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                         Dernière mise à jour le mercredi 27 juillet 2022

 

 

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L'espoir est le rêve d'un homme qui s'éveille.                 Pline l'ancien, 1er siècle

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Apprendre à vivre et à mourir, et pour être homme refuser d’être Dieu

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Hier est de l'histoire, demain est un mystère, aujourd'hui est un cadeau ...                     Eléanor Roosevelt

 

TABLEAUX  DES  ARTICLES PARUS :

 

Nouvelles et points de vue de l'année 2022

 

- Grippe aviaire 2022 05

- La Russie vaincra la résistance ukrainienne 2022 03

- Pass vaccinal et hystérie 2022 02

 

Nouvelles et points de vue de l'année 2021

 

- Le combat pour la réussite scolaire 2021 11

- Favoriser la croissance de notre personnalité 2021 11

- Prendre des pauses intelligentes 2021 10

- L’obésité, mauvaise pour l’homme 2021 10

- Geste pour la santé; entrez en cohérence cardiaque 2021 10

- "Primum, non nocere" 2021 10

- Covid 19 L'autre information Golias Hebdo 2021 08

- Un soignant à propos de l'obligation vaccinale 2021 07

- L’obésité, maladie environnementale; Reporterre 2021 07

- Déni de justice Par E. Lacoste 2021 05

- Pour ne pas mourir par M. Benoit 2021 02

- Savoir et croire   Par C. Pedotti 2021 01

 

Nouvelles et points de vue de l'année 2020

 

- La Face cachée du numérique par O. Jacquot 2020 12

- Un collectif et les dangers du nouveau confinement 2020 11

avec les commentaires exprimés par nos lecteurs

- Après les attentats de Nice  proposé par J.M. Patoureaux 2020 11

- Qui est le plus responsable du CO2 ? par Oxfam 2020 11

- 5G : le Gaulois réfractaire est à l’Élysée N. Bérard 2020 11

- Notre monde 2020 06

- Français, vous avez la mémoire courte O. Becht 2020 05

- Le virus du raisonnable  Daniel Lenoir 2020 05

- Il y aura des transformations profondes B Cyrulnik 2020 04

- Ne plus nous voler notre vie par A Ernaux 2020 03

- Les lois de la gravité par F. Vasseur 2020 03

- Nous y voilà, Nous y sommes (vidéo) 2020 03

- Virus et électrification de la Terre par T. Cowan 2020 03

- Cent ans de plus par F. Cabrel 2020 03

- L'humanité ébranlée par un petit machin Dahleb 2020 03

- Prendre son destin en main 2020 03

- Accélérateurs d’Alzheimer 2020 03

- On déménage tout le temps 2020 03

- Poser ses valises 2020 02

 

Nouvelles et points de vue de l'année 2019

- L’évolution du consentement 2019 11

- Et si on s’arrêtait d’exclure ? 2019 10

- L'élan vital est inscrit en chacun de nous 2019 09

- Demain l'effondrement par Louis Fraysse 2019 08

- Esclave sexuelle en Libye, le calvaire de Mariam, 16 ans

- Journée d’études John Shelby SPONG 2019 07

- Un modèle agricole plus respectueux J. Patoureaux 2019 05

- Sauver Notre Dame par le Réseau des Parvis 2019 04

- L'Europe, construisons-la avec les exilés 2019 04

- L’esprit du christianisme de Joseph Moingt 2019 04

- Homosexualité et Catholicisme 2019 03

- A propos du cléricalisme 2019 03

- Actes pédophiles, viols de religieuses 2019 03

- La tendresse pour tout bagage D. Ledogar 2019 02

 

Nouvelles et points de vue de l'année 2018

- Démocratie, attention fragile 2018 11

- La parabole des « aveugles et de l’éléphant »

