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CE QUE JE CROIS
ou "crédos" divers
Dernière mise à jour le :
lundi 27 juin 2022
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Aujourd'hui, dans la nuit du monde ...
Aujourd'hui, dans la nuit du monde et dans l'espérance, j'affirme ma
foi dans l'avenir de l'humanité.
Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les
hommes incapables de faire une terre meilleure.
Je refuse de partager l'avis de ceux qui prétendent que l'homme est
à ce point captif de la nuit que l'aurore de la paix et de la
fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.
Je crois que la vérité et l'amour sans conditions auront le dernier
mot effectivement.
La vie, même vaincue provisoirement demeure toujours plus forte que
la mort.
Je crois fermement qu'il reste l'espoir d'un matin radieux.
Je crois que la bonté pacifique deviendra un jour la loi.
Chaque homme pourra s'asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et
plus personne n'aura plus de raison d'avoir peur.
Martin Luther King
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TABLEAU des Professions de foi
.
Pour un christianisme sans
religion par Bruno Mori
.
Le souffle du Christ
par
J. S. Spong
.
Je crois en Dieu
par Brigitte Clermond
.
Dieu est-il un être ? par John Shelby Spong
.
Croire en Jésus-Christ, c’est
faire sien son idéal humain
;
Michel Barlow
.
Face à la mort;
Poème de Saint Augustin
.
Dieu n'est pas notre Dieu par Michel
Fortin
.
Parole et présence
par Jacques Musset
.
La prière
(Etat de Bouddha)
.
Dieu, une construction humaine
par
Albert Einstein
.
Inch'Allah, Dieu
est une bonne excuse par V. Barat
.
Je crois que tu es en moi; d'après M.
Zundel
.
Notre
Père
(traduction directe de l'araméen)
.
Toute création
est en évolution; Pamela Solère
.
Je crois que Dieu nous aime; Laurence
Berlot
.
Credo (pour un discours
crédible) ; André Verheyen
.
Père ; anonyme
.
Notre inconnu; anonyme
.Le
pater selon Louis Evely
.
Notre Père (2) ; anonymes
.
Prières d'hommes; Marcel Légault
.
Dieu, c'est vous, c'est moi;
Lara Fabian
.
Un credo ? Spiritualité laïque
.
Source inépuisable; Jacques Musset
.
Peut-on être agnostique et
croyant ?
Julian Mellado
.
Qui est Dieu pour moi aujourd'hui
? C Janssens
.
Credo laïque, Marianne
Putallaz
. Credo de l’homme que je
suis, Georges Sauvage
.
Profession de foi*, Michel Clévenot
.
Credo concret, Paul Abela
.
Confession de foi de l’Église anglicane
. Je crois en toi Claude Simon
. Credo alternatif Pierre Castaner
.
Quel
Dieu ?
Marcel Perrier
.
Je suis,
Marcel Gagnon
.
Je ne crois pas... Un chrétien
.
Parler de Dieu et de Jésus
entre croyants, M Thérèse Abéla
.
Profession de foi (théolib)
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"L'important, ce n'est pas de savoir si l'on sera vivant après la mort, mais
d'abord dès à présent vivant avant la mort."
Maurice
Zundel
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Pour un
christianisme sans religion
Pour continuer à se référer à Dieu, il faut qu’il soit
maintenant perçu comme Mystère et Source ultime de la
Réalité, comme la plus profonde du Cosmos, comme le Cœur
qui le fait battre, comme l’Esprit et l’Âme qui le
maintiennent vivant, comme l’Énergie « amoureuse » qui
le génère et le supporte ; comme l’Attraction qui
remplit tout, qui entraine tout, qui relie tout afin
d’élaborer l’immense architecture cosmique toujours en
marche vers plus de complexité …
Le Christianisme aura peut-être une chance de survivre
dans le futur, mais seulement à une condition : s’il est
capable de retrouver la source originelle de laquelle il
a coulé et que la religion a colmatée, et de se mettre
exclusivement à la suite de l’homme de Nazareth, en le
libérant de l’emprise d’une religion qui l’a séquestré
pour le transformer en un chimérique Christ-Fils-de-Dieu
...
B runo
Mori (Extrait de "Pour un christianisme
sans religion" Editions Karthala)
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Le souffle du Christ
Regardez-le !
Ne regardez pas sa divinité,
mais regardez plutôt sa liberté.
Ne regardez pas les histoires exagérées de son pouvoir,
mais regardez plutôt sa capacité à se donner à autrui.
Ne regardez pas la mythologie du premier siècle qui
l’entoure,
mais regardez plutôt son courage d’être,
sa capacité de vivre et
la qualité contagieuse de son amour.
Arrêtez votre recherche frénétique !
Arrêtez-vous, et sachez que c’est là Dieu :
cet amour,
cette liberté,
cette vie,
cet être ;
et
quand vous serez accepté, acceptez-vous vous-même ;
quand vous serez pardonné, pardonnez-vous vous-même ;
quand vous serez aimé, aimez-vous vous-même.
Saisissez-vous de ce souffle du Christ
et osez être
vous-même !
Je crois que c’est là la voie vers Dieu, le Dieu que
j’ai rencontré
dans ce Jésus si profondément humain ?
Shalom !
John Shelby Spong « Jésus pour le 21° siècle »
éd. Karthala
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Je
crois en Dieu si ce n’est pas le suivre dans le carcan
d’une doctrine dictée par une église,
Je crois en un Dieu qui est Lumière sur mon chemin,
Je crois en un Dieu qui m’apprend à avancer dans la vie
avec justesse et honnêteté,
Je crois en un Dieu qui m’accompagne tout au long du
perpétuel changement de ce que je suis,
Je crois en un Dieu qui me fait trouver les réponses que
je cherche dans toutes les religions du monde,
Je crois en un Dieu qui ne me demande pas de
m’agenouiller devant lui, qui me regarde droit dans les
yeux et qui m’incite à relever la tête chaque fois que
je trébuche,
Je crois en un Dieu qui est Esprit, qui est là où je ne
l’attends pas, qui est l’Essence de la vie de tout
homme, qui est Universel, qui me fait advenir à ce que
je suis venue faire sur terre,
Je crois en un Dieu dont les valeurs sont celles de
l’Amour, de la tolérance, de la non compétitivité, de
l’Acceptation des autres, du respect de tout ce qui est
vivant, de la pauvreté, de la générosité, du don de soi,
Je crois en ce Dieu qui permet à la petite plante de
pousser sur un mur de pierres sèches,
Je crois en ce Dieu qui inonde mon cœur de joie lorsque
c’est le matin ou devant un ciel étoilé par une nuit
bien noire,
Ce Dieu là n’a pas d’église, n’a pas d’école, n’a pas de
modèle, n’a pas de héros, Il me conduit vers
l’Autonomie, vers la Responsabilité de ma vie, vers la
réalisation de ma vie.
Chercher ce Dieu là est l’objet d’une vie, de ma vie. Et
il me paraît plus important de le chercher que de le
trouver !
Les attitudes de base de ma croyance en Dieu sont :
- La recherche des situations de Paix,
- Le désir constant d’Apprendre,
- Le travail personnel en solitaire à mon
bureau,
- L’application sensée et créative dans le
service à ma famille,
- La Marche en solitaire, à mon rythme,
- Le Yoga,
- La Méditation,
- La Lecture,
- L’Interpellation des textes,
- Le contact de la Nature,
- Le Silence,
- La Musique,
- La contemplation des œuvres d’Art,
- L’effort à demeurer en bonne Santé,
- La relation aux autres dans leur diversité,
- L’intérêt de rester en phase avec mon
entourage,
- La gratuité,
- Le don de sa joie intérieure,
- ...
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Dieu est-il un être ?
par John Shelby Spong
Les mots dont nous disposons sont des mots humains
limités par le temps, l’espace et notre expérience
humaine. Et Dieu, quel qu’il soit, est évidemment
au-delà de nos limites humaines. Plus nous le définirons
de manière précise, moins nous serons exacts. Les hommes
ne peuvent échapper aux limites humaines et ne
comprendrons jamais ce qu’est la vie de Dieu. Je me suis
toujours demandé comment nous pouvions nous efforcer de
comprendre ce qui est au-delà de notre compréhension et
pourquoi nous persécutions ceux qui comprennent
autrement que nous. La seule chose que nous pouvons dire
est ce qu’est pour nous la vie avec Dieu. On peut
toujours parler d’une expérience humaine, puisqu’elle
fait partie des limites de notre connaissance. Lorsque
je dis Dieu, je parle de ce qui m’entraine au-delà des
limites de l’humanité, de ce qui me rend capable de
vivre, d’aimer et d’être. Lorsque quelqu’un demanda à
l’auteur de la première Epitre de Jean de définir Dieu,
celui-ci répondit « Dieu est amour ». Il me semble qu’il
voulait dire par là que c’est l’amour qui permet la vie.
Les hommes ne peuvent pas créer de l’amour. Avant de
donner de l’amour il faut d’abord en recevoir. On ne
peut pas conserver l’amour qu’on reçoit. L’amour qu’on
ne partage pas disparait. L’amour est un pouvoir qui
nous relie à ce qui est au-delà de nous. L’amour est une
puissance qui nous rend capable de franchir les limites
de l’humanité et d’atteindre ce qui est transcendant.
