ne nous
correspond pas… Certains comportements, qui peuvent
sembler à première vue destructeurs, témoignent aussi de
cet élan. Ils sont les seuls aménagements possibles que
la personne a trouvés pour ne pas mourir. La drogue aide
le toxicomane à ramener sa douleur intérieure à un
niveau acceptable. Le schizophrène se débranche du réel
pour continuer à vivre malgré tout. Nous ne sommes pas
face à des personnes qui se détruisent mais qui
déploient des attitudes dysfonctionnelles – parce que
douloureuses – qui leur permettent de rester à tout prix
en vie. Tout mon travail consiste à trouver, avec elles,
d'autres manières d'honorer ce désir de vie.
Quand apparaît l'élan vital ?
Dès la naissance, qui est son premier mouvement spontané
manifeste. Puis, sa façon spécifique de s'incarner se
fixe avant dix-huit mois, quand l'enfant est encore en
symbiose avec sa maman. Tous les « élans » évoquent une
sorte de bouillonnement volcanique intérieur qui jaillit
dans un cri. Antérieur à l'acquisition de la parole, il
signifie : « J'ai le droit de vivre ! »
Peut-on transmettre cette force ?
On peut transmettre notre joie et notre appétit de
vivre, une juste estime de soi. Mais l'élan vital ne se
transmet pas car il est inscrit en chacun de nous. La
bonne nouvelle, c'est que nous ne dépendons de rien ni
de personne pour le trouver. Le chemin le plus exigeant
est d'entrer en soi-même pour nous relier à cet élan.
Contrairement à la résilience, cette faculté ne dépend
pas d'une enfance ayant fourni une base de sécurité
suffisante. C'est même tout le contraire : confrontés
dans leur petite enfance à des épreuves qui auraient pu
les tuer, au sens propre comme au figuré, les « élans »
ont développé des capacités vitales extraordinaires.
Y a-t-il des « élans » qui vous ont davantage touchée ?
Certains d'entre eux m'ont vraiment émue soit parce que
leur histoire de vie était terrible, soit parce qu'elle
pouvait faire écho en moi. Je me souviens avoir senti
mes larmes couler sans pouvoir les retenir durant un
entretien avec Luce (NDLR : une de ses patientes),
lorsqu'elle décrivait à quel point, alors que tout le
monde la considérait comme une enfant difficile, et même
impossible, elle avait pu sentir que son grand-père la
voyait telle qu'elle était. Il comprenait sa
sensibilité, ses aspirations, son intelligence, son
plaisir à vivre, sa créativité. Il comprenait que tout
était compliqué pour elle et il l'aimait telle qu'elle
était. Cela m'a renvoyée de plein fouet à mon histoire.
J'ai connu moi-même un démarrage de vie délicat...
J'ai connu moi-même un démarrage de vie délicat, et,
parfois, j'ai eu le sentiment d'une grande
incompréhension. J'ai aussi la sensation d'avoir arraché
à l'existence un droit au bonheur. Je ne peux pas en
dire davantage sur les récits que m'ont confiés les «
élans ». Ce sont des histoires de vie pour la plupart
difficiles, douloureuses et très intimes. Parce que le
milieu dans lequel ils sont nés était hostile, ils se
sont construits avec un élan vital très fort. Cela rend
très délicat leur témoignage : ils ne veulent pas
heurter ceux qu'ils ont cherché à protéger, en racontant
comment certaines relations, en particulier parentales,
ont pu les blesser.
La dixième clé que vous donnez pour se connecter à
l'élan vital est la spiritualité. Quel lien
entretenez-vous avec celle-ci ?
Je suis chrétienne et ma religion d'origine est le
protestantisme, bien que je ne m'en revendique plus
spécifiquement aujourd'hui. Le Christ incarne à la
perfection cette bienveillance et cet amour
inconditionnel que nous recherchons. Mais, en France,
quand on fait mon métier, il est difficile de parler de
spiritualité sans être accusée de prosélytisme, voire
même de manipulation. En tant que psychothérapeute,
j'encourage mes patients à observer et à déployer cette
part d'eux-mêmes, de la façon qui leur convient. Car du
point de vue clinique, je constate combien la
spiritualité est une aide précieuse au déploiement de
notre élan vital.
ÉCOLOGIE.
La « collapsologie » affirme que l’effondrement de notre
civilisation est inéluctable et aura lieu bien plus tôt
qu’on ne le pense.
Une fournaise. La vague de chaleur
du jeudi 25 juillet a établi de nouveaux records de
chaleur en Europe. À Paris, le mercure est monté jusqu’à
42,6 °C. Du jamais vu. Le record français, lui, est à
peine plus vieux : 46 °C, le 28 juin dernier, à
Vérargues dans l’Hérault. On en vient à s’interroger :
quand aura lieu la prochaine canicule ?
Pour les
climatologues, ce n’est pas une surprise, eux qui
répètent depuis des années qu’en raison du
réchauffement, ces épisodes seront à l’avenir plus
fréquents et plus violents. Leur récurrence souligne
davantage encore la nécessité absolue d’agir pour
limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais pour
une frange grandissante de la population, on se voile la
face : il est déjà trop tard.
Ces
hommes et ces femmes se nomment eux-mêmes «
collapsologues » ; ils se réclament de la «
collapsologie ». Ce néologisme est apparu en 2015, sous
la plume de l’ingénieur agronome Pablo Servigne et de l’écoconseiller
Raphaël Stevens. Leur livre Comment tout peut
s’effondrer s'est écoulé à 82 000 exemplaires. Par
collapsologie, les deux jeunes chercheurs entendent «
l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement
de notre civilisation industrielle, et de ce qui
pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes
cognitifs que sont la raison et l’intuition, et sur des
travaux scientifiques reconnus ».
Ressources finies
Pour les collapsologues, « l’utopie a changé de camp
». « Est aujourd’hui utopiste, écrit leur
charismatique chef de file Pablo Servigne, celui qui
croit que tout peut continuer comme avant. » Car
l’effondrement général, ils en sont convaincus, est
inéluctable et pourrait avoir lieu dans les années à
venir. Par effondrement, il faut comprendre « le
processus à l’issue duquel les besoins de base (eau
alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne
sont plus fournis à un coût raisonnable à une majorité
de la population par des services encadrés par la loi ».
Leur pensée part d’un constat simple : si l’économie, la
consommation et la population ne cessent de croître, la
plupart des ressources sont sur Terre en quantité finie.
Notre civilisation, arguent-ils, repose en grande partie
sur la consommation d’énergies fossiles. Poursuivre dans
cette voie, c’est accélérer les dérèglements
écologiques, avec des conséquences économiques et
sociales majeures. Y renoncer pour tenter de préserver
la planète, c’est entraîner à coup sûr un effondrement
économique. Il n'y a pas d'issue.
Réchauffement climatique, déclin de la biodiversité,
acidification des océans, pollution chimique,
disponibilité en eau… Les crises en cours sont
multiples. Chacune d’entre elles déclenche en outre des
effets en cascade chez les autres – la perturbation du
climat joue ainsi sur la biodiversité.
Certes, ce constat, si glaçant qu’il soit, n’est pas
nouveau. Publié en 1972 par des chercheurs du MIT, le
rapport Meadows questionnait déjà les limites à la
croissance. À partir de l’étude de l’évolution de six
paramètres – pollution, industrie, population,
nourriture par tête, ressources et espérance de vie –,
il concluait à un effondrement du système économique
mondial dans la première moitié du XXIe siècle. En 2006,
dans son essai Effondrement : comment les sociétés
décident de leur disparition ou de leur survie, le
géographe américain Jared Diamond avançait, lui, que la
non-prise en compte des questions environnementales
avait joué un rôle majeur dans l’effondrement des
civilisations passées, des Vikings du Groenland aux
Incas.
Les collapsologues, cependant, vont plus loin :
l’effondrement à venir ne sera pas, cette fois, confiné
à certaines régions, il sera total. Pourquoi ? À cause
de la mondialisation. Dans notre monde actuel, tout est
lié, tout est connecté. La chute n’en sera que plus
brutale.
De développement durable, dès lors, il n’est plus
question. Les décideurs, écrivent Pablo Servigne et
Raphaël Stevens, ont « fait le choix d’une société
non durable en connaissance de cause ». Encore
aujourd’hui, les rapports du Giec1 ne sont guère suivis
d’effets dans la sphère politique. Il en va de même dans
nos pratiques individuelles : qui parmi nous est
vraiment prêt à accepter un changement de vie radical ?
Pour les collapsologues, le déni, le désespoir, la
colère sont autant de phases à franchir pour accepter
l’inéluctable et se préparer à l’effondrement. « Être
pragmatique, réaliste, c’est penser cette rupture, sinon
nous allons la subir », expliquait en mars dernier
Pablo Servigne sur France Culture. Pour le chercheur, il
faut dès aujourd’hui développer une culture de
l’entraide et de l’altruisme pour savoir affronter les
catastrophes à venir, pour éviter de basculer dans la
violence et le chacun pour soi. ...
Louis Fraysse
Pour les collapsologues, notre civilisation industrielle
a atteint un point de non retour.
Réforme n° 3813 • 1er Août 2019
Pendant plusieurs semaines, cet hiver, la rédaction d'InfoMigrants
a pu parler avec Mariam, une mineure Ivoirienne de 16
ans, vendue à un Libyen.
Violée et séquestrée dans une maison de Tripoli,
la jeune fille nous parlera pendant plusieurs jours et
nous racontera son quotidien, ses viols à répétition, sa
grossesse, ses rêves d'Europe...
L'agriculture est la grande
oubliée dans les mesures préconisées pour la réduction
des GES (Gaz à effet de serre), alors que l'ensemble du
secteur ( production + son amont et son aval ) émet
environ 40% des GES mondiaux ! ( voir étude GRAIN). il
s'agit bien de concentrer ses efforts sur la réduction
des GES, la séquestration du carbone dans les sols
n'étant qu'un pis-aller. Les solutions envisagées
actuellement par liquéfaction ou solidification
(paillettes de "charbon") semblent risquées et
coûteuses, la seule séquestration valable serait dans
les sols enherbés et forets. De plus, le CO2 n'est pas
vraiment le problème en agriculture, les gaz émis étant
à 90% du protoxyde d'azote et du méthane. Il est de la
première nécessité et de la première urgence de
favoriser cette transition vers un modèle agricole plus
respectueux de l'Homme et de la nature, pour notre
santé, pour préserver la biodiversité et les
écosystèmes, réduire considérablement les GES, préserver
les sols et l'eau potable... Le modèle alternatif :
l'agriculture biologique. La transition peut se faire
sur 25 ans, à raison de + 10% /an, la SAU bio passerait
de 7% à 80%. C'est un modèle qui a fait ses preuves . Il
peut nourrir nos pays "développés" (étude INRA Toulouse)
, sous réserve de réduire de moitié sa consommation de
viande et limiter le gaspillage alimentaire : 1/3 des
végétaux part en déchet alimentaire, 1/3 pour nourrir
les animaux. L'agriculture biologique a un effet positif
sur la santé, limite les GES (1 teq CO2/ha contre 1,6 t
en culture conventionnelle, d'après le Rodale
Institute), préserve la biodiversité, l'emploi agricole,
ne pollue pas l'air et l'eau, ne dégrade pas les sols.
Sur le plan économique, "c'est une affaire qui marche" :
consommation + 17% en 2017 vs 2016, et + 13% en
production ; donc les importations augmentent, et il
faut à l'évidence développer les filières françaises .
Mesures : Augmentation des aides à la conversion des
producteurs, à la formation, au conseil, à la
contractualisation des filières . Voir avec la FNAB. Les
structures compétentes existent déjà. Imposer la bio
dans les cantines , scolaires ou autres. Plaidoyer pour
ces mesures au niveau européen par une réforme de la
PAC. L'alternative dans les Pays du Sud est l'agroécologie,
modèle à peu près semblable à l'agriculture bio et aussi
vertueux, mais sans certification. Résilient par rapport
aux déréglements climatiques, il met fin à
l'intoxication des petits paysans et à leur
paupérisation, et in fine à l'exode rural, à la
dégradation des sols et la perte de biodiversité, limite
les émissions de GES. Les observations réalisées sur
tous les continents, concernant des milliers de paysans
(Rapport Olivier de Schutter ONU, et CCFD-Terre
Solidaire) concluent à une amélioration quantitative et
qualitative de la production. Sachant que les petits
paysans nourrissent 70% de la population mondiale, on
pourrait donc avancer que l'agroécologie peut nourrir le
monde. La politique de développement en matière agricole
(Aide Publique au développement, Agence Française de
développement, plaidoyer ...) devrait être axée
exclusivement sur l'aide à la conversion à l'agroécologie,
à la formation, au conseil, à la contractualisation des
filières, commercialisation en vente directe, et
sécurisation du foncier. A contrario, le soutien aux
projets et réalisations de l'agrobusiness doivent être
abandonnés du fait de leur effet destructeur sur les
populations locales et la nature.
Notre-Dame de tous
Lundi soir, les gens assemblés à Paris autour de la
cathédrale en feu venaient de partout et se
taisaient ensemble, hommes, femmes, jeunes, vieux,
parisiens ou touristes, croyants ou non, ils
communiaient dans l’angoisse et le soutien aux pompiers
qui luttaient sans répit. Le lendemain
matin encore, sur les ondes, un curé racontait que
l’imam de sa ville venait de l’appeler pour lui
dire son soutien, et que des paroissiens sans grandes
ressources téléphonaient pour proposer
une contribution et prendre leur part de la future
reconstruction.
Et puis, dans la journée de mardi, le vent a tourné. Le
silence a été remplacé par les processions,
les chapelets et les cantiques ; les versements de
millions d’euros par les plus riches des riches
ont occulté et peut-être ralenti l’émouvant élan de
solidarité des « petites gens ». Sauver Notre
Dame devenait l’affaire des cathos et des riches.
Pour reconstruire une cathédrale, comme pour refonder
l’Eglise, la nostalgie de la chrétienté
triomphante et du paternalisme des grands de ce monde ne
peut pas servir de modèle. Si les
chrétiens veulent avoir encore quelque chose à dire au
monde d’aujourd’hui, ils ne doivent pas
céder à l’illusion de restaurer le passé, mais faire
preuve de maturité, d’audace, de cœur et
d’intelligence. L’Evangile nous y appelle : le matin de
Pâques Jésus n’a pas donné rendez-vous à
ses disciples au temple de Jérusalem mais en Galilée,
parmi les hommes et les femmes de ce
temps.
Le bureau de la Fédération des Réseaux du Parvis
Communiqué, 18 avril 2019
Les Réseaux du Parvis 68, rue de Babylone 75007 Paris
Ce livre est le testament d’un des plus grands
théologiens catholiques actuels (il a 103 ans).
Deux questions centrales habitent l’ouvrage. D’abord,
quelle est la vérité du christianisme issu de Jésus ?
Pour ce faire, il compare « La prédication
apostolique et ce qu’il en est advenu dans « La
tradition de l’Eglise ». Il constate chez celle-ci
un sérieux décalage et même un dérapage par rapport à
celle-là. D’une communauté de frères s’autogérant et se
ressourçant à Jésus ressuscité témoin d’un Dieu Père de
tous les humains (la prédication apostolique), on passe
à partir de la seconde moitié du second siècle à une
Eglise établie (la tradition de l’Eglise) suivant un
triple tournant : un tournant religieux avec la mise en
place d’un épiscopat monarchique détenant tous les
pouvoirs ; un tournant sacrificiel considérant la mort
de Jésus comme un sacrifice expiatoire de la faute
originelle ; un tournant dogmatique aux 4ème-5ème Siècle
avec l’imposition à tous d’une doctrine sur Jésus, Dieu,
l’Esprit dont les contenus excèdent de beaucoup ce
qu’exprime la « prédication apostolique ». J. Moing
appelle son Eglise à retrouver les convictions professée
par la « Foi apostolique ».
L’autre question fondamentale que pose J. Moingt est :
Quel est le sens du salut chrétien ? « Les sociétés
occidentales [ont] en grande majorité rejeté ce discours
du salut auquel la rationalité et les sciences de la
modernité enlèvent toute crédibilité ». Il s’agit de
revenir à la manière très concrète dont Jésus, à ses
risques et périls, a annoncé et manifesté en son temps
ce salut de Dieu à travers ses paroles et ses actes de
libération. Non pas pour les répéter tels quels mais
pour les récréer d’une manière inventive et inédite, ici
et maintenant, dans l’épaisseur des réalités humaines,
individuelles et collectives. Face à un christianisme
institutionnel et cléricalisé, J. Moingt voit l’Evangile
« annoncé en notre temps par des laïcs émancipés de
l’ordre sacré », regroupés en communautés et
travaillant à rendre la terre plus habitable avec tous
ceux qui s’y emploient. Vaste chantier qui appelle un
sursaut de lucidité critique et de créativité.
L’homosexualité n’est ni un désordre quelconque, ni une
perversion, mais un genre particulier minoritaire mais
nullement marginal.
Cependant, si une institution quelconque regroupe
volontairement des mâles ayant vœu de célibat hétérosexuel,
elle va avoir certainement en son sein un pourcentage
beaucoup plus élevé d’homosexuels que la moyenne dans les
autres couches de la société.
Et le rejet magistériel de l’acte hétérosexuel, déclaré
incompatible avec la sacralité cléricale, génère une
atmosphère délétère qui porte à l’incandescence les
pulsations criminelles homosexuelles sui taraudent un
certain nombre de clercs catholiques.
« Est-ce une "déviance" professionnelle, comme l’affirme
le pape ou est-ce un problème plus structurel ? Ancien
prêtre, je réponds sans hésitation que c’est un problème
structurel. En effet, les ministères du pape, des
évêques et des prêtres étant considérés comme institués
par le Christ et donc voulus par Dieu sont sacralisés.
Ceux qui les exercent prétendent avoir reçu une mission
divine spéciale pour dire la foi "orthodoxe", célébrer
les sacrements et diriger l’Eglise. Ils sont
objectivement dans une situation surplombante de pouvoir
absolu. Quand on est imprégné de la conscience d’être
ainsi dépositaire d’un pouvoir d’origine divine, comment
ne pas dévier vers l’autoritarisme d’une manière ou
d’une autre ? Ce sont tous les disciples de Jésus qui
ont reçu mission de témoigner de l’Evangile et l’on sait
aujourd’hui que les arguments évangéliques avancés pour
justifier un sacerdoce sacralisé ne tiennent pas selon
l’exégèse des textes. Par ailleurs, l’histoire démontre
que c’est au courant du second siècle et durant le
troisième siècle que s’est mis en place dans les
communautés, l’épiscopat monarchique se substituant à
l’animation collégiale. L’Eglise catholique se
remettra-t-elle en cause à cette profondeur ?
Inutile de se cacher la
réalité : l’Eglise catholique apparait, pour de plus en plus
de nos contemporains, comme une mafia criminelle qui, par
abus de pouvoir clérical, dissimule ses forfaits sous
couvert de religion et de sacré. Le silence se brise enfin,
mais des vies entières sont irrémédiablement abimées voire
détruites.
Douloureusement indignés, les
membres de la Fédération des Réseaux du Parvis rappellent
leurs positions claires et fermes à ce sujet :
Aucune
justice d’exception ne peut être tolérée face à ces
abominations : les coupablesencore
vivants et ceux qui les ont couverts doivent être
déférés à la justice civile, comme n’importe quel citoyen.
Accuser les victimes
d’avoir trop longtemps gardé le silence, c’est les
mépriser encore plus, en feignant d’ignorer l’état de
sujétion dans lequel elles se trouvaient. Le
cléricalisme produit aussi une omerta insupportable.
Nul ne peut prévoir à ce
jour ce qu’il adviendra de l’institution vaticane et
catholique, qui perd progres-sivement toute crédibilité.
Nous sommes convaincus que l’écrasante majorité des
prêtres et religieux/ses ne sont pas concernés par ces
horreurs, mais ils sont hélas entrainés malgré eux par
ce torrent de boue.
Il
est temps, comme nous le disons depuis longtemps dans
les Réseaux du Parvis, que les chrétien-nes
et chrétiens prennent eux-mêmes la responsabilité de
l’annonce de l’Evangile et de sa célébration, sans
demander à la hiérarchie catholique la permission
d’agir. L’important n’est pas de sauver du naufrage « la
barque de Pierre » mais de maintenir vivant le
message libérateur de l’Evangile.
Il m’arrive de m’interroger sur notre
société qui me paraît tellement sans âme. L’aurait-elle
vendue à je ne sais quel marchand d’illusions ? Parce
que la mort reste un vaste mystère pour les humains, on
la cache. Nos sociétés modernes préfèrent de loin
célébrer la beauté, la jeunesse, l’intelligence, et
promettent le bonheur. Une vie où la souffrance est
occultée, où l’ivresse des plaisirs nous gagne, où
l’homme vit sur son petit nuage, où tout n’est que
façade. L’homme existe par sa situation, ses projets
lointains, beaux, grandioses, autour de lui, sa famille,
ses amours, sa carte bancaire, sa voiture, le matériel
au service de gout une existence. A les entendre, la vie
serait éternelle, et tout serait conte de fées.
Et pourtant, la flamme de ce mystère non
élucidé est sournoisement entretenue en chacun de nous.
Soudain, la réalité : l’heure est venue, la maladie
frappe. On prend tout à coup conscience qu’on n’est pas
éternel, qu’on va certainement souffrir, puis mourir. La
peur vient de nos interrogations : qui sommes-nous ?
d’où venons-nous ? pour aller où ? Il appartient à
chacun de trouver sa réponse. Des gens me disent : « on
n’a pas peur de la mort, mais de la souffrance. » En
fait je ne suis pas plus avancé que les autres. « La vie
est vraiment une maladie mortelle. »
Denis LEDOGAR
Passage tiré
du livre "La tendresse pour tout bagage,
Editions Pocket
Nos amis de Sauvons l’Europe s’alarment à raison de la
détérioration de la démocratie sociale et de la montée
des populismes. Nous nous associons pleinement à l’appel
qu’ils lancent aux responsables politiques et tout
particulièrement à Emmanuel Macron.
Une manifestante
tuée, des centaines de blessés : voici le bilan de la
mobilisation des gilets jaunes ce samedi 17 novembre
2018. Ce que nous avions évité en Mai 68 et lors de
chaque débordement de casseurs ou de « black blocs » est
arrivé en 2018 : une personne est décédée lors d’une
mobilisation citoyenne, sans provoquer tant d’émotion
que ça… Qu’aurions-nous entendu si cela était arrivé
lors d’une journée d’actions de la CGT ?
Cette
mobilisation des gilets jaunes est difficilement
classable. Si des revendications plus ou moins larges,
plus ou moins contradictoires et plus ou moins légitimes
se sont exprimées, c’est surtout la colère qui est à
l’origine de ce mouvement. La taxation du carburant n’en
est que le catalyseur et les partis populistes ne font
que souffler sur des braises déjà brûlantes.
Dans cette situation, tout devient possible, surtout le
pire.
La contestation
est inhérente à la démocratie. Son expression est
organisée principalement par des partis politiques, des
organisations syndicales ou des associations militantes.
Ces corps intermédiaires ont un rôle indispensable pour
expliquer les réformes, structurer les contestations,
hiérarchiser les revendications et résoudre les
équations posées par des injonctions contradictoires.
C’est la seule manière de donner une voie d’expression
constructive aux mécontentements et aux dissensus, de
contenir les tensions qui traversent la société et de
les canaliser vers des compromis qui permettent de vivre
ensemble.
Mais rien de
cela ici. Et c’est en tant que partie de la société
civile organisée que Sauvons l’Europe tient à réagir,
bien au-delà de la question légitime, mais accidentelle,
de la taxation des carburants et de la nécessaire
transition énergétique. On a vu en effet vu ce week-end
des scènes proprement effrayantes de populisme, de
démagogie et même de violence lors de ces rassemblements
parfois déclarés, parfois non. Mais est-ce si étonnant ?
La stratégie de
démonétisation des corps intermédiaires de la majorité
et celle de la balkanisation de l’opposition sont
efficaces : entre Macron et le peuple, plus rien
n’existe.
Bien entendu,
l’affaiblissement des corps intermédiaires ne date pas
de l’élection d’Emmanuel Macron, et nous observons que
le sens des réalités et un dialogue soutenu semblent
désormais amener un discours plus nuancé, notamment
vis-à-vis des collectivités locales. Mais l’inspiration
générale reste celle d’un Jupiter lançant sa foudre… Les
oppositions, pour leur part, refusent d’acter leur
discrédit et considèrent l’élection d’Emmanuel Macron
comme une anomalie de l’histoire, une accumulation
improbable de circonstances favorables, le fruit d’une
imposture.
Face au cercle
de la raison ne restent que les partis populistes pour
incarner une alternative. Et tant pis si cela entraîne
quelques dégâts collatéraux (libertés publiques, droits
de l’homme, etc.) : il faut que la colère s’exprime et
mette un terme à l’arrogance des puissants.
Dans cette situation, tout devient possible, surtout le
pire.
Emmanuel Macron
et avant lui François Hollande ou même Nicolas Sarkozy
ont formidablement réussi à prendre le pouvoir. Ils ont
mis en œuvre leur programme, en tout ou en partie,
engendrant approbation et contestation. Ils ont
également refusé de partager le pouvoir avec les
territoires et les corps intermédiaires. Pourtant, ce
sont bien ces corps intermédiaires honnis qui font
« tenir » le pays au quotidien. Ce sont les élus locaux
qui prennent en charge, avec leurs modestes moyens, la
détresse des territoires périurbains et ruraux,
abandonnés par les services publics. Ce sont les
associations qui mobilisent les énergies et la
solidarité pour aider les laissés pour compte de la
« start-up nation ». Ce sont les syndicats, tout
affaiblis qu’ils sont, qui font vivre le contrat social
au sein des entreprises et des administrations et
contribuent ainsi à la réussite économique de nos
entreprises. Peu d’élus locaux ou de responsables
syndicaux ou associatifs veulent prendre la place de nos
élus nationaux. Ils veulent juste voir reconnaître leur
légitimité et utiliser leur expertise au service de
l’intérêt général.
Contrairement
aux discours alarmistes et instrumentalisés, relayés ad
nauseam sur les chaînes d’info et les réseaux sociaux,
nous croyons à la force du pacte républicain. Il revient
aux responsables politiques de le conforter en
retrouvant le chemin d’une gouvernance partagée, en
respectant les corps intermédiaires et en favorisant la
recherche de compromis au détriment des postures. Bref,
en réoxygénant la démocratie sociale.
Elle est rendue célèbre par le
poète américain John Godfrey Saxe au milieu du
XIXe siècle et trouve son origine dans le jaïnisme :
« Six hommes d'Inde, très enclins
à parfaire leurs connaissances, allèrent voir un
éléphant (bien que tous fussent aveugles) afin que
chacun, en l'observant, puisse satisfaire sa curiosité.
Le premier s'approcha de l'éléphant et perdant pied,
alla buter contre son flanc large et robuste. Il
s'exclama aussitôt : « Mon Dieu ! Mais l'éléphant
ressemble beaucoup à un mur! ». Le second, palpant une
défense, s'écria : « Ho ! qu'est-ce que cet objet si
rond, si lisse et si pointu? Il ne fait aucun doute que
cet éléphant extraordinaire ressemble beaucoup à une
lance ! ». Le troisième s'avança vers l'éléphant et,
saisissant par inadvertance la trompe qui se tortillait,
s'écria sans hésitation : « Je vois que l'éléphant
ressemble beaucoup à un serpent ! ». Le quatrième, de sa
main fébrile, se mit à palper le genou. « De toute
évidence, dit-il, cet animal fabuleux ressemble à un
arbre ! ». Le cinquième toucha par hasard à l'oreille et
dit : « Même le plus aveugle des hommes peut dire à quoi
ressemble le plus l'éléphant ; nul ne peut me prouver le
contraire, ce magnifique éléphant ressemble à un
éventail ! ». Le sixième commença tout juste à tâter
l'animal, la queue qui se balançait lui tomba dans la
main. « Je vois, dit-il, que l'éléphant ressemble
beaucoup à une corde ! ». Ainsi, ces hommes d'Inde
discutèrent longuement, chacun faisant valoir son
opinion avec force et fermeté. Même si chacun avait
partiellement raison, tous étaient dans l'erreur. »
Nous pouvons faire ainsi le
rapprochement de cette parabole avec les religions telle
que le christianisme, le judaïsme, l'islam ; toutes nous
décrivent dieu, (l'éléphant) à leur façon, celle de
l'aveugle ...