- Message d’été 2018 ATD  Quart Monde

- Je vous souhaite un.e ami.e par P. Hubert

- Notre technologie étincelante ne peut élever l’homme par M.L. King 2018 05

- Les propos du Président Macron aux Bernardins par OCL 2018 04

- Hors sol par Bernard Lamy 2018 03

- Que signifie être bénévole aux restos du cœur 2018 02

- Ne jetez pas vos médicaments 2018 02

 

Nouvelles et points de vue de l'année 2017

- Des compagnes de prêtres se livrent 2017 12

- Pour un Grenelle de l’hospitalité et de l’accueil des étrangers en France 2017.12

- La Laïcité en question 2017.11

- L'histoire est un guide 2017.10

- Voyage de la vie 2017.06

- Ma transformation 2017.05

- Où cours-tu ? 2017.04

- C'est quoi un homme ? 2017.04

- "Haro" contre les nouveaux veaux d'or 2017.04

- Le droit de se soigner autrement 2017.03

 

Nouvelles et points de vue de l'année 2016

- Mon petit cheminement par Germaine 2016.12

- Un toit pour les migrants 2016 11

- Monsanto sur la sellette 2016 .11

- Nous ne sommes pas dangereux 2016.10

. Agir pour Calais 2016.02

 

Nouvelles et pétitions de l'année 2015

. La nourriture tue plus que la famine 2015 10

- Communiqué de presse "Un toit pour les migrants" 2015 09

. Réfugiés : urgence ! 2015 09

. Plus jamais d'Hiroshimas ! 2015 08

. Condamnés pour délit de fraternité et de solidarité 2015 06

. Lassana Bathily - Cérémonie de naturalisation 2015 01

. De tout cœur avec Charlie Hebdo 2015 01

. Rire  2015 01

 

Nouvelles et pétitions de l'année 2013 et 2014

. Débrancher le pilote automatique 2014 11

. Lettre d'adieu d'une jeune Iranienne exécutée 2014 10

. Foire aux livres aves Amnesty International 2014 11

. La mystique de la croissance 2014 07

. Politique et religion 2014 06

♦. L’atelier des parents d’Ados 2014.03

♦. Mourir pendant un voyage  2014.01

♦. Remettre à l’endroit ce monde à l’envers 2013.12

♦. Manifeste pour l'espérance 2013.08

♦. Centre aéré pour les enfants de migrants 2013.06

♦. Cercle de silence 2013.02

♦. Avec des causes justes, des objectifs cupides 2013.02

♦. Soutien à un médecin engagé 2013.01

♦. Les français et la fertilité 2013.01

 

Déja archivé 2008 :

♦. Un toit pour les migrants 10.2008

 

Nouvelles et pétitions de l'année 2012

♦. Nucléaire et pesticides : même combat  2012.10

♦. Ne m'appelez plus père 2012.09

♦. Demande de soutien contre le projet Belo Monte 2012.09

♦. Armina, une française devenue arabe 2012.04

♦. On est chez nous 2012.02

♦. L’Eglise prêche l’abandon de l’atome 2012.02

♦. Des Lorrains au plateau des Glières 2012.02

♦. La dissuasion nucléaire 2012 01

 

Nouvelles et pétitions de l'année 2011

♦. Une idée de cadeau utile 2011.12

♦. Effets de la nouvelle loi relative à l'immigration 2011.10

♦. La crise des ânes 2011.09

♦. Tour cycliste familial en relais solidaire 2011.07

♦. Tchernobyl, Fukushima, plus jamais ça 2011.05

♦. N’être 2011.03

♦. Appel « Stop paradis fiscaux » 2011.02

♦. "Voyage" en France de Fatoumata-l'Africaine 2011.02

♦. Les abeilles meurent en silence 2011.01

♦. Les attentats anti-chrétiens 2011.01

 