L’amour se manifeste toujours dans la préservation de la
vie.
Peut-être devrions-nous arrêter de parler d’aimer Dieu
ou d’être aimé par Dieu, puisque ces expressions
suggèrent que Dieu serait un être. Il faudrait peut-être
toujours relier notre expérience de l’amour à
l’expérience de Dieu. Cela signifierait que le mot
« Dieu » est une élaboration humaine destinée à
caractériser notre expérience de la transcendance, et
qu’elle nous appelle à nous engager plus profondément
dans notre humanité.
Si Dieu est
l’amour qui fait vivre, l’amour du prochain consiste à
l’aider à vivre son humanité. A partir du moment où l’on
dépasse le problème du langage et où l’on ne parle plus
de Dieu en soi, mais de notre vie avec lui, on peut
reprendre sur cette base l’histoire de Jésus et
comprendre pourquoi Jean lui faisait dire « Qu’ils aient
la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jean 10,10).
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Croire en Jésus-Christ, c’est faire sien son idéal
humain ;
Michel Barlow
Croire en Jésus-Christ, c’est avant tout faire sien
l’idéal humain qu’il a annoncé et mis en œuvre dans son
action : la solidarité humaine, la confiance, le progrès
de l’humanité..., croire en Jésus-Christ, c’est avant
tout reconn aître
que cet idéal nous convient et qu’on entend
l’adopter, le mettre en œuvre dans sa vie dans la mesure
de ses moyens.
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Face à la mort
Poème de Saint Augustin
L’amour ne
disparait jamais
La mort n’est rien
Je suis seulement passé dans la pièce d’à
côté.
Je suis moi et
vous êtes vous
Ce que nous étions les uns pour les autres
Nous le sommes toujours.
Donnez- moi le
nom que vous m’avez toujours donné
Parlez- moi comme vous l’avez toujours fait
Ne changez rien
Ne prenez pas un air triste ou solennel
Continuez à rire
de ce qui nous faisait rire
Souriez, pensez à moi, priez pour moi
Que mon nom soit prononcé à la maison comme
il a toujours été.
La vie signifie
tout ce qu’elle a toujours signifié
Elle est ce qu’elle a toujours été
Le fils n’est pas coupé.
Pourquoi
serais-je hors de vos pensées
Simplement
parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends
Je ne suis pas loin
Juste de l’autre côté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.
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Dieu n’est pas notre
Dieu par
Michel
FORTIN
Si Dieu est Dieu, il n’est rien de
ce que nous mettons en ce mot.
Si Dieu est Dieu, il n’est pas
'notre' Dieu, celui de nos représentations.
Le Dieu de nos représentations est
un Dieu 'bien situé', 'bien caché', 'bien défini'.
Mais Lui, par définition, est
infini.
Au fond, bien souvent, nous
pensons que Dieu, c’est le nôtre, le Dieu que nous nous
sommes forgés, à partir de ce que l’on nous a dit de
Lui, celui dont nous avons besoin ou celui que nous
rejetons, selon que nous nous disons croyant ou athée.
Mais Dieu, s’il existe, n’est rien
de ce que nous pouvons imaginer, que nous soyons croyant
ou athée. Nous partageons tous la même ignorance.
Si bien que l’existence de Dieu ou
sa non existence, n’est pas notre question puisque nous
ne pouvons rien savoir de Lui.
En revanche ce qui est sûr,
c’est qu’il y a du 'DIEU'
Dans l’univers,
Dans l’histoire humaine
Et en chacun de nous, en
notre intériorité profonde.
Alors s’ouvre pour chacun
une tâche énorme.
Et dire que 'Jésus est Dieu', ça
n’a pas de sens puisqu’on ne sait pas qui est Dieu.
Que l’on dise de lui, à la suite
de Marcel Légaut : 'Jésus est de Dieu', soit.
C’est reconnaître que Jésus avait
découvert au tréfonds de lui une Force et un Amour qui
le dépassaient et l’interrogeaient. Mais comment peut-on
aller plus loin ?
Si je dis, que 'Jésus est Dieu',
n’est-ce pas parce que j’ai besoin, à la suite de
beaucoup dans l’histoire, que Dieu, cet Inconnaissable,
ce 'Tout Autre', soit là tout près de moi.
Avoir enfin un 'homme-Dieu', un
Dieu faisant partie de mon espèce. Quand je divinise la
personne de Jésus, ne devient-il pas le Dieu à la
hauteur de mes pensées, une réponse à mes désirs.
N’est-ce pas une démarche sécuritaire et narcissique ?
Sans doute, tout cela me rassure,
mais est-ce sérieux, honnête, quand Jésus, si nous
‘écoutons bien dans l’Évangile, ne cesse de nous dire et
de nous répéter sur tous les tons, que le Mystère est en
chacun de nous :
« Le royaume de Dieu est
au-dedans de vous ».
Luc XVII,21
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Parole et
présence
par
Jacques Musset
On dit que tu nous parles,
mais je n’ai jamais entendu ta voix
de mes propres oreilles,
les seules voix que j’entende,
ce sont des voix fraternelles
qui me disent les paroles essentielles.
On dit que tu te manifestes,
mais je n’ai jamais vu ton visage
de mes propres yeux.
Les seules visages que je vois,
ce sont des visages fraternels
qui rient, qui pleurent et qui chantent.
On dit que tu t’assois à notre table,
mais je n’ai jamais rompu avec toi le pain
de mes propres mains.
Les seules tables que je fréquente,
ce sont des tables fraternelles
où il fait bon se restaurer de joie et d’amitié.
On dit que tu fais route avec nous,
mais je ne t’ai jamais surpris
à mêler tes pas à ma propre marche.
Les seuls compagnons que je connaisse,
ce sont des êtres fraternels
qui partagent le vent, la pluie et le soleil.
On dit que tu nous aimes
mais je n’ai jamais senti ta main
se poser sur mes propres épaules.
Les seules mains que j’éprouve,
ce sont les mains fraternelles
qui étreignent, consolent et accompagnent.
On dit que tu nous sauves,
mais je ne t’ai jamais vu intervenir
dans mes propres malheurs.
Les seuls sauveurs que je rencontre,
ce sont des cœurs fraternels
qui écoutent, encouragent et stimulent.
On dit... , mais si c’est toi, Ô mon Dieu,
qui m’offres ces voix, ces visages, ces tables,
ces compagnons, ces mains, ces yeux,
ces sourires et ces cœurs fraternels,
alors, au cœur du silence et de l’absence,
tu deviens par tous ces frères,
Parole et Présence fraternelles.
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La Prière
La prière, c’est le courage de ne pas se résigner, c’est
le combat pour surmonter notre propre faiblesse et le
manque de conviction en nous, c’est l’action d’imprimer,
au plus profond de notre être, la conviction qu’il est
absolument possible de transformer la situation.
La prière, c’est le moyen de neutraliser la peur. C’est
le moyen de bannir la tristesse, d’enflammer la torche
de l’espoir. C’est une révolution qui réécrit le
scénario de notre destin.
Croyez en vous-mêmes ! Ne vous dévalorisez pas !
Se dévaloriser est contraire au bouddhisme, car cela
équivaut à dénigrer l’état de bouddha qui est en vous.
Source de Bien-Etre ? (Etat de Bouddha)
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Dieu, une
construction humaine ?
Albert
Einstein (lettre à Eric
Gutkind, 3 janvier 1954)
Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus que l'expression
et le produit des faiblesses humaines;
la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais
primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune
interprétation, aussi subtile soit-elle, ne peut selon
moi changer cela.
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« Inch’Allah » Dieu est une bonne excuse,
par
Vanessa Barat
Je ne compte plus mes périodes d’indifférence à la
religion, Dieu, la foi. L’humanité est violente. C’est
un fait. Tous les prétextes sont bons, Dieu est l’un des
plus fréquents. Dieu est une bonne excuse. Ainsi, par la
grâce de Dieu, le point d’eau sera réparé, il suffit
d’attendre. Inch’Allah, demain nous aurons la livraison.
Le divin devient le mot de justification pour toute
action mais aussi inaction. Au final, je ne tiens plus
Dieu pour responsable des malheurs des Hommes Je crois
en la responsabilité de chacun. Je crois profondément au
bien en chacun. Je garde la foi en l’être. De même,
j’estime que les religions sont faites (et défaites) par
les Hommes.
L’humanité ne cessera donc jamais de me toucher. Car
parmi toute cette douleur et cette violence, il y a ces
personnes avec une spiritualité si profonde qu’une
« aura » apaisante émane d’eux. Leur simple présence
suffit pour apaiser une âme tourmentée, un calme
intérieur nous envahit. Seraient-elles l’expression de
Dieu ?
L’expérience de ces douleurs humaines ne fait donc que
grandir mon Amour pour cette humanité, Dieu se réduisant
ainsi à une idée apportant un espoir notamment aux plus
affaiblis. Je finis par me contenter d’accepter ce rôle
qui semble minime. Mais finalement, peut-être est-ce
plus important… J’ai l’impression que les peuples les
plus fervents sont les plus démunis. Le divin rythme le
quotidien. Il est ce qu’il reste lorsque l’on a tout
perdu, il est cet espoir d’un jour meilleur.