« Maman, c’est
la première fois que je te vois sourire ! »
Jennifer a écrit ces mots sous la photo collée dans
l’album de vacances.
Il y a des familles que la misère use, dont on n’attend
rien. Des enfants et des parents pour lesquels les
fleurs et les animaux n’ont pas de couleur. Des
habitants d’une grande ville, qui ne l’ont jamais
traversée, qui n’ont jamais vu ni la mer, ni la
montagne.
Un jour, après une longue préparation, ils arrivent en
vacances au fin fond du Jura, dans le vieux moulin, avec
ses ânes, ses lapins, son ruisseau, sa cascade.
« Regarde, c’est un taureau, il a des cornes ! »
Un papa met du temps à se détendre. Il reste assis sur
le banc devant la maison : « Monsieur, vous ne voulez
pas participer aux activités ? » s’inquiète une des
accueillantes. C’est comme s’il se réveillait, ses yeux
s’illuminent : « Vous ne pouvez pas imaginer ce que
c’est agréable de voir que ma femme et mes enfants vont
bien, que ma famille est réunie. » …
Je vous souhaite un ami. Un ami qui vous comprend de
l’intérieur, qui vous aime sans jamais vous juger. Un
ami qui croit en vous lorsque vous n’y croyez plus. Je
vous souhaite un ami qui est déjà passé par vos joies et
par vos peines. Un ami pour qui le silence importe
autant que les mots. Un ami qui a pour vous une
tendresse que vous n’aviez peut-être encore jamais
connue. Un ami qui pose sur vous un regard qui relève.
Bref, je vous souhaite un ami qui sache partager ce que
la vie vous réservera. Certes, ils ne sont pas nombreux.
Mais, il en suffit d’un. Un ou une, rencontré.e un jour
de mauvais temps, au hasard d’un carrefour, un jour où
vous n’y croyez plus, un jour où vous êtes davantage
disponible à la rencontre. Un jour après des années de
solitude, peut-être de détresse. Après des jours et des
nuits où il vous semble que personne ne pourra jamais
vous rejoindre. Pas aussi loin, pas avec les mots qui
vous manquent. Et pourtant, cet ami qui nous correspond
existe quelque part… Souvenez-vous de cette histoire
intemporelle du Petit Prince :
« J’ai
ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler
véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du
Sahara, il y a six ans. Quelque chose s’était cassé dans
mon moteur.Et comme je
n’avais avec moi ni mécanicien ni passagers, je me
préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation
difficile. C’était pour moi une question de vie ou de
mort. J’avais à peine de l’eau à boire pour huit
jours. »
Il
faut parfois être perdu en plein désert pour trouver
l’ami. Un ami fait de chair et de sang, comme vous. Ni
au-dessus de vous ni en dessous de vous. Juste là, à
égalité. Un ami vulnérable, à hauteur d’humain. Un
ami-miroir. Un ou une. Vous reconnaîtrez l’ami
aisément : il vous rend meilleurs, il vous révèle à
vous-même. Et puis, il est là le jour où la vie semble
vous abandonner. Je formule pour vous ce vœu : je vous
souhaite un.e ami.e. Et si, par bonheur, vous l’avez
déjà croisé, n’oubliez pas de lui dire qu’il est
précieux à vos yeux. Tant il est vrai que « l’amitié
double les joies et réduit de moitié les peines »
(Francis Bacon).
« Des équipements de production
monstrueux avec un ordinateur à leur tête, des villes qui
engloutissent le paysage et percent les nuages, des avions
qui défient presque le temps ; tout cela est bien beau, mais
ne nous élève pas beaucoup spirituellement. Rien dans notre
technologie étincelante ne peut élever l’homme vers de
nouveaux sommets, parce que la croissance matérielle est
devenue une fin en soi, et, en l’absence d’objectif moral,
l’homme lui-même devient plus petit tandis que ses travaux
deviennent plus grands. Une industrie et un gouvernement
gargantuesque, entremêlés en un mécanisme complexe et
informatisé, ne font que laisser l’individu à la porte. Nous
perdons le sens de la participation, le sentiment que les
individus ordinaires influencent les décisions importantes
se dissout, et l’homme se retrouve isolé et diminué.
Lorsqu’un individu n’est plus un véritable participant,
lorsqu’il n’éprouve plus le sentiment de responsabilité
envers la société, le contenu de la démocratie s’est vidé.
Lorsque la culture s’abaisse et que la vulgarité triomphe,
lorsque le système social ne produit plus de sécurité mais
crée du danger, inexorablement, l’individu est poussé à
s’éloigner d’une société sans âme. Ce processus engendre un
sentiment d’aliénation – qui est peut-être le mal le plus
insidieux et le plus répandu dans nos sociétés
contemporaines. »
Martin
Luther King Jr (1929 – 19
68)
(Extrait de « Les mots de Martin Luther King », éditions
Presse du Châtelet)
Commentaires de Georges qui a
proposé ce texte :
Nous sommes en 2018 : ce
texte a 50 ans
et pourtant il décrit parfaitement ce qu’il se passe en
France à l’heure actuelle même si nous n’en sommes qu’au
début. La machine (intelligence artificielle et robots en
tout genre) remplace l’être humain, les gouvernements depuis
Mitterrand déconstruisent tous les acquis d’après-guerre
fixés avec le général de Gaulle dans la cinquième
République : protection sociale avec la sécurité sociale,
protection des travailleurs, protection des pauvres et de
l’indépendance de la nation avec le service publique… Et que
dire de tout le mal qui a été fait aux paysans : ils ont été
et sont encore broyés par la logique industrielle et
économique. Il faudra d’une manière ou d’une autre que les
citoyens – si on peut encore les appeler ainsi – marchent
main dans la main, dans la non-violence, pour reprendre ce
qui leur est dû, notamment leur place dans le monde face à
la Machine.
Prendre le temps de regarder une
graine germer et la plante croître, c’est tout simplement
apprendre à s’émerveiller devant la « magie » de la nature,
une magie complètement dissimulée dans les villes par les
néons – les LED, pardon – et les tablettes. Les enfants sont
coupés de leurs racines...
En
tant que chrétiens (pour la plupart catholiques) laïques
convaincus, nous sommes en désaccord profond avec les
propos du président Macron aux Bernardins. Une phrase
veut souligner l'objectif du discours : « Nous
partageons, dit il, confusément, le sentiment que le
lien entre l' Eglise et l'Etat s'est abîmé et qu'il nous
importe à vous comme à moi de le réparer ». Or le
président ne pouvait ignorer que le terme même de «
séparation entre les Églises et l'État » figure dans le
titre de la loi de 1905, et qu’il est donc le nom sous
lequel elle est connue. On ne saurait, de ce fait, faire
allusion à un « lien abîmé » entre l’Église catholique
et l’État, puisque un tel lien n’existe pas légalement –
ce qui n’interdit nullement le dialogue. Mais il ne
saurait être question de « réparer » une relation qui
donnerait à la hiérarchie catholique accès à
l’élaboration de lois, ce qui ramènerait la France à la
période monarchique.
En effet le président s'exprime en catholique,
références à l'appui, ce qui est contraire à son rôle de
président d'une République laïque qui doit se situer au
dessus des options de sens des citoyens, dans le respect
de la liberté de conscience personnelle et de toutes les
associations religieuses ou non. La «neutralité» de
l'Etat n'est pas l'absence de bases : les droits humains
illustrés dans la devise liberté, égalité, fraternité.
Il affirme tout le long de son discours que la
France doit toutes ces valeurs au catholicisme dans une
continuité historique. C'est la vieille idée fausse des
racines chrétiennes exclusives de l'Europe. Il oublie
que le catholicisme, a longtemps constitué un Etat dans
l'Etat, a été le promoteur des croisades, des guerres de
religions, de l'inquisition, avec la chasse aux
sorcières, de l'enrichissement du haut clergé, de
certains ordre religieux et de la noblesse au détriment
du tiers état, de défense de la monarchie contre la
république et la démocratie. Le catholicisme
institutionnel s'est illustré par le discours
totalitaire de papes parmi les plus récents comme Pie IX
(syllabus), Pie X (Vehementer nos) et même les
accointances de Jean Paul 2 avec des communautés
sectaires et des théoriciens du franquisme. La réalité
est donc très différente des contes édulcorés pour
petits enfants .
La spiritualité et l'engagement humanitaire ne
sont pas des spécificités des catholiques ou des
croyants. Des agnostiques, des athées vivent une riche
démarche spirituelle qui ne repose pas sur des
convictions religieuses mais, en tous cas, humanistes.
Monsieur Macron identifie l'Eglise à sa Hiérarchie ,
considérant les catholiques comme un bloc homogène et
demandant à l'épiscopat de donner la seule position
autorisée des catholiques de France sur les questions
sociétale , objets du débat légitime entre citoyens
responsables de diverses convictions, y compris au sein
des communautés de foi.
OBSERVATOIRE CHRETIEN DE LA
LAÏCITE - 13 AVRIL 2018
Hors sol, notre vieux-monde quand ne comptent souvent
que le profit, l’argent ou le pouvoir ; mais heureuse
époque dans laquelle des témoins nous remettent les
pieds … sur terre, en nous disant l’importance du sol,
du terreau : après un hiver de mort apparente, la nature
va s’éveiller, en ce mois du printemps, et nous pourrons
nous aussi nous éveiller et « faire notre part » comme
le petit colibri de la légende. Pierre Rabhi regrette
que l’être humain ait perdu sa dimension d’animalité, il
est devenu
hors-sol et oublie son lien
essentiel avec Dame Nature.
Hors-sol certains hommes
politiques qui, oubliant les plus fragiles, se servent
au lieu de servir ; mais heureuse époque où de
nombreuses associations maintiennent et enrichissent le
tissu humain.
Hors-sol, l’homme occidental
qui est mutilé quand il ignore sa dimension
d’intériorité ; mais heureuse époque remplie de témoins
de l’infini : Marcel Légaut, visionnaire, choisit d’être
paysan après ses années d’enseignement : combien
d’années de silence pour arriver à l’éveil et à
l’écriture pendant lesquelles il a pris soin de sa
famille, de ses voisins, de ses moutons ?…
Enfouissement, silence, solitude, vie simple sur les
montagnes du Haut-Diois au milieu de la nature «
maîtresse d’humanité » (« Devenir soi » Cerf p.125)
Hors sol, l’Église quand elle
s’égare dans l’idéologie, loin des réalités humaines ;
mais heureuse époque dans laquelle certains nous font
redécouvrir l’Importance pour l’être humain d’être relié
: à soi-même, à autrui, à la nature, (relié : une
étymologie du mot religion) «Descendre dans la
profondeur, entrer dans le silence, épouser sa
solitude, la peupler de présences.[…] Première approche
de Dieu que la foi seule permet, porche de son mystère
que Dieu seul fait franchir » (id. p.7)
Hors sol, enfin, chacun d’entre nous ? mais heureuse
époque qui nous invite à redécouvrir la voie de
l’intériorité et la place du corps pour un nécessaire
équilibre de vie ! M. Légaut : « Tout ce qui émerge en
lui (l’homme) de
l’animalité par
approfondissement humain appelle cette foi (en Dieu)» («
L’homme à la recherche de son humanité » éd. Aubier
p.189). Nécessité de tout prendre : partir de soi-même,
de son animalité, du corps qu’on est pour se
réapproprier toute son humanité, en découvrir la
profondeur et vivre (peut-être) la foi en Dieu ...
Vienne le printemps !
« Si le pommier ne fleurit
pas en vous, il n’y a pas de printemps »( Jean
Sulivan)
Voici ce que le docteur Christiane Laberge a dit dans sa
chronique à la radio au 98.5 il y a quelques semaines :
" un médicament a la même efficacité 4 ans après la
date de péremption. Mais il ne faut pas le dire trop
fort parce que les compagnies pharmaceutiques n'aiment
pas ça."
Tout ce gaspillage écologique ! Voilà pourquoi nos
portefeuilles sont vides ! L'armée américaine avait pour
plus d'un milliard de médicaments et voulait savoir si
c'était vrai qu'il fallait en disposer selon la date
indiquée. Ils ont tout testé et seulement un produit
perdait un peu de son efficacité après 4 ans.
CAPITAL,
une revue française, expose également : Les dates
limites de conservation sont imposables par les
industriels pour écouler un maximum de produits et
renouveler régulièrement leurs stocks.
En fait, les
yogourts ont été analysés et goûtés 57 jours après le
dernier jour de consommation autorisé inscrit sur
l'emballage : même saveur, même fraîcheur, donc aucun
problème à être consommés. Même chose pour les
charcuteries sous vide qui peuventêtre
utilisées 15 jours après la date de consommation
affichée. Pour les gâteaux secs, biscuits sous vide de
toutes sortes : confiseries, chocolats, légumes secs,
pâtes, riz, lentilles, ces produits sont consommables et
de même saveur 3 à 4 ans après la date limite de
consommation affichée. Les industriels organisent ce
gâchis alimentaire pour augmenter leurs bénéfices et
satisfaire les actionnaires de plus en plus exigeants.
Un médecin a confirmé qu'il en est de même pour les
pilules. Il s'agit d'un racket des compagnies
pharmaceutiques. La seule différence, c'est qu' après 3
ans, l'efficacité est légèrement diminuée, soit autour
de 95 % au lieu de 100 %. Donc, avant de jeter vos
Tylenol, Immodium, Aspirine et autres pilules du genre,
pensez que vous enrichissez seulement les compagnies
pharmaceutiques qui font des sous à vos dépens.
Au début de
ma retraite, je ne pensais pas rester inactive, mais ne
pensais pas non plus m’investir ainsi aux restos malgré
quelques petits coups de main occasionnels auparavant,
quand le Président départemental m’a contactée pour
prendre la responsabilité du Centre de Thaon. Son appel
n’a pu me laisser indifférente. J’ai donc accepté.
Ce ne fut pas
simple au début car si de nouveaux bénévoles sont venus rejoindre l’équipe, des
anciens étaient toujours là, me rappelant souvent, qu’ «avant on ne faisait pas
comme ça!» Mais je ne voyais pas ma tâche se résumer à jouer à l’épicière… les
personnes accueillies ne sont pas des clients. Sous des apparences de
désinvolture pour les uns ou de tristesse pour d’autres, bon nombre ont de
lourds fardeaux à porter et mon objectif premier est qu’ils se sentent bien
accueillis.
En fait, à la
place de l’étiquette "restos du Cœur", j’aimerais mieux "accueil du cœur": si la
plupart des personnes viennent pour qu’on les aide à remplir leur buffet, les
besoins vont bien au-delà de l’alimentaire…
Une règle des
restos, c’est l’accueil inconditionnel : après un entretien qui permet de
comprendre chaque situation et en fonction des ressources, de la composition du
foyer et d’après des barèmes imposés par le National, on peut apporter une aide
alimentaire, et une fois inscrits, ils pourront de toute façon participer aux
autres activités. Il y a les "habitués" à qui tout est dû, mais il y a aussi
tous ceux pour qui ce n’est pas facile de pousser la porte des Restos. C’est là
que prend tout son sens le mot accueil, et sans jugement (même si ce n’est pas
toujours facile !). Le nombre de personnes en précarité ne diminue pas, au
contraire. Mais c’est une chance pour nous les bénévoles de faire connaissance
avec tant de personnes que nous ne connaîtrions pas si elles n’avaient osé faire
cette démarche. Comme une famille qui s’agrandit.
Dès le départ,
j’avais le rêve de proposer autre chose que l’aide alimentaire. Cela a pu se
faire car petit à petit, on a pu mettre en place toutes sortes d’activités,
activités favorables à la détente, la culture, le bricolage, la santé, l’estime
de soi, les échanges, les partages de savoirs ou d’expériences… Ainsi ont
été mises en place au fil des années :
-une
bibliothèque avec prêts de livres; même si peu sont
férus de lecture, les livres sont là, plus accessibles
que ceux de la belle bibliothèque municipale un peu +
loin !
-un
atelier couture-tricot-bricolage qui répond à la
demande, de l’un qui veut faire un ourlet à son
pantalon, d’une autre qui veut apprendre à tricoter ou
confectionner une bécassine au crochet…
-un
atelier cuisine pour apprendre à utiliser les produits
que l’on distribue et peut-être un jour préférer des
légumes frais à une boîte de conserve
-la
possibilité de se faire couper les cheveux par un
coiffeur qui en plus de ses dons de coiffeur sait
redonner la pêche par
un pas de danse ou en prenant les gens dans ses bras
-des
séances de relaxation qui ont beaucoup de succès
-un
atelier informatique qui peut se transformer en remise à
niveau en orthographe
-des
après-midi jeux de sociétés
-
occasionnellement des séances de cinéma
-sans
oublier ponctuellement la pêche à la ligne pour les
enfants
Toutes ces
activités sont sans prétention, et avec de petits moyens (comme la distribution
de jouets en cette période de fêtes ou de bijoux pour la journée de la femme,
tous venant de dons ou collectés toute l’année autour de nous). Mais si ces
activités ne cherchent pas la rentabilité, ainsi lorsque 10 personnes sont
inscrites et qu’il n’y en a que 3 qui viennent, c’est important d’être là pour
ces 3 personnes. Ces activités, quelles qu’elles soient ont des répercussions
formidables, voire palpables : du fait que ce sont de petits groupes on voit des
personnes au départ plutôt réservées, voire renfermées, s’ouvrir, devenir plus
parlantes, plus souriantes après s’être intégrées ds un groupe d’activité..
Et puis, en cas
de besoin plus particulier, nous pouvons renseigner ou orienter vers d’autres
structures ou associations, ou selon les cas proposer une aide à la gestion de
son budget, finaliser un dossier micro crédit, renseigner sur l’accès aux
droits, l’assurance scolaire, un bilan de santé par la médecine préventive,…
mais toujours savoir être disponible, à la demande (ils ont d’ailleurs tous mon
n° de tel en cas de besoin), pour une écoute vraie…
L’écoute
vraie…
Quelle responsabilité, chargée parfois d’émotion quand
des personnes se confient à nous, les larmes aux yeux;
mais elles savent que ça restera confidentiel. Leur
situation est souvent le reflet d’un engrenage ds un
parcours semé d’embûches, que de combats… face au
chômage, l’endettement, une dépression, un projet
d’IVG, une tentative de suicide, des conflits
familiaux, des violences conjugales, une invalidité (à
laquelle s’ajoute l’incompréhension de l’entourage), les
addictions à l’alcool, à la drogue, le parcours du
combattant des demandeurs d’asile, les difficultés du
retour à la vie sociale après une incarcération, etc..
Tant de situations qu’il faut accueillir sans jugement,
avec empathie, mais qui meublent souvent mes insomnies.
Quand on voit ça à la télé, c’est autre chose que
lorsqu’on a en face de soi les personnes éprouvées …
On se rend
compte que le public qu’on accueille évolue : beaucoup de personnes seules, de
familles monoparentales avec maman seule mais aussi papas seuls, des jeunes sans
aucune ressource (trop jeunes pour avoir le RSA, pas assez ou pas du tout
travaillé pour avoir les ASSEDIC), des sans domicile et sans famille capable de
les soutenir, des personnes parfois au profil atypique suite à un accident de la
vie (pb de santé, emploi, séparation…).
Des profils
multiples : ça peut aller d’un jeune haut-diplômé à un autre qui ne sait pas
lire, de celui qui reste tout l’après-midi au coin café à celui qui refuse de
s’asseoir, les uns avec un look soigné ou d’autres que l’on reconnaît à l’odeur
quand ils arrivent…, accueillir chacun, comme il est…
Accueillir,
c’est aussi le risque de se faire agresser. J’ai souvenir de ce que m’a balancé
une bénéficiaire à qui je demandais de patienter : «pétasse, conasse, poufiasse,
mal baisée…» Savoir donc accueillir même quand ce n’est pas facile, comprendre
le mal être d’une personne,… mais pas obligatoirement tout accepter, on se doit
un respect mutuel, c’est pourquoi je lui ai répondu «je vous dois le respect
madame, mais vous aussi vous me devez le respect».
Il nous faut
exiger aussi l’honnêteté: Au moment des inscriptions on demande des
justificatifs pour mieux comprendre la situation, mais on sent parfois des
tentatives de tromperies, ce qui nous amène à faire des recherches auprès de
différents organismes sociaux dans un souci de rigueur mais aussi de justice par
rapport à l’ensemble des personnes que l’on accueille. « La confiance ne
se définit pas à la mesure de nos attentes, mais dans l’ouverture à tout ce qui
vient » (ce n’est pas de moi !).
Je ne peux
cacher qu’il m’arrive d’être débordée, un engagement comme celui-là est certes
chronophage, il ne faut pas compter son temps ni son énergie : c’est comme une
petite entreprise où l’on est polyvalent car les tâches d’un responsable sont
multiples : relations humaines, avec les personnes accueillies, avec les
bénévoles, ce qui implique parfois la gestion de conflits, relations extérieures
avec la Mairie, le CCAS, les assistantes sociales, les supermarchés, média,
services des tutelles, des gens du voyage…, c’est aussi la gestion des
marchandises dans les rayons, des stocks, les livraisons, le travail
administratif, les statistiques avec remontées hebdomadaires informatisées au
national, etc… Il faut aussi harmoniser le planning sur la semaine des
activités autres que la distribution alimentaire.
Il me faut
également informer les BNV suite aux formations suivies, les CR de bureaux, de
CA, il faut susciter des idées, déléguer, il me faut donc encourager mais
aussi vérifier, oser dire ce qui ne va pas, comme par ex refuser les propos
racistes ou discriminatoires, faire comprendre que, dès qu’on généralise, on se
trompe.
Les bénévoles
d’une équipe c’est une diversité de compétences, de sensibilités… c’est donc une
complémentarité, ce qui permet à chacun et chacune de choisir une ou plusieurs
tâches qui va de la réception des livraisons pour les uns, à différentes
démarches pour d’autres comme pour l’accès aux droits par ex quand le RSA est
trop faible ou que la Caf a coupé les vivres à une famille. L’important est que
chaque BNV soit heureux de faire ce qu’il fait. Chez la plupart des bénévoles,
c’est souvent la satisfaction de se sentir utile. Je souhaite que chacun se
sente bien ds l’activité choisie dans un climat de bonne humeur et de respect
mutuel.
Et puis quelle
satisfaction pour moi quand bon nombre de bénéficiaires m’expriment qu’ils se
sentent comme ds une famille : comme dans une famille, il y a des jeunes et des
moins jeunes, des bénéficiaires qui font durer leur plaisir de rester là après
avoir été servis, qui veulent qu’on les appelle par leur prénom, qui nous
embrassent, qui sont fidèles et reconnaissants de pouvoir participer à
différentes activités, qui avouent que c’est leur seule sortie de la semaine ou
qui malgré leur déménagement ne veulent pas aller dans un autre centre plus
proche de leur nouveau domicile… et puis tous les bonheurs partagés : les
naissances, une meilleure santé, une formation en vue, l’espoir d’un CDD…
Et parce que
des accidents de parcours dans une vie, ça peut arriver à n’importe qui,
j’essaie d’effacer les distances entre BNV et bénéficiaires, comme certaines
attitudes de condescendance. Ainsi permettre à des bénéficiaires de devenir BNV,
même si ce n’est pas évident, quelle joie pour eux de sentir leur dignité
reconnue, et pour moi quel bonheur de voir des larmes se métamorphoser en
sourire…
Et puis je
tente aussi de faire passer certaines idées, par ex sur le respect de
l’environnement : en bannissant l’emploi des sachets plastiques par souci
économique et écologique (on demande d’apporter des boîtes pour les surgelés
non emballés et les viennoiseries); sur l’hygiène en emballant le pain avec des
sachets en papier; des propositions d’entre aide, de covoiturage ; des
pratiques anti-gâchis grâce aux ateliers cuisine et le tri des denrées
récupérées dans les supermarchés
Des moments
de découragement, ça existe, je l’avoue. Face aux
absences imprévues de certains BNV, l’investissement en
pointillés d’autres, il faut vraiment être polyvalent et
réactif ! Mais ce qui me démoralise le plus ce sont
surtout les préjugés qui persistent, toutes les
idées préconçues, les clichés tout faits qui sont
véhiculés: vous savez bien que les bénéficiaires des
restos roulent en Mercedes, font des enfants pour les
allocs, que les gens du voyage sont des voleurs, ou que
les demandeurs d’asile nous volent nos emplois… Ca fait
mal : en plus des conditions de vie très difficiles, ils
endurent un regard social injuste, d’une stigmatisation
et d’une méfiance engendrant souffrance, repli sur soi
ou peut-être même violence.
Je souhaite
tellement que chacun soit conscient que les pauvres ne veulent pas des lois
spéciales pour eux mais seulement la reconnaissance des mêmes droits
fondamentaux que tout le monde. Et pourquoi pas, qu’un jour les produits bio
soient accessibles à tous, même aux petites bourses !!
Mais face à
l’immensité des besoins autour de nous, et pour concilier cet engagement
énergivore avec d’autres qui me tiennent à cœur comme aller manifester à Bures
ou vendre l’Age de Faire, sans parler du soutien à plusieurs familles demandeurs
d’asile,… j’ai la chance de vivre tout ça assez sereinement, peut-être grâce à
des temps de méditation… Mais j’ai encore beaucoup à apprendre… pour ne pas
culpabiliser pour ce que je n’arrive pas à faire, mais simple petit colibri,
prendre ma part…
Pour conclure
je peux peut-être ajouter que si j’ai accepté de témoigner, ce n’est pas pour
parler de moi, mais pour mettre à l’honneur tous ceux qui souffrent de
précarité, ce qui est révoltant à notre époque, et que j’expérimente par ce
vécu, l’ouverture à la différence, à l’étonnement, je "m’enrichis" en
transformant mes appréhensions naturelles face à l’inconnu, en exercice
permanent de tolérance, en véritable bonheur de la rencontre…
Depuis 9 ans, nous publions dans
la revue "Plein Jour" des témoignages de compagnes ou de
prêtres. Ils nous disent comment l'amour est né entre
eux, à partir de responsabilités partagées, de communion
de vues et d'opinions, d'une amitié qui a évolué...
Mais ils nous disent aussi comment l'Institution a
cherché à les éloigner pour récupérer "son" prêtre ou
comment, une fois la liaison parvenue "en plein jour",
elle a exclus sans ménagement le prêtre "fautif".
Nous dénonçons depuis les dégâts
et les méfaits de cette règle inopportune et dangereuse
du célibat imposé à ceux qui veulent simplement servir
les communautés de fidèles de Jésus et non ressembler à
des moines !
Ces témoignages et bien d'autres, nous les avons
rassemblés dans un livre "Des compagnes de prêtres se
livrent".
Il sortira fin novembre-début décembre. Le voici
aujourd'hui en prix de souscription. Faites en part à
vos amis.
En avant-première, ci-dessous, l'Editorial que nous a
accordé notre frère Jacques Gaillot.
Merci.
Jean Combe
La parole libérée
Au moment où j’écris ces
lignes, "l'affaire Weinstein" nom du producteur bien
connu d’Hollywood, n’en finit pas de déclencher un
étonnant mouvement de prise de parole des femmes à
travers le monde. Comment ne pas s’en réjouir ? Avec
courage, des femmes sortent de l’ombre pour dénoncer
le statut de la domination masculine et aborder la
question du rapport entre les sexes.