Nouvelles et pétitions de l'année 2010

♦. Non à la dérive de l’opération « Voisins vigilants » 2010.11

♦. Budget militaire 2010.10

♦. Le Vatican et Sarkozy 2010 10

♦. Expulsée d'un train car noire 2010 10

♦. Face à la xénophobie et à la politique du pilori 2010 09

♦. Ne laissons pas fragiliser le droit de l’étranger 2010 08

♦. 4è rencontres internationales de l'Education Citoyenne 2010 07

♦. Moi, professeure, et l’expulsion de deux élèves 2010. 05

♦. Campagne Vêtements Propres 2010.05

♦. J’aime les HLM, j'écris à mon maire ! 2010.05

♦. Non à la chasse aux lycéens sans papiers 2010.04

♦. Réévaluation des OGM 2010.04

♦. Action Eliant 2010.04

♦. Forum Social Local de Nancy 2010 2010.03

♦. Sursis d'un mois pour Skinner, un condamné à mort  2010.03

♦. Réseau "Sortir du nucléaire" 2010.03

♦. Campagne « Ni une, ni deux » 2010.03

♦. Que fleurissent mille Clermont Ferrand ! 2010.02

♦. Ouverture d'un camp d'internement des étrangers 2010.02

♦. Un début de vérité sur la grippe porcine 2010.01

 

Archives classées;

Cliquer les titres soulignés ci-après;

 

Années 2009-2007 (Fichiers PDF) :

 

Nouvelles 2009

♦. Montetibou, éduquer à la paix en famille 2009.12

♦. Cachez ce minaret que je ne saurais voir 2009.12

♦. La honte 2009.11

♦. Points d'accueil d'urgence 2009.11

♦. Charters de la honte 2009.11

♦. Près de chez nous 2009.10

♦. Solidarité avec le peuple iranien 2009.06

♦. Des abeilles piquées au vif  2009.06

♦. Campagne 2009 Vivre l’Eté autrement 2009.05

♦. Poubelles radioactives souterraines 2009.04

♦. Pétition pour libérer l'Europe des OGM  2009 03

♦. Communauté des Partisans des droits humains 2009.03

♦. Elle rechargeait les portables de migrants : garde à vue 2009.03

♦. Télévision, pas de publicité destinée aux enfants 2009.03

♦. Les sans-papiers traqués chez l'abbé Pierre 2009.02

♦. Protection des droits des travailleurs migrants 2009.02

♦. 30.000 expulsions, c'est la honte 2009.02

♦. Construire une Europe sans OGM 2009.01

♦. Soutien au DAL 2009.01

Nouvelles 2008 De Janvier à Juin

♦. Le ministre a proposé une rencontre 06.2008

♦. Les amoureux au ban public 06.2008

♦. Des Cercles de Silence qui crient la vérité 06.2008

♦. La chasse aux enfants en M.M. 05.2008

♦. Stopper la crise alimentaire 05.2008

♦. Aider à construire une Europe sans OGM 05.2008

♦. Un salaire décent dans l'industrie du sport 05.2008

♦. Les peuples ont faim 04.2008

♦. Visite au centre de rétention de Metz 04.2008

♦. Le monde selon Monsato 03.2008

♦. Pour la levée immédiate du blocus de Gaza 03.2008

♦. Un couple avec leur petite fille de 3 mois en centre de rétention à Metz 02.2008

♦. Quand la machine à expulser s'emballe 02.2008

♦. Nos enfants sont fichés, on ne s'en fiche pas ! 02.2008

♦. Appel à soutien de Metz 02.2008

♦. Manifeste pour la Liberté des semences de Vie 02.2008

♦. Sauvegardons la laïcité de la République 02.2008

♦. Non au tri des réfugiés en fonction de leur appartenance religieuse 01.2008

Nouvelles 2007 De Janvier à Juin

. Une nouvelle revue, "l'âge de faire" 06.2007

. Amnesty et le cardinal Martino 06.2007

. Vol Paris-Bamako annulé 05.2007

. Nous sommes des enfants de sans papiers 05.2007

. Peut-on renvoyer des malades mourir dans leur pays ?

. Commerce équitable

. C'est dur d'être parents !