Vanessa Barat
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Je crois
que tu es en moi (proposé
par M.D.)
Je
crois que tu es en moi comme un appel!
Seigneur tu n’es pas un Dieu lointain et inaccessible
Je crois au contraire,
Que tu es très proche de moi
Et que tu habites
Au plus profond de mon intimité
Je crois qu’il y a en moi un secret
Un mystère et des profondeurs insondables.
Je crois que tu es en moi
Comme un appel, comme un ferment,
Comme une aimantation, comme une source cachée
Qui jaillit en vie éternelle.
Je crois que ton visage
Est imprimé dans mon cœur
Et que mon vrai nom est caché en toi
Je crois que tu es le ciel intérieur à moi-même
Et qu’en moi est le sanctuaire de la divinité
Et le puits de la vie éternelle.
Amen!
D'après les textes de Maurice Zundel
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Le pater ou
"Notre Père"
Notre Père
Qui es au cieux,
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur le terre
comme au ciel,
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce
jour,
Pardonne-nous nos offenses comme nous
pardonnons à ceux qui nous ont offensé,
Et ne nous laisse pas entrer en
tentation,
Mais délivre-nous du mal,
Amen |
Notre Père
Qui es avec nous,
Tu nous
as révélé et communiqué ton amour, et nous
en vivrons assez pour qu’il se transmette, à
travers nos amitiés, nos fraternités, nos
paternités et maternités, à tous ceux qui
l’attendent ;
Tu as établi ta demeure en nous, et nous
voulons révéler à chaque homme sa dignité,
et lui obtenir le respect qu’il mérite ;
Tu as fait connaître en Jésus-Christ ta
volonté de justice, de partage et d’amour,
et nous voulons l’accomplir sur cette terre
pour qu’elle devienne un lieu où la justice
habite et où l’on s’aime les uns les
autres ;
Tu nous as si bien partagé ton pain que tu
nous as rendus capable de partager aussi le
nôtre ;
Tu nous as si bien pardonné que tu nous
inspires le tact, le respect, la joie avec
lesquels nous devons nous réconcilier nos
frères ;
Tu es avec nous dans toutes nos épreuves,
dans toutes nos tentations et souffrances
pour nous donner de les surmonter comme toi;
Et avec toi, en toi, par toi, nous
délivrerons le monde du mal !
Amen |
Le pater,
selon Louis Evely, Tiré du livre
« La prière d’un homme moderne »
Editions du seuil
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Notre Père
(proposé par G.J.)
O, donneur de Vie cosmique, de tout radiance et
vibration !
Adoucis le sol de notre être ;
et creuse un espace en nous où ta Présence puisse
demeurer.
Emplis-nous de ta créativité
afin que nous ayons le pouvoir d’accomplir ta mission.
Fais que chacune de nos actions porte des fruits en
accord avec nos désirs.
Donne-nous la sagesse de produire et de partager ce dont
tout être a besoin pour grandir et s’épanouir.
Dénoue les fibres emmêlées de la destinée qui nous
attachent, comme nous libérons les autres des confusions
des erreurs passées.
Ne nous laisse pas être séduits par ce qui nous
détournerait de nos véritables intentions,
mais illumine les opportunités du temps présent.
Car tu es la vision fertile, le donneur de vie et la
réalisation,
tandis que tout est réuni et retourne de nouveau à la
totalité.
(Traduit directement de l’araméen)
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"Notre
Père"(2)
J’ai
regardé un oiseau et je t’ai senti palpiter en lui,
J’ai
regardé un mendiant, c’était toi qui tendais la main,
J’ai
regardé le ciel et je t’ai senti souffle,
J’ai
regardé la terre et je t’ai su père nourricier,
J’ai
regardé la mort et elle a détourné les yeux vers toi,
Tu
étais partout, tu es partout, Tu sous-tends tout, tu es en tout,
À la
fois source, mouvement de création incessant et expansion infinie.
Que
nous nous ouvrions à l’accueil de ce don de vie mystérieux, qui nous
dépasse infiniment et entrions à chaque instant dans cette
expérience qui outrepasse notre entendement,
Qu’à
travers nous, sur cette terre, ton plan d’amour s’accomplisse,
Que
nous soyons partie prenante et acteurs de cet élargissement de
conscience déjà inscrit en nous,
Que le
doute, qui si souvent nous assaille, se transforme en cette intime
reconnaissance de « cela » même qui nous constitue,
Que
face au désarroi et aux dérives de ce monde, nous soyons solidaires
et dans l’ouverture du cœur.
Pardonne-nous nos manquements à ta loi d’amour universel et toutes
les erreurs que nous avons commises, consciemment ou inconsciemment
envers elle.
Que
l’interdépendance qui lie tous les êtres vivants et toute chose, de
l’atome à la structure la plus complexe, soit pour chacun incitation
au respect et à la responsabilité,
Que le
règne de d’Humain (avec un grand H) arrive et que tu marques ton
empreinte dans le creuset de nos vies,
Que
nous soyons "présents à ta Présence et que tout ce que nous pensons,
exprimons, réalisons aujourd’hui, à chaque instant, se transforme en
amour, lumière et vérité et qu’il en soit ainsi puisque tu nous en
as donné le pouvoir".
Anonyme
"Notre
Père qui es avec nous",
Tu
nous as révélé et communiqué ton amour, et nous en vivrons assez
pour qu'il se transmette à travers nos amitiés, nos fraternités, nos
paternités et nos maternités, à tous ceux qui l'attendent,
Tu as
établi ta demeure en nous et nous voulons révéler à chaque homme sa
dignité et lui obtenir le respect qu'il mérite ;
Tu
nous as fait connaître en Jésus-Christ ta volonté de justice, de
partage et d'amour, et nous voulons l'accomplir sur la terre pour
qu'elle devienne un lieu où la justice habite et où l'on s'aime les
uns les autres ;
Tu
nous as si bien partagé ton pain que tu nous as rendu capables de
partager aussi le nôtre ;
Tu
nous as si bien pardonné que tu nous inspires le tact, le respect,
la joie avec lesquels nous devons nous réconcilier avec nos frères
Tu es
avec nous dans toutes nos épreuves dans toutes nos tentations et
souffrances pour nous donner de les surmonter
Et
avec toi, en toi, par toi nous délivrerons le monde du mal !
Amen !
Anonyme
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Toute création
est en évolution :
Dieu est mouvement, dynamique
de vie et la source d’espérance du monde
Dieu est tout autre que l’humain : Jésus, son fils, a
incarné le chemin vers lui et nous accompagne sur le
nôtre
J’ai encore tant de faiblesses, de doutes, de
découragements - mais de l’Amour inconditionnel de
Dieu, je suis sûre
Dieu est ce que je ne suis pas : mystère, souffle,
présence, joie, émerveillement
Ma confiance se confronte à mes peurs : Dieu seul est
fiable, éternellement pareil et tout autre
Mes efforts à changer le monde et à me changer se
soldent en échecs : Dieu accompagne tout changement et
tout élan, même le plus petit
Mes idéaux d’égalité, de justice, de partage sont
illusoires : Dieu est Vérité qui accueille, accepte,
dépasse, relève, relie. Sa Grâce me relève et me met en
marche
Il n’y a pas de séparation : Dieu est Relation
personnelle avec chaque personne
Ma notion d’amour est limitée par mes capacités, mes
manques, mes refus : Dieu est Amour inconditionnel,
illimité
Si je dis « Dieu est dans mon cœur », je limite Dieu à
mes frontières.
Puisque Dieu est plus grand que mon cœur, je peux dire
« Je suis dans le cœur de Dieu »
L’essentiel de Dieu est ailleurs que dans des mots
Dieu est là où je me tais
Dieu est Regard et Lumière
Dieu est Présence
Dieu est.
Pamela Solère
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Je crois
que Dieu nous aime
Je crois qu’il se tient patient auprès de nous,
Je crois qu’il prend la main que nous ouvrons
Pour nous faire découvrir la paix et la joie.
Il nous demande d’exister
dans une identité renouvelée
De fils et de fille, à la suite de Jésus-Christ.
Je crois que Jésus-Christ
est venu incarner l’amour de Dieu
Je crois que cet amour a été donné par ses
gestes et ses paroles
A des hommes et des femmes qui nous ressemblent.
Je crois qu’il a su se
laisser porter par Dieu
Pour faire advenir son Royaume.
Je crois que sa souffrance témoigne de la
douleur de Dieu
Devant la souffrance humaine.
Je crois que sa résurrection est une
manifestation
De la présence de Dieu dans toutes nos ténèbres.
Je crois que l’Esprit
saint nous fait recevoir l’amour de Dieu
Je crois qu’il est à l’œuvre dans le monde
d’aujourd’hui
et qu’il met en route une multitude d’hommes et
de femmes.
Je crois qu’il nous fait reconnaître les signes
du Royaume, donné dès maintenant.
Je crois qu’au sein de la
communauté chrétienne
se transmet le rôle de veilleur pour dire notre
espérance au monde.