On quitte la culture du secret
et du silence pour passer à une culture de la
transparence et de la prise de parole qui modifie
nos comportements et nos façons de penser. On
s’aperçoit que le silence ne règle rien et n’aide
pas les victimes.Les témoignages de ce livre sont
précieux. Ils rejoignent ce grand mouvement de
libération :
« Enfin je peux parler de
mon secret, parler, parler… et ne plus se cacher,
dit une femme qui a aimé un prêtre mais qui a « vécu
une vraie descente aux enfers. ».
J’ai lu ces récits avec
émotion, respect, tristesse et révolte, devant tant
de souffrances et de gâchis ! Oui, gâchis qu’il faut
malheureusement imputer aux exigences de célibat
obligatoire qu’impose l’Eglise institutionnelle sans
considération des cultures et des choix personnels.
Ces témoignages montrent que
l’individu est au centre avec sa liberté, sa
conscience, sa capacité à dire « je ». Il est
responsable de son avenir. Il y a une revendication
au droit à être ce que l’on est. Car la seule
attitude qui puisse libérer quelqu’un, c’est de
reconnaître sa dignité. C’est bien parce que leur
dignité d’être humain est bafouée que des femmes
protestent et se rebellent.
Faut-il rappeler, pour faire
écho à l’Evangile, que l’individu passe avant la
famille, avant le groupe, avant la communauté ?
Notre responsabilité n’est-elle pas d’éveiller des
libertés ? Des libertés pour aimer ?
Car « L’essentiel est
d’aimer et d’être aimé » nous rappelle utilement
un évêque marié.
Une occasion est à saisir pour
l‘Eglise catholique. Une réforme est attendue. Elle
sera longue et douloureuse pour les pouvoirs
masculins en place. Si l’Eglise le veut et si elle
le peut, « la vérité la rendra libre. »
, convaincus
que notre foi se vit dans le monde, soutenons
pleinement, comme
citoyens et au nom de l’Évangile,
l’appel à la tenue d’une
Conférence nationale sur la
politique migratoire(2)
et signons l’appel à un
changement radical de politique migratoire en France
ci-après.
Pourquoi signer cet appel ?
Nous sommes accablés et révoltés
par la situation faite aux migrants politiques et
économiques ainsi qu’à ceux qui leur viennent en aide.
La France et l’Union européenne
sont acteurs de notre désespérance en externalisant le
traitement des problèmes migratoires dans des pays où
les droits élémentaires sont bafoués.
Nous sommes convaincus que les
questions migratoires ne peuvent être résolues sans une
remise en cause des politiques économiques actuelles.
Appel à un changement
radical de politique migratoire en France
Le ministre de l’Intérieur a fait
connaître ses premières intentions en matière de
politique migratoire, et nous déplorons qu’y manque
l’engagement impératif de mettre un terme aux violences
policières à l’encontre des migrants et réfugiés. De
même, aucun mot n’a été prononcé pour annoncer la fin de
l’intimidation à l’égard de citoyens ou associations,
qui sur
le terrain s’efforcent d’assurer
accueil et solidarité à leur égard. Deux priorités qu’il
faut d’urgence mettre en oeuvre au regard des situations
qui prévalent à Paris, de nouveau à Calais, à la
frontière franco-italienne, mais aussi ailleurs en
France.
Pourtant, la situation actuelle le
démontre implacablement : la gestion répressive des
migrations internationales et le non-respect du droit
d’asile qui prévalent dans la plupart des pays d’Europe,
et en France en particulier, sont un échec effroyable.
Tout d’abord parce que les guerres, les violations des
droits humains, l’aggravation des inégalités et les
catastrophes climatiques jettent un nombre
incompressible de personnes sur les routes de l’exil, et
aucune police au monde ne pourra jamais empêcher des
jeunes de chercher à se construire un avenir, ou des
familles de vouloir protéger leurs enfants.
Ensuite parce que « tarir les flux
d’arrivées », selon les mots mêmes du Ministre, relève
de l’illusion et du mensonge, que nous payons au prix
fort : des milliers de vies perdues chaque année en
Méditerranée ou sur les autoroutes d’Europe, des
centaines de millions d’euros gaspillés tous les ans,
d’insupportables souffrances humaines, mais aussi des
territoires sous
tension, des bénévoles et des
citoyens choqués et épuisés… De tels choix politiques
fracturent nos territoires, dressent les hommes et
femmes les uns contre les autres et nourrissent le rejet
de l’autre et le repli sur soi.
Nous, membres d’associations
nationales, collectifs de migrants ou citoyens réunis
dans desinitiatives locales de solidarité avec eux,
composons une grande partie de la « société civile »
organisée, qui tous les jours sillonne le terrain pour
pallier les manquements, l’aveuglement et l’inhumanité
des politiques publiques. Nous avons vu des dizaines de
milliers de
personnes, ces derniers mois,
s’engager, dans leurs quartiers ou dans leurs villages,
pour témoigner de l’humanité la plus élémentaire :
offrir réconfort et dignité à des personnes accablées
par des parcours de souffrance et de danger, voyant
leurs droits fondamentaux tout simplement niés par les
autorités de l’État.
Face à ce qui constitue un
véritable « état d’urgence », nous appelons les
responsablespolitiques et administratifs à poser les
vraies questions : notre conception de la justice
admet-elle que des militants de solidarité soient
harcelés, et jugés comme délinquants, ou que des
distributions alimentaires soient interdites par arrêté
municipal ? Les droits fondamentaux que nous aspirons à
voir respectés à travers le monde sont-ils compatibles
avec la détention de milliers de personnes qui ont pour
seul tort d’avoir cherché à survivre et bâtir un avenir
meilleur ?
Nous qui construisons chaque jour
une France solidaire et accueillante, nous appelons donc
le Président de la République et le Premier Ministre à
convoquer d’urgence une conférence impliquant tous les
acteurs, afin qu’émergent des politiques alternatives
d’accueil et d’accès aux droits empreintes de solidarité
et d’humanité.
1
Nous sommes aussi l’Église :
http://nsae.fr,
association adhérente aux Réseaux des Parvis
Contact : nsae@numericable.fr
2 Amnesty International-France,
CCFD-Terre solidaire, CRID, Emmaüs France, Gisti, Fasti,
Ligue des
droits de l’Homme, Médecins du Monde, Secours
catholique.
Le CNEF (Eglises Evangéliques de France) et les
Evangéliques européens et mondiaux expriment des
réserves sur la laïcité ;
L'OCL (Observatoire Chrétien de la Laïcité) réagit et
s'explique ;
Le
Conseil national des Eglises de France (CNEF), avec
l'appui des évangélistes européens et mondiaux, a envoyé
au conseil des droits de l'homme de l'ONU (à Genève) un
long rapport pour dénoncer le non-respect en France de
ce qu'ils appellent la Liberté de conscience.
Un
article du journal "la Croix" synthétise l'essentiel de
ce texte.
Le
Président Jean Riedinger de l’OCL (Observatoire Chrétien
de la Laïcité) envoie une lettre de présentation de l'OCL
au président du Conseil des Droits de l'homme et une
analyse critique par l'OCL du "rapport" du CNEF.
Le
silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des
bottes.
« Un homme dont la famille faisait
partie de l'aristocratie allemande, avant la seconde guerre
mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et
de propriétés.
Quand on lui demandait combien
d'allemands étaient de véritables nazis, il faisait une
réponse qui peut guider notre attitude au regard du
fanatisme.
Peu de gens sont de vrais nazis,
disait-il, mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du
retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux ceux
qui sont trop occupés pour y faire attention. J'étais l'un
de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une
bande de cinglés. Aussi la majorité se contenta-t-elle de
regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons
pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu
toute liberté de manœuvre et la fin du monde était arrivée.
Ma famille perdit tout, je terminai dans un camp de
concentration et les alliés détruisirent mes usines.» Texte de Martin Niemöller
(1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au
camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite
transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau.
Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.
La Russie communiste était composée de
russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que
les communistes russes aient été responsables du meurtre
d'environ vingt millions de personnes. La majorité
pacifique n'était pas concernée.
L'immense population chinoise était, elle aussi, pacifique,
mais les communistes chinois réussirent à tuer le nombre
stupéfiant de soixante-dix millions de personnes.
Le japonais moyen, avant la deuxième
guerre mondiale, n'était pas un belliciste sadique. Le
Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l'Asie du
sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de
tueries incluant l'abattage systématique de douze millions
de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d'épée, de
pelle ou de baïonnette.
Et qui peut oublier le Rwanda qui
s'effondra dans une boucherie. N'aurait-on pu dire que la
majorité des Rwandais était pour «la Paix et l'Amour»?
Les leçons de l'Histoire sont souvent
incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes
nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté
des choses les plus élémentaires et les moins compliquées :
les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par leur
silence.
Aujourd'hui, des «experts» et des
«têtes bien pensantes», ne cessent de nous répéter que
l'Islam est la religion de la paix, et que la vaste
majorité des musulmans ne désire que vivre en paix. Bien
que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est
totalement infondée. C'est une baudruche dénuée de sens,
destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à
diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom
de l'Islam.
Le fait est que les fanatiques
gouvernent l'Islam, actuellement. Ce sont les fanatiques
qui paradent. Ce sont les fanatiques qui financent chacun
des cinquante conflits armés de par le monde. Ce sont des
fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou
des groupes tribaux à travers toute l'Afrique et mettent peu
à peu la main sur le continent entier, à travers une vague
islamique.
Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent,
massacrent ou commettent les crimes d'honneur. Ce sont les
fanatiques qui prennent le contrôle des mosquées, l'une
après l'autre. Ce sont les fanatiques qui prêchent avec
zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et
des homosexuels. La réalité, brutale et quantifiable, est
que la «majorité pacifique», la «majorité silencieuse» y est
étrangère et se terre.
Les musulmans pacifiques deviendront
nos ennemis s'ils ne réagissent pas, parce que, comme mon
ami allemand, ils s'éveilleront un jour pour
constater qu'ils sont la proie des fanatiques et que la fin
de leur monde aura commencé.
Les Allemands, les Japonais, les
Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais,
les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les
Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix, et
beaucoup d'autres peuples, sont morts parce que la
majorité pacifique n'a pas réagi avant qu'il ne soit trop
tard.
Quant à nous, qui contemplons
tout cela, nous devons observer le seul groupe important
pour notre mode de vie : les fanatiques.
«Quand ils sont venus chercher les
communistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas
communiste.
Quand ils sont venus chercher les
Juifs, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les
syndicalistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas
syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les
catholiques, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas
catholique.
Et lorsqu'ils sont venus me
chercher, il n'y avait plus personne pour protester.»
Texte de Martin Niemöller
On ne peut s’empêcher de repenser aussi à cette phrase de
l’un de nos congénères les plus éclairés, lui aussi allemand
d’origine :
«Le monde est dangereux à
vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais
à cause de ceux qui regardent et laissent faire.»
A la naissance, on monte
dans le train et on rencontre nos Parents.
On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos Parents descendront du
train,
nous laissant seuls continuer le voyage.
Au fur et à mesure que le temps passe,
d'autres personnes montent dans le train.
Et ils seront importants : notre fratrie, amis, enfants,
même l'amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même l'amour de notre vie)
et laisseront un vide plus ou moins grand.
D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas
qu'ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines,
d'attentes,
de bonjours, d'au- revoir et d'adieux.
Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les
passagers
pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons.
Donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous
descendrons du train, nous ne devrons laisser que des
beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le
ciel
de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d'être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis
content d'avoir fait un bout de chemin avec toi.
Lorsque j’ai créé mon entreprise,
il y a un an, j’ai laissé couler la vie et l’élan de ma
créativité.
Il m’a fallu de l’audace et de
l’énergie pour faire confiance à mon intime intuition,
pour laisser derrière moi mon éducation religieuse
judéo-chrétienne et mes croyances limitantes.
J’étais dans un état de vide
intérieur, j’avais perdu ma richesse, mon essence même.
J’ai dû habiter mon vide, me retrouver d’abord pour
m’épanouir ensuite. Me ressentir de l’intérieur pour me
connaitre et pour cela ne rien attendre, déposer les
armes, ressentir mon corps, écouter, méditer.
J’ai doucement accueilli ce qui
était en train de se produire, ma transformation. Je me
sens vivante, aujourd’hui, libre de laisser couler cette
énergie d’amour, en mouvement.
Par les massages je touche à
l’union de l’intime et du charnel, du divin et du
profane … de la terre et du ciel …Ce lien entre l’âme et
le corps n’a pas toujours été perçu de façon positive du
point de vue de la vie spirituelle ou tout au moins dans
notre religion judéo-chrétienne. Au contraire, le corps
a souvent été un obstacle à la vie de l’âme.
Depuis un an, je me sens éveillée,
ma conscience a évolué.
Mon projet est inspiré, inspirant
et lumineux.
Je suis plein de gratitude.
Je veux être.
L’amour est un feu intérieur qui
brûle tout ce qui n’est pas vivant et vibrant.
Je me dois d’être authentique,
reliée :
J’ai les pieds et tout mon corps
reliés au Divin, la tête et l’Esprit dans la lumière.
Ce n’est pas par hasard si je me
suis formée aux massages « bien-être ».
Il m’a fallu passer par mon
humanité pour atteindre mon spirituel.
Tout est relié : notre corps,
notre temple, notre Dieu, notre Tout.
J'ai écouté et médité la phrase* de Christiane Singer
qui nous est proposée ce mois-ci pour "m'arracher" à mes
activités diverses et qui semblent toujours "urgentes à
traiter"... Je me suis rendue à pied au Parc Ste-Marie
de Nancy, tôt dans la matinée hier, pour m'imprégner du
printemps naissant et admirer les magnolias en pleine
implosion...
Ces fleurs, couleur
rose pourpré à l’extérieur et blanc crème à l’intérieur,
offrent gracieusement leur parfum aux promeneurs qui
prennent le temps de s'attarder sur ces arbres si
majestueux. Cet émerveillement que je ressens face à
cette nature si généreuse me remplit de joie. Le
printemps est la saison de la renaissance.... Ne
devons-nous pas prendre exemple sur elle afin de nous
renouveler, nous aussi? Changer nos habitudes, avoir un
regard plus positif sur ce qui nous entoure, relever les
manches pour construire un monde meilleur, se convaincre
que chaque homme a sa place sur terre pour réaliser son
travail de colibris... Croire et Espérer que rien n'est
joué, même face aux pronostics les plus sombres dans ce
monde incertain...
Oui, plus que jamais, prendre le temps de réfléchir, de
penser, de contempler ... pour mieux agir en Homme
libre.
Geneviève
* "Il est difficile au milieu du brouhaha de
notre civilisation qui a le vide et le silence en
horreur, d'entendre la petite phrase qui à elle seule
peut faire basculer une vie : Où cours-tu ?"
Arbre
en fleurs du Parc Ste-Marie de Nancy
(Photo proposée par Geneviève)
Le
journal présente des extraits d'activités et de
discours. Dans ce que je vais te dire, je me baserai sur
ce qui a été dit en gardant à l'esprit qu'un extrait
peut être sorti de son contexte et que je n'ai pas
ressenti de haine tout le long.
Le
mouvement dit «viriliste», importé des Etats-Unis par
l'église catholique, invite des hommes qui ne savent pas
trop comment se situer dans la société vis-à-vis des
femmes. Plusieurs centaines d'hommes qui n'ont pas ou
plus confiance en eux se retrouvent pour échanger et
faire des activités physiques ensemble, comme pousser
une voiture : un même travail dans une même direction.
Il est rassurant de voir qu'on est pas le seul dans ce
cas et donc que les gens que je vais côtoyer ne se
moqueront pas de moi. C'est une bonne idée, cela permet
aussi de se faire des amis avec qui on peut parler en
toute liberté et donc de se sentir moins seul.
L'idée
perd de son intérêt quand il s'agit de distinguer, de
définir, les rôles de l'homme et les rôles de la femme
dans la société. Qu'est-ce que la société attend des
hommes ?
J'ai
entendu des paroles d'un autre âge, notamment une
évocation la différence de l'épaisseur de peau de
l'homme et de la femme, ce qui rappelle la
hiérarchisation des Hommes en fonction de la couleur de
leur peau, le devoir des Hommes blancs d'apporter le
fruit de leur civilisation aux Hommes noirs pour leur
bien, quitte à employer la force. Et quand ces Hommes
noirs étaient français, ils l'étaient certes, mais de
seconde zone... Ils étaient infantilisés comme les homme
ont toujours essayé d'infantiliser les femmes.
Ce qui
distingue l'Homme des autres animaux, ce n'est pas
seulement son évolution physique, c'est aussi sa
capacité à évoluer mentalement, d'où la naissance de
l'art en tant que tel et de son renouvellement permanent
(bien qu'il commence à s'épuiser). En France, à l'heure
actuelle, les femmes ont les mêmes droits que les hommes
(théoriquement) : n'est-ce pas là l'arrivée à un but
noble, n'est-ce pas une réussite ? Quel mari dira à sa
femme qu'elle n'a pas le droit de voter, de s'exprimer
librement, de travailler, d'avoir un compte en banque
simplement parce qu'elle est une femme ? Quel mari dira
à sa femme «De toute façon, tu n'es qu'une enfant ! » ?
Si un homme dit cela à la femme qu'il aime avant le
mariage, je doute sincèrement que cette dernière
l'épouse, sauf si elle a été élevée dans cette idée.
On
demande plus ou moins à l'homme d'être un guide dans la
société. Pour réfléchir, il est pratique de le faire en
prenant des extrêmes, on y voit mieux : doit-on voter
pour un homme parce qu'il est un homme ou pour une femme
parce que c'est une femme ? Mis à part le fait qu'il y
ait beaucoup moins de femmes en politique - pour des
raisons plus ou moins claires - il me semble qu'on doit
voter pour un guide, qu'il soit homme ou femme, avant
tout pour ses compétences. Mieux vaut-il Hitler ou
Angela Merkel ? Même si on n'apprécie pas
particulièrement cette dernière, elle est tout de même
un des symboles de la démocratie et de l'humanisme dans
l'Histoire. Une autre façon de voir les chose : un
catholique préfèrera-t-il ressembler à Poutine qui
préfère sûrement monter à cheval ou à Jésus qui a monté
un âne ?
On
fait une expédition dans un désert : va-t-on suivre une
personne parce qu'elle est un homme ou pour ses
compétences en matière de survie ? La logique veut qu'on
suive la personne la plus apte à nous aider.
Faut-il un équilibre entre la «virilité» et la «douceur»
? Dans notre société où bien souvent l'Homme est un loup
pour l'Homme, il est difficile d'être « humble » et «
bon » car on s'efface et on prend notre place. Là est le
véritable problème et croire qu'il s'agit de la place de
l'homme vis-à-vis de celle de la femme est un leurre. Ce
n'est pas parce que la femme fera le ménage et la
cuisine que ça ira mieux avec notre patron ! Certes on
aura un minimum de pouvoir dans la vie sur une «
subalterne » mais ce sera sur notre femme et non sur
notre supérieur hiérarchique ! Accepter l'idée que la
femme est inférieure à l'homme, qu'elle doit être
infantilisée, quels que soient les arguments, quelles
que soient leurs tournures, c'est accepter qu'on flatte
notre ego, c'est se rassurer... mais le problème ne sera
pas régler !
Je ne
sais pas faire les travaux dans la maison et par
conséquent je ne suis pas un homme, semble-t-on
comprendre parfois : je ne suis absolument pas d'accord
! Je me sens homme malgré tout ! Cela ne me pose pas ce
genre de problème. En revanche, ne pas maîtriser ces
savoirs coûte cher en travaux. Est-ce que les femmes qui
travaillent dans l'artisanat ou les boutiques de
bricolage sont toutes viriles ? Non, pas spécialement :
en général je les trouve féminine. Je ne les connais pas
mais je ne pense pas que ce travail leur pose problème
du point de vue de leur féminité. Si un homme ne sait
pas bricoler et qu'il épouse une femme dont c'est la
compétence, le couple y gagne car il fera des économies.
Quant au ménage, de la même façon, il peut se faire à
deux : y a-t-il quelque chose, un commandement ou une
loi qui interdit aux hommes de faire le ménage ou la
cuisine ?
Concernant les enfants, mis à part une question d'emploi
du temps et de fatigue, soit on veut s'en occuper soit
on ne veut pas. Si on ne le fait pas, il est très
hypocrite de se justifier en disant que c'est le rôle de
la femme. Une chose est sûre : plus un parent s'occupera
de son enfant en lui donnant du temps et de l'amour,
plus ce dernier sera épanoui et lui en sera
reconnaissant plus tard, quand il sera conscient de la
place - et donc de l'importance - qu'a occupé son parent
dans sa vie. On ne doit jamais avoir honte à donner de
l'amour car c'est la chose la plus noble qui soit,
d'autant plus quand on est catholique car ce mot a une
résonnance toute particulière.
Antoine de Saint Exupéry disait : L'Homme se découvre
quand il se mesure avec l'obstacle. Reste à bien
identifier l'obstacle pour ne pas se leurrer car il est
vraiment facile de se perdre dans notre société.
L'égo,
notre égo, n'existe pas par lui-même. Il est un
mouvement d'identification à quelque chose. A notre
statut professionnel par exemple. Je suis... ceci ou
celà, et on y croît, on s'arcboute, voire se rigidifie
et patratras on embête tout le monde autour de nous avec
notre égo professionnel.
Il y a
aussi le risque de développer un égo spirituel : "Les
expériences que j'ai sont superbes, l'enseignement que
je donne est bon".... L'on s'identifie alors à notre
statut d'enseignant, de prof de.... Et paf, le piège se
referme. L'égo est content, le mental fulmine. L'enfer-mement
nous guette. JE SUIS coincé !
L'une des
dernières batailles que nous avons à mener sur le chemin
de l'abandon de l'égo est de vaincre la complaisance
avec soi-même, le sentiment d'auto-satisfaction. Il est
impossible de nous débarrasser de notre égo - comme de
certains traits de notre caractère. Il s'agit de
transformer la relation que nous avons avec ce qui se
passe : colère, jalousie, orgueil,.... Nous devons donc
apprendre comment composer avec ce qui est en nous.
C'est le début du processus de désidentification (dur à
dire donc dur à faire !) avec tout ce qui apparaît dans
notre mental ; le tout début de la "libération". Et ce
chemin de détachement commence, camarades spirituels,
plus souvent à partir de 40-45 ans ! Vieillir nous rend
plus zen, sagesse se marie avec vieillesse, le temps et
les "épreuves" font alors leurs œuvres en nous....
Vieillir nous bonifie, apaise, tranquillise.
"Sur le
chemin intérieur qui est le nôtre, il nous faut
discerner les mouvements des énergies psychiques et
somatiques. Un travail sur nos pensées qui se disputent
l'être intérieur s'impose, notamment avec toute la part
de psychologique qui se mêle au spirituel. Solution
: nous faire accompagner par plus avancé que soi, que
notre petit moi, car le discernement de nos pensées est
vraiment l'art des arts pour lequel l'ouverture de notre
cœur est indispensable contre le danger permanent de nos
illusions ou de l'exagération. Cet art s'acquiert
grâce à l'ouverture de notre cœur à un autre. Résultats : humilité, juste connaissance de
soi, paix du cœur, méditation pure et... amour. Très
beaux fruits !
Liste,
empruntée à la sagesse grecque, des passions à apaiser
pour prévenir les mouvements de notre pensée : notre
relation à la nourriture (stade oral), à la sexualité, à
l'argent, à la tristesse, à l'agressivité, à la
dépression spirituelle, à la vanité, à notre orgueil."
Dom Jean-Pierre Longeat, une pointure spirituelle.
La thérapie par le jeûne commence timidement à faire son
apparition en France. Sont proposés, par exemple, de
plus en plus de stages de jeûnes et de randonnées. A
l’hôpital Avicennes (93), un service dédié au jeûne a
ouvert en 2014.
Ailleurs, en Occident (Suisse, Allemagne, Etats-Unis,
Canada), il s’agit d’une approche thérapeutique en plein
essor.
Ayant reconnu l’efficacité du jeûne, des scientifiques
russes ont dressé une liste d’indications et de
contre-indications précises pour guider les médecins
dans l’accompagnement de sa pratique. Les autorités
russes ont en effet estimé que le jeûne était bon en cas
de pathologies cardiovasculaires, respiratoires,
endocriniennes, digestives, articulaires, osseuses et
dermatologiques. Les scientifiques russes soulignent
également différentes contre-indications comme le
cancer, la tuberculose, le diabète de type I, l’hépatite
chronique, la thrombophlébite ou l’anorexie.
En Allemagne, la sécu rembourse le jeûne !
En Allemagne, la pratique du jeûne est répandue. 15 à
20% de la population aurait tenté l’expérience. A
l’Hôpital de la Charité à Berlin, les médecins suivent,
au sein d’un service spécialisé, plus de 500 patients
par an. Sont traités des problèmes de rhumatismes, de
cœur ou du métabolisme.
Sur les bords du lac Constance, la clinique Buchinger
accueille des patients venus du monde entier. Elle
propose des cures de jeûne destinées à soigner le
diabète de type II ou l’obésité. De nombreuses personnes
y séjournent également dans une démarche de bien-être ou
de prévention.
Chaque année, plus de 2000 patients y séjournent.
Certains patients viennent chaque année à la clinique
pour refaire le plein d’énergie.
Tout le monde peut jeûner !
Ceux qui ont pratiqué le jeûne disent souvent : « je
croyais que je n’en serais pas capable ». Et, en
effet, l’idée de de réduire son apport en nourriture,
voire de se limiter à de l’eau pendant plusieurs jours,
nous fait peur.
Cela est d’autant plus vrai dans nos sociétés
occidentales qui ne connaissent plus depuis longtemps,
ni famine, ni disette (ce dont on peut se réjouir !).
Pour autant, comme nous ne connaissons pas le manque,
nous redoutons de devoir l’affronter. Nous craignons,
dans le fond, que le jeûne puisse nous faire « mal ».
Et pourtant, les « jeûneurs » disent exactement le
contraire.
L’idéal pour passer le cap est de bien se renseigner et
de se faire accompagner. Jeûner avec d’autres, en étant
entouré d’une équipe de professionnels, est sans doute
la meilleure manière de vivre cette aventure.
Nous nous permettons de nous
tourner de nouveau vers vous, pour solliciter votre soutien à l’action que notre
association mène depuis plusieurs années. En effet, nous
sommes appelés à répondre à un nombre
croissant de situations où l’aide, même modeste, que
nous pouvons apporter permet aux
migrants et à leur famille de faire face aux difficultés
qu’ils rencontrent.
Nous constatons aujourd’hui que
les services de l’Etat exigent que les demandeurs qui n’ont pu obtenir l’asile , mais
qui peuvent prétendre à une régularisation à un autre
titre, quittent les lieux d’hébergement
qui leur étaient attribués, avant d’examiner leur
dossier. Cela crée pour ces familles une
situation incertaine où, n’ayant toujours pas leur carte
de séjour, ils ne peuvent prétendre à exercer une
activité salariée, ni recevoir certaines prestations
sociales auxquelles elles pourraient avoir
droit. Nous essayons de les aider à se loger et à
survivre dans la mesure de nos moyens.
En outre, ceux qui obtiennent une
régularisation doivent payer des taxes élevées avant de recevoir leur titre de séjour,
ce qui, pour les mêmes raisons, leur est difficile. Là
aussi, nous essayons de les aider..
Certes on peut se réjouir d’un
nombre croissant de régularisations, sans doute un effet de la circulaire Valls de 2012 qui
permet, sous certaines conditions, la régularisation des personnes résidant sur le sol
français depuis au moins 5 ans. Mais, pour le paiement
de ces
taxes, nos dépenses qui étaient de
9 700 € en 2014 et de 10 850 € en 2015, s’élèvent déjà à plus de 13 000 € pour les trois
premiers trimestres de 2016.
Enfin, s’ajoutent les aides que
nous apportons régulièrement à des mineurs isolés ou à de jeunes majeurs.