. Défendre les droits humains avec Amnesty

. Renvoyés à leurs bourreaux

. O.G.M. et nous

. Témur et ses parents expulsés 18.01.2007

. Lettre d'une résistante 29.01.2007

Nouvelles 2007 De Juillet à Décembre

♦. Chaque année, la faim progresse ! 12.2007

♦. Appel à signer le "Manifeste des innombrables" 11.2007

♦. Les troisièmes rencontres de l’éducation citoyenne 11.2007

♦. On ne peut pas s’habituer aux traques 11.2007

. Appel contre la statistique ethnique 11.2007

. Albert Jacquard à Nancy le 10.2007

. Destruction de la première parcelle de maïs bio ... 10.2007

. Cela s'appelle une rafle ! 10.2007

♦. Démocratie et liberté de presse 10.2007

. Madie FOFANA doit être régularisée ! 10.2007

. Les birmans ont besoin de notre soutien 09.2007

. L'homéopathie menacée 09.2007

. Témoignage bouleversant 08.2007

. Nous soutenons les sans-papiers en grève de la faim 08.2007

. On ne pratique pas la chasse à l'enfant 08.2007

. Devenir citoyen et acteur d'un monde solidaire 07.2007

 

 

 

 

 

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2022

2022 04  -  Grippe aviaire

Reporterre ; Journal indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité ni actionnaire, financé par les dons de ses lecteurs

23 mars 2022

Grippe aviaire : 8 millions de volailles abattues dans des conditions « scandaleuses »

Pour faire face à la grippe aviaire, « il n’y a pas d’autre solution » que d’abattre des volailles en prévention, pour « dépeupler » les élevages, selon Julien Denormandie. En France, plus de 8 millions de volailles ont été abattues, soit plus du double du précédent épisode de grippe aviaire. Lors de la crise de l’hiver 2020-2021, 3,5 millions de volailles avaient été abattues.

 

25 mars 2022

Cinq millions de volailles ont été abattues en Vendée ces dernières semaines en réaction à l’épidémie de grippe aviaire. Coincés entre le marteau et l’enclume du modèle productiviste, les éleveurs dépités s’interrogent sur leur avenir …

 

11 avril  2022

Plus de 13 millions de volailles ont été abattues en France depuis le début de l’épidémie en novembre 2021, a indiqué lundi 11 avril un responsable du ministère de l’Agriculture. C’est presque quatre fois plus que lors de l’épisode de grippe aviaire de l’hiver 2020-2021 : 3,5 millions de volailles avaient été abattues, un chiffre déjà record à l’époque ...

-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

Communiqué de presse CIWF France


Une gestion macabre qui peine à cacher


un système à bout de souffle !

 

Paris, 22 mars 2022. A ce jour, plus de 8 millions de volailles ont été abattues en France, soit plus du double du précédent épisode de grippe aviaire... l’année dernière ! L’administration ne pouvant plus gérer en létat l’euthanasie des volailles demande aux éleveurs de laisser leurs animaux mourir de faim et de soif en les enfermant dans leurs bâtiments (et en arrêtant la ventilation). L’ONG CIWF regrette une gestion désastreuse de cette crise pourtant prévisible. CIWF demande des moyens pour euthanasier de façon acceptable les animaux et dénonce un système aberrant qui met en détresse les éleveurs. CIWF remet en cause les mesures de claustration imposées depuis plusieurs années et qui manifestement manquent (cruellement) de pertinence. Pour réduire la propagation du virus, il faut en réalité « désintensifier » les élevages et limiter les flux d’animaux.