Laurence
Berlot
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CREDO
(pour un discours crédible)
Je ressens ma vie et l'univers qui
m'entoure comme un don.
Je rends grâces à la Source de la Vie,
de la Vérité,
de la Beauté et de l'Amour.
Cela me convient bien de l'appeler Dieu.
Je me réjouis de tous ceux et celles
qui ont contribué
et contribuent encore à édifier
ce monde plus humain, plus juste et fraternel
qu'avec la Bible j'appelle volontiers le Royaume
de Dieu.
J'admire particulièrement Jésus
de Nazareth,
tellement habité par l'Esprit de Dieu
qu'avec ses disciples les plus enthousiastes
je l'appelle volontiers Fils de Dieu.
J'aime la communauté universelle des
disciples de Jésus.
C'est pourquoi je travaille volontiers à dissiper
les ambiguïtés institutionnelles et dogmatiques
qui empêchent mes contemporains de découvrir
la richesse du message de Jésus avant
le Christianisme.
Je crois que la Liberté de la Pensée
Chrétienne
est un gage de réussite
pour un oecuménisme sans frontières.
André VERHEYEN
(1925-2007)
(mai 2001)
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"Père,"
Tu es l'alpha et
l'oméga de l'univers.
L'extraordinaire
beauté et bonté qui se manifeste dans ta création,
Nous révèle ta
présence en toute chose et en toute personne.
Nous espérons
profondément vivre de ta Vie
Car elle seule
nous rend capables d'épanouir pleinement notre humanité,
Dans le présent
de notre existence mais aussi dans l'au-delà qui nous
échappe.
La vraie
nourriture dont nous avons besoin est de Toi, Père très
aimant.
Nous
reconnaissons notre fragilité et ton pardon nous est
indispensable
Pour devenir ce
que tu désires que nous soyons.
Par Jésus ton
fils, Tu nous as enseigné la fraternité
Et prié de la
pratiquer avec notre prochain.
Car c'est avec
lui seul que nous parcourrons le chemin vers la vérité
toute entière.
Protège-nous de
la tentation de nous éloigner de ta présence,
Afin que nous ne
succombions pas au mal d'être privé de ton règne de
bonté et de beauté.
Le plus grand
bien que tu nous donnes, révélateur de ton Amour,
C’est la liberté
de pouvoir exister pleinement.
Et par-dessus
tout, Paix et Joie parfaite en ton Amour.
Anonyme
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"Notre Inconnu"
Vous
qui êtes à la fois partout et nulle part,
Dont
l'indicible Nom vous rend inconnaissable;
Vous
qui êtes le Un et qui êtes le Tout,
Aidez-nous à germer de la terre féconde,
À
guider vers l'azur nos pensées incertaines.
Question après question, réponse après
réponse,
Nous
remettre en question, sans jamais de
réponse.
Aidez-nous à œuvrer dans ce ciel ténébreux
où brillent les étoiles,
Aidez-nous à connaître, au milieu des
myriades,
La
nôtre, unique et si semblable aux autres,
Identique et si différente pourtant.
Animée, allumée par l'Unique Lumière,
Dont
on sait bien qu'elle est, mais s'efface à
nos yeux
...
et c'est heureux.
Amen?
Anonyme
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page
|
«
Prières
d’homme »
«
Que chacun aille en paix
sur
la voie qui est sienne
avec
l’exactitude de la fidélité.
Départ et détachement,
Dépouillement sans fin.
Distance et liberté
Seul, face à son destin.
Discrétion et patience
De
celui qui se sait, mais espère
dans
la pureté du silence. (…)
Attente de la présence qui fait être
Dans
la totalité du vouloir. (…)
Harmonie et paix
étant soi sans être à soi,
dans
la rectitude du regard,
dans
la justesse de la pensée,
dans
la simplicité de l’acte,
dans
l’authenticité de l’être,
disponible, et comme immobile
devant Dieu,
pour recevoir et pour donner. »
Marcel Légaut
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Dieu, c'est
vous, c'est moi
Je ne crois pas que Dieu soit une personne.
Dieu, c'est le souffle du vent dans une feuille,
c'est le sourire de ma fille,
c'est cette merveilleuse orchidée devant nous sur cette
table.
Dieu, c'est vous, c'est moi,
c'est chaque homme et chaque femme sur cette terre.
Méditer, prier, c'est aller en soi, vers cette parcelle
divine qui nous relie aux autres et au monde.
C'est oser entrer dans sa vie, oser vivre... le cœur
ouvert.
Lara Fabian
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Un credo ?
Je crois, car j’en fais l’expérience,
à la conscience en tant que perception.
Je crois à l’omniprésence de cette conscience,
permanente dans le temps et dans l’espace,
et à la béatitude qui lui est indissolublement liée.
La matière est une illusion.
Tout est énergie, tout est vibration.
Rien n’est séparé, tout est en résonance.
La perception me permet d’être en contact avec la
réalité.
Avec moi, avec l’autre, avec la nature.
Rien ne surpasse cette conscience-perception.
Le bonheur est unité.
Unité avec soi-même (corps, cœur, esprit),
et unité avec l’extérieur (l’autre et la création).
Pour réaliser cette unité :
Présent à toi-même, présent au monde, communie.
Tel est le premier volet de la devise d’une spiritualité
laïque.
Et le bonheur durable s’appuie sur l’intérieur :
Le paradis est là où je suis.
La source ultime est à l’intérieur.
Pour développer cette source intérieure, indépendante de
l’extérieur, méditer avec la compréhension :
Tout est atteint ici et maintenant.
Le point de départ et d’arrivée de toute action, comme
de toute civilisation, est la méditation.
Tel est le second volet de la devise d’une spiritualité
laïque, nouvelle devise des Lumières.
La réalisation de la conscience impersonnelle et
universelle, pleine de félicité, est le parachèvement de
l’unité avec soi-même et avec le monde.
Elle m’ouvre au plus grand bonheur et constitue le but
de ma vie.
http://www.spiritualite-laique.com/
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Source inépuisable
O Source inépuisable
enfouie en notre tréfonds humain,
d'où nait le goût et le souci de
vivre vrai !
Que nous soyons attentifs
à ta présence discrète
sans cesse à l'œuvre en chacun de
nous
quel que soit le nom qu'on te donne.
Qu'à ton inspiration
s'éveillent et s'ouvrent largement
les cœurs.
Que tes appels reçus au plus intime
soient notre pain quotidien.
Que suscités inlassablement à la foi
en nous-mêmes,
nous croyions en notre prochain,
en dépit de nos médiocrités et de
nos manque de fraternité.
Et qu'ainsi nous évitions, autant
que possible, les impasses.
Que nous y étant fourvoyés, nous
puisions en toi la force
de nous relever et de poursuivre le
chemin.
Jacques
Musset
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Voix intime
Ô Voix intime
qui murmure l'espérance,
puissé-je
t'écouter aux jours de doute !
Chaquie matin,
je reste aux aguets
pour recevoir
ton message ...
Ô Source secrète
qui en out homme
ins^pire sa
conscience et ses actes
sans jamis le
déresponsailiser,
il est bon de
proclamer chaque matin
ta fidélité et
ta loyauté ...
Toi, Source
d'humanisation véritable,
tu continues
d'irriguer sans cesse
les consciences
des humains
pour qu'ils
portent du fruit.
Ainsi leur vie
demeure-t-elle féconde
jusque dans leur
vieillesse.
Si le Souffle
qui nous vient des profondeurs ne nous inspire,
alors nos
entreprises sont vaines.
Nous nous
démenons, nous nous agitons
mais ce n'est
qu'actions dérisoires !
"Dieu" indicible
Comment
t'appellerai-je ?
Souffle discret
au plus intime
de nos vies ?
Ferment enfoui
en nos profondeurs ?
Parole secrète
qui se murmure en nos coeurs ?
Source cachée
qui se faufile dans nos terres arides ?
Lumière tenue
qui brille en nos ténèbres ?
Les mots sont
infirmes et pourtant nécessaires
pour désigner
ton ineffable veille ... Jacques
Musset
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Peut-on être agnostique et croyant ?
Lorsqu’on me pose, parfois, la question : « Dieu c’est
quoi » ? Je fais une réponse agnostique : « Je ne sais
pas » !
Mais en parlant ainsi je n´ai pas tout dit. Car je suis
conscient d’un Dynamisme créateur de vie en moi et
autour de moi. Je fais l´expérience au fond de moi d´une
Source de compassion, d´un Souffle qui me fortifie, et
parfois aussi d’une Voix apaisante. Est-ce la présence
de Dieu ? Est-ce ma nature humaine ? je ne saurais le
dire.
Pascal disait : « l´homme passe l´homme » et, en effet,
il nous arrive de faire en nous l´expérience d´une
transcendence qui nous rend humain, qui suscite les
grandes valeurs de notre vie, qui fait que nous soyons
présents au monde. Nous pouvons l´appeler « Dieu » ou ne
pas savoir la nommer, mais l’important est de nous
mettre à son écoute, d’être sensible à cette profondeur
de Vie.
Ce dynamisme créateur est présent dans les hommes et les
femmes de toutes les religions, comme aussi dans les
athées qui manifestent de la compassion pour autrui.