Aussi, au vu de nos capacités
financières actuelles, nous ne pourrons achever l’année 2016 sans devoir limiter notre
aide aux familles, qu’il s’agisse des contributions au
paiement des loyers et charges du logement
qu’elles occupent, ou du paiement des taxes de
chancellerie
évoquées plus haut.
Voilà pourquoi nous comptons sur
votre soutien, certains que vous partagez notre souhait d’assurer un accueil digne
à l’ensemble des familles de migrants que nous aidons.
Un
tribunal citoyen doit déterminer en quoi le groupe
Monsanto est responsable des dommages générés par ses
produits, au niveau planétaire.
Les 15 et 16
octobre, un tribunal a été organisé à La Haye aux
Pays-Bas par un collectif d’associations et de juristes.
Le but est de déterminer la responsabilité de Monsanto
et de ses activités sur des dommages humains et
environnementaux. Les juges répondront ainsi à plusieurs
questions en lien avec cette responsabilité et notamment
à la question : « Ses activités pourraient-elles
constituer un écocide, soit le fait de détruire
l’environnement au point de compromettre la vie sur
Terre ? »
Le tribunal,
qui n’est pas officiellement reconnu, respecte les
procédures internationales. Une invitation avait
d’ailleurs été faite à l’adresse du géant américain qui
n’a pas souhaité prendre part à ce qu’il a qualifié de «
mascarade ». Les cinq juges présents possèdent chacun
une grande expérience internationale et la présidente
belge Françoise Tulkens a été juge pendant quatorze ans
près la Cour européenne des droits de l’homme.
Aventure
juridique
La Française
Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de
l’Environnement, fait partie du comité d’organisation de
ce tribunal avec d’autres personnalités comme la
militante écologiste indienne Vandana Shiva, tous
bénévoles. « Marie-Monique Robin, journaliste et auteure
du livre Le monde selon Monsanto, m’a appelée pour me
proposer d’organiser un tel événement, raconte Corinne
Lepage. Quelle aventure juridique passionnante ! Cela
demande beaucoup de travail pour que juridiquement le
tribunal tienne la route. » Lundi, l’avocate était
plutôt satisfaite de ce week-end et de son
retentissement médiatique.
Maureen
Jorand, chargée de plaidoyer pour la souveraineté
alimentaire au CCFD-Terre Solidaire, a assisté à
l’événement. Elle, aussi, est plutôt enthousiaste, «
tant du côté de la mobilisation de la société civile que
de la conduite elle-même du tribunal et de la qualité
des témoignages et des expertises ».
Les juges ont
entendu pendant les deux jours des experts scientifiques
et médicaux, des témoignages de personnes venues des
quatre coins du globe pour raconter les effets des
produits Monsanto sur leur santé, celle de leurs
proches, sur leurs terres ou leurs bêtes. Maureen Jorand
raconte avoir été très frappée par les interventions de
deux mamans, Maria Luiz Robledo en Argentine et Sabine
Grataloup en France. Toutes les deux ont raconté comment
elles avaient été exposées à un herbicide à base de
glyphosate pendant leur grossesse.
« Théo et
Martina, leurs enfants, souffrent des mêmes
malformations, des mêmes maladies. Ces deux mères, si
éloignées géographiquement, sont pourtant si proches
dans leur combat, rapporte Maureen Jorand, encore très
émue de leurs témoignages. Ou ces paysans d’Argentine et
d’Inde qui racontent le même phénomène. Après
l’utilisation du glyphosate, la terre était comme du
beurre, dévitalisée, et ne pouvait plus retenir l’eau. »
Conflits
d’intérêts
Des témoins
ont expliqué avoir subi des pressions de la part de
Monsanto pour qu’ils abandonnent. La plupart n’ont
jamais pu obtenir gain de cause, ni réparation. Certains
ont choisi de se battre, d’autres ont renoncé.
Les
témoignages ont aussi permis de souligner les conflits
d’intérêts entre Monsanto et les politiques. « Comme cet
agriculteur australien bio qui a tout perdu car ses
terres ont été contaminées par les OGM, raconte la
représentante du CCFDTerre Solidaire. Il ne peut rien
attendre de son gouvernement car Monsanto est un des
conseillers officiels de l’Australie. D’où la nécessité
de passer par le droit international pour contourner ses
collusions. »
Les juges
vont rendre un avis consultatif à partir du 10 décembre,
Journée internationale des droits de l’homme. « À court
terme, cet avis servira aux avocats pour formuler des
recours, avance Maureen Jorand. À plus long terme, il va
nourrir le plaidoyer sur la responsabilité des
multinationales, et en particulier de l’agrobusiness,
vis-à-vis des droits humains, du droit à la santé et du
droit à l’environnement. » Et la chargée de plaidoyer
sur la souveraineté alimentaire de rappeler que des
traités sont en cours de discussion à l’ONU sur la
responsabilité des multinationales ou sur la défense des
droits des paysans.
L’avis pourra aussi servir pour
les décisions de la Cour pénale internationale relative
aux « crimes environnementaux ». Le 15 septembre, le
président de la CPI a annoncé qu’il souhaitait désormais
pouvoir se saisir de ce type de crimes. Et il y a
urgence à pouvoir le faire. Car les multinationales
continuent de grossir et de devenir toujours plus
puissantes, comme l’atteste le récent rachat de Monsanto
par Bayer. « On ne va pas s’arrêter là, il y aura une
suite », a déjà prévenu Corinne Lepage. Mais on n’en
saura pas plus, pour l’instant.
Le 24 septembre,
50 personnes étaient réunies. Un poème d’Amir, jeune réfugié
Afghan a été lu. (En juillet 2014 Amir et sa famille ont
reçu le statut de réfugiés et un permis de séjour qui leur
permet de rester en Belgique pendant 5 ans.)
Nous
ne sommes pas dangereux, nous venons du danger.
En fuite depuis des années
En fuite pour me sauver
La journée je souris
Mais le soir je ressens toutes mes peines
A l’école je porte un masque
Être 100% moi-même
Mais le soir je suis ce jeune homme
Avec des douleurs et de la tristesse
Je peux alors laisser couler les larmes
Que je retiens la journée.
Mais, regardez-moi bien dans les yeux
Vous y verrez la douleur
Qui porte un masque la journée
Mais ne peut être heureux.
Je suis Amir,
Je
suis musulman et j’en suis fier
Je ne bois pas de bière
Je suis illégal
Depuis des années en fuite
Sans papiers
En
fuite pour mes droits d’enfants
Parce que je ne pourrai jamais accepter l’absence de
droits
Je m’y opposerai toujours
Madame De Block, pense chaque fois
Que ce ne sont que de simples phrases que j’écris
Mais elle ne comprend pas encore que ce sont mes phrases
de vie.
Ne soyez pas triste car je reste ici… pour toujours
évidemment.
Ici c’est chez moi
Et même si c’est difficile je suis content.
L’endroit où je suis me donne du courage.
Car je suis ici chez moi.
Samedi soir, à la maison de la résistance de Bure, nous
étions une trentaine de personnes à rencontrer des
militant-e-s de Calais Migrant Solidarity.
Moments intenses de témoignages où tout y passe :d'un
côté violence répressive quotidienne de la part des
Autorités et intervention régulière des bulldozer pour
réduire l'espace de vie dans la Jungle ; des mouvements
fascistes qui s'installent à proximité avec de fréquentes
prises à partie des migrants (racket, passage à tabac) à
l'extérieur comme à l'intérieur de la Jungle ; de l'autre
côté une formidable solidarité avec un principe, celui
d'offrir toutes les conditions de l'autonomie des
Migrant-e-s, leur permettre de rester des femmes et des
hommes debout...
Calais Migrant Solidarity propose une action simple ,
accessible à tous, d'où qu'on se trouve :
Il s'agit durant les prochaines semaines d'appeller
massivement les prestataires qui participent aux travaux de
ce camp, de les questionner, de leur faire part de notre
indignation.
Les contacts sont en PJ.
Voilà, je me suis chargé de transmettre aux militant-e-s des
Vosges, c'est fait, bonne suite à chacun-e, et merci de
votre soutien. Nombreux et nombreuses, exigeons une
politique d'accueil des réfugiés volontaristes et pleine de
dignité
Loin d’être un effet de mode, le jeûne fait de plus en
plus d’adeptes. Outre la privation de nourriture, il est
souvent associé à une quête de sens et de spiritualité,
à contre-courant de notre société d’abondance et de
consommation. Témoignages d’hommes et de femmes qui
l’ont expérimenté.
Dans une société où l’abondance est de rigueur et où
l’injonction des publicitaires tient en mot :
« Mange ! »,
difficile d’évoquer le jeûne sans provoquer des
réactions hostiles ou au mieux dubitatives. De prime
abord, nous sommes faits pour manger et notre organisme
a besoin de carburant pour avancer. Là où le bât blesse,
c’est quand le nécessaire est devenu le trop.
« Actuellement, la nourriture tue plus de gens que la
famine, assure le
nutrithérapeuthe Jean-Paul Curtay. Nous payons le prix
d’une abondance qui n’a pas été cadrée par un système
éducatif. » Loin d’être une exception, de plus en plus
de voix se font entendre pour dénoncer ce trop-plein de
nourriture.
Si la médecine traditionnelle
reste circonspecte faute d’études probantes, on constate
une incitation à inclure le jeûne thérapeutique dans une
vie saine et équilibrée. À l’instar de la nutritionniste
Françoise Wilhelmi de Toledo, qui exerce à la clinique
de jeûne Buchinger à Überlingen en Allemagne :
« Dans la nature, tous les êtres vivants ont une
discontinuité dans l’apport de nourriture. Les animaux
jeûnent d’une façon régulière une fois par an. De même,
les humains sont programmés pour des périodes de
disette. Notre métabolisme est fait pour avoir des
périodes de diminution de nourriture. Sans oublier les
saisons qui rythment notre alimentation.
Manger en permanence et trop n’est pas du tout
physiologique. Ce qui est anormal, c’est de ne jamais
jeûner ! »
Prise de conscience
Pour autant, le docteur l’assure, le jeûne thérapeutique
doit se faire dans un cadre spécifique avec des
professionnels aguerris et pas seul chez soi.
« Certains viennent pour apaiser leurs douleurs
rhumatismales, perdre du poids ou simplement se reposer,
mais tous disposent d’un suivi médical. Durant le jeûne,
on se prive de nourriture, mais on boit beaucoup,
notamment des bouillons de légumes, de l’eau et des jus
de fruits. Loin d’être affamé, on se sent plus léger,
régénéré et doté d’une énergie incroyable. »
C’est précisément ce qu’à ressenti Max Pons, à la tête
d’une agence de communication :
« J’ai voulu tenter l’expérience il y a trois ans après
une période compliquée émotionnellement. J’ai fait mon
choix via Internet et j’ai trouvé l’association Jeûne et
Randonnée. Durant cette semaine de privation, on dort
peu, mais on ne sent ni la faim, ni la fatigue. On
marche beaucoup et on a une énergie d’enfer ! Grâce à ce
jeûne, j’ai compris comment fonctionnait mon corps d’une
manière globale. J’ai fait deux autres jeûnes et, à
chaque fois, je prends une décision importante dans ma
vie. Le jeûne est à la croisée du yoga et de la
méditation. »
.../...
Marianne Barjon, cadreuse pour la télévision, a elle
aussi tenté l’expérience il y a trois ans :
« J’ai un rapport compliqué et douloureux au poids. Lors
de ce jeûne grâce à l’association Jeûne et Randonnée au
Pays basque, je n’ai jamais eu faim. J’ai trouvé ça
extraordinaire car j’ai compris que le rapport à la
nourriture n’est qu’une pensée, pas une nécessité
physiologique. Je parle, bien sûr, de la faim qui
concerne les Occidentaux bien nourris dont je fais
partie. Je ne ferai pas l’offense de parler de tous ceux
pour qui manger à leur faim est devenu un luxe voire une
bataille. »
Bien plus qu’une simple expérience de vie, certains
associent le jeûne à une quête de sens et de
spiritualité.
« Durant cette semaine de privation, on touche
obligatoirement à l’être, donc à l’essence de la vie »,
indique Jean Fontanieu, secrétaire général de la
Fédération de l’Entraide protestante, parti jeûner en
juillet dernier par l’association Jeûne et bien être.
« Le manque de nourriture est intéressant. On entre dans
une sorte de désert déstabilisant, mais ce n’est pas
pour autant que l’on va mourir. Cette descente en soi
est formidable et pose bien des questions telles que :
pourquoi mange-t-on, à quoi ça sert de se remplir
l’estomac ? Tous les gens qui l’ont fait autour de moi
ont eu une forme de révélation personnelle. »
Convaincu que nous sommes ce que nous mangeons et que
nous mangeons ce que nous sommes, Jean Fontanieu se dit
même
« addict au jeûne »
tant cette expérience lui a permis de changer ses
habitudes alimentaires et son regard sur notre
consommation excessive de nourriture.
« Cette expérience m’a aussi permis de remettre mes sens
en éveil. J’ai marché dans des champs de lavande
incroyables, je voyais la nuit et mon ouïe s’est
affinée. Je suis sorti de ce jeûne dans une forme
éblouissante. »
Impact sur la spiritualité
Du reste, il n’est qu’à lire les textes sacrés pour
s’apercevoir que la privation de nourriture est dans
l’inconscient collectif depuis des siècles. Que ce soit
Kippour chez les juifs, le ramadan chez les musulmans ou
le carême chez les catholiques. C’est ce qui a
interpellé Anne-Sophie de Quercize, directrice du MBA
spécialisé Diversité dialogue et management au sein de
l’Institut catholique de Paris : «Pendant longtemps, je
voyais le jeûne surtout par le prisme de la
mortification. Il y a huit ans, j’ai fait un stage à
l’abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-vire à
Saint-Léger-Vauban dans l’Yonne. Durant cette semaine,
on nous a fait réfléchir aux jeûnes dans la Bible et
nous avons relu de nombreux passages. J’ai beaucoup
apprécié ces temps de lecture, de discussions avec les
autres participants, mais aussi de silence. Pendant le
jeûne, j’étais euphorique, les sens très ouverts, un
rien me réjouissait. Cette expérience physique a eu un
réel impact sur ma spiritualité. »
Le secret d’un jeûne réussi ?
« C’est un jeûne que l’on a vraiment désiré »,
sourit Anne-Sophie.
Aujourd’hui, nous
sommes interpellés par le sort des milliers de migrants,
hommes, femmes et enfants, contraints de fuir leur pays pour
échapper à la guerre, aux atrocités, à la misère ou à une
mort probable.
Pour l’association
« Un toit pour les migrants » il est de notre devoir de les
protéger et de les accueillir dans des conditions dignes. Si
nous apprécions les efforts faits par certains états et par
de nombreuses organisations pour assurer cet accueil, nous
rappelons que localement, depuis 2008, des bénévoles de
l’association « Un toit pour les migrants » accompagnent
déjà des familles comme des jeunes majeurs dans leurs
démarches pour obtenir un logement.
Nous espérons que
la sensibilisation actuelle de l’opinion, comme celle des
responsables politiques, n’oubliera pas ceux qui sont déjà
en France et permettra de mettre fin aux multiples
difficultés qu’ils rencontrent dans leurs démarches visant à
l’accès non seulement à un logement, mais également leur
permettant l’accès à une formation ou à un emploi.
Aujourd’hui comme
hier, avec d’autres associations, nous continuerons à lutter
pour l’égalité, la fraternité, la solidarité, le respect des
droits de l’homme et des libertés.
L’arrivée dans nos pays de nombreux demandeurs d’asile en provenance de
pays en guerre ne peut et ne doit provoquer qu’une seule
réponse de notre part : l’accueil inconditionnel.
Si nous voulons agir en cohérence avec le message de
l’Evangile, aucun argument ne doit nous détourner de cette
tâche prioritaire. Lorsque Jésus dit « j’avais faim et vous
m’avez donné à manger, j’étais prisonnier et vous m’avez
visité »… il ne met aucun autre critère à notre action.
Lorsqu’il bénit « ceux qui sont persécutés pour la justice »
il ne précise pas leur nationalité ni leur religion.
C’est pourquoi nous récusons fermement toutes les arguties de celles et
ceux qui refusent d’accueillir des personnes en détresse
sous le prétexte de préserver « l’identité chrétienne de
l’Europe ». Jésus ne demande pas à ses disciples de
conserver des dogmes et des rites, mais de pratiquer la
charité envers tous. Il prolonge en cela l’appel, récurrent
dans la Bible, à l’hospitalité et à l’accueil de
l’étranger. La seule identité chrétienne qui doive être
préservée, c’est celle qui met en pratique cette valeur
simple et fondamentale : la fraternité universelle.
Que celles et ceux qui veulent que l’Europe se replie dans sa forteresse
ou qui veulent trier les demandeurs d’asile selon des
critères d’appartenance religieuse aient au moins la
cohérence et la décence de ne pas prétendre le faire au nom
du christianisme.
La tâche est immense, difficile et complexe. Nous devrons accepter de
nous laisser déstabiliser, de nous mettre au travail, avec
d’autres hommes et femmes de toutes convictions, pour créer
les possibilités d’un accueil digne de tous ces arrivants.
Nous devrons aussi, avec la même énergie, peser sur les
décisions nationales et internationales qui amènent tant de
personnes à fuir la guerre, la misère, les atteintes aux
droits de l’Homme. Nous sommes convaincus que c’est ainsi
que nous répondrons concrètement aux paroles de Jésus le
Nazaréen. « Ce que vous avez fait aux plus petits, c’est à
moi que vous l’avez fait.»
« Liberté, égalité, fraternité », ce message inscrit aux frontons de nos
institutions républicaines, est depuis sa création, une affirmation forte
adressée à toutes les personnes qui vivent ou transitent dans notre pays.
Malheureusement s’il était la synthèse de nos valeurs républicaines, il est
aujourd’hui continuellement mis à mal par un pouvoir qui dérive chaque jour
un peu plus, et une Justice qui lui est trop souvent asservie.
Depuis
plusieurs années, et par différents gouvernements, est conduite en France
une politique d’exclusion et de stigmatisation vis-à-vis de nos concitoyens
européens d’origine Roumaine ou Bulgare, et généralement qualifiés de « Roms ».
Elle se traduit par la destruction systématique, à chaque expulsion, de
tous les processus d’insertion, de soins, de scolarisation…, engagés par ces
familles. Fort heureusement, des citoyens se mobilisent contre cette
politique raciste. En aidant ces populations à faire respecter leurs droits,
ils militent de fait pour le respect des droits de l’homme, et les valeurs
fondatrices de notre république et de notre démocratie.
On
pourrait dans ces conditions supposer que l'intérêt de la Justice soit de
soutenir ces militants, dès lors qu’ils sont mis à mal pour ce qu’ils
défendent, par des pouvoirs locaux quels qu’ils soient.
Et
bien non. C’est ce qui s’est passé vendredi 12 juin au TGI de Meaux (77) qui
condamne lourdement 2 militants d’un collectif de soutien aux Roms. Ceci
parce qu’ils auraient, lors d’une expulsion, dont la légalité reste
contestable, tenté de mettre des familles à l’abri du froid et des
intempéries ce 27 janvier dernier sur la commune de Noisiel.
La
température était à 2°, de nombreuses personnes étaient honteusement jetées
à la rue, avec des nouveaux nés, des bébés, des personnes âgées, malades,
handicapées…
Leur
démarche s’avérait dès lors inévitable car les auteurs de l'expulsion
n’avaient rien prévu, contrairement aux dispositions en la matière, et aux
discours du premier ministre, pour protéger ces familles, que l'on expulse
au motif qu’ils courent des risques sur les terrains qu'ils occupent… Il
aura fallu attendre 18 heures le soir, pour que la préfecture prenne la même
décision que ces militants, en ayant elle le pouvoir de réquisitionner un
gymnase, contre l’avis du maire de la commune.
Malgré
l'absence totale d'éléments à charge hormis les dires de certains
policiers-victimes, des contradictions évidentes, le revirement d'une
partie civile à l'audience, et la brillante démonstration de l’avocate de
ces deux militants, la juge a décidé qu’ils devaient tout de même être
condamnés. Nous ne pouvons donc y voir in fine, que la mise en œuvre du
délit de solidarité et de fraternité.
C’est
une honte pour notre pays, c’est une honte pour cette Justice censée
garantir notre Etat de droit. Les militants concernés ont donc décidé de
faire appel de cette décision incompréhensible.
Les organisations signataires
appellent donc à la mobilisation de toutes les forces démocratiques du pays,
pour faire annuler cette décision, et garantir le droit à la solidarité et à
la fraternité.
Monsieur le président de la république, François Hollande,
Monsieur le premier ministre, Manuel Valls,
Monsieur le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve,
Mesdames, messieurs les élus, députés, sénateurs, préfets, maires, et leurs
équipes.
Je vous remercie de tout mon cœur de m’accorder la citoyenneté française. Ce
soir, je suis très fier. Très ému, aussi. Je souhaite remercier
chaleureusement tous ceux qui m'ont fait confiance et qui me soutiennent
depuis toujours.
Je pense à mes parents, à ma famille, en France, au Mali, dans le monde
entier. Je remercie mes amis, mes proches en France, avec qui j'ai travaillé
ou partagé des moments agréables comme au foyer, ou au football.
Je pense aussi à mon parrain républicain, Denis, qui depuis 2007 m'a
accompagné dans mes démarches personnelles. Il m’a toujours fait confiance
et je lui dois beaucoup. je remercie les associations qui m'ont soutenu en
France, le Réseau Education Sans Frontières et la Ligue des droits de
l'homme, le centre du logement des jeunes travailleurs, et ceux qui aident
les jeunes et les immigrés.
Je remercie hyper cacher, son président Michel Emsalem pour la confiance
qu'ils m'ont témoignée ! Il y avait une très bonne ambiance sur mon lieu de
travail
Enfin, je vous remercie tous de votre présence ce soir. C’est un moment très
important dans ma vie et je ne réalise pas encore. Réussir en France a
toujours été pour moi, comme pour beaucoup d'africains, un rêve d'enfant.
J'aime vivre avec les autres, rire avec les autres. tous les gens sont égaux
pour moi. Il n'y a pas question de couleur...
La France c'est le pays de droits de l'homme. C'est un pays d'accueil. Mon
histoire est la même que plein de gens. Arrivant en France pour essayer de
survivre et aider leur famille au bled.
Comme dans le foyer, j'ai des amis qui viennent de partout, et qui me seront
toujours proches. Ces dix derniers jours, j'ai été traité comme un héros.
Mais je ne me sens pas du tout comme un héros. Moi je suis Lassana et je
reste moi-même. J'ai juste eu le bon réflexe au bon moment.
Je pense que n'importe qui dans le monde, dans ma situation, aurait fait la
même chose. Parce que c'est mon cœur qui a parlé et qui m'a fait agir, ce
jour-là. Il n'y a pas de question de communauté ou d'appartenance à telle ou
telle religion. À l'hyper cacher, tout le monde s'entend bien. il y a
beaucoup de musulmans qui y travaillent. Même des directeurs de magasin, ou
des directeurs adjoints, qui sont musulmans.
Depuis l'attaque, j'ai beaucoup de pression. Je n’étais pas préparé à ça.
J’aimerais répondre à toutes les demandes, j'aimerais passer les plus beaux
messages du monde.
Mais je n'ai pas eu encore assez de temps pour réfléchir. Aujourd’hui c'est
un moment un peu bizarre. Je suis très heureux, mais... c'est très difficile
aussi. J’ai perdu quelqu'un que j'aime beaucoup, avec qui j'ai toujours
rigolé... dès le début, ça s'est bien passé avec Yohan. On se taquinait tout
le temps, on s'appelait boss boss, jamais par nos prénoms... ce soir je veux
dire mes sincères condoléances aux familles et aux amis qui ont perdu leur
proche dans ces attentats j'aimerais que tout le monde comprenne : je veux
retrouver ma vie normale. j'ai besoin d'aller rejoindre ma famille en
Afrique pour les rassurer. j'ai besoin de leurs conseils, leurs regards et
leur bénédiction. je dois prendre du recul, réfléchir à demain, à
l'avenir...
Maintenant il faut que je pense à des projets qui aident ma famille, mon
village. j'ai envie de soutenir les jeunes qui veulent s'intégrer en France.
Et j'espère être soutenu demain comme je le suis aujourd'hui.
Je vous remercie d'être si nombreux présents ce soir. Je suis tellement
content d'avoir la double nationalité vive la liberté, vive l'amitié, vive
la solidarité, vive la France !!!
«
L’attaque ce matin n’a pas seulement ôté la vie de Wolinski, Charb, Cabu
et des autres journalistes de Charlie Hebdo : elle menace
l'essence même de notre démocratie, notre liberté d'expression, nos
droits, notre humanité partagée. Seule une poignée de personnes mal
intentionnées jubile. À coup sûr, les terroristes et extrémistes de tous
bords vont tenter d’utiliser ce drame pour diviser notre société, en
jouant sur les peurs et les préjugés. Mais la tragédie de ce matin peut
aussi nous rassembler comme jamais - cela ne dépend que de nous. »
assassinés pour avoir défendu ce droit, cette liberté.
Rire des médiocres, des beaux parleurs, des prétentieux,
des importants, rire du pouvoir, de tous les pouvoirs,
rire des censeurs, de ceux qui cadenassent et qui verrouillent, rire des
obscurantistes et des intégristes,
rire de ceux qui ne supportent pas le rire.
Mais aussi rire des gens respectables, des opinions respectables, rire
des religions, rire des Églises, rire du pape, rire des évêques et des
cardinaux, rire de la Curie,
rire des prêtres, des imams et des rabbins,
rire des dogmes, des croyances et des pratiques,
rire de Dieu, qui est humour.
Ça peut blesser, heurter, scandaliser.
Mais si Rabelais dit que le rire est le propre de l'homme,
D’après le GIEC, l’utilisation de
20% seulement des réserves connues d'énergies fossiles suffirait à nous
faire dépasser le seuil des 2°C de réchauffement climatique. Une
nouvelle qui aurait dû perturber les pétroliers et leurs business plans.
Mais les pétroliers sont-ils isolés dans cette attitude irresponsable ?
On apprend ces jours-ci que les
500 plus grosses entreprises notées par Standard and Poor’s distribuent
cette année 95% de leurs profits à leurs actionnaires. Pas
d’investissement, on continue à alimenter la bulle financière, elle
éclatera quand elle éclatera, business as usual même si on va dans le
mur...
Et nos politiques ? Les chômeurs
et précaires sont chaque jour plus nombreux. Mais rien n'est fait pour
mieux répartir le travail et les revenus, et on subventionne en prime
les entreprises robotiques « innovantes » (on n’arrête pas le progrès)
qui nous promettent de remplacer prochainement 30% des femmes et des
hommes au travail. Au profit de qui ?
Les décideurs ne voient pas, ou
ne veulent pas voir que même la croissance, même les gros profits de
leurs entreprises sont menacés par ce qui se prépare. On ferme les yeux,
on continue comme avant moyennant quelques ajustements budgétaires ou
comptables ou quelques « réformes » qui ménageraient la chèvre et le
chou en aggravant la situation. Un peu comme si un commandant de bord
maintenait le pilote automatique avant d’entrer dans un ouragan...
Débrancher le pilote
automatique, changer radicalement de trajectoire, c’est de nous que cela
viendra. Le succès d'Alternatiba à Nantes et à Bordeaux cet automne (15
000 personnes dans les deux cas) prouve que nous sommes de plus en plus
nombreux à le vouloir et que c'est possible.
Une
Iranienne de 26 ans, Reyhaneh Jabbari, condamnée pour avoir tué un homme
qu'elle accusait d'avoir voulu la violer, a été pendue à Téhéran samedi
26 octobre 2014. Reconnue coupable d'avoir poignardé à mort en juillet
2007 Morteza Abdolali Sarbandi, un ancien agent de renseignement, la
décoratrice d'intérieur avait rédigé une lettre faisant office de
testament en avril dernier. Dans l'écrit, qu'elle adresse à sa mère, la
jeune femme demande à ce que tous ses organes soient donnés après sa
mort.