 

Chaque année, cest record battu !
Depuis 7 ans, la grippe aviaire touche la France …
A ce jour, plus de 8 millions de volailles ont été abattues en Franceplus du double du nombre abattu l’année dernière lors du précédent épis
ode de grippe aviaire.
Des témoignages terribles d’éleveurs nous reviennent : l’administration ne pouvant plus gérer en l’état l’euthanasie des volailles contaminées ou qui pourraient l’être par principe de précaution, demande aux éleveurs de laisser leurs animaux mourir de faim et de soif en les enfermant dans leurs bâtiments.
Les services de l'Etat demandent désormais l’arrêt des ventilations pour provoquer la mort des animaux par asphyxie.
La souffrance engendrée pour les animaux par ces mises à mort lentes et cruelles n’est évidemment pas à démontrer, tout comme la détresse des éleveurs qui n’ont aucun moyen de faire face à cettesituation, alors que les services de l’Etat sont totalement insuffisants


Une seule solution pérenne : désintensifier le système !
Selon Léopoldine Charbonneaux de CIWF France : « Il faut s’attaquer aux sources du problème, c’est le
système de production industriel qui est en cause et l’Etat ne fait que mettre des pansements sur une
jambe de bois avec des mesures de claustration inefficaces et causant encore plus de souffrance
animale »
« Il faut non seulement réduire en nombre et en densité les élevages, source de propagation intense du
virus, limiter les flux d’animaux et à plus long terme, mais aussi engager la sortie progressive des
systèmes d’élevage de volaille les plus intensifs, qui démultiplient les mutation et transmissions
».

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 Un lecteur d’Ecoute et Partage nous transmet la lettre qu’il adresse à l’ambassadeur d’URSS ; devant les atrocités qui se déroulent en Europe, chacun est invité à manifester sa solidarité de la meilleure façon.

 

La Russie vaincra (peut-être) la résistance ukrainienne  03 2022 

 

Monsieur l'Ambassadeur,

 

La Russie vaincra (peut-être) la résistance ukrainienne, mais souvenez-vous qu'« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » (Corneille- « le Cid » ).

Alors,

Pour Volodymyr Zelensky qui s'est révélé comme le véritable chef de l'Ukraine : Hourra !

Pour l'Ukraine reconnue par le monde entier comme un état souverain à part entière : Hourra !

Pour le peuple ukrainien qui forge son identité dans la résistance et qui paie son courage avec tant de victimes : Hourra !

Pour les peuples européens qui veulent défendre certaines valeurs et s'unir davantage : Hourra !

Pour l'entrée d'autres états européens dans une organisation solidaire commune de défense : Hourra !

Pour la formation d'une véritable armée européenne de défense : Hourra !

Pour la prise de conscience de la fausse démocratie de l’État russe : Hourra !

 

Monsieur l'Ambassadeur, la Russie est peut-être une nation puissante et le président Poutine veut sûrement la faire « Great again ».

Mais la grandeur de la Russie n'a jamais été celle d'Ivan le terrible, de Lénine, de Staline, du Goulag ou du Président Poutine.

La grandeur de la Russie, c'est Tolstoï, Dostoïevski, Pouchkine, Lermontov, Gogol, Sakharov, Soljenitsyne, Tchaïkovski, Prokofiev, Rachmaninov, Moussorgski, Kandinsky, Berdaïev...

 

Hervé Rouveure

 

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2022 02  Pass vaccinal et hystérie

Récit publié dans Courrier International  et écrit par un journaliste britannique double-vacciné*:

« Le 24 janvier est entré en vigueur le pass vaccinal, et je n’ai plus le droit d’entrer dans un bar ni un restaurant. Je ne peux pas aller dans un musée, ni au cinéma. Je n’ai pas le droit d’assister à une manifestation sportive ni à un concert. Je ne peux pas prendre un train régional ni entrer dans un centre commercial. Et je ne suis plus autorisé à aller faire des longueurs à la piscine publique, ni à courir sur la piste du stade municipal. »