Je prends conscience que je crois en bien des choses :
la bonté, la compassion, la justice, la liberté, la
vérité, en un Mystère qui nous habite.
Et je crois (je mets ma confiance) en l´homme de
Nazareth, car je reconnais en lui la présence de ce
Mystère. Quand les hommes s´aiment comme il l´a fait,
alors c’est « Dieu » ou le « Divin » qui survient parmi
nous.
Plutôt que de « Dieu », je préfère parler du « Divin qui
survient » Certains diront que c’est une attitude
agnostique.
Pour moi, Dieu est une expérience, un acte de
compassion, un dynamisme d´amour agissant partout, dans
tout les êtres. C’est là une attitude de croyant.
Est-il alors possible d´être à la fois agnostique et
croyant ? Il me semble que oui et que c’est mon cas.
Julian Mellado, pasteur à Madrid
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Qui est Dieu
pour moi aujourd'hui ?
Je ne sais pas si Dieu
existe ! Je suis agnostique mais, agnostique croyante.
Je crois en Dieu. Alors, que puis-je en dire ? De Lui,
sur Lui, je ne peux rien dire. Moïse l’avait déjà
pressenti en écrivant dans la Loi : « Tu ne feras pas
d’image de ton Dieu ». Pour moi, s’il ne peut y avoir
d’image, tout ce que je pourrais dire ne fera pourtant
que construire des images !
Durant mes jeunes années,
j’avais une idée très précise de Dieu, je savais qu’il
existait, j’avais la Vérité et je remerciais Dieu d’être
née catholique, ce qui me permettrait si je le méritais
de le rejoindre corps et âme à la fin des temps. Ces
certitudes m’avaient été induites par mon éducation et
me rassuraient. Toutes les images que mes parents,
professeurs et lectures m’avaient données de Dieu, je
les croyais justes, définitives et immuables. Petit à
petit, je me sentis très mal à l’aise et très
malheureuse de ne pouvoir, sans tomber dans le péché les
remettre en question.
À l’adolescence, j’eus ma
traversée du désert mais, je restais nomade en recherche
d’un autre chemin pour arriver au même but. Je sentais
que Dieu me collait à la peau et j’espérais le découvrir
autrement, le connaître mieux. Et…arriva Vatican II !
Alors, mon histoire m’a
entraînée à retraverser les écritures à la suite
d’exégètes, de professeurs, de conférenciers, d’auteurs
osant une parole libre. J’ai dû apprendre, en combattant
un sentiment de culpabilité et, avec progressivement une
joie de plus en plus profonde, à oser lire la bible avec
une pensée libre. J’ai dû apprendre à oser manger la
Parole, pour pouvoir la digérer, afin qu’elle devienne
nourriture dans mon histoire. Car, en définitive, si je
veux être moi, c’est bien ma conscience qui décide de
mes refus ou de mon adhésion à la Parole.
C’est ainsi,
qu’aujourd’hui, je dirais donc, en conscience, que Dieu
m’est révélé par des hommes. Des hommes qui à l’origine
appelle dieux, toutes les forces mystérieuses qui les
dépassent et qu’ils ne peuvent contrôler. Plus tard,
apparaîtra chez nos ancêtres dans la foi, la croyance en
un seul Dieu. Cette évolution nous est racontée dans le
récit mythique d’Abraham. Au fil du temps, la bible nous
montre alors, différents hommes qui font des expériences
spirituelles de Dieu. Nous constatons qu’une force les
habite, une force qui les dépasse et les pousse à agir
pour le bien de la communauté. Ces hommes nous révèlent
Dieu à travers leurs expériences spirituelles. Les
images qu’ils nous donnent de Dieu, les mots utilisés
sont bien évidemment marqués par la culture et la
cosmographie de leur époque. Dieu a le corps d’un homme
et il habite dans les cieux.
À son tour, Jésus parlera
de Dieu, en nous le révélant selon les critères et les
traditions de son époque, mais tout en prenant une
grande liberté par rapport aux enseignements du Temple.
Il insistera sur la proximité de Dieu et sur toutes ses
qualités d’amour pour l’humanité. En l’homme Jésus, va
être rassemblées, toutes les images positives de Dieu,
révélés par l’homme, tout au long de l’histoire. Jésus,
cet homme extraordinaire sera justement appelé Fils de
Dieu, lui qui vit en paroles et en actes de toutes les
qualités de Dieu décrites par les auteurs bibliques. En
Jésus, Dieu est reconnu.
Donc, je ne sais de Dieu,
que ce que des hommes m’en disent. Et, cela m’intéresse.
Je dois constater cependant que leurs histoires, leurs
époques, leurs expériences spirituelles ne sont pas les
miennes, mais que je les rejoins dans leur désir de
recherche de Dieu. Aujourd’hui, des hommes et des
femmes, par leurs actes et leurs paroles, sont toujours
révélateurs de Dieu pour moi.
Mais non, je ne crois pas
que Dieu est une personne. Je crois en une énergie
spirituelle, une énergie d’Amour qui m’habite, une
énergie qui est au plus profond de moi, une énergie qui
me pétrit, une énergie qui déborde de moi. Je ne peux
pas être moi-même sans elle, et, quand en toute liberté,
je suis en union avec elle, c’est le Divin et l’humain
qui communient et : l’Amour jaillit. L’homme a besoin de
Dieu, mais Dieu a besoin de l’homme.
Pour moi, l’Amour, c’est
Dieu et mon ami Jésus est mon chemin de Dieu. Le Dieu
auquel je crois est universel, mais les chemins sont et
resteront différents d’après les cultures et les
époques.
Christiane
Janssens,
octobre 2004
Libre Pensée
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|
Credo laïque
Je crois en
la vie reçue gratuitement.
Je crois en la
Source de cette vie,
présence aimante qui nous accompagne
depuis notre naissance
jusqu'à notre mort et au-delà encore.
Je crois en la
Création tout entière
qui nous est prêtée: elle nous porte et nous nourrit.
Je crois en l'être
humain, homme, femme et enfant
à qui cette création a été confiée.
Nous en
sommes les gérants
et nous portons la responsabilité de la maintenir vivante et
saine
pour celles et ceux qui nous succéderont.
Je crois qu'en
chacun d'entre-nous est déposée une plénitude
qui ne demande qu'à être
découverte et développée
afin que nous portions des fruits de paix et de
liberté, de bonté et de beauté.
Je crois que la
force nous est donnée
pour accomplir ce à quoi chacun d'entre-nous est appelé.
Je crois que l'Esprit agit en nous.
Il vient nous libérer de nos peurs et de nos
angoisses.
Je crois que nos faiblesses nous apprennent l'humilité
et nous
invitent ainsi à ne juger personne.
Je crois que notre
foi se renouvelle chaque jour:
elle puise ses racines dans les chercheuses et
les chercheurs de sens qui nous ont précédés.
Elle est le fruit d'un lieu et
d'une culture donnés.
Elle est appelée à se transfigurer.
Je crois que le doute
est nécessaire pour ne jamais nous sentir arrivés car tout chemin se fait en
marchant.
Je crois qu'aucune
tradition religieuse ou laïque
ne détient la Vérité pleine et entière.
Je crois
au contraire que les religions et les sociétés de par leur incomplétude
ont à
travailler en solidarité pour défendre une éthique planétaire commune
sans
laquelle nous courrons à notre anéantissement.
Je crois enfin que
"l'Homme passe l'Homme"
car malgré toutes nos faiblesses, nos égoïsmes et nos
manques
nous portons en nous plus grand que nous.
Et cela m'est un
émerveillement perpétuel.
Marianne Putallaz
La Pastourelle
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|
.
Credo de
l’homme que je suis, là où j’en suis
Je crois, humblement, mais sur un
mode poignant, à l’être humain
fruit improbable des milliards
d’années de l’évolution du cosmos,
du monde de la matière, de la
vie, de la nature ;
corps et âme, et -
perfectionnement suprême, inouï - esprit ;
tragiquement inachevé, en plein
devenir, en constante et imprévisible évolution.
Je crois en l’être humain tel que
je le pressens en moi et dans les autres.
Je crois d’abord en l’être humain
que je suis,
infime et éphémère, perdu dans
cette immense histoire,
fragile et précaire, ambigu,
complexe à ne pas le croire !
embrigadé, conditionné de mille
façons, menacé de mille dangers,
moi-même dangereux quand je
dérive au lieu de m’accomplir.
Cocktail singulier, original,
unique, de potentialités enfouies, imprévisibles,
qui vont se déployer au fur et à
mesure des situations, des événements,
et surtout des rencontres, des
multiples convivialités,
informelles ou organiques,
harmonieuses ou conflictuelles.
Singulier, mais aussi mystérieux,
tant pour moi-même que pour les autres,
Indéfinissable, inclassable,
rebelle à toute nomenclature.
Relié en mon être même, corps,
âme, esprit, inséparablement ;
à mes environnements naturels,
proches et lointains, restreints et immenses ;
aux autres êtres humains,
visiblement et - tellement plus - invisiblement.
Je crois en l’être humain qu’est
l’autre, comme je crois en moi ;
d’abord en ce qu’il est en
lui-même, singulier et mystérieux.