Voici la
lettre dans son intégralité, diffusée ce week-end par des militants
pacifistes iraniens et d'abord mise en ligne sur le site du Huffington
Post UK :
"Chère Sholeh, aujourd’hui j’ai appris que c’est à mon tour de faire
face à Qisas (la loi du talion dans le système judiciaire iranien,
ndlr). Je suis blessée d’apprendre que tu ne m’as pas laissé savoir que
j’avais atteint la dernière page du livre de ma vie. Ne penses-tu pas
que j’aurais dû savoir ? Tu sais que ta tristesse me rend honteuse.
Pourquoi ne m’as tu pas laissé la chance d’embrasser ta main et celle de
papa ?
Le monde m’a permis de vivre pendant 19 ans. Durant cette nuit
inquiétante, j’aurais dû être tuée. Mon corps aurait été jeté dans un
coin de la ville, et après quelques jours, la police t’aurait conduite
dans le bureau du médecin légiste afin d’identifier mon corps et tu
aurais appris que j’avais également été violée. Le meurtrier n’aurait
jamais été retrouvé puisque nous n’avons ni leur richesse ni leur
pouvoir. Tu aurais alors continué ta vie dans la douleur et dans la
honte, et quelques années plus tard tu serais morte de cette douleur,
voilà tout.
Néanmoins, avec ce maudit coup, l’histoire a changé. Mon corps n’a pas
été jeté au loin, mais dans la tombe de la prison d’Evin et ses cellules
d’isolement, et à présent la prison de Shahr-e Ray, qui ressemble aussi
à une tombe. Mais tu dois céder au destin. Ne te plains pas. Tu sais
mieux que moi que la mort n’est pas la fin de la vie.
Tu m’as appris que l’on vient au monde pour profiter d’une expérience et
apprendre une leçon, et qu’avec chaque naissance, une responsabilité est
placée sur notre épaule. J’ai appris que parfois l’on doit se battre. Je
me souviens quand tu m’as raconté que l’homme s’est opposé à l’homme qui
me flagellait, mais que ce dernier lui a fouetté la tête et le visage
jusqu’à ce qu’il meure. Tu m’as dit que pour créer de la valeur, l’on
devait persévérer même si un autre mourait.
Tu m’as appris que, puisque nous allons à l’école, nous devons nous
comporter en dame face aux querelles et aux plaintes. Te souviens-tu à
quel point tu insistais sur la façon dont on se comportait ? Ton
expérience était incorrecte. Quand cet incident s’est produit, mes
enseignements ne m’ont pas aidé. Etre présentée à la barre m’a fait
passer pour une meurtrière de sang-froid et une criminelle sans pitié.
Je n’ai pas versé une larme. Je n’ai pas supplié. Je n’ai pas pleuré
toutes les larmes de mon corps car je faisais confiance à la loi.
Mais j’étais accusée d’être indifférente au crime. Tu vois, je ne tuais
même pas les moustiques et je prenais les cafards par les antennes pour
les jeter un peu plus loin. Désormais je suis devenue une meurtrière
préméditée. Mon traitement des animaux a été interprété comme ayant un
penchant masculin et le juge n’a même pas pris la peine de regarder les
faits et de voir qu’au moment de l’incident j’avais de longs ongles
vernis.
C’était si optimiste d’attendre de la justice de la part des juges ! Il
ne s’est jamais interrogé sur le fait que mes mains ne sont pas épaisses
comme celles d’une sportive, en particulier d’une boxeuse. Ce pays que
tu m’as fait chérir n’a jamais voulu de moi et personne ne m’a soutenu
quand, sous les coups des interrogateurs, je criais et j’entendais les
mots les plus vulgaires. Quand j’ai perdu mon dernier signe de beauté en
me rasant les cheveux, j’ai été récompensée : 11 jours en cellule
d’isolement.
Chère Sholeh, ne pleure pas pour ce que tu entends. Le premier jour, au
poste de police, quand un vieil agent non marié m’a brutalisé à cause de
mes ongles, j’ai compris que l’on ne recherche pas la beauté dans cette
ère. La beauté des apparences, la beauté des pensées et des souhaits,
une belle écriture, la beauté des yeux et de la vision, et même la
beauté d’une douce voix.
Ma chère mère, mon idéologie a changé et tu n’en es pas responsable. Ma
lettre est interminable et je l’ai donné à quelqu’un pour que, lorsque
je serai exécutée sans ta présence et sans ton savoir, elle te sera
donnée. Je te laisse ce matériel écrit en héritage.
Cependant, avant ma mort, je veux quelque chose de toi, que tu dois me
fournir avec toute ta force, quelle que soit la manière dont tu
l’obtiens. En fait, c’est la seule chose que je veux de ce monde, de ce
pays et de toi. Je sais que tu as besoin de temps pour cela.
Je vais donc te raconter une partie de mon vœu dès maintenant. S’il te
plaît, ne pleure pas et écoute. Je veux que tu ailles au tribunal et que
tu leur fasses part de ma requête. Je ne peux pas écrire une telle
lettre qui serait approuvée par le chef de la prison ; alors une fois de
plus, tu dois souffrir à cause de moi. Pour cette chose seulement, je
t’autorise à supplier, bien que je t’ai dit à maintes reprises de ne pas
supplier de me sauver de l’exécution.
Ma tendre mère, chère Sholeh, qui m’est plus chère que ma propre vie, je
ne veux pas pourrir sous terre. Je ne veux pas que mes yeux ou mon jeune
cœur deviennent poussière. Tu dois les supplier pour que, dès que je
serai pendue, mon cœur, mes reins, mes yeux, mes os et tout ce qui peut
être transplanté soit retiré de mon corps et donné à quelqu’un qui en a
besoin. Je ne veux pas que le receveur connaisse mon nom, ni qu’il
m’achète des fleurs ou même qu’il prie pour moi.
Je te le dis depuis le plus profond de mon cœur : je ne veux pas d’une
tombe où tu viendrais pleurer et souffrir. Je ne veux pas que tu portes
du noir pour moi. Fais de ton mieux pour oublier mes jours difficiles.
Donne-moi au vent, afin qu’il m’emporte.
Le monde ne nous a pas aimé. Il n’a pas voulu mon destin. Et à présent,
je lui cède et j’embrasse la mort. Car dans la cour de Dieu, j’accuserai
les inspecteurs, j’accuserai l’inspecteur Shamlou, j’accuserai le juge,
et les juges de la Cour Suprême du pays qui m’ont tabassée quand j’étais
éveillée et n’ont eu cesse de me harceler.
Dans la cour du Créateur, j’accuserai le Docteur Farvandi, j’accuserai
Qassem Shabani et tous ceux qui, par ignorance ou avec leurs mensonges,
m’ont fait du mal et ont piétiné mes droits et n’ont pas tenu compte du
fait que parfois, ce qui semble être la réalité ne l’est en fait pas du
tout.
Ma chère et tendre Sholeh, dans l’autre monde c’est toi et moi qui
sommes les accusatrices et les autres qui sont les accusés. Nous verrons
ce que Dieu désire. Je voulais t’embrasser jusqu’à ce que je meurs. Je
t’aime."
L'auteure est professeur de
sociologie à Paris-Dauphine, agrégée
de philosophie, ancienne élève de
l’ENS et de l’ENA, spécialisée dans
les questions de travail
d’emploi et de politiques sociales.
Le
livre décortique comment et pourquoi
nous sommes devenus des sociétés
fondées sur la croissance, à tel
point que dans la pensée dominante,
il n’est point de salut, point de
réponse aux problèmes de l’emploi
par exemple, en dehors de la
croissance. Cette idéologie s’est
installée avec une telle force,
confortée par les lobbies
industriels et financiers, que tous
ceux qui s’avisent de la remettre en
cause passent pour de doux rêveurs.
Et pourtant, si la croissance ne
revenait pas ? Si on admet que les
ressources et l’espace ne sont pas
infinis, il doit bien y avoir une
limite ? Et si nous étions en train
de nous approcher, de plus en plus
lentement, de cette limite ? Et si
nous devions nous contenter des
±0,1% que nous connaissons
actuellement ? Et si les modèles
économiques prenaient enfin en
compte les limitations de nos
ressources, la préservation de notre
environnement et le juste partage ?
Et si les objectifs des
gouvernements se plaçaient dans une
perspective de durabilité humaine et
environnementale de la société, bien
au-delà des perspectives de la
prochaine élection ? Serait-ce une
catastrophe absolue, ou bien peut-on
imaginer une société plus
«raisonnable», à la fois plus
équitable et compatible avec ce scénario
?
D. Meda se place résolument dans la
perspective de ce qu’elle appelle
une transition écologique au sens
large, au sens de la durabilité à la
fois environnementale et sociétale.
Le livre est organisé en trois
parties :
Comprendre : pourquoi nous sommes
focalisés sur la production, comment
celle-ci à d’autres fonctions que la
satisfaction des besoins, pourquoi
nous avons perdu tout sens des
limites, combien l’économie et la
sociologie « classiques » ont
négligé les rapports entre l’homme
et la nature, comment la
comptabilité nationale, le PIB,
négligent les dégâts de la
croissance…
Changer : d’indicateurs économiques,
de vision sur ce que nous léguons
aux générations futures, de modèle
de croissance, de valeur de la
nature…
Mettre en œuvre : encadrer la
production par des critères de
justice et d’équité, concilier la
question écologique et la question
sociale, planifier la transition
écologique, redéfinir la répartition
entre la charge et le financement,
redéfinir le progrès, promouvoir la
coopération et la mutualisation
plutôt que la concurrence…
Mes impressions : je suis
impressionné par la profondeur et
l’amplitude de la réflexion, la
qualité de la documentation et de la
perspective historique, qui fait de
ce livre un véritable travail
scientifique, et non pas un pamphlet
pour la «décroissance». Cette
analyse débouche sur une perspective
de « transition écologique » bien
analysée, cohérente, et à mon sens
crédible.
Cependant, elle débouche également
sur une interrogation d’ordre
politique : les changements profonds
évoqués ici ont-ils ne serait-ce
qu’une petite chance de se produire
tous seuls, par une évolution
naturelle de notre société, devenue
soudain globalement raisonnable ?
Personnellement, je ne le crois pas,
car ceux qui détiennent les clés de
tels changements, c’est-à-dire les
puissances d’argent, ont trop
d’intérêts à poursuivre le cours
actuel de choses, et à cacher le
fait qu’on va dans le mur.
Dans ce cas, qu’est ce qui est
susceptible de déclencher et
conduire un tel changement ? Quelles
forces sociales, quels moteurs
idéologiques, quels mouvements
politiques, quelles contraintes
environnementales, quels événements
économiques, quelle révolution ? Il
est compréhensible que l’auteure
n’évoque pas ces questions dans le
présent ouvrage. Elle ne l’a pas fait non plus, dans sa réponse à
des questions lors de sa conférence
à Nancy (21 janvier 2014, Ecole des
Mines). Le fera-t-elle dans le cadre
du nouveau parti « Nouvelle Donne »
dans lequel elle vient de s’engager
?
Il me semble que la Gauche est
enracinée comme le marxisme dans
l’idéal judéo-chrétien de
fraternité, de solidarité, notamment
avec les plus faibles, de respect du
prochain, particulièrement des
défavorisés, fondement du message
traditionneldes Églises.
Ce sont ces valeurs qui sont
aujourd’hui délaissées en France (et
ailleurs en Europe). La défaite
frappante de la gauche me semble
aller de pair avec le naufrage des
Eglises.
Par contre l’extrême droite est
enracinée dans l’esprit de clan,
l’égoïsme, l’enfermement sur soi et
le mépris de l’autre : valeurs
exactement contraires à
l’enseignement biblique dont les
élections récentes semblent montrer
qu’elles ont aujourd'hui le vent en
poupe.
Cette courbe de montée du Front
National est parallèle au crescendo
des fondamentalismes religieux
méchants, salafistes et Boko Haram,
catholicisme intégriste et même
évangéliques dans certains domaines.
La réflexion politique et la
méditation religieuse me semblent
relever d’un seul et même examen.
Objectif de
l'Atelier Cet atelier fournit des informations
sur le déroulement de l’adolescence
et permet de s’interroger sur notre
façon de communiquer avec les ados.
Les participants y découvrent de
nouvelles façons d’aborder les
difficultés, de façon simple,
concrète et teintée d’humour. On y apprend à : Recréer ou
maintenir le lien, même dans les
situations délicates. Appréhender
l’adolescent autrement. Tisser avec
lui une relation basée sur la
confiance et le respect mutuel.
L’accompagner dans ses moments
difficiles (colères, frustrations,
opposition) Définir et mettre en
place, avec bienveillance, un cadre
qui encourage l’adolescent à se
sentir responsable de son
comportement. Susciter l’estime de
soi des ados et des parents.
Apprendre à gérer les conflits de
manière positive et constructive
pour tous. Les 5 rencontres : 1) je découvre mon rôle de parent
d’ado, l’adolescence et mon ado. 2) je délimite, je pose le cadre,
c’est ma responsabilité. 3) je décode, j’apprends à écouter. 4) je fais baisser la pression, je
décris pour mieux communiquer 5) je donne du lien.
"Je suis la nouvelle maire des
îles de Lampedusa. On m’a déjà remis 21 corps de
personnes noyées qui tentaient d’atteindre Lampédusa.
Pour moi c’est insupportable… Je ne comprends pas qu’une
telle tragédie puisse être considérée comme normale,
qu’on puisse banaliser l’idée, par exemple, que onze
personnes dont huit très jeunes femmes et deux garçons
de 11 et 13 ans peuvent tous mourir ensemble pendant un
voyage qui devait être pour eux le début d’une nouvelle
vie … "
« Pourquoi n’êtes-vous pas devenus athées ? »
C’est la question posée par un militant ouvrier aux cinq
prêtres-ouvriers auteurs de ce livre enfin d’une soirée débat. Ils
tentent d’y apporter des éléments de réponse sans vouloir les imposer
comme la bonne et la seule vérité. Leur vie de travail en classe
ouvrière et leurs engagements les ont amenés à rechercher l’intérêt qu’a
eu le message évangélique à travers les âges, à
commencer par les débuts du christianisme au premier siècle de notre
ère. Ils y ont découvert un Jésus, homme itinérant, sans racines et sans
patrie, ami des exclus de la société, des « moins que rien » de son
temps. A sa suite, les premiers chrétiens ont pris le relais, annonçant
qu’un monde nouveau, opposé aux puissances opprimantes, se construit
chaque fois que les plus démunis des humains retrouvent leur dignité.
Dans les siècles suivants, la religion de
chrétienté a pris le dessus sur l’Evangile. Aujourd’hui elle est rejetée
par un nombre croissant de nos contemporains.
Remettre à l’endroit ce monde à l’envers motive
les auteurs qui y retrouvent le message chrétien tel qu’il a été vécu
dans ses débuts. Par l’optimisme et l’espérance dont ce livre est
porteur, les auteurs veulent témoigner auprès de leurs ami(e)s athées,
agnostiques, autrement croyants, mais aussi auprès de chrétiens, de
l’intérêt du message évangélique dans la société d’aujourd’hui.
Espérer
ne saurait être un
engagement solitaire. Cette
affirmation a quelque chose
de subversif à une époque où
les grandes utopies et les
grands récits sociaux ont
perdu leur légitimité.
Aujourd’hui chacun est en
effet renvoyé à son projet
de vie, à son ambition
individuelle, consumériste
et entrepreneuriale.
Insidieusement l’horizon
personnel se limite,
l’intérêt se rétrécit,
chacun court d’abord pour ne
pas être distancé.
En
quelques dizaines d’années
l’identité coupée
de ses
racines et donc fragilisée
craint par-dessus tout le
différent, qui a souvent le
visage de l’immigré. La peur
enferme dans des communautés
sans perspectives. Or, c’est
l’humanité tout entière qui
est aujourd’hui notre
partenaire ; notre terre
tout entière est devenue
notre jardin. L’espérance
nous engage donc loin et
pour longtemps. Il faut
passer du fugace occasionnel
au durable, et du tribal au
global. Nous le pouvons !
Les
croyants sont persuadés
qu’il n’y a pas d’espérance
sans confiance. Celui qui
reçoit le Christ reçoit en
même temps des frères et des
soeurs à l’échelle du monde.
Nous appelons donc les
chrétiens à donner à leur
espérance le visage du
Christ des béatitudes.
Nous
n’espérons pas pour les
autres mais avec les autres
et nous n’espérons pas
seulement pour la vie
ici-bas.
Sans
attendre, ici et maintenant,
nous lançons le pari de
l’espérance et invitons tous
ceux qui veulent mettre la
confiance, la générosité, la
simplicité et l’humilité au
coeur de leur vie et de leur
engagement, à signer pour
l’avenir.
“Ce
sera bientôt les vacances et vous allez
partir seul ou en famille vous reposer,
changer d’air, partir à la découverte
d’autres pays, d’autres culture. Mais
tout près de chez vous, dans notre
région, des enfants de familles
demandeurs d’asile vivent à l’hôtel dans
un espace restreint avec pour seul
horizon les quelques m2 de leurs
chambres. Alors, si vous pouviez
participer au financement de journées en
centre aéré ...
Une journée en centre aéré revient à 15€
par semaine
Vous pouvez solliciter vos amis et
connaissances et envoyer vos dons à
“Un Toit pour les Migrants”
17 rue Drouin
54000 NANCY”
Les centres aérés démarrent la semaine
prochaine. Une quinzaine d’enfants sont
partants et très heureux de cette
opportunité
Nous avons choisi ce qui pouvait le plus
les aérer , et leur faire découvrir
certains sports .
bilan prévisionnel :
pour les ado cela reviendrait à 61, 50
euros chacun
pour les plus jeunes ( il sont obligés
de prendre les repas à 4 euros ) cela
reviendrait à 57 euros
chaque fois en incluant la sortie ds un
parc d'attraction
budget total pour 15 enfants 900 euros
auquel il faudrait ajouter des pass pour
le bus
Les familles participeront à hauteur de
20 euros par enfant et 10 euros pour le
3ème, ce qui ferait :
• Familles 270 euros
• Dons déjà recueillis 400 euros
Si certains parmi vous pouvaient
participer … Merci d’avance ! Et Bonnes
vacances !
Qu’est ce qui fait
courir tous ces gens le 3ème vendredi de
chaque mois devant la gare à Epinal, ou
à Saint Dié devant la mairie, pour faire
un grand cercle et rester en silence
durant ½ heure de 18h à 18h30 ? Je suis
de ceux-là autant que je le peux.
C’est une action
non violente et silencieuse de soutien
aux migrants, aux sans papiers, qui sont
venus dans notre pays parce qu’ils
étaient en danger et menacés dans leur
pays. Sûrement que s’ils vivaient en
Paix dans leur pays, ils y resteraient.
Sur nos pancartes
"en sandwichs" dans ce cercle, nous
dénonçons les traitements inhumains
réservés aux migrants du seul fait
qu’ils n’ont pas de papiers en règle :
"expulsions, rafles, j’ai honte!" tels
sont les slogans qui interpellent les
passants.
Ce mouvement de
résistance dénonce les traitements
réservés à ces familles ; cette
indignité de placer en détention dans
des conditions inhumaines des étrangers
qui viennent trouver sur notre sol des
conditions de vie moins dangereuses. Ce
mouvement à débuté il y a 5 ans à
Toulouse à l’initiative d’un
Fransciscain et c’est maintenant 175
lieux en France où existent ces cercles
de silence et ce mouvement s’étend
aujourd’hui en Espagne, en Italie, en
Suisse. Il s’agit d’un appel à la
conscience de chacun et particulièrement
à celle des décideurs, aux politiques
afin que ces frères en humanité soient
traités d’une façon digne et juste.
J’ai participé à
des temps forts de soutien, de
solidarité, de fraternité
- Il y a eu le
baptême républicain organisé à Cornimont
de l’enfant d’un jeune couple,
aujourd’hui leur situation est
régularisée, bonne nouvelle !
- Le repas
fraternel autour de Véronique,
africaine, venue avec ses 4 jeunes
enfants et qui était logée
clandestinement et n’avait plus aucune
nouvelle de son mari !!
- Un grand pique
nique retrouvaille avec les familles
aidées, régularisées, d’autres en
attente avec tous les acteurs qui les
aident, particulièrement le collectif
des sans papiers de Gérardmer.
- Par ailleurs, je
suis en équipe CMR, 2 membres
participent activement à ce collectif de
soutien des sans papiers. Ce collectif a
été créé par le comité anti-raciste de
Gérardmer. En équipe nous partageons les
informations et les préoccupations
devant les situations des sans papiers,
soutien des copains aussi dans leur
engagement.
Pour terminer, je
vous livre le petit message reçu au
dernier cercle résumant cette action :
Les migrants lancent un cri à notre conscience,
c’est pour cela qu’avec eux, nous nous
taisons et faisons silence !!
Nous demandons
- Qu’en toute
circonstance soit respectée leur
dignité
- Qu’à
chacun soit donnée sa chance en
humanité
Ils sont sans
voix ! Avec eux nous nous taisons,
mais notre silence devient un cri
! Un cri non-violent, un cri
d’indignation, nous le répercutons dans
lescercles de silence, cercles
de résistance, de fraternité.
Donc à bientôt
pour notre prochain rendez-vous devant
la gare d’Epinal !
A propos de la pétition largement diffusée « Abeilles, le massacre autorisé » Une occasion historique de sauver les abeilles !
Suite à un Appel du Réseau des conservatoires abeilles et pollinisateurs. (www.pollinis.org), Jean-Claude Mengoni réagit :
« Je crois sincèrement qu'il faut
arrêter de transférer des
demandes
de pétition sans essayer de voir qui est
derrière; Si
vous
pensez que mes arguments sont fondés,
merci de
l'envoyer à vos contacts en
rectificatif.
Le délégué général de Pollinis est N.
Laarman. J'ai pas mal cherché l'histoire
de la famille Laarman. Rien que sur le
net, on trouve des choses intéressantes.
Tapez "famille Laarman". Vous vous ferez
une idée.
J'ai notamment les statuts et le bilan
2011 de "SOS education" de V. Laarman,
le frère de Nicolas. Il y a des choses
intéressantes. Exemples : impossible
d'entrer dans le CA sans être adoubé par
les fondateurs. En 2 ans, ils ont vendu
pour 90.000€ les fichiers d'adresses.
Ils ont dépensé en 2 ans pour 200.000€
de frais de marketing. Quand on sait que
les autres membres du bureau sont des
patrons de boites de marketing ...
D'accord, rien que de la suspicion.
Il y a pour 120.000€ de mobilier
immobilisé (pour une boite de 10
personnes, c'est pas mal), 150.000€ en 2
ans pour frais d'enveloppes (je n'ai pas
calculé combien d'enveloppes cela fait),
180.000€ de frais de routage, 900.000€
(tu as bien lu 900.000€) de frais de
timbres. Je payerais 10 litres de bon
vin pour avoir les grands livres
comptables et savoir où ont été achetés
les 900.000€ de timbres. Le bureau est
loué 10.000€/mois. Je serais curieux
d'en connaître le propriétaire. Aussi
2.600.000€ passés en "autres charges".
De quoi s'agit-il ? Je mettrais bien 10
autres litres de vin
sur la table. Et c'est là que c'est
génial. Comme il est impossible d'entrer
dans le CA et que le bureau comptable
est tenu au secret professionnel,
impossible de consulter les grands
livres ...
N . Laarman est en train de reproduire -
avec succès et grâce à notre naïveté les
mêmes formules que le frère : marketing
fort, utilisation de fichiers emails
achetés pour inonder le Web, "combats"
qui permettent une adhésion massive,
même statuts "fermés" ...
Un exemple qui étaye ma suspicion : J'ai
réussi à savoir que 3 des 5
conservatoires décrits sur le site de
Pollinis sont des propriétés des frères
ou soeurs de N.Laarman; j'attends que la
propriétaire du château de Courtomer me
rappelle. Elle est aux Etats Unis.
D'après la gérante, il n'y a pas la
moindre ruche sur la propriété du
château. Si tu regardes le conservatoire
situé au "Colombet", tu peux voir que
les ruches appartiennent à O.Boulanger.
Parfait, si ce n'est que O.Boulanger est
mort depuis au moins 10 ans. Qui est son
fils ? Le mari de D.Laarman.
Allez, signez les pétitions et propagez ce genre de mail. Ce n'est pas perdu pour tout le monde. »
Depuis
1999, année où il a fondé l'Hôpital de
Panzi à Bukavu (RDC), le Dr Denis
Mukwege prend en charge les femmes
victimes de viols, de violences
sexuelles et celles souffrant de graves
troubles gynécologiques. Il a découvert
dans l'est de la RDC, une nouvelle
pathologie qui va profondément marquer
sa carrière: la destruction volontaire
et planifiée des organes génitaux des
femmes. Près de 3000 femmes par an sont
ainsi "réparées" à Panzi.
Dès lors, il fait savoir au monde entier
la souffrance et la barbarie sexuelle
que subissent les femmes dans l'est du
Congo, où le viol est utilisé comme arme
de guerre, dénonçant même les auteurs
lors de ses discours. Dans le dernier
qu'il a tenu à l'ONU, le 25 septembre
2012, poignant de vérité, il invitait la
communauté internationale à aider les
femmes congolaises à retrouver la paix
et la dignité. En outre, Dr. Mukwege a
fustigé publiquement le laxisme et le
manque de courage de cette même
communauté internationale au vu de
toutes les exactions commises en RDC.
Pour faire face à cette épidémie, il
s'est spécialisé dans la réparation
chirurgicale de la fistule obstétricale
vaginale. Le Docteur Mukwege est reconnu
dans le monde. comme étant l'un des
spécialistes de la réparation de la
fistule.
Le 25 Octobre 2012, le Docteur Mukwege
est victime d'une agression alors qu'il
se dirige vers sa maison dans le centre
de Bukavu. Le gardien de sa maison est
abattu à bout portant après l'avoir
alerté du danger, sa voiture est
incendiée, les habitants viendront à son
secours et il s'en sortira sain et sauf.
Depuis lors, il vit en exil en Europe,
avec sa femme et ses deux filles, mais
son plus grand souhait est de retourner
à Bukavu pour continuer à exercer mais
en assurant sa sécurité et celle de son
entourage.
En 17 ans, la
« qualité » du sperme a baissé de 32 %
en France. C’est le résultat d’une étude
menée par l’Institut de veille
sanitaire. L’établissement public a
analysé le nombre de spermatozoïdes,
leur concentration, leur mobilité et
leur morphologie auprès de 26 000
hommes. Chez un homme de 35 ans, le
nombre de spermatozoïdes est passé de
73.6 millions à 49.9 millions par
millilitre de sperme. On est encore loin
du seuil des 15 millions considéré comme
critique en termes de fertilité, mais
l’étude a cependant de quoi inquiéter.
Parmi les causes possibles figurent les
perturbateurs endocriniens.
Revue L'âge de
faire n°71 http://www.lagedefaire-lejournal.fr/
L’écologie ayant été quasiment absente
del’élection présidentielle,
l’avenir du nucléaire n’a
été évoqué que par les deux candidats
restés en lice au deuxième tour.
Mon opinion sur le nucléaire n’a
jamais varié : au nom de l’éthique, j’ai
toujourspensé
qu’il était profondément choquant de
transférer sur les générations
futures des déchets
dont la radioactivité durera des
dizaines de milliers
d’années et des centrales dont le
démantèlementexigera des moyens techniques et
financiers colossaux. À cela s’ajoutent
les conséquences catastrophiques
des grands accidents nucléaires
dont chacun, Tchernobyl ou Fukushima,
entraîneun
brusque reflux à l’égard de cette sourced’énergie.
Dans son
ouvrage remarquablement documenté,
"La troisième révolution industrielle",
Jérémy Rifkin insiste sur les
alternatives aux combustibles fossilesinexorablement condamnés à terme et au
nucléaire. À ses yeux, dans un
demi-siècle, ladeuxième révolution industrielle fondée
sur le pétrole laissera la place
aux énergies renouvelablesproduites dans des unités de production
nombreuses et disséminées comme
par exemple les
maisons passives ou les moyens de
transport à faibles coûts énergétiques. La
sortie du nucléaire
est donc possible à terme puisque des
solutions
alternatives plus satisfaisantes se
dessinent dès
à présent.
L’Institut
Européen d’Ecologie que je préside s’est
toujours gardé de donner dans le
catastrophisme,
plus enclin à proposer des solutions
crédibles et
pertinentes pour maitriser la crise
écologique. Ces
solutions en matière d’énergie, nous les
avons déjà.
Il convient de leur accorder une
priorité absolue.
Le biologiste que je suis est
particulièrement mobilisé sur les
relations entre l’environnement et la
santé. J’ai donc consacré mon dernier
ouvrage à la question si préoccupante
des pesticides de synthèse dont lesimpacts affectent gravement la
reproduction humaine. Ces molécules sont
responsables du recul continu du taux de
spermatozoïdes mais aussi de
la vigueur de ces derniers d’où la
montée rapide
de la stérilité masculine.
Parallèlement, les cancers du sein et de la prostate
s’envolent même si les
stratégies thérapeutiques progressent et
tendent à
réduire les taux de mortalité qui en
résultent.
Or comme
dans le nucléaire, des solutions
existent. Je les ai passées en revue
dans cet ouvrage, qu’il
s’agisse des pratiques de l’agriculture
biologique
ou des recherches en agronomie où l’on
passe du
combat frontal contre les pathogènes,
grâce à des
molécules "tueuses" dont les noms se
terminent en "cide", à des
stratégies plus douces et inhérentes à la
nature : stimulation des défenses
naturelles desplantes, des symbioses des
racines avec des champignons qui les
nourrissent et ainsi les renforcent, des capacités des plantes à
émettre
par leurs racines des molécules qui
s’opposent naturellement à leurs
compétiteurs, sans oublier les effets de la musique sur les
plantes, que nous
révèlent des études scientifiques
récentes et de
haut niveau fondées sur la biologie
moléculaire et la physique
quantique.
Ainsi les
énergies renouvelables et l’agriculture
durable se dessinent comme des
alternatives crédibles aux
pratiques actuelles. D’un côté des
énergies
douces décentralisées distribuées en
réseaux grâce
à l’informatique illustrant le fameux "small
isbeautiful" de Schumacher. De
l’autre des molécules
naturelles peu préoccupantes et sans
impact sur la santé. Dans ces
deux domaines une véritable
métamorphose est en cours, comme aime à
le dire
mon ami Edgar Morin et ce sera l’honneur
del’écologie de l'avoir proposée, défendue
et promue.
Jean-Marie Pelt
Président de
l’Institut Européen d’Écologie,
professeur Honoraire de l’Université de
Metz.
Témoignage d'un
prêtre et de sa recherche de la vérité
après trente ans de ministère. Il montre
l'état actuel de l'Eglise catholique et
le divorce spirituel des croyants qui ne
se reconnaissent plus en elle. Son
témoignage permet de comprendre la vie
quotidienne du prêtre, de ses joies
réelles et de ses difficultés
récurrentes.
«À l'heure où le
visage de l'Église est éclaboussé par de
multiples affaires, il ne s'agit pas ici
de hurler avec les loups. En cette
période où, pour se rassurer, l'Église
proclame une "année du prêtre"
justifiant sa doctrine et soulignant le
caractère extraordinaire de la vocation
au sacerdoce, il s'agit peut-être tout
simplement de rappeler que "qui veut
faire l'ange fait la bête". [...] C'est
un long voyage que je m'apprête à
raconter. Un voyage au pays de Dieu et
au pays du clergé - et j'aimerais
montrer que ce n'est pas tout à fait la
même chose. Un voyage plein de
découvertes, de splendeurs,
d'émerveillements. Mais aussi plein de
douleur.»
Ecclésiastique
pendant trente ans, Alain Chapellier a
rempli sa charge en se demandant parfois
: «Que fais-je là ?»
Trois décennies de
ministère, de combat et de solitude
l'ont détourné peu à peu de cette voie.
Pour lui, le langage de l'Église,
déconnecté des réalités humaines,
travestit davantage qu'il ne sert le
message évangélique.
Aujourd'hui libéré
de ses engagements, il porte un regard
lucide et sensible sur les
dysfonctionnements du clergé, les
servitudes du sacerdoce et les
vicissitudes de la foi.
Au-delà de
l'anecdote personnelle, son itinéraire
accuse le fossé spirituel qui se creuse
chaque jour un peu plus entre la
communauté des fidèles et une
Église catholique figée dans la
tradition.
interviewé par
Yves Calvi,
Alain Chapellier
se raconte ! Il s'en va et pas sur la
pointe des pieds.
Il montre l'état actuel de l'Eglise
catholique et le divorce spirituel des
croyants qui ne se reconnaissent plus en
elle.
Son témoignage permet de comprendre la
vie quotidienne du prêtre, de ses joies
réelles et de ses difficultés
récurrentes.
Nous, peuple indigène du Xingù, ne voulons pas de Belo Monte. Nous, peuple indigène du Xingù, luttons pour notre peuple, pour notre terre mais aussi pour l'avenir de la planète. Le président Lula a déclaré qu'il était inquiet pour les Indiens, qu'il était préoccupé par l'Amazonie et qu'il ne voulait pas que des ONG internationales s'opposent au barrage de Belo Monte. Nous ne sommes pas des ONG internationales. Nous, les 62 leaders indigènes des villages de Bacajâ, Mrotidjam, Kararaô, Terra-Wanga, Boa Vista Km 17, Tukamâ, Kapoto, Moikarako, Aykre, Kiketrum, Potikro, Tukaia, Mentutire, Omekrankum, Cakamkubem et Pokaimone, avons déjà subi de nombreuses invasions et affronté de nombreux dangers.
Lorsque les Portugais sont arrivés au Brésil, nous, les Indiens, étions déjà là ; beaucoup sont morts, beaucoup ont perdu leurs vastes territoires, la plupart de leurs droits, beaucoup ont perdu une partie de leur culture et d'autres groupes ont totalement disparu.
La forêt est notre épicerie, la rivière notre marché. Nous ne voulons pas que les cours d'eau du Xingù soient envahis et que nos villages et nos enfants, qui seront élevés selon nos coutumes, soient en danger. Nous ne voulons pas du barrage hydroélectrique de Belo Monte car nous savons qu'il n'apportera que destruction. Nous ne pensons pas qu'au seul niveau local, mais à toutes les conséquences destructrices de ce barrage : il attirera encore plus d'entreprises, plus de fermes, il favorisera l'invasion de nos terres, les conflits et même la construction de nouveaux barrages. Si l'homme blanc continue ainsi, tout sera très vite anéanti. Nous nous demandons : « qu'est-ce que le gouvernement veut de plus ? Qu'apportera de bon tant d'énergie après tant de destruction ? » ...
Arnima, cadre
informaticienne, juge le moment que nous
vivons « insupportable »,et
souffre de ce qu’elle considère comme
une politique de la stigmatisation et de
discrimination. Elle se décide à parler,
ce qu’elle n’avait guère fait jusqu’à
présent tant elle s’estimait intégrée
dans la société française. Tant elle se
croyait française. Jusqu’à ce qu’on lui
renvoie le contraire au visage, nous
dit-elle. Jusqu’à ce qu’elle, née en
France, éduquée en France, y ayant
réussi son parcours professionnel, ne
soit plus qu’« une Arabe » :
« Je suis née
à Paris 14ème arrondissement, je suis
Française, d’origine maghrébine, je suis
ingénieur informatique prestataire de
service. Dès que je passe un entretien
avec un client, s’il s’arrête sur le
premier mot de mon C.V et me demande «
C’est original, Arnima, c’est de quelle
origine ? », et que je réponds «
algérienne », je sais que mon entretien
est fini. Et effectivement, la réponse
est systématiquement négative.
Quel malaise
lorsque l’on vous pose cette question et
que l’on sait que pour 17.9 % des gens,
« d’origine maghrébine », ça sous-entend
aujourd’hui immigration, musulmane,
burqua, hallal, terrorisme, assistanat,
profiteur du système de protection
sociale. Il faut tout de même avouer
que, même si on ne doit pas rentrer dans
cette provocation, c’est dur à assumer.
Que c’est violent. Que cela n’aide pas
en temps de crise. C’est déjà assez
difficile comme ça de trouver du travail
!
Pourtant,
Arnima, ça veut d’abord dire : née à
PARIS 14ème en France, d’un père venu en
France en toute légalité après
l’indépendance, à la demande de Citroën
pour travailler à la chaîne, à l’usine,
et non pour l’assistanat. Il a eu la
médaille d’honneur du travail après 25
ans de services. Née d’une mère venue en
toute légalité par le regroupement
familial. Qui après avoir élevé ses 5
enfants, et mis le dernier à l’école,
est allée travailler dans les cantines
scolaires à la mairie de Vanves pendant
15 ans, et est restée vacataire car
non-française. Ils ont travaillé dur,
toute leur vie, à la sueur de leur front
pour donner un meilleur avenir à leurs
enfants.
Arnima ça veut
aussi dire: ayant grandi en France.
Eduquée, formée et diplômée par la
France. Ça veut dire compétences au
service de la France. Ça veut dire
reconnaissante de cette France des
valeurs, de la justice, de l’égalité et
des droits de l’homme.
On nous parle
d’immigration, d’identité nationale,
d’intégration, d’assistanat, de chômage,
d’insécurité qui font monter le Front
National ! Mais à qui la faute ? Qui
doit se sentir en insécurité
aujourd’hui, montré du doigt comme un
fléau à l’origine de la crise, rejeté,
ghettoïsé, discriminé, stigmatisé et
maintenant humilié ?
Mes parents
sont nés Français sous la colonisation
Française. Je suis Française par le
droit du sol. Je suis une enfant de la
France. Le FN veut supprimer le droit du
sol. C’est comme un enfant qui ne serait
pas reconnu par ses parents ! C’est
comme le considérer comme une erreur !
C’est violent !
La
discrimination à l’embauche de citoyens
issus de l’immigration représente un
énorme coût. La formation d’un jeune
issu de l’immigration puis son
assistanat forcée une fois diplômé, car
discriminé, exclu, relégué au rang de
chômeur, quel gaspillage financier, quel
gaspillage de compétence, quel
gaspillage de valeur ajoutée !
Avec une
population vieillissante, l’immigration
en France, ce n’est pas un fléau, ce
n’est pas de l’insécurité, ce n’est pas
de l’assistanat. Ce sont des compétences
au service de la France. C’est une
valeur ajoutée. Ce n'est pas la peine de
parler d'immigration choisie quand on
rejette celle qui vous a choisi !
Ça fait du
bien de pousser un coup de gueule ! Je
crois que le plus dur, c’est de ne pas
pouvoir s’exprimer, de ne pas être
entendue. De ne pas avoir de
porte-parole, d’avoir l’impression de
subir.
Le problème,
en ce moment, c’est qu’à la télé, on n’a
droit qu’à la jubilation du FN. Ces
journalistes qui nous rabâchent sa
victoire, son score record, c’est
écœurant, ça me dégoûte. C'est violent
et ça incite à la violence. Voila, c’est
dit !
C’est
pourquoi, je milite au PS, j'ai choisi
un autre mode d'expression que la
violence. Malheureusement, d'autres ont
succombé".
Nous, qui sommes des enfants héritiers
de l’immigration, demandons : combien de
fois faudra-t-il le crier ? Combien de
fois faudra-t-il le répéter ? Nous
sommes français ! Nous ne pouvons plus
supporter que certains représentants de
cette République nous attaquent, nous
réduisent, nous humilient, nous montrent
du doigt... Comment accepter que les
ministres de cette République laïque
refusent de comprendre que la religion
est un choix, non une naissance ou une
couleur de peau, que la religion est
affaire privée et non publique... Il
serait temps que certains représentants
du peuple français cessent de donner des
leçons à leurs concitoyens, de semer la
confusion entre « civilisation » et «
politique », « culture » et «
citoyenneté », passant outre le sens des
mots de notre langue française, comme la
complexité de l’histoire, et la
différence entre les idées et les
peuples, autant d’approximations que
l’on dirait là pour masquer l’indicible
notion de « race »...La civilisation
française n’appartient pas plus à nos
représentants actuels qu’à nous tous !
Nous, les enfants de l’immigration,
Français parmi les Français, nous
refusons d’être toujours et encore pris
à partie, utilisés, caricaturés pour
agiter les peurs et les haines. Hier, il
y avait les Espagnols, les Portugais,
les Italiens, les juifs. Aujourd’hui, on
agite chaque jour la peur du musulman,
et on voit déjà pointer les reproches au
Chinois ou au Roumain...
Malgré nos différences, malgré notre
multitude et notre diversité,
montrons-leur que nous sommes unis !
Montrons-leur que nous sommes comme les
autres ! Nous sommes des citoyens
français !
Nous n’avons pas l’intention d’envahir
ou d’écraser, nous sommes là, comme nous
sommes. On est chez nous ! Nous ne
sommes pas des victimes, malgré la
discrimination à l’embauche, malgré les
arrestations au faciès, malgré la
violence des propos sans cesse répétés
par les ministres de l’immigration,
depuis cinq ans.Nous ne sommes pas des
victimes, nous ne sommes pas des
revanchards. Et si une minorité de
Français nous montre du doigt comme des
étrangers, nous savons qu’une grande
partie des Français nous considère
depuis longtemps comme des leurs. Nous
devons lutter pour prendre notre place.
Nos places dans la République, nos
places au cœur de l’Assemblée nationale,
des partis politiques. Car ces trois
mots « Liberté, Egalité, Fraternité »
doivent avoir le même sens pour tous les
Français !
Ne nous laissons pas réduire à des
voiles, à des accents ou à des croyances
! Ils nous rejettent, ne nous mettons
pas à l’écart ! Ce harcèlement moral à
l’égard des « musulmans », des «
racailles », des « voyous » que nous
sommes, attaque le système nerveux. Il
faut le vivre pour le comprendre ! Il
pénètre dans tous les pores de la peau,
il vous donne des envies de « vous ne
m’aimez pas, et bien je ne vous aime pas
non plus ! », des envies de siffler
l’hymne national, des envies de paranoïa
et d’amertume, des envies de retour au
bled…
Ne leur laissons pas ce plaisir.
Nos parents ont fait la route, ils sont
venus du monde entier et ils se sont
posés là. Nous, on est d’ici et on y
reste ! Nous n’oublierons pas d’où nous
venons, nous n’avons pas besoin de
renier notre histoire pour entrer dans
l’histoire de France. Nous sommes
français ! Le drapeau français est à
nous ! L’hymne national est à nous!La
laïcité est à nous ! Rassemblons-nous
partout en France, quelles que soient
nos origines, tous ensemble et
pareillement français ! Brandissons le
bleu, le blanc et le rouge au-dessus de
nos couleurs et montrons-leur nos cartes
d’électeurs !
"Mettre fin à
l’énergie nucléaire aujourd’hui : de la
nécessité de prendre en compte la
catastrophe provoquée par le tragique
incident de Fukushima", tel est le titre
du document que les évêques catholiques
japonais ont rendu public le 10 novembre
2011. Lors d’une conférence de presse,
ils ont rappelé la préconisation qu’ils
faisaient déjà en 2001 : " de manière à
éviter une tragédie, nous devons
développer des moyens alternatifs et
surs de produire de l’énergie". Pendant
ce temps, les autorités japonaises ne se
prononcent pas et tout en affirmant
"vouloir revoir la politique
énergétique à long terme", elles
cherchent avant tout à préserver la
filière industrielle nucléaire
japonaise.
Quant à
l’épiscopat français, il serait bien
inspiré d'entendre son homologue
d'Orient et de se choisir un autre
porte-parole et rapporteur sur les
questions d’environnement et écologie
que Jean-Pierre Chaussade, diacre du
diocèse de Paris … et ancien cadre
dirigeant d’EDF.
L’association
Citoyens résistants d’hier et
d’aujourd’hui est née des rassemblements citoyens aux
Glières de 2007 et 2008. Elle appelle
les citoyens, les élus et les
gouvernants à agir selon les principes
du Conseil
National
de la Résistance
qui a défini des règles de vie commune
basées sur la solidarité, l’entraide et
la réussite de tous.
Sur ces bases ont notamment été créées
la sécurité sociale, les retraites par
répartition et consacrée la liberté de
la presse. L’association est parrainée
par l’ancien résistant et ambassadeur de
France Stéphane Hessel.
Pour Stéphane Hessel,
le «motif de base de la Résistance,
c’était l’indignation».
Certes, les raisons de s’indigner dans
le monde complexe d’aujourd’hui peuvent
paraître moins nettes qu’au temps du
nazisme.
Mais «cherchez et vous trouverez» : l’écart
grandissant entre les très riches et les
très pauvres, l’état
de la planète, le
traitement
fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux
Roms, la course au “toujours
plus”,
à la compétition,
la dictature des marchés
financiers et jusqu’aux
acquisbradés
de la Résistance – retraites, Sécurité
sociale…
Alors, on peut croire Stéphane Hessel,
et lui emboîter le pas, lorsqu’il
appelle à une «insurrection
pacifique».
La
France possède 96 ogives nucléaires en
état d’alerte permanente ayant une
capacité de destruction de 1000
“Hiroshima”
La
dissuasion nucléaire française constitue
officiellement la garantie ultime de
notre sécurité nationale. Elle s'appuie
matériellement sur deux composantes : la
force aéroportée (2 escadrons soit une
centaine d'avions) destinée à une
“frappe d'avertissement” et la force
océanique (4 sous-marins dont un est
toujours en mer avec 96 armes nucléaires
opérationnelles) capable de lancer ces
armes dans un rayon d'action allant
jusqu'à 9000 km.
La France
possède au total 300 ogives nucléaires
représentant une potentialité de
destruction de près de 3000 “Hiroshima”.
L'efficacité supposée de la dissuasion
nucléaire repose sur une mise en oeuvre
rapide quasi immédiate décidée par le
seul Président de la République.
Malgré
l’interdiction des essais atomiques sur
toute la planète (traité TICE signé par
la France) et la fermeture de son centre
d’essais de Moruroa à partir de 1996, la
France poursuit la modernisation de ses
armes nucléaires : Laser Mégajoule près
de Bordeaux, système Epure (ex-Airix) à
Valduc près de Dijon, déménagement à
Villacoublay, près de Paris, du PC
atomique en septembre 2011, etc.rançais
?
La dissuasion nucléaire ne nous protège
pas …
La
dissuasion nucléaire date d’une époque
révolue : lors de la guerre froide,
notre force de dissuasion était
ouvertement “ciblée” sur l’URSS. En ce
début de XXIe siècle, les principales
menaces qui pèsent sur la France sont
d'ordre terroriste, environnemental,
économique. En quoi notre dissuasion
nucléaire est-elle “dissuasive” face à
chacune de ces menaces ? Poser la
question, c’est déjà y répondre ! En
fait la véritable raison, non avouée par
les gouvernants, de posséder l'arme
nucléaire est d’être considéré comme une
grande puissance reconnue sur la scène
internationale.
Posséder
une telle puissance de destruction
donnerait donc une puissance politique
et diplomatique, mais il est
inacceptable que cette puissance,
illusoire, repose sur la possession de
moyens d’anéantissement. Un désarmement
nucléaire renforcera le prestige
international de la France et initiera
un chemin vertueux auprès des autres
puissances nucléaires.
Une bouteille
d'huile d'olive vierge issue de
l'agriculture biologique palestinienne.
Un moyen facile de
marier les utilités en offrant un
aliment diététique tout en attirant
l'attention sur une cause noble : la
défense des droits du Peuple palestinien
spolié et martyrisé depuis 60 ans.
Au moment où la
Palestine demande son adhésion à l'ONU,
appuyez sa démarche d'une façon non
violente en achetant et en offrant la
production bio de ses agriculteurs. Il
s'agit d'une opération de coopération
menée conjointement par l'Association
France Palestine solidarité (AFPS), la
Palestinian Farmers Union (PFU) et les
Palestinian Agricultural Relief
Commities (PARC).
Cette huile est
vendue en bouteille de 75 cl selon les
règles du Commerce équitable. Elle est
certifiée "bio" par le Center of organic
agriculture of Egypt (COAE). Elle est
vraiment très bonne.
ASSFAM-LaCimade-Forum Réfugiés-France Terre d'asile-OrdredeMalteFrance,
cinq
associations présentes dans les centres
de rétention administrative dénoncent
unanimement les effets de la nouvelle
loi. Communiqué de presse du
12 octobre 2011
Il y a un an, nos
associations jugeaient sévèrement le
projet de loi relatif à l’immigration.
Le bilan de l’application de la loi,
deux mois et demi après son entrée en
vigueur, confirme ce jugement.
En août dernier,
le ministre de l’Intérieur a revu ses
objectifs 2011 à la hausse, faisant
passer de 28 000 à 30 000 le nombre de
reconduites, en précisant : "grâce
aux instruments nouveaux que donne la
loi immigration-intégration, avec
notamment la prolongation de la durée de
rétention administrative, nous pouvons
être plus efficaces".
Mais cette
recherche d’efficacité, aux fins
d’atteindre des objectifs chiffrés et
qui se traduit dans le durcissement des
conditions d’enfermement et
d’éloignement des étrangers, se fait au
détriment des droits fondamentaux des
personnes.
Conséquence
directe du recul de l’intervention du
juge des libertés et de la détention au
cinquième jour, des personnes ont été
reconduites sans pouvoir faire valoir
leurs droits devant ce juge, qui était,
avant l’entrée en vigueur de la loi, à
l’origine de nombreuses libérations
sanctionnant l’irrégularité des
procédures et le non-respect des droits.
L’administration et la police sont donc
désormais beaucoup moins contrôlées.
S’agissant de
l’allongement de la durée de rétention à
45 jours, les associations observent que
les personnes supportent mal la
perspective d’un enfermement de si
longue durée – plus encore quand il
s’agit de familles avec enfants.
L’objectif de
simplification annoncé n’a en outre pas
été atteint. En effet, l’ensemble de la
procédure est plus complexe, ce qui rend
plus difficile sa compréhension et
l’exercice des droits dans l’urgence.
Les nouvelles
interdictions de retour sur le
territoire, véritable bannissement
administratif, sont souvent incomprises
et entraînent un sentiment d’injustice
et d’angoisse pour les personnes qui ne
pourront plus revenir en France ou dans
un autre Etat de l’espace Schengen
durant plusieurs années. Les
associations ont constaté des pratiques
hétérogènes, le caractère systématique
et la durée de l’interdiction variant
fortement d’une préfecture à l’autre. De
surcroît, beaucoup de personnes sont
frappées d’une mesure d’interdiction de
retour, quelle que soit leur situation :
demandeurs d’asiles primo-arrivant,
parents ou futurs parents d’enfants
français, conjoints ou concubins de
Français.
Enfin, la
directive Retour préconise par principe
la primauté du délai de départ
volontaire et l’enfermement comme
dernier recours. Or les associations
constatent que la rétention est
systématique et que le délai de départ
reste l’exception.
Il n’est dès lors
pas surprenant que dès les premières
semaines suivant l’entrée en vigueur de
la loi, les tensions, les actes de
violence et les gestes de désespoir se
soient multipliés : automutilations,
tentatives de suicide, grèves de la faim
ou incendies sont autant de symptômes de
ce durcissement que nous dénonçons.
Les associations
jugent sévèrement cette loi qui aggrave
considérablement la situation des
étrangers en rétention et qui conduit à
la multiplication de gestes désespérés
et à une dégradation du climat dans les
centres.
Les associations unies dénoncent la
précarisation juridique et sociale des
étrangers engendrée par cette réforme
Un homme
portant cravate se présenta un jour dans
un village. Monté sur une caisse, il
cria à qui voulait l’entendre qu’il
achèterait cash 100 euros l’unité tous
les ânes qu’on lui proposerait.
Les paysans le trouvaient bien un peu
étrange mais son prix était très
intéressant et ceux qui topaient avec
lui repartaient le portefeuille rebondi
et la mine réjouie.
Il revint le lendemain et offrit cette
fois 150 € par tête, et là encore une
grande partie des habitants lui
vendirent leurs bêtes. Les jours
suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne
l’avaient pas encore fait vendirent les
derniers ânes existants. Constatant
qu’il n’en restait plus un seul, il fit
savoir qu’il reviendrait les acheter 500
€ dans huit jours et il quitta le
village.
Le lendemain, il confia à son associé le
troupeau qu’il venait d’acheter et
l’envoya dans ce même village avec ordre
de revendre les bêtes 400 € l’unité.
Face à la possibilité de faire un
bénéfice de 100 € dès la semaine
suivante, tous les villageois
rachetèrent leur âne quatre fois le prix
qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire,
tous empruntèrent… Comme il fallait s’y attendre, les deux
hommes d’affaire s’en allèrent prendre
des vacances méritées dans un paradis
fiscal et tous les villageois se
retrouvèrent avec des ânes sans valeur,
endettés jusqu’au cou, ruinés.
Les malheureux tentèrent vainement de
les revendre pour rembourser leur
emprunt. Le cours de l’âne s’effondra.
Les animaux furent saisis puis loués à
leurs précédents propriétaires par le
banquier. Celui-ci pourtant s’en alla
pleurer auprès du maire en expliquant
que s’il ne rentrait pas dans ses fonds,
il serait ruiné lui aussi et devrait
exiger le remboursement immédiat de tous
les prêts accordés à la commune.
Pour éviter
ce désastre, le Maire, au lieu de donner
de l’argent aux habitants du village
pour qu’ils paient leurs dettes, le
donna au banquier, ami intime et premier
adjoint, soit dit en passant. Or
celui-ci, après avoir rétabli sa
trésorerie, ne fit pas pour autant un
trait sur les dettes des villageois ni
sur celles de la commune et tous se
trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée
et pris à la gorge par les taux
d’intérêts, la commune demanda l’aide
des communes voisines, mais ces
dernières lui répondirent qu’elles ne
pouvaient en aucun cas l’aider car elles
avaient connu les mêmes infortunes.
Sur les conseils avisés et désintéressés
du banquier, toutes décidèrent de
réduire leurs dépenses : moins d’argent
pour les écoles, pour les programmes
sociaux, la voirie, la police
municipale... On repoussa l’âge de
départ à la retraite, on supprima des
postes d’employés communaux, on baissa
les salaires et parallèlement on
augmenta les impôts. C’était, disait-on,
inévitable mais on promit de moraliser
ce scandaleux commerce des ânes.
Cette bien
triste histoire prend tout son sel,
quand on sait que le banquier et les
deux escrocs sont frères et vivent
ensemble sur une île des Bermudes,
achetée à la sueur de leur front. On les
appelle les frères Marchés. Très
généreusement, ils ont promis de
subventionner la campagne électorale des
maires sortants.
Cette histoire n’est toutefois pas finie
car on ignore ce que firent les
villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur
place ? Que ferez-vous ? Pour nous retrouver tous sur la place du
village…
Samedi 15 octobre 2011 : Journée
internationale des indignés
En opposition avec
l'esprit de compétition
qui conduit au dopage dans le sport, et
à la logique de l'agriculture
productiviste qui débouche notamment sur
les Plantes Génétiquement Modifiées, les
altercyclistes voyagent ensemble,
partagent leurs bicyclettes et se
relaient dans un esprit de
solidarité.
L'AlterTour, c'est un autre Tour de
France, qui dénonce le dopage sous
toutes ses formes : dans le sport parce
qu'il y porte atteinte aux sportifs pour
le bénéfice de l'actuel système
économique et politique, dans
l'agriculture industrielle, parce qu'il
y porte atteinte aux paysans et à la
biodiversité pour le bénéfice des firmes
productrices d'OGM et d'agrotoxiques,
dans l'économie de marché, où il est
source d'inégalités et de mises sous
dépendance.