Je crois que je peux être pour
lui, comme il peut être pour moi,
ferment d’humanité, facteur
d’accomplissement humain,
mais aussi empêcheur, aliénateur,
mystificateur.
Je crois en ce que je dois aux
autres, ancêtres ou contemporains ;
Seul, je peux déjà beaucoup ;
avec les autres, tout est multiplié.
Je crois plus vitalement en
certains êtres humains,
en raison d’affinités, de
correspondances, d’appels et d’invitations
dont leur vie et leur mentalité
sont porteurs pour moi.
D’emblée, pour moi, Jésus est en
tête de liste :
sa profondeur, sa justesse, son
authenticité, sa simplicité ;
son assurance, son courage, son
intrépidité ;
son attention à l’être humain,
ses prises de position pour les exclus ;
sa façon de parler de "Dieu" et
de vivre en symbiose avec lui ;
tout cela fait de Jésus quelqu’un
qui compte pour moi exceptionnellement.
Je crois dans la société humaine,
en sa fragilité, ses
insuffisances, ses abus et ses injustices odieuses,
ensemble de compromis
institutionnalisés, barbarie cynique de l’ordre établi,
en sa perfectibilité qui m’invite
à m’y investir,
en l’héritage fabuleux qu’elle a
transmis à ma génération :
aménagement de la planète,
élaboration des civilisations ;
transmission des connaissances,
des inventions, des savoir-faire ;
gestion des intérêts
contradictoires prometteurs d’un chaos monstrueux ;
Je crois en l’éveil possible des
humains, en notre conscientisation progressive.
Je crois en une Réalité ultime,
immanente et transcendante :
le Divin, "Dieu", inconnaissable,
inexprimable ;
accessible par intermittences,
quand cela m’est comme "donné".
Je suis attentif et sensible aux
messages et aux témoignages de tous bords ;
sensible à la beauté et à la
cruauté de la vie humaine.
J’écarquille mes yeux, mes
oreilles, mais surtout, je l’espère, mon cœur ;
je cherche à laisser se déployer
tout mon être, corps, âme et esprit,
vers son accomplissement, au
bénéfice de beaucoup d’autres.
Georges Sauvage, 25 juillet – 20 août 1996.
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Profession de foi* par Michel CLEVENOT (1989)
Je crois en Dieu. C'est à dire
: je crois que rien ni personne ne doit être absolutisé.
Dieu seul est Dieu. Mais qui est-il ?
Je crois qu'en Jésus-Christ,
Dieu se révèle le contraire d'un être suprême
omnipotent. Tendre, fragile, vulnérable, il a pris la
figure d'un pauvre quelconque, entièrment désarmé devant
la violence conjurée des puissants et des lâches.
Insulté, torturé, exécuté, il assuma jusqu'au désespoir
tout le mal dont les hommes sont capables. Mais son
chemin de croix débouche sur la lumière. Au fond du trou
où reposa son cadavre, naît une humanité nouvelle. Dire
que Jésus-Christ est rescucité, c'est affimer : il n'y a
pas de fatalité, l'amour est plus fort que la mort et
nous sommes libres d'aimer.
Croyant à la resurrection, je
crois donc au devoir d'insurrection. Contre les
idéologies bornées et les idées reçues; contre le culte
de tous les veaux d'or : l'argent, le sexe, le pouvoir;
contre les religions uniquement préoccupées de
sacraliser, de dogmatiser, de ritualiser; pour que
chaque homme et chaque femme puisse vivre debout dans
une société fraternelle.
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Credo concret
par Paul ABELA (2007)
Je crois en un
Dieu source de vie et d'amour
Qui nous a créés
homme et femme à son image.
Je crois en
Jésus de Nazareth
Premier -né des
fils de Dieu,
Il a aimé tout
homme et toute femme.
Il a été
attentif aux faibles et aux méprisés.
Il a lavé les
pieds de ses disciples.
Il a partagé le
pain et le vin
Et nous a
demandé d'en faire autant
Comme symbole
d'une vie de partage.
Il a préféré se
laisser tuer
Plutôt que de
trahir son message.
Il a préféré se
laisser mettre à mort
Mais il vit
d'une autre vie
Et nous appelle
à le suivre
Vers une vie
d'amour sans fin.
Je crois à
l'esprit de Dieu
Qui nous inspire
tout au long de nos vies.
J'adhère à la
communauté des disciples de Jésus.
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|
Je
ressens
ma vie
et
l'univers
qui
m'entoure
comme un
don.
Je
rends
grâces
à la
Source
de la
Vie, de
la
Vérité, de la
Beauté
et de
l'Amour. Cela me
convient
bien de
l'appeler
Dieu.
Je me
réjouis
de tous
ceux et
celles
qui ont
contribué et
contribuent
encore à
édifier ce monde
plus
humain,
plus
juste et
fraternel qu'avec
la Bible
j'appelle
volontiers
le
Royaume
de Dieu.
J'admire
particulièrement
Jésus de
Nazareth, tellement
habité
par
l'Esprit
de Dieu qu'avec
ses
disciples
les plus
enthousiastes je
l'appelle
volontiers
Fils de
Dieu.
J'aime
la
communauté
universelle
des
disciples
de
Jésus. C'est
pourquoi
je
travaille
volontiers
à
dissiper les
ambiguïtés
institutionnelles
et
dogmatiques qui
empêchent
mes
contemporains
de
découvrir la
richesse
du
message
de Jésus
avant le
Christianisme.
Je
crois
que la
Liberté
de la
Pensée
Chrétienne est un
gage de
réussite pour un
oecuménisme
sans
frontières.
André
VERHEYEN
(mai
2001)
Pour découvrir le blog Libre Pensée
Chrétienne, cliquer :
CREDO
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|
.
Confession de foi de l’Église anglicane
Saint Mark, Broomhill, Sheffield, Angleterre
Je crois
à la force créatrice agissant en toutes choses et en
l’interdépendance de tous les peuples et de la création.
Et je crois que c’est l’esprit qui donne son énergie
vitale à tout ce qui existe. J’aime la vie qui anime
toutes choses et je crois en elle. Je crois en la
puissance infinie de l’amour, du pardon, de la
compassion et de l’espérance. Je crois qu’il faut
lutter contre les forces négatives de la méfiance, de la
jalousie, de l’intolérance et de l’impatience afin de
promouvoir la justice et le fairplay. Je crois au
bonheur de chaque être humain à être accepté tel qu’il
est et à sa liberté de pouvoir être lui-même. Je
crois au pouvoir de la musique, de l’art, de la
littérature, de la création et du dialogue entre les
humains pour éveiller le sens du divin. Je crois que
dans la tradition chrétienne, Jésus a trouvé la « perle
de grand prix » et a su montrer, par son enseignement et
sa crucifixion, la voie de l’amour désintéressé. Je
crois qu’il y a d’autres voies dans le monde que celle
de la tradition biblique qui conduisent à la Vérité.
Je crois que le Royaume de Dieu peut être atteint ici et
maintenant, que les vérités du credo que voici sont
éternelles, alpha et oméga, enracinées dans le passé, le
présent et l’avenir. Je crois que ce qui survit de
nous est l’amour que nous avons donné aux autres et à la
création. Je crois que l’Enfer n’existe pas – sauf
lorsqu’on attend l’autobus sous la pluie un soir de
novembre, lorsqu’on est perdu, tout seul, abandonné,
affamé, dans le froid et la pauvreté ou lorsqu’on est
traité injustement. Je ne crois pas que je suis «
sauvé » par du sang, de la souffrance et un sacrifice.
Je ne crois pas que Dieu soit au sommet d’une hiérarchie
qui descend jusqu’à l’Homme puis aux animaux, aux
plantes et aux objets inanimés. Je ne sais pas si je
crois en la vie après la mort. D’ailleurs qu’elle existe
ou non ne changerait rien à mon comportement. Je ne
sais pas comment le monde a été créé. J’y réfléchis.
Je crois en la vie avant la mort. Je crois en
l’Esprit. Je crois que Jésus était sensationnel.
Je crois que la Bible dit quantité de choses
merveilleuses mais aussi des choses discutables qu’il
faut trier. Je crois en l’amour, en la lumière, au
partage.
Trad. Gilles Castelnau
Le site web Protestants dans la ville publie la
traduction d’une cinquantaine d’articles de Sea of Faith
: http://protestantsdanslaville. org/gilles-castelnau-spiritualite/gc41.htm
Evangile et Liberté
N°265
http://www.evangile-et-liberte.net/
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|
.
Je crois en
toi
Tu sais que ce
n’est pas facile de croire en toi, nom
de Dieu !
Mais le fait
que je te nomme me laisse quand même
douter de mon athéisme !…
Ce qui me fait
mal, je te l’ai déjà dit, c’est la mort
d’enfants innocents.
Je t’en ai déjà
parlé, tu te souviens, au moment du
génocide des Tutsis au Ruanda.
Je t’ai même
dit : « Mais qu’est-ce que tu fous
là-haut ? »
Et tu m’as
répondu : « Et toi, en bas, qu’est-ce
que tu fais pour que çà change ? »
C’est vrai que
tu as raison… mais je ne peux rien faire
contre les catastrophes qu’on appelle
naturelles… Et si tu ne peux rien n’y
faire non plus, c’est sans doute que tu
n’es pas le Dieu tout-puissant auquel on
a voulu me faire croire !