C'est un tour "à la carte", pour tout
ceux qui souhaitent partager une belle
tranche de vie collective, découvrir des
terroirs préservés, avoir une activité
physique source de santé, et dire
ensemble : "Nous voulons un monde
sans dopages".
Cette manifestation itinérante,
préparée par des bénévoles, veut faire
la démonstration de notre soutien à
celles et ceux qui luttent dans le monde
entier contre toutes les formes de
dopages, qui portent atteinte à la
santé, à la société et à l'environnement
En France comme
en Allemagne, 20 mSv/an est le seuil
maximal d’irradiation recommandé pour
les travailleurs du nucléaire. Au Japon,
la loi sur les normes du travail
interdit aux personnes de moins de 18
ans de travailler dans ces conditions.
De plus, les nourrissons et les enfants
sont plus vulnérables aux radiations que
les adultes.
Or, le 19 avril
2011, le gouvernement japonais a décidé
de relever de 1 mSv/an à 20 mSv/an la
norme de radioprotection pour les écoles
de la préfecture de Fukushima, où
plusieurs réacteurs nucléaires sont en
perdition depuis le 11 mars et relâchent
de grandes quantités de radioactivité
dans l’environnement.
Permettre que
des enfants soient exposés à de telles
doses de rayonnements, très dangereuses
pour leur santé, est révoltant et
inhumain. Nous condamnons fermement
cette décision intolérable et en
demandons instamment l’annulation
immédiate.
Amel est une jeune mère de famille, elle
élève avec son mari deux charmantes
petites filles. Lui travaille comme
ouvrier, elle reste à la maison pour
s'occuper du dernier né de trois mois.
Leur séjour en France est totalement
légal : ils disposent d'une carte de
séjours de dix ans. A la cité des
Francs-Moisins, à Saint-Denis, où ils
habitent, tout cela est relativement
habituel, du moins on pourrait le
croire, car cette famille vit en fait un
cauchemar : leur nourrisson est un
« touriste de passage pour 3 mois ».
Amel est enceinte de sept mois quand
elle doit partir en urgence en Algérie
au chevet de sa mère gravement malade.
Elle ne sait pas que ce voyage la
conduira dans un monde kafkaïen. Elle
accouche prématurément en Algérie à sept
mois. Après cet épisode difficile à
vivre, elle a hâte de rentrer auprès de
sa famille. Hélas, la loi française ne
le permet pas. Son enfant étant né à
l'étranger, elle ne peut le ramener
directement. Elle doit attendre un visa
provisoire pour l'enfant, si elle veut
revoir ses filles. Sinon, elle doit
entamer une procédure de rapprochement
familial. Amel s'effondre. Elle vit une
dépression. Il faut absolument rentrer.
Son mari et ses enfants lui manquent.
Elle choisit le visa. Le retour à la
maison ne résout pas le problème, loin
s'en faut : une cascade de difficultés
l'attend. La préfecture lui signifie
qu'au terme du visa, elle doit retourner
en Algérie et demander pour l'enfant le
regroupement familial, ce qui peut
prendre beaucoup de temps. En France, le
bébé n'a aucun droit, même pas celui
d'être rattaché à la Sécurité sociale de
son papa, puisqu'il y est en séjour
provisoire.
C'est cette situation qu'Amel me raconte
un soir de janvier, quand elle m'amène
le bébé qui a de la fièvre. Je le soigne
et, bien forcé par la situation, je
rédige l'ordonnance au nom de sa grande
sœur en espérant que le pharmacien ne
tiquera pas trop sur la posologie
inadaptée. Et je m'indigne ! Comment cela est-il
possible ? Cet enfant a un papa qui
travaille, qui cotise à la Sécurité
sociale, qui a des droits. Je me
renseigne auprès des personnes
connaissant mieux que moi ces
situations : eh bien, non, cet enfant
n'a pas de droit, car il a eu le tort de
naître où il ne fallait pas. Nous
faisons le « forcing » à la CPAM du 93
pour procurer une couverture sociale à
ce bébé car, si par malheur il devait
être hospitalisé, le coût serait
rédhibitoire. Il faut du temps et de la
pugnacité, mais heureusement, nous y
arrivons, car aujourd'hui, l'enfant est
hospitalisé pour une infection des voies
respiratoires. Mais cela ne change pas
la situation du bébé qui va bientôt être
clandestin, puisque tout le monde
conseille à Amel, même les institutions
sociales, de ne pas retourner en
Algérie.
De toute façon l'état psychologique
d'Amel ne le permet pas, état
psychologique encore plus aggravé par la
décision de la Caisse d'Allocation
Familiale, qui demande le remboursement
de la prime de naissance (eh oui, il y a
là suspicion de fraude !) et qui, pour
être certaine d'être remboursée,
supprime le versement des autres
prestations. Nous supposons que, comme
d'habitude, quand il y a un problème
déclaratif ou autre, la CAF suspend tout
les allocations, fait son enquête, et
prend sa décision. On remarquera
qu'habituellement, en vertu des
principes constitutionnels, il faut
d'abord faire l'instruction avant de
prononcer le jugement, mais pour la CAF,
les principes constitutionnels sont
accessoires ! Outre que la suppression
arbitraire des prestations auxquelles
elle a droit enfonce un peu plus cette
famille dans la précarité, la violence
institutionnelle qu’elle traduit
projette Amel et les siens dans
l’incompréhension et la détresse.
Comment en est-on arrivé là ? Dans quel
monde vivons-nous, pour fabriquer des
bébés clandestins ? Quelle faute Amel
a-t-elle commise pour être autant
punie ? Je voudrais connaître celle ou celui qui
au consulat de France a refusé de
délivrer les papiers à cette jeune mère
de famille. Il ou elle a appliqué la
loi, me dira-t-on. Quelle loi ? Celle
qui est écrite sur le fronton de son
bâtiment : liberté, égalité, fraternité
ou celle d'un Etat français redevenu
ouvertement xénophobe. Je voudrais
comprendre ce qui se passe dans la tête
de tous ces acteurs de la préfecture
qui, au nom de la France, perdent leur
humanité. Les lois et les règlements ne
cessent de brimer les étrangers. La
France a-t-elle si peur qu’elle doive
craindre la venue sur son territoire
d'un nourrisson de trois mois ?
Voit-elle en lui un possible
perturbateur de l'ordre public ?
Comment peut on oublier à ce point les
missions et les valeurs de la protection
sociale, pour que la CAF se conduise de
cette manière, est-ce le poison de la
suspicion face à la fraude qui provoque
ce comportement d'exclusion ? Que puis-je dire à cette famille ? Que
ce monde est devenu fou, de cette folie
qui conduit à ne plus savoir faire la
part des choses. Que la loi fixe les
conditions de la vie en société, mais
qu'elle n'est jamais à l'abri de devenir
stupide et ignoble dans son application.
Que la citoyenneté que les hommes et les
femmes politiques prétendent défendre
n'existe pas pour un bébé né de parents
maghrébins. La loi que nous allons appliquer pour
cet enfant, c'est la loi de la cité,
celle qui est faite de solidarité, de
soutien, d'amour et de fraternité. Et
nous allons nous mobiliser pour rendre à
ce bébé ses droits, pour que son arrivée
dans la vie ne soit pas à jamais marquée
par la culpabilité d'être né où il ne
fallait pas.
Docteur Didier Ménard, Médecin
généraliste à la cité des Francs-Moisins
à Saint-Denis
Le Syndicat de la Médecine Générale
soutient ouvertement l’initiative du Dr
Didier Ménard.
Les
paradis fiscaux font des ravages. Ils ont amplifié la crise qui a jeté des
millions de personnes dans le chômage et la précarité à travers le monde.
Comment aujourd’hui accorder la moindre confiance aux banques si on ne connaît
pas le montant de leurs capitaux dissimulés dans ces trous noirs de la finance
mondiale ?
Les
paradis fiscaux plombent le budget des États. Des grandes entreprises et des
individus fortunés échappent aux impôts en y cachant leur argent, tandis que les
autres paient à leur place. En France, la fraude fiscale coûterait 3 fois le
déficit de la Sécurité sociale. Les paradis fiscaux y prennent une large part.
Les pays du Sud, eux, voient s’envoler dans les paradis fiscaux près de 800
milliards d’euros par an !
Les
paradis fiscaux servent également de base-arrière pour blanchir l’argent des
trafiquants, des dictateurs et autres caisses noires de certaines
entreprises. En protégeant les hors-la-loi et leurs secrets, ils menacent en
permanence la paix et la démocratie dans le monde.
Les
dirigeants du G20 ont appelé, en avril 2009, à une action mondiale contre les
paradis fiscaux. C’est une bonne nouvelle. Mais ce premier pas n’est pas à la
hauteur du scandale. À quoi bon dresser, par exemple, une liste des paradis
fiscaux si c’est pour la vider, aussitôt, de son contenu ? Sans la présence des
banques et des multinationales des pays du G20, les paradis fiscaux
n’existeraient plus : 100% des entreprises et des banques françaises du CAC 40 y
ont des filiales. C’est sur celles-ci que la France et la communauté
internationale doivent agir !
Qui que
l'on soit – citoyen, consommateur, militant syndical, élu local ou dirigeant
d'entreprise, demandons davantage de transparence aux utilisateurs des paradis
fiscaux. Ensemble, exigeons leur disparition !
Je signe
l’appel « Stop paradis fiscaux », je consulte les
dix propositions et je m’engage dans la
mobilisation citoyenne pour faire cesser cet état de non-droit.
Une
campagne à l'initiative des organisations syndicales CFDT, CGT, Snui, Solidaires
et des associations Attac, CCFD-Terre Solidaire, Oxfam France-Agir Ici et de la
Plate forme paradis fiscaux et judiciaires.
"Nous avions prévu d'inviter la grande sœur Fatoumata
Camara à venir passer un mois chez nous pour qu'elle soigne des problèmes
chroniques de tension et qu'elle puisse découvrir nos deux enfants, ses neveux
..."
Des
milliards d'abeilles sont en train de mourir en silence, ce qui met en danger
nos cultures et notre alimentation. Et une interdiction généralisée d'un groupe
de pesticides toxiques pourrait éviter l'extinction des abeilles.
Mais la France, sous la pression des puissantes industries chimiques, vient de
renouveler l'autorisation d'un de ces pesticides. Pour sauver les abeilles, et
alors que le débat fait rage pour répondre à cette crise, nous devons faire
changer la position de notre gouvernement.
Envoyons un appel gigantesque au gouvernement français, très influent sur la
politique agricole européenne, pour faire interdire ces produits chimiques et
sauver nos abeilles et notre alimentation. Signez la pétition urgente, et faites
la suivre à tous, nous la remettrons au Ministre français de l'agriculture Bruno
Le Maire et aux décideurs européens:
L'Observatoire Chrétien de la Laïcité se sent certes particulièrement ému par
les attentats qui visent des chrétiens dans divers pays, comme récemment en Irak
ou en Égypte, ou dans d 'autres régions du monde. Il s'émeut tout autant de
toutes les victimes de l'intolérance et du fanatisme quelles que soient leurs
convictions et leurs croyances ou religions. Toutes les victimes de ces
sectarismes sont nos sœurs et nos frères en humanité.
L'Observatoire Chrétien de la laïcité souligne que la diversité des convictions
et des croyances est une richesse pour l'humanité et doit être protégée. Mais il
faut éradiquer les idéologies intolérantes et qui veulent imposer par la
violence leur conception de la vie. C'est pourquoi la laïcité est dans ce monde
divers la solution pour sauvegarder la possibilité de vivre ensemble, dans
l'égalité des droits. Reposant sur l'universalité des droits humains et le rejet
du sectarisme seule la laïcité des Etats permet un avenir apaisé aux femmes et
aux hommes qui se respectent les uns les autres.
C'est pourquoi l'Observatoire Chrétien de la laïcité dénonce les organisations
racistes et xénophobes qui dans toute l'Europe- et récemment en France au cours
des assises dites « contre l'islamisation »- prétendent agir au nom de la
laïcité alors qu'en réalité elles lancent un appel à la
lutte contre les musulmans. L'O.C.L. condamne la position des prétendus laïques
qui s'égarent dans ces eaux troubles en confondant de façon stupide la religion
musulmane et le sectarisme des intégristes de l'islamisme. L'O.C.L. met en garde
contre l'utilisation idéologique, pour susciter en Europe des haines
islamophobes, des vexations, des exclusions, voire des attentats qui visent ,
entre autres, des chrétiens , des juifs, des agnostiques et des athées en
certains pays où vivent une majorité de musulmans.
Observatoire Chrétien de la Laïcité, 68 rue de Babylone, 75007 PARIS
Sous
couvert d’expérimentation locale, des initiatives sont engagées un peu partout
en France, de façon diffuse par la Gendarmerie nationale, sous le nom anodin
mais pas neutre d’une opération « Voisins vigilants ». Les Vosges, est,
au nombre des départements où l’on s’efforce de mettre en œuvre ce type de
dispositif qui nous dit-on « ne fait pas partie de la politique delutte contre l’insécurité, du gouvernement »,
et pourtant ce sont des
responsables de la gendarmerie nationale qui incitent les maires et les élus
locaux à cautionner et à répercuter l’opération !
De quoi
s’agit-il ? Tout simplement de recruter, dans certains quartiers, des
volontaires à qui est confiée la mission de déceler « les choses anormales
», et de les signaler à un référent ou à l’unité de gendarmerie.
Ce
dispositif est supposé avoir une action préventive… Mais, comment se conçoit
l’équilibre fragile entre vigilance, contrôle, intervention ? Qui fixe les
limites ? Quels moyens fiables et sûrs existeront permettant d’éviter le
glissement, l’incident, voire le drame auxquels pourraient conduire une mauvaise
appréciation de la situation, un excès de zèle, l’absence des forces de
gendarmerie ou de police ?
C’est le
rôle de la police républicaine d’assurer la sécurité et de poursuivre les
délinquants. Ce n’est pas aux simples citoyens de le faire. La mise en place de
ce système, au-delà de son évidente inefficacité ne peut que porter atteinte aux
libertés individuelles et à la vie privée. La question de la conformité de ce
dispositif avec nos lois, valeurs et principes républicains est clairement
posée, nous sommes là devant une tentative de remise en cause des libertés
individuelles et collectives.
C’est
pourquoi nous demandons au Préfet des Vosges de mettre un terme aux «
expériences » déjà engagées et de s’opposer à toute nouvelle initiative de ce
type dans les communes du département.
Les caisses sont vides ? Et pourtant, les députés sont
appelés à voter le 4 novembre un budget de la Défense de plus de 31 Milliards
d'euros (hors pensions).
Ce n'est pas la crise pour tout le monde et tous les budgets. La caractéristique
principale du budget de la Défense 2011 est de préparer les guerres de demain
par le sacrifice des hommes au profit des équipements sophistiqués et
meurtriers. L'arme nucléaire y a encore une fois la part belle.
Ce budget est la conséquence
de la réintégration de
la France dans le commandement militaire de l'Otan et du vote de la Loi de
programmation militaire 2010-2013 qui engloutira ces prochaines années 186
milliards d’euros au bénéfice de la Défense, dont 102 milliards seront consacrés
à l’équipement des forces. Au lieu de servir à préparer la guerre,
ces sommes
colossales devraient servir à éradiquer la faim dans le monde, assurer un accès
à l'eau potable à tous, garantir une éducation partout sur la planète,
...promouvoir la paix.
Le Mouvement de la Paix vous invite à vous mobiliser pour
refuser ce véritable budget de guerre.
La visite récente du président de la
République au Vatican me consterne. Quels que soient les motifs qui ont pu
justifier politiquement du point de vue de M. Nicolas Sarkozy cette rencontre
je trouve inadmissible que l'élu de tous les français de toutes croyances et
convictions, religieuses ou non, participe activement à une célébration
religieuse catholique en se s'associant personnellement aux prières en tant que
représentant officiel de notre pays. Cette confusion des plans est un grave
déni de la laïcité. Avant lui aucun président de la République n'avait osé le
faire, même les plus catholique s d 'entre eux. Je le déplore à la fois comme
chrétien et comme citoyen laïque.
De plus je souhaite que l'Eglise
catholique prenne enfin conscience de l'anachronisme que constitue la
confusion permanente, volontaire et instrumentalisée politiquement entre le
Vatican, en tant que vestige des anciens Etats pontificaux et le Saint Siège,
organisation de l'Eglise.
Inaya, cheminote niçoise, a été éjectée
à Vintimille du train de pèlerins dont elle devait être la
contrôleuse jusqu’à Lourdes. Son récit en dit long sur la « berlusconisation »
des esprits.
«Faut les comprendre, ils l’ont prise
pour un pickpocket ! » Voilà l’excuse trouvée par le directeur d’un
pèlerinage venu s’enquérir auprès du chef de la gare frontalière de
Vintimille, à la frontière italienne, de l’heure de départ vers la
France du train transportant ses ouailles après que la contrôleuse
de la SNCF en a été éjectée parce que noire.
Interpellée par de bien drôles pélerins
Une semaine après, cette «berlusconnerie»
et son sous-entendu raciste résonnent encore douloureusement dans la
tête d’Inaya (1), une bachelière niçoise entrée à la SNCF en 2006 :
« Ce 13 septembre, je prends mon
service à 21 heures à la gare de Vintimille, où je me présente au
contrôleur FS (Ferrovie dello Stato, chemins de fer italiens – NDLR)
que je devais relayer dans ce train. Puis je fais la bise au
conducteur et je discute sur le quai avec un collègue de la SNCF qui
part ensuite faire un essai de freins. Mais au moment où je regagne
mon compartiment, je suis interpellée par un monsieur portant le
tee-shirt d’une association religieuse qui me demande ce que je fais
là, alors que je suis en uniforme de la SNCF ! Je lui réponds :
“Capo treno francese” (« chef de train français » – NDLR), comme il
est indiqué dans mon compartiment et je monte sur la plate-forme du
wagon tout en continuant à lui parler. Je lui montre ma tenue, mon
sac, pour qu’il comprenne que je suis là pour travailler. De son
côté, le ton commence à monter. C’est alors que, par-derrière,
quelqu’un me pousse à deux reprises pour m’éjecter du train. Lui
aussi porte le tee-shirt des accompagnateurs. Je me retrouve sur le
quai et il me crie, avec un geste méprisant de la main : “Giù, giù !”
(« en bas ! », ou vulgairement : « casse-toi ! » – NDLR). »
Humiliée, en pleurs, Inaya va alors
expliquer la situation à son chef de service, un agent SNCF détaché
à Vintimille, et lui annonce qu’elle exerce son droit de retrait : «
Ils m’ont touchée, m’ont bousculée, je ne pars pas avec eux, je ne
me sens plus en sécurité dans ce train. » Ce chef, outré par cette
histoire, va signifier à ces drôles de pèlerins que, sans contrôleur
à bord, le train ne peut pas partir. Il s’entend répondre sur un ton
méprisant : « Celle-là ne montera pas, cherchez quelqu’un d’autre,
on ne veut pas de celle-là ! »
Escalade de violence et de propos
racistes
Le chef de gare vient alors présenter
ses excuses à ses collègues français, espérant malgré tout voir
partir le convoi à l’heure. En fait, il prendra trois heures de
retard. Appelés en urgence, plusieurs confrères d’Inaya refuseront
par solidarité de la remplacer. Finalement, c’est un cadre
d’astreinte à Nice, accouru en taxi, qui « fera ce train »,
transportant vers la grotte miraculeuse de nombreuses personnes
âgées. Un train qui, pour Michaël Albin, secrétaire général des
cheminots CGT de Nice, n’aurait jamais dû repartir dans ces
conditions : « Il y a les deux coupables de violences racistes et il
y a des complices : le directeur du pèlerinage, qui aurait dû les
faire descendre et les dirigeants de la SNCF qui ont décidé de faire
rouler ce train avec les deux agresseurs à bord alors qu’il était
question sur place de l’annuler. »
Le syndicaliste est d’autant plus
révolté par cette escalade de la violence que quotidiennement des
contrôleurs noirs de peau ou d’origine maghrébine sont en butte à
des réflexions racistes ou des regards de travers sans que la SNCF
ne réagisse. « On le prend d’où çà vient, c’est-à-dire le plus
souvent de passagers sans billets que nous contrôlons car c’est
notre boulot… mais on ne s’y habitue pas ! » dit Inaya, dont le
large sourire cache encore mal la profonde blessure qu’elle a reçue
le jour, pour les catholiques, de la saint Aimé...
Les plus hautes
autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte
publique des catégories entières de population : Gens du voyage
accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles,
Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être
déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc.
Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux
mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance,
et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en
raison de leur origine ou de leur situation sociale.
Ce qui est à l’œuvre
dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans
une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le
nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour
créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner
des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison
automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal,
à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.
La Constitution de
la France, République laïque, démocratique et sociale, assure «
l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction
d’origine, de race ou de religion ».
Nul, pas plus les
élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la
Constitution et les principes les plus fondamentaux de la
République.
Notre conscience
nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à
mettre en péril la paix civile.
Nous appelons
à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la
République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le
140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais,
libre, égale et fraternelle. Pour en savoir plus ou participer à la pétition, cliquer
Pour la cinquième fois en sept ans, le gouvernement veut
réformer le régime de l'entrée et de l'expulsion des étrangers en France. Cette
nouvelle modification de la loi constitue une étape supplémentaire dans la
fragilisation d'hommes, de femmes, d'enfants et de familles déjà fortement
ébranlés par les difficultés de l’exil.
Ce sont pourtant des êtres humains. Certains fuient la
guerre ou les traitements inhumains pour sauver leur vie. D’autres cherchent
simplement à améliorer leur situation et celle de leur famille. Ils aspirent,
comme nous, à vivre en paix, à trouver le bonheur, à travailler, en France, leur
pays « d’accueil ».
Mais le projet de loi va sonner le glas des aspirations de
beaucoup et, par là même, de notre hospitalité et de notre humanité en réduisant
leurs droits à la justice, à une vie familiale et à la solidarité
Si nous laissons faire,
les étrangers n’auront plus le droit d’être entendus !
Jusqu'alors, la loi réclamait le contrôle du juge des
libertés si la mise en rétention excédait deux jours avant l'expulsion. Ce
garde-fou, indispensable face à l’arbitraire de l’administration, est retardé
par ce projet de loi : ainsi des expulsions seront possibles pendant cinq jours
sur seule décision administrative.
De plus, le juge judiciaire ne pourra plus sanctionner
certaines irrégularités.
Si nous laissons faire,
le droit d’asile sera entravé !
Ce projet de loi restreint les possibilités d’accéder au
territoire pour demander l’asile et place un nombre plus important d’éventuels
demandeurs dans des conditions défavorables pour l’examen de leur demande de
protection.
Et s’ils sont déboutés et renvoyés, il leur interdit de
revenir dans l’Union européenne pour sauver leur vie.
Si nous laissons faire,
le droit de vivre en famille sera restreint !
Des conjoints de Français ou d'étrangers en situation
régulière, voire avec des enfants en France, sont parfois sans document de
séjour. La loi qui peut déjà interrompre leur vie familiale va durcir les
conditions de leur séparation en repoussant toute possibilité de retour. En
effet, tout étranger renvoyé peut être « banni » de l’Union Européenne jusqu’à 5
ans : nous refusons cette double peine !
Si nous laissons faire,
la solidarité restera répréhensible !
En modifiant la loi, le projet voudrait calmer les
critiques sur le délit dit de "solidarité". En ne modifiant que très
marginalement l'exemption pour un tel délit, le projet de loi persiste à
dissuader quiconque aiderait, de bonne foi et dans la durée, un étranger dont
nul ne sait a priori s'il est en situation administrative irrégulière.
Il est contradictoire de maintenir le principe de
fraternité dans la devise de la République et de punir les actes de solidarité.
Motivés par la solidarité et la défense des plus faibles,
notamment des étrangers, en partenariat avec d'autres membres de la société
civile, nos organismes, mouvements, associations et services chrétiens refusent que des mesures de plus en plus restrictives, voire arbitraires,
propulsent des milliers d’hommes et de femmes dans la précarité et le désespoir.
Aussi estimons-nous nécessaire d’éveiller les consciences,
d’appeler à la vigilance et à l’information sur ce projet de loi qui comporte
des dispositions très inquiétantes.
Nous nous engageons à
agir pour que la figure de l’étranger ne serve pas de bouc émissaire en France
et en Europe.
Initiateurs :
-
ACAT-France (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture)
-
CCFD - Terre
solidaire
-
FEP (Fédération de
l'Entraide Protestante)
-
La Cimade (Service
oecuménique d'entraide)
-
Secours Catholique / CARITAS-France
Avec la contribution du
SNPM (Service national de la pastorale des migrants)
Autres signataires
nationaux :
- ACO (Action catholique
Ouvrière)
- Apostolat de la prière
- Association Espoir
- CASP (Centre d'Action
Sociale Protestant)
- CERAS (Centre Recherche
et Action Sociales)
- Chrétiens et sida
- Communauté Mission de
France
- Communauté de Vie
Chrétienne
- Congrégation des
Auxiliatrices de la Charité
- Congrégation des Fils de
la Charité
- Conseil National de
l'Église réformée de France
- DEFAP (service protestant
de mission)
- DOM'Asile
- Éclaireuses et Éclaireurs
Unionistes de France
- Équipe nationale des
Prêtres-Ouvriers
- Fédération des réseaux
des parvis
- Fédération protestante de
l'enseignement
- Fraternité Évangélique
Afrique-Caraïbe-Europe
- Fondation de l'Armée du
Salut
- JOC (Jeunesse Ouvrière
Chrétienne)
- JRS-France (Service
Jésuite des Réfugiés)
- Justice et Paix - France
- Mission Populaire
Évangélique de France
- Missionnaires d'Afrique
(Pères Blancs)
- MIR-France (Mouvement
International de la Réconciliation)
- Nous sommes aussi
l'Église
- Pax Christi - France
- Réseau chrétien -
immigrés
- Réseau Foi et Justice
Afrique-Europe
- Réseau franciscain Gubbio
- Soeurs Auxiliatrices
- Soeurs du Bon Pasteur
- Union nationale des CPCV
(organisme protestant de formation)
- Alliance Nationale des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens - UCJG-YMCA
- VEA (Vivre ensemble
l'Évangile Aujourd'hui)
Motivés par la
solidarité avec les plus faibles, notamment étrangers, nous refusons que la
figure de l’étranger serve de bouc émissaire en France et en Europe.
« Pourquoi Tamila et Magomed ne sont-ils pas à l’école ?
Ils ne semblaient pas malades hier… » se demandent leurs camarades de ma classe…
Ils m’avaient dit la veille que leur famille changeait
d’hôtel ce mardi. D’habitude, ils venaient quand même à l’école le jour du
changement d’hôtel. A plusieurs reprises dans la journée, l’un ou l’autre des
élèves s’étonne de leur absence. Prémonition ?
A la sortie de l’école, à 16h30, l’information m’est
communiquée par une maman d’élève qui a été témoin : la famille a été arrêtée
dans l’après-midi, parents menottés, enfants en pleurs…
J’ai le mercredi pour rassembler les informations. La
famille est en effet au Centre de Rétention Administrative de Metz - celui de
Geispolsheim n’accueille pas de familles. Cette famille tchétchène devrait être
« réadmise » vers la Pologne très rapidement.
La nouvelle m’atteint comme un coup de poignard. Mais il
me faut très vite réfléchir à comment annoncer la nouvelle le lendemain à mes
élèves. Je compile sur CD les photos prises à l’école depuis le 12 octobre, date
d’arrivée de Tamila et de Magomed dans la classe. Peut-être pourrons-nous encore
leur transmettre…
Jeudi 22 avril
2010 :
Finalement, la nouvelle de l’arrestation de Tamila et
Magomed circule déjà dans les rangs. L’abattement, la tristesse des élèves sont
perceptibles. Et les questions fusent.
Où sont-ils ? Pour combien de temps sont-ils partis ?
Quand reviennent-ils ? Est-ce qu’ils vont à l’école ? Pourquoi ont-ils été
arrêtés ? Qu’est-ce que leurs parents ont fait de mal ?