Alors, merci
d’être le Dieu impuissant et désacralisé
qui a besoin de nous. Merci de ne pas
être le Dieu « prêt à porter » dont
avait voulu m’affubler l’instruction
religieuse de mon enfance.
Je crois en toi
dont le visage a pour nom Jésus, le
montreur de chemin de salut.
Je crois en toi
engagé dans l’histoire des hommes.
Je crois en toi
qui comptes sur nous pour t’aider à
réaliser la réussite de l’humanité.
Je crois en toi
qui vient vers nous et que nous pouvons
rejoindre.
Je crois en
toi, Dieu en mouvement qui rends libre
et nous aides à nous dépoussiérer de nos
certitudes.
Je crois en
toi, Dieu en devenir, Dieu présent mais
en même temps futur,
Dieu qui
deviens Toi à mesure que l’Humanité
devient de plus en plus Elle.
Je crois que
nous participons à la vie nouvelle de
ton Fils en mettant en œuvre son message
libérateur.
Je crois qu’il
y a chemin de résurrection chaque fois
que les femmes, les hommes et les
enfants de cette terre se lèvent et
luttent pour un monde juste, pacifique
et fraternel. Je crois en Toi qui veut
le « debout » de l’Humanité !
Claude Simon ,
PO de Caen
"Chemins
nouveaux" N°33 - 62 Av H Barbusse
93220 Gagny
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|
.
Credo alternatif
par Pierre
Castaner, association “ Café du Courant d’Air ” (Marseille)
publié dans
“ Nouvelles de communautés ”, spécial Angers novembre 2008, n° 90, mars 2009, p.
30
Je crois que “ le Verbe s’est fait chair ” et
qu’il nous faut trouver les mots et les gestes pour le redécouvrir en nous-mêmes
et dans l’Autre.
Je crois que la question du Christ est à
soumettre encore et toujours, à temps et à contretemps dans un souci
d’épanouissement de l’homme, pour l’élévation de l’âme et pour l’incendie de la
foi qui fait feu de tout bois, dans ce monde blasé et résigné.
J’ose croire que boire, chanter, perler, cogiter,
créer et prier font bon ménage hors de la pensée unique et inique.
Je crois au questionnement et à l’étonnement de
l’homme. Il nous faut mijoter des projets de solidarité, prier et méditer,
ramasser les forces égarées en nous ; je crois que c’est là ce qu’on nomme
l’Esprit.
Je crois que Jésus comme tout le monde
fréquentait les cafés de tout le monde, que Jésus mangeait et buvait à la table
des hommes. Et c’est à table et autour d’un verre qu’on refaisait le monde et
que la parole divine et créatrice soufflait, pour retrouver le sens de l’amitié
et de la fraternité.
Je crois de plus
en plus que dans nos villes, l’évangile si fragile ne peut se dire que dans un
climat de sympathie et d’appétit.
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.
Quel Dieu ?
Je ne crois pas au dieu* qui dirigerait tout, tous les
évènements, chaque instant de nos vies. Mais je crois en un Dieu qui crée nos libertés, quels que soient nos chemins.
Je ne crois pas au dieu qui laisserait tomber, après quelques années, ses
enfants au néant. Mais je crois en un Dieu, Père toujours fidèle, serviteur de la vie.
Je ne crois pas au dieu qui pourrait décider de la mort des vivants, fixant le
jour et l’heure. Mais je crois en un Dieu qui fait vivre les morts d’une étincelle de vie.
Je ne crois pas au dieu derrière les nuages, spectateur bien lointain de
l’histoire des hommes. Mais je crois en un Dieu venu en Jésus-Christ * partager notre vie
Je ne crois pas au dieu surveillant pointilleux de tous nos manquements. Mais je crois en un Dieu passionné de bonheur, vivant d’Esprit d’Amour,
dynamisant nos cœurs
Marcel
Perrier, évêque de Pamiers
* dieu est écrit avec
une minuscule pour les dieux en général et un dieu en particulier, mais avec une
majuscule lorsqu'il s'agit du dieu des monothéistes, pour eux unique et seul
existant : Dieu.
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.
Je suis
Tant que tu croiras que le Dieu que tu cherches est caché là-haut dans le ciel,
Tant que tu croiras que ton salut se trouve dans les religions, les sectes, les
gourous ou autres,
Tant que tu croiras que tu es trop petit pour te pardonner et que Dieu seul peut
le faire,
Tant que tu croiras que ta pensée ne peut changer le monde,
Tant que tu croiras qu'il faut pardonner aux autres au lieu de les accepter tels
qu'ils sont.
Tu
es seul et prisonnier mon frère!
Si
tu crois que le grain de sable fait partie du désert,
Si
tu crois que l'arbre est forêt,
Si
tu crois que la goutte d'eau s'appelle océan,
Si
tu crois que ta pensée écrit le sort du monde,
Si
tu crois que ton unité fait partie du tout,
Si
tu crois que le Dieu que tu cherches est en toi, et que tu es toi-même Dieu.
Si
tu crois que tu es assez grand pour te pardonner et accepter les autres,
Eh
bien, tu es devenu l'humanité, le vent, les montagnes et tout ce que tu désires
:
Tu
es libre mon frère!
Marcel Gagnon
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♠
Je ne crois pas ...
Je ne crois pas que Dieu ait un fils. Pourquoi
pas une fille ?
Je ne crois pas qu'un homme ait été conçu du
Saint-Esprit et soit né d'une vierge.
Je ne crois pas aux miracles de Jésus.
Je ne crois pas à la vision, par les apôtres, de
Jésus ressuscité.
Je ne crois pas que Jésus soit le sauveur de
l'humanité.
Je ne crois pas à la présence de Jésus au cœur d'un
morceau de pain.
Si je me permets de déclarer tout cela, ainsi, un
peu brutalement, c'est que bien des chrétiens, y compris la plupart des membres
de la hiérarchie catholique, en parlent comme si c'était des réalités physiques
historiques…, même si ce n'est pas de fait l'essentiel de la théologie et de
l'exégèse. Nous sommes en pleins mythes, comme dans les religions grecque,
romaine et égyptienne d'autrefois. Ayons, chrétiens du 21ème siècle,
l'intelligence de comprendre et le courage de le dire. Car ce n'est pas
déshonorant, ni pour la réflexion ni pour la foi, de proclamer cela. Derrière
l'expérience mystique de la première communauté chrétienne, face à leur ami
Jésus, il y a toute une expérience humaine, profonde et même divine… mais dite
dans les cultures juive et grecque de l'époque.
Dieu n'est pas lié à l'humanité par un événement
historique exceptionnel (la naissance, la vie, la mort de Jésus). Les premiers
apôtres ont compris la présence continuelle de Dieu au cœur de chaque homme.
Mais ils l'ont dit dans leur vision de l'époque, à leur manière. Nous avons à
dire la même réalité dans notre culture actuelle: tout être humain est né aussi
de Dieu, et pas seulement Jésus.
Jésus n'est pas le sauveur de l'humanité. Pour moi,
cette expérience mystique des apôtres, j'ai envie de la dire d'une autre façon:
C'est à chaque être humain d'être le sauveur de son
voisin.
C'est à chacun de nous d'accepter d'être sauvé par
son voisin.
Dieu ne se situe:
-
ni à l'origine de l'univers: la création. Le
monde a-t-il commencé ? C'est une question scientifique et non plus religieuse.
La création, ce n'est le dogme du début du monde, mais l'affirmation que tout ce
qui existe aujourd'hui vient toujours de Dieu. La création, c'est du présent et
non du passé.
-
ni à l'extérieur, là-haut: bien des
chrétiens réagissent encore dans cette conception religieuse : "Il descendit du
ciel… Il monta au ciel." Le premier astronaute russe au retour a déclaré: je
n'ai pas rencontré Dieu.
-
ni à la fin de l'humanité, marquée par le
retour de Jésus et la résurrection générale: les premiers chrétiens vivaient
dans l'espérance du retour de Jésus-Christ, dans les mois ou les années qui
allaient venir. Nous sommes encore dans cette visée de la résurrection générale
à la fin des temps: "Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les
morts". Il nous faudra attendre encore combien de siècles ? Comme pour la
création, l'avenir et la fin du monde sont des questions scientifiques et non
plus religieuses.
Mais c'est Dieu qui, au sein des mystères de
chacun, donne un sens à l'avenir de l'humanité. Alors laissons de côté nos
références au passé, et prenons tout notre temps pour commencer à vivre
aujourd'hui ce que nous souhaitons que soit demain. Le regard des apôtres sur
Jésus, c'est le regard que j'ai sur tout être humain, sur l'avenir de
l'humanité.