Pas de réponse à ces questions… L’insécurité gagne tous
les élèves et le besoin de communication avec Tamila et Magomed émerge : je leur
propose d’envoyer les CD de photos. On faxe aussi des dessins et un petit mot.
La journée fut pesante pour tous.
Vendredi 23 avril
2010 :
Le Juge de la Liberté et de la Détention n’a pas libéré la
famille jeudi après-midi. La situation de la famille est sans issue : elle sera
renvoyée tôt ou tard vers la Pologne.
Comment expliquer aux enfants la réglementation de
« Dublin 2 »* ? Car pourquoi la Pologne alors qu’ils sont tchétchènes ?
Le désarroi des élèves est très grand. Certains sont
muets, d’autres veulent comprendre. Je peux répondre à certaines questions mais
pas à celle du « Pourquoi ? »
Les élèves préparent encore un courrier avec les travaux
que Tamila et Magomed avaient laissés en classe. Ils me demandent si on peut
leur téléphoner. Alors, on appelle. Quelques échanges touchants et réparateurs
pour les élèves en classe : Tamila et Magomed n’ont pas « disparu », ils
existent encore quelque part (mais dans un lieu inexplicable : « Pourquoi des
enfants sont-ils en « prison » ? »).
Chacun a du mal à se concentrer au travail, la journée est
entrecoupée par l’une ou l’autre question récurrente : pourquoi… ? pourquoi… ?
Et chacun part en week-end avec toujours les mêmes
interrogations.
Lundi 26 avril 2010 :
Journée aussi très lourde, remplie de questions par les
élèves
Mardi 27 avril 2010 :
La nouvelle m’est communiquée dans l’après-midi : la
famille a été embarquée dans la matinée, les parents n’ont pas refusé
d’embarquer et sont à cette heure en Pologne. Et à nouveau, les questions des
élèves :
« Qu’est-ce qui va se passer pour eux ? Où vont-ils
habiter ? Est-ce qu’ils vont rester en Pologne ? Mais, ils ne parlent pas
polonais, ils vont devoir apprendre le polonais ?… » Questions auxquelles je
n’ai vraiment aucune réponse…
Pour permettre à chacun de sortir de la tristesse et pour
que chacun comprenne qu’après un départ, une séparation, il reste toujours des
souvenirs, j’ai proposé aux élèves de dessiner et d’écrire un de leurs souvenirs
avec Tamila et/ou Magomed. On en a fait un livre…
Lors d’une entrevue le mercredi 28 avril 2010 avec un
fonctionnaire de la Préfecture, à ma remarque qui soulignait que je n’avais été
formée ni à vivre personnellement ni à expliquer « la reconduite à la frontière
d’un élève » à ses copains de classe, la réponse fut : « Et bien, il faut que le
système change ! »
A quand donc, une animation pédagogique s’intitulant :
« l’accueil et l’expulsion d’enfants étrangers » ?
A quand donc, des psychologues scolaires formés à cette
problématique qui géreraient une cellule psychologique ?
« Mon papa dit souvent que la vie est dure, mais là, pour
Tamila et Magomed, la vie n’est pas gentille » conclut une élève de 9 ans.
Et, quelques semaines plus tard, certains élèves ne
peuvent encore se résoudre à la coupure et voudraient pouvoir envoyer un dessin,
un cadeau ou écrire un petit mot à Tamila et Magomed…
Strasbourg, le 12 mai 2010
* La réglementation « Dublin 2 » offre à chaque état de
l’espace Schengen la possibilité de renvoyer un demandeur d’asile dans le
premier pays de cet espace dans lequel il a été contrôlé, comme elle offre à
chaque état la possibilité d’accorder à ce même demandeur d’asile le droit de
demander l’asile.
Appel pour un salaire minimum vital dans l'industrie de
l'habillement.
Un salaire minimum vital doit permettre au travailleur de couvrir les besoins
essentiels de sa famille : l’alimentation, le logement, l’habillement, la garde
des enfants, l’éducation, la santé, le transport et l’énergie. Les rémunérations
habituellement pratiquées dans l’industrie de la confection textile ne
permettent même pas aux travailleurs de nourrir ni de loger décemment leurs
familles.
En savoir plus Agissez maintenant avec la Campagne Vêtements Propres ! Ecrivez à Aldi, Carrefour, Cora, Lidl et Trafic.
ATD Quart-Monde, Amnesty International et le Secours Catholique cherchent à
mobiliser tous les citoyens afin que le logement social ne soit plus l'élément
honni de nos cités.
Le mal logement touche un grand nombre de personnes en France. Pourtant les élus
entendent surtout la voix de ceux qui ne veulent pas de logement social à côté
de chez eux ; ceux-là font des pétitions, se manifestent. Et sont entendus :
nombre de projets de construction ne voient jamais le jour à cause de
l'opposition des riverains.
Pourtant nous faisons le pari que beaucoup de français voient le logement social
d'un œil positif.
Pour faire entendre la voix de tous ceux qui veulent que ça change, que des
logements soient construits en nombre, que des familles ne subissent plus la vie
dans des logements indignes, nous voulions vous proposer un geste simple : écrire au maire de votre ville pour lui demander de construire des logements
sociaux à un prix abordable par les faibles revenus.
Il n'y a pas d'autres issues possibles : il faut construire ! et logement social
ne rime pas avec problèmes.
Donc si vous le voulez bien, inversons la tendance, soyons solidaires !
Je vous mets le modèle de lettre que vous pouvez bien entendu amender, reprendre
à votre guise*.
Voilà. A vous de jouer !
Célia Clément-Demange pour l'équipe des Comités "Solidaires pour les droits !".
Afin d'assurer le suivi de cette
campagne, il est extrêmement important que vous nous joigniez une copie de la
lettre que vous avez envoyée à votre Maire (et le cas échéant sa réponse).
♦.
Non à la chasse aux lycéens
sans papiers ! Pascal B., jeune
orphelin Rwandais est venu en France à l’âge de
16 ans. Ses parents, ses frères et sœurs sont décédés dans un camp de
réfugiés au Congo. Le jeune homme a été placé sous tutelle de l’Aide Sociale
à l’Enfance par le Juge et bénéficie encore d’un soutien de l’aide sociale à
l’enfance. Il a été scolarisé depuis ce temps, a brillamment réussi un BEP et
est actuellement en Terminale Bac Pro au Lycée E. Héré. Pascal a par ailleurs fait une demande d’asile qui est toujours en cours et
risque gros si il rentre dans son pays d’origine où il est recherché et où il
n’a plus de famille ni de soutien. Pourtant, au bout de 4 ans de présence en France, en pleine année scolaire,
quelques mois avant les examens finaux, alors qu’il n’a pas reçu la réponse
quant à sa nouvelle demande d’asile, la Préfecture de Moselle veut le renvoyer
au Rwanda. Pascal peut donc à n’importe quel moment être arrêté comme un criminel et
renvoyé dans son pays.
Ne le laissons pas seul face à un système froid
et sans âme qui veut expulser un maximum d’étrangers et se servir d’êtres
humains pour atteindre des chiffres.
Dernières nouvelles : - Pascal est passé devant le
Tribunal administratif le 7 Avril 2010 ;
- Et bonne nouvelle le 26
avril 2010 : son Obligation de quitter le territoire Français (OQTF) est annulée
et le préfet doit lui accorder une carte de séjour "Vie privée et familiale"
!
Monsieur le
ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer,
Monsieur le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche,
Madame la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie,
Constatant
que les avis des experts de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA)
rendus sur les demandes d’autorisation de plantes transgéniques ne sont pas
scientifiquement valables ;
et conformément aux articles 10 et 22 du règlement européen 1829/2003, à
l’article 20 de la directive européenne 2001/18 et à l’article 29 du règlement
178/2002 ;
nous vous demandons, pour assurer que le risque de toxicité lié à ces plantes
soit raisonnablement écarté :
d’interpeller
la Commission européenne afin qu’elle réponde clairement à la question que vous
lui avez posée quant à la toxicité du maïs Mon810 en juin 2009, question restée
sans réponse satisfaisante à ce jour ;
d’interpeller
les Etats membres de l’Union européenne afin qu’ils relayent conjointement avec
le gouvernement français lors d’un prochain Conseil d’experts et d’un prochain
Conseil des ministres européens, la demande de reconsidérer les autorisations
précédemment données et celles en cours ;
d’afficher
clairement et sans délai votre refus sur la demande de renouvellement
d’autorisation du maïs Mon810, conformément à vos prises de position
antérieures.
Déjà 925.000 signatures! Nous avons besoin de votre aide
pour les 75.000 dernières
"Isolée,l´aide se perdmais jointe aux autresà l´heure juste,elle agit."
Goethe
Il ne nous manque plus que 75 000
signatures dans l’UE pour atteindre le million.
Aidez-nous à
rassembler ces dernières signatures qui sont si importantes!
Nous souhaitons remettre les signatures à la Commission à Bruxelles mi-juin. La
campagne de recueil collecte de signatures de l'Action ELIANT est donc sur le
point de s´achever avec succès.
Chaque voix compte :
Par votre signature, vous apportez votre soutien à
l’action ELIANT pour assurer la reconnaissance juridique de la médecine, des
aliments Demeter, de la pédagogie Steiner-Waldorf et des autres initiatives
issues de l’anthroposophie en Europe.
En soutenant l’Action ELIANT, vous affirmez le
droit de chaque citoyen européen à la liberté et au pluralisme dans ses choix
pratiques de vie : alimentation, médecine, pédagogie… Agriculture bio-dynamique
Demeter, écoles Steiner-Waldorf, médicaments Weleda, médecine anthroposophique
et ses thérapies, cosmétiques Weleda et Wala Dr Hauschka, banques à fonds
éthique …
Ces choix sont actuellement menacés par les
règlementations européennes. Vous demandez à l’Union européenne de garantir par
ses textes l’existence des initiatives issues de l’anthroposophie et de
concrétiser ainsi sa devise :"Unis dans la diversité".
C'est
l'événement alter mondialiste, citoyen, et festif de Nancy et de ses environs.
. Il aura lieu
samedi 24 et dimanche 25 avril dans l'espace Jean Jaurès de
Tomblaine les après midis et le samedi en soirée.
Pendant deux jours le FSL propose en cohérence avec les objectifs du Forum
Social Mondial : Débats, ateliers, théâtre-forum, expositions, jeux et musique
pour petits et grands; autour de cinq pôles:
Paix, Environnement, Justice sociale, Éducation, Démocratie.
IIs seront 54
participants pour vous montrer "QU'UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE".
Venez découvrir
grâce à eux, et grâce aux conférences, ateliers, expositions et jeux:
le parcours des
migrants, les luttes ouvrières, les entreprises de l'économie sociale,
l'habitat écologique, la politique carcérale, des enseignants
désobéisseurs, le lien entre sciences et société, l'alimentation, les
enjeux de l'eau et tout ce qui vous préoccupe et vous dérange.
. Le FSL c'est : du partage, du lien, des rencontres, de la musique, du débatet même du rire.
. Rejoignez-nous pour
construire ensemble, ici et maintenant cet
"autre monde" !
L’exécution de Henry Skinner a été repoussée d’un
mois et fixée au 24 mars. Cet homme a été déclaré coupable du meurtre de sa
compagne et des deux fils de celle-ci, tués en 1993 dans la maison où ils
vivaient tous les quatre. Clamant son innocence, il demande à la justice de
pratiquer sur des éléments de preuve des tests ADN qui pourraient le mettre hors
de cause.
La date d’exécution de Henry Skinner avait été
fixée au 24 février. Le 16 février, le juge présidant le tribunal devant lequel
Henry Skinner a été déclaré coupable, en 1995, a annulé le mandat d’exécution à
son encontre au motif qu’une erreur de procédure avait été commise lors de sa
délivrance. Modifiant cet acte, le juge a fixé une nouvelle date d’exécution :
« Par ordre du tribunal, l’accusé, Henry Watkins
Skinner, qui a été déclaré coupable de meurtre passible de la peine capitale et
condamné à ce châtiment, sera exécuté à tout moment après 18 heures le 24 mars
2010, par l’injection intraveineuse d’une ou plusieurs substances en quantité
létale suffisante pour entraîner sa mort et ce jusqu’à ce que la mort dudit
Henry Watkins Skinner s’ensuive. », a-t-il indiqué.
VEUILLEZ ENVOYER VOS APPELS AVANT LE 17 MARS 2010.
Révélations d’une source interne à EDF : l’EPR risque l’accident nucléaire !
Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents confidentiels, divulgués
par une source anonyme interne à EDF. Ces documents démontrent que la
conception de l’EPR implique un sérieux risque d’accident majeur – risque
pris en conscience par EDF pour des raisons de calcul économique.
Potentiellement sujet à un emballement dont les conséquences seraient
incontrôlables, l’EPR s’avère donc extrêmement dangereux.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a constitué un groupe d’experts pour
analyser de façon approfondie ces documents, qui nous ont été envoyés très
récemment. Voici les premiers enseignements que l’on peut en tirer, ils sont de
première importance.
Certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du
réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (qui permettent de
modérer, d’étouffer la réaction nucléaire). Ces modes de pilotage sont
essentiellement liés à un objectif de rentabilité économique, qui implique que
la puissance du réacteur puisse être adaptée à la demande électrique. Ainsi,
dans le but de trouver une hypothétique justification économique à l’EPR, ses
concepteurs ont fait le choix de prendre le risque très réel d’un accident
nucléaire. De plus, l'essentiel des arguments en faveur de l'EPR (puissance,
rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s'avèrent faux.
EDF et Areva ont tenté de modifier le pilotage du réacteur : ces efforts n'ont
pas abouti à des parades éliminant cette classe d'accidents. L'Autorité de
Sûreté Nucléaire (ASN) a semble-t-il été tenue à l'écart de ces questions.
Il semble donc bien que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident
de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement
et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère. Les 8 et 9 mars, Paris accueille une conférence internationale pour inviter 65
pays à se doter de la technologie nucléaire. Cette conférence sera ouverte par
Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA. Il est scandaleux
que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de
l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est
aujourd’hui démontrée. Il faut donc abandonner immédiatement la construction
de l’EPR en Finlande, en France et en Chine, et annuler impérativement le projet
prévu à Penly. Le meilleur moyen d'éviter l'accident nucléaire reste la sortie
du nucléaire.
Pour plus de détails, consultez les documents
confidentiels que nous révélons, divulgués par une source anonyme interne à EDF
(notamment le document n°1), téléchargeables sur le site : http://www.sortirdunucleaire.org
La Cimade lance
une campagne pour obtenir une véritable protection des femmes étrangères et
appelle chacun d'entre vous à y participer.
Pour
les femmes étrangères, une violence peut en cacher une autre. Aux violences
qu'elles peuvent subir en tant que femmes - dans leur pays d'origine, pendant
leur exil ou en France - s'ajoute trop souvent la violence de l'administration
française parce qu'elles sont étrangères. Ni une ni deux, mettons fin à cette
double violence.
Participez à la manifestation
virtuelle pour mettre fin à la double violence. Du 10 février au 28 mars, nous
interpellerons ensemble les élus locaux, les parlementaires et les pouvoirs
publics sur les dysfonctionnements administratifs et l'absence de dispositifs
législatifs spécifiques qui font obstacle à une réelle protection des femmes
étrangères victimes de violences.
Salima Boulhazar, 18 ans, arrêtée à son domicile et placée depuis le 19 janvier
dans la prison administrative pour étrangers de Lyon, a été expulsée jeudi 4
février, au mépris de la mobilisation de tout un département. Hospitalisée au
moment de l’arrestation, sa sœur jumelle, Salma, a fui l’hôpital et s’est
cachée. Le 23 janvier, Mohamed Abourar, 19 ans, lycéen, avait pareillement été
expulsé au Maroc. Le ministre Besson, désavoué sur la plupart de ses
initiatives, se voudrait-il pour l’histoire, le ministre des jungles détruites,
du saccage des familles et des jeunes existences tôt dévastées ? Le 25 janvier 2010, deux décisions successives de justice ont redonné à 124
Kurdes, parmi lesquels 38 enfants dont 9 bébés, enfermés en rétention sur
décision du ministère, la liberté et la possibilité de déposer une demande
d’asile. La presse relaie largement cette affaire... Mais au-delà, c’est aussi
très largement un désaveu de l’ensemble de cette politique par l’opinion
publique dans ses différentes composantes. 78 % des français se déclarent pour
une régularisation des travailleurs salariés, et 80 % sont favorables à la
régularisation des lycéens sans papiers et des parents d’enfants scolarisés.
Aveugle et sourd, le ministre Besson s’acharne dans la casse des vies au cas par
cas : des pères sont arrêtés, enfermés en rétention et expulsés, emprisonnés
pour avoir refusé d’abandonner ici leur femme et leurs enfants ! Un jour on les
citera en exemple dans les manuels d’histoire. Des enfants doivent apprendre à
vivre sans leur père, et le plus souvent dans la misère. Des dizaines de
milliers de jeunes et de familles, présents en France depuis des années
subissent un refus de régularisation et vivent dans la peur.
Les dernières expulsions
apparaissent emblématiques des pratiques arbitraires, du cas par cas qui
verrouille toute possibilité de construire une vie. [...]
Alors que les audiences du procès des
inculpés de l'incendie du centre de rétention de Vincennes se poursuivent,
l'administration s'apprête à créer à nouveau les conditions d'un drame.
La
construction du nouveau centre de rétention du Mesnil-Amelot (77) est achevée.
L'ouverture est prévue dans quelques semaines. Avec 240 places de rétention, ce
centre sera le plus grand de France. Il s'ajoutera au premier centre de
rétention du Mesnil-Amelot qui compte déjà 140 places.
L'entrée en fonction de ce véritable camp marque une nouvelle étape de ce que
les associations de défense des droits des migrants ont qualifié depuis 2004
d'industrialisation de la rétention. D'exceptionnel, l'enfermement des personnes
en situation irrégulière devient peu à peu un outil banal de la politique
migratoire.
Le
centre de rétention comptera 240 places dont 40 places réservées aux familles.
Il est organisé en 6 unités de vie de 40 places autour de deux bâtiments
administratifs jumeaux eux-mêmes reliés par une passerelle de commandement. Une
double enceinte grillagée et barbelée entoure l'ensemble du camp. Des dizaines
de caméras, des détecteurs de mouvements s'ajoutent à cet univers carcéral.
Comme
pour le CRA de Vincennes, l'Administration utilise la fiction de deux centres de
rétention mitoyens pour contourner la réglementation : celle-ci limite à 140
places la capacité d'un centre de rétention.
La
construction envisagée de deux salles d'audiences à proximité immédiate du camp
instituera une justice d'exception éloignée de tout regard de la société civile.
Un
centre de 240 places représente une moyenne de 40 arrivées par jour (c'était le
cas au CRA de Vincennes avant l'incendie du 22 juin 2008). Comme l'a montré la
situation de Vincennes, ce type d'univers déshumanisé favorise, encore plus
qu'ailleurs, le non-droit, les violences, les auto-mutilations et les tentatives
de suicide.
Les
associations signataires s'opposent à l'ouverture du futur centre de rétention
du Mesnil Amelot. Elles dénoncent la criminalisation des migrants et appellent
les citoyens et les élus à se mobiliser contre l'internement administratif des
étrangers.
Premiers signataires : ADDE, Comede, ELENA-France, Emmaüs, Gisti, La Cimade, Ligue des droits de
l'homme, Migreurop, MRAP, Réseau Education Sans Frontières, Secours Catholique,
Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature
... Le journaliste Ventura Samara
est le seul, en tout cas en langue française, à
avoir mené une enquête à La Gloria. Je ne vais pas
vous raconter le film, mais vous livrer quelques
impressions, brut de décoffrage. On y voit le réel,
c’est aussi simple que cela. J’ajoute que je connais
le Mexique, et que, quand j’entends Dona Teresa
Hernandes Rivera - une petite dame - parler de la
corruption généralisée, je n’ai guère besoin de
preuves. Quand j’entends le ministre de la Santé
José Angel Cordoba dire : « Tous les
standards de l’environnement et de l’eau à la
porcherie Granjas Carroll sont respectés. Le
problème pourrait venir des familles qui détiennent
à la maison des porcs, dans des conditions qui ne
sont pas les meilleures », je n’ai pas
réellement besoin d’une autre démonstration.
Et pourtant ! Et pourtant ce film
m’a soufflé. Il y a plus de neuf chances sur dix
pour que la grippe qui affole notre système de santé
soit né autour de cet élevage concentrationnaire de
porcs. Immonde est encore un faible mot. Des
centaines de cadavres de porcs croupissent en
permanence dans des fosses au contact du sol et de
la nappe phréatique. Savez-vous combien cette
soi-disant ferme compte de porcs ? 100 000 ! La
nourriture OGM vient par trains du Canada ou des
États-Unis, aucun officiel, aucun vétérinaire autre
que ceux de la transnationale ne pénètrent dans les
locaux, où tout est automatisé. Une poignée
d’ouvriers règne sur un empire de bidoche. Des
lagunes sont emplies de merde de cochons et de
seringues qui ont servi à piquer les animaux à coup
d’hormones et d’antibiotiques. Les rats prolifèrent,
les chiens errants prolifèrent, qui bouffent du porc
mort au champ d’horreur, avant d’aller se faire
caresser par les gosses du village.
Aucune analyse d’eau, d’air, de
poussière n’a été ordonnée. Sur les centaines de
prises de sang effectuées sur les villageois, aucune
n’a été rendue publique. Officiellement, seul un
petit gosse aurait donc été touché par la grippe.
C’est crédible. Très. Des centaines d’habitants de
La Gloria et des environs ont été touchés, et le
sont, par des maladies respiratoires atypiques. Mais
tout le monde s’en contrefout car, comme le dit sans
ciller le ministre, « les
investisseurs étrangers sont les bienvenus ». Tu
parles ! Le traité de libre-échange
Alena, préparé sous Bush père, mais signé par
Bill Clinton, a changé le Mexique en une colonie. À
La Gloria, les médecins ne veulent pas parler, car
ils ont PEUR. L’un d’eux, masqué, raconte
l’incroyable sort sanitaire fait aux habitants, et
conclut que, si personne ne veut parler, c’est parce
que chacun craint d’être tué. Tué, c’est aussi
simple que cela. ...
Compte-rendu de l’Assemblée Générale du
12 juin 2012
La séance
est ouverte à 18h15 en présence d’une
quarantaine de personnes. En
préliminaire des remerciements sont
adressés à ceux qui ont apporté une
contribution au bon fonctionnement de
l’association.
L’ordre du
jour est ensuite abordé.
Le
rapport moral est présenté par Mme
Tosser-Roussey :
L’association a pu aider cette année
17 familles ou jeunes majeurs
isolés, soit :
1.
pour une aide au logement :
une ALT (Aide Temporaire au
Logement) signée avec la Direction
de la Cohésion Sociale, a permis
d’héberger successivement 2 familles
avec enfants.
une convention signée avec un
organisme HLM a permis à 2 familles
d’être logées 6 mois par
l’association, puis de rester dans
le logement en temps que locataire
titulaire du bail. Il est opportun
de rappeler que ces familles, dont
l’un au moins des parents disposait
d’une promesse d’embauche ,ont pu
grâce à cette attribution obtenir un
titre de séjour longue durée avec
autorisation de travail.
Une participation financière est
demandée à la famille, qui s’engage
à rembourser une
partie du loyer
initialement versé par
l’association, dès qu’elle aura des
ressources
Le coût des locations
préliminaires est le poste le plus
important des dépenses de
l’association.
2.
pour une aide transitoire à la vie
quotidienne : subsistance de base,
couches et lait maternisé pour
bébés.
3.
pour payer les timbres fiscaux
nécessaires à l’obtention de titres
de séjour.
4.
pour quelques nuits d’hôtel, dans
des situations d’urgence (familles
avec jeunes enfants dormant dans la
rue )
5.
pour des achats ponctuels : pass de
bus pour des collégiens qui
attendent leur titre de transport,
compléments d’équipements pour
l’éducation physique, lunettes de
vue…
Comme
l’indique le rapport financier, les
frais de gestion sont réduits au
maximum.
Devant
l’afflux croissant de demandes (pour
les 5 premiers mois déjà 14 250 € de
dépenses pour 10 950 € de dons) et
compte tenu du fait que les
ressources restent limitées, il va
être nécessaire de redéfinir le
montant et la durée des aides
accordées, ainsi que les conditions
pour prétendre à une aide. On ne
pourra pas continuer bien longtemps,
à moins que le changement soit pour
bientôt, à défaut d’être pour
maintenant.
Le
rapport moral est approuvé à
l’unanimité des membres présents.
Le
rapport financier est présenté par Mme
Delacourt :
1.pour ce qui est des rentrées
d’argent :
84 donateurs
à signaler un virement de la
fondation de France de 3000 €, un
don du DAL, de
l’association « coup de pousse »
2.Plus d’interventions qu’en
2010 :
Les dépenses sont passées de 15
935€ à 28 808€
Les rentrées d’argent sont
passées de 19 650€ à 27 789€.
Nous avons dépensé plus que nous
n’avons reçu d’où la nécessité de
trouver d’autres donateurs !
Le rapport financier
est approuvé à l’unanimité des
membres présents.
Renouvellement du conseil
d’administration :
Malgré un appel à candidature, aucun
nouveau bénévole ne s’est présenté, le
conseil d’administration est renouvelé
sans changement de membres.
La séance est levée à 17h55.
C. Tosser-Roussey
En 2008 :
Le
défi est de trouver 100 donateurs ou plus à 5 € par mois… pour aider
l’association « Un toit pour les migrants » à faire face à la situation parfois
très précaire des demandeurs d’asile.
Les besoins sont assez
importants, de l’ordre de 800€ mensuels qui se décomposent un peu comme suit :
• location d’un appartement pour une famille avec 2 enfants qui a vécu cachée
pendant 6 mois et qui va pouvoir déposer une demande d’asile,
donc un loyer et de quoi vivre à 3 personnes
• Par ailleurs la centaine de Tchétchènes arrivés en début d’année perçoivent 3€
par jour et par personne pour vivre, ce qui ne leur permet pas de faire face aux
dépenses quotidiennes surtout lorsqu’il y a des bébés (couches, lait, etc).
Il y a donc, de temps à autre des dépannages urgents car tous les demandeurs
d’asile ont une aide très minime de l’Etat.
Le projet est donc de faire face à la location de ce logement qui pourra servir
de logement provisoire pour des demandeurs d’asile lorsqu’il y aura des
urgences.
Nous n’avons pas encore atteint les 100
donateurs mais il y a eu quelques dons plus importants et nous essaierons
d’organiser des spectacles. Peut-être que certains ont oublié ou différé ce don
parce que les dépenses sont nombreuses en période de rentrée …
Grâce à vous, grâce à vos amis, ce défi, nous
allons le réaliser.
Comment ? • En
faisant un don en argent liquide ou par chèque (5, 10, 20€ ou plus)
• En acceptant un prélèvement automatique (ou
plusieurs chèques à encaissement différé), de la somme en fonction de
vos possibilités financières
• En en parlant autour de vous pour que nous arrivions à relever ce défi ! 66%
de ce don est déductible des impôts, Vous recevrez un reçu fiscal
-------------------------------------------------------------------- Pour
pouvoir vous envoyer :
• le reçu fiscal pour votre déclaration d’impôt2009,
• le formulaire nécessaire au prélèvement
remplissez le papillon ci dessous
Nom, prénom : __________________________________________
Adresse postale : _______________________________________
_______________________________________
Adresse électronique : ___________________________________
N° de tél : _________________________
c Accepte de
faire un don c
Accepte de renouveler ce don l’an prochain c
Souhaite faire un prélèvement automatique et recevoir le formulaire c
Demande à recevoir un reçu fiscal (pour les dons en argent liquide ou en
chèque)
Retourner chèques,
autorisation de prélèvement et RIB à :
« Un Toit pour les Migrants » 17 rue Drouin 54000 NANCY
Association soutenue par RESF54