Bien des hommes, bien des femmes le vivent
actuellement, qu'ils soient chrétiens ou d'une autre religion, ou même athée,
non-croyants. Nous avons ensemble à dire cette expérience qui nous est commune,
même s'il nous faudra encore beaucoup d'années pour la dire par des mots, des
images identiques. Donnons au christianisme un avenir qui ne soit pas celui
d'une religion à part, qui s'appuie sur un évènement passé, mais celui d'un
grand rêve, d'une utopie de ce que nous souhaitons que soit demain :
-
Tout être humain est un mystère au plus
profond de lui-même, que chacun ne peut même pas arriver à dire. Tout être
humain est un absolu, quels que soient sa race, son âge, sa culture… Chrétien ,
je crois que tout être humain est habité par Dieu, est parole de Dieu, présence
de Dieu… et pas seulement Jésus.
-
C'est dans la solidarité, la fraternité,
l'amitié, l'amour que se construit l'avenir de l'humanité. Chrétien, je crois
qu'au-delà de nos tendances naturelles à la haine, la violence, la guerre… une
humanité tout autre est susceptible de naître. Nous avons à lutter ensemble pour
faire surgir cette humanité encore inconnue, parce que divine.
De plus en plus, je n'ai pas envie d'utiliser le
mot "Dieu". J'ai plus envie de parler du divin qui est au plus profond d'entre
nous et nous pousse à faire surgir un tout autre monde. Le divin appartient à
notre nature humaine.
Un chrétien d'Orléans
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Parler de Dieu et de Jésus
entre croyants
« Je crois qu'il
y a chez tout humain une dimension intérieure,
transcendante, spirituelle que certains expérimentent.
Cet être intérieur est nommé selon les cultures: Dieu,
l'Esprit, la Nature de Bouddha, la Vie Éternelle, le Soi
Profond, le Souffle, l'Énergie Divine, la Réalité
Ultime, l'Être Essentiel...
Je crois
que l’humain est un être inachevé en cours
d'accomplissement. Rejoindre cette dimension intérieure
est un chemin de réalisation de soi. Cette quête
spirituelle se fait pour certains au sein d'une
religion, pour d'autres, et de plus en plus, en dehors
de toute religion.
Je crois que, si
elle est accueillie, l'énergie divine habite la personne
et l’incite à participer à la transformation du monde.
Prier, c'est rejoindre le divin en soi, écouter en
profondeur qui on est. Ce n'est pas s'adresser à un être
extérieur. Jésus ignorait tout de ce qu’on proclamerait
après sa mort : le Messie, Dieu fait homme, le Verbe
incarné, le Christ ressuscité…
Pour moi, comme
pour les disciples qui l’accompagnaient, Jésus n’était
pas Dieu mais peut-être peut-on dire qu’il était fils de
Dieu en ce sens qu’il était en relation avec son être
intérieur divin qu’il appelait “Père” et qui inspirait
sa vie. C’est vrai aussi de beaucoup d’autres personnes
qui vivent reliées à leur être essentiel. L’homme Jésus
est mort et maintenant absent, mais le souvenir de ses
paroles et de ses actes peut éclairer une vie de croyant
ou de non croyant et l’aider à s’accomplir.
Je crois
qu’après sa mort, Jésus a rejoint le monde divin comme
nous sommes tous appelés à le faire mais sans savoir en
quoi ce monde consiste.
Je crois qu’on
ne peut rien dire de Dieu. Il est inconnaissable,
indicible, incommunicable, donc tout discours sur Dieu
est vain. Dieu n’intervient pas dans nos vies ni dans la
marche du monde. Il ne peut rien à la souffrance des
hommes. Mais s’il est Source de l’Être, relié à cette
source, l’homme peut s’accomplir et participer à
l’accomplissement de l’humanité. »
M. Thérèse ABELA
Le texte ci-dessous est une réaction au langage que j'entends en milieu chrétien
notamment au cours des célébrations.
DIEU.
Pour moi, Dieu est Mystère. Il est l'Inconnaissable, l'Indicible. "Pourquoi
jacasses-tu au sujet de Dieu ? Tout ce que tu peux dire de lui est contraire à
la vérité." (Maître Eckhart) "De Dieu, on ne peut rien dire."
(Karl Rahner). Donc arrêtons d'en parler sans cesse.
Mais l'homme peut se laisser habiter par ce mystère de Dieu, même sans le
connaître. Il est "ce qui est de moi, qui ne pourrait être sans moi et qui
n'est pas que de moi." (M. Légaut).
Je peux alors parler
de divin en l'homme, d'énergie divine, de souffle créateur, de réalité ultime,
du moi profond, du moi essentiel, du Soi, du Je, de l'Etre..."Dieu ne fait pas
nombre avec l'homme" disait Maurice Bellet. Je souscris.
Mais le langage
qui fait de Dieu un personnage extérieur dont on décrit le fonctionnement et
auquel on attribue des qualités et des sentiments humains me le rend étranger.
Ainsi, et pour
cette raison, je ne peux pas dire :
.Dieu est Trinité
;
.Dieu est père (ou
mère) ;
.Dieu nous aime ;
.Dieu s’est fait
homme ;
.Dieu accueille,
pardonne ;
.Dieu est
créateur, tout-puissant, glorieux ;
.Dieu est faible,
fragile, vulnérable ;
.Dieu possède le
règne, la puissance et la gloire ;
.Dieu veille sur
la vie des hommes et du monde ;
.Dieu veut que...,
attend de nous que..., appelle l'homme à... Dieu est mort sur la croix (chant à
St Bernard).
Pour moi, il n'y a ni parole de Dieu, ni
gloire de Dieu, ni dialogue avec Dieu, ni manifestation de Dieu puisque Dieu ne
m'est pas extérieur.
Tout ce langage très anthropomorphique
appliqué à Dieu me gêne et il a pour moi des relents d'idolâtrie. Pourtant c'est
le langage courant de l'Eglise et beaucoup s'y sentent à l'aise...
JESUS
A l'instar des
premiers disciples, je ne crois pas que Jésus soit Dieu.
Pour moi, il est
un homme, seulement un homme, mais un homme qui a su se laisser complètement
habiter par le divin (qu'il appelait abba). Il est ainsi devenu un humain
totalement accompli, comme nous sommes tous appelés à le devenir.
C'est le Jésus de
l'Evangile, avant l'Eglise et avant les dogmes qui m'intéresse et non les titres
qu'on lui a attribués depuis (le Christ, le Fils unique de Dieu, le Sauveur...)
et qui risquent d'occulter l'authenticité de son humanité.
J'aimerais, quand
on fait ensemble mémoire de Jésus, qu'on se réfère seulement au Jésus de
l'Evangile et à son message.
J'aimerais qu'on
utilise le récit du dernier repas rapporté par Luc (la plus ancienne des
formulations au dire des historiens): "et quand ce fut l'heure, il se mit à
table et ses disciples avec lui. Après avoir reçu la coupe et rendu grâce, il
dit: "Prenez-la et partagez entre vous, car, je vous le dis, je ne boirai plus
désormais du produit de la vigne, jusqu'à ce que vienne le Royaume de Dieu."
(Luc, 17-18).
On ferait alors
passer le pain et le vin en disant simplement: "Le pain en souvenir de Jésus. Le
vin en souvenir de Jésus." Ou toute autre parole évocatrice de Jésus.
Et surtout qu'on
ne parle pas de corps du Christ, ni de sang versé pour la rémission des péchés,
ce que Jésus
n'a sans doute
jamais dit, ni pensé.
M. Thérèse ABELA
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Profession de foi
(theolib)
Je ne
croirai jamais que Christ est mort pour moi ; je veux croire qu'il est vivant pour nous tous.
Je ne
croirai jamais en un dieu qui serait là pour nous juger ; je veux croire en Dieu qui nous accepte tels que nous sommes.
Je ne
croirai jamais que l'enfant qui vient de naître porte le poids d'un péché qui eut lieu des millénaires avant sa venue au monde.
Je veux croire en la positivité de la vie,
au geste
inaugural de commencement absolu, présent en toute naissance.
Je ne
croirai jamais qu'il nous faudrait souffrir pour mériter demain un paradis ; je veux croire au bonheur de la vie, à la fragilité de l'existence, à la possibilité toujours donnée d'accéder à la vie éternelle.
Je ne
croirai jamais aux histoires de double nature, de trinité ou d'immaculée conception ; je veux croire à l'appel de notre Dieu, à la dignité humaine, à la liberté souveraine de la conscience.
Je ne
croirai jamais que la nature soit mauvaise et que le corps soit méprisable; je veux croire que Dieu nous a donné la chance de la vie, la joie du corps fait pour aimer, le risque de la rencontre,
l'espérance de ce qui vient.
Je ne
croirai jamais en un Dieu qui ne serait présent que pour les seuls chrétiens; je veux croire que Dieu est à l'œuvre dans toutes les cultures qu'il parle au cœur de l'homme, sans se soucier des frontières artificielles dans lesquelles nous nous emprisonnons.
Je ne
croirai jamais que la résignation et l'obéissance soient des vertus; je ne peux croire qu'à la tendresse partagée, à l'avenir toujours ouvert, à ce Royaume qu'il nous faut construire, aux côtés de notre Dieu.
En
Grec, "hérésie" désigne un choix, quel qu'il soit. Est par conséquent "hérétique" quiconque choisit ce qu'il veut croire.
Ce texte est tiré de Théolib
theolib@club-internet.fr
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