« Évidemment, je pourrais redevenir un membre à part entière de la société française en quelques secondes : il me suffirait de me rendre au centre de vaccination le plus proche, de retrousser une de mes manches et de me faire injecter la troisième dose, celle que les Français disent de “rappel”. Mais j’ai pesé le pour et le contre, lu divers articles de presse dont celui signé du docteur Steve James dans ces pages, et j’en ai conclu que j’avais bien assez de deux injections. Comme l’écrit le médecin, “dès qu’il y a coercition ou remise en cause du droit de disposer de son corps, c’est notre société de libertés qui se trouve en échec”. »  (…)

« Il y aura sans doute un ou deux excités qui s’agaceront de cet article et me traiteront d’“antivax” – c’est l’insulte simpliste contre quiconque ose exprimer le moindre doute à l’idée de voir son bras transformé en passoire. Je ne suis pas du tout antivaccin, en revanche je suis anti-hystérie, or Macron a fait sombrer la France dans l’hystérie. »

 *Mortimer G (30.01.2022). Vu du Royaume-Uni. Ma vie comme paria dans la France du passeport vaccinal. Courrier international. https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-ma-vie-comme-paria-dans-la-france-du-passeport-vaccinal

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2021

2021 12  -    Le combat pour la réussite scolaire de tous les enfants est loin d'être terminée !

Ancien n°2 du ministère de l'Education Nationale, Jean-Paul Delahaye raconte son parcours, de la misère rurale aux palais de la République . Il décrit un système scolaire toujours fortement inégalitaire

On fait des économies sur l'accompagnement des enfants les plus pauvres et elles sont utilisées pour préserver les privilèges des élites héréditaires ...

Pour lire tout l'article, cliquer (Interview de J.P. Delahaye; extrait du journal d'ATD Quart Monde)

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Favoriser la croissance de notre personnalité

Pour se développer, une plante a besoin d’une terre adaptée, de lumière, d’eau, d’une température convenable… 

Et pour les êtres humains ? Connaît-on ce qui favorise le déploiement des personnes ? Comment on passe de la peur à l’audace ? de la timidité à la confiance en soi ? Comment on peut développer son potentiel de créativité, d’expressions, d’initiatives ? ...

La question est importante, car notre bonheur en dépend. Si vous observez votre propre expérience, vous constaterez que, parmi les moments les plus heureux de votre existence figurent ces instants où vous avez pu vivre, pour la première fois, ou de manière plus forte, une potentialité ou une capacité importante pour vous. Ces moments, où on se révèle à soi-même, donnent du sel et du sens à l’existence. 

Il existe une grande différence entre une plante et un être humain. Une plante ne peut pas se déplacer. Ses marges de manœuvre et d’adaptation sont limitées. Elle est très fortement dépendante d’un environnement qu’elle subit. Nous, en revanche, avons un grand pouvoir sur notre existence : nous pouvons, dans une large mesure, choisir nos relations, choisir nos activités, et prendre une foule de décisions qui vont influencer notre vie. Nous sommes les jardiniers de notre propre existence. 

C’est pourquoi il est bon de s’intéresser vraiment à ce qui va favoriser l’éclosion et le déploiement de nos talents personnels et compétences relationnelles. 
C’est un enjeu pour nous : celui de notre bonheur. 
C’est un enjeu aussi pour ceux qui pourront bénéficier des capacités de joie, d’amour, d’initiatives constructives que nous aurons cultivées. 
C’est enfin un enjeu pour le monde et la société que nous pouvons, à notre toute petite échelle, contribuer à faire avancer. 

Alors, qu’est-ce qui favorise la croissance des personnes ? 
Difficile de résumer en quelques lignes ce qui est l’objet de toute la formation PRH !
Donnons juste quelques repères : 
-           Nous avons besoin de rencontrer des personnes qui croient en nous et nous permettent d’oser être nous-mêmes. 
-           Nous avons besoin de comprendre ce qui se passe en nous, et de nous familiariser avec nos ressentis les plus profonds. Souvent, nous avons peur de nos émotions et nous les mettons à distance : nous risquons alors de passer à côté d’aspects essentiels de notre personnalité... 
-           Nous avons besoin de prendre des décisions constructives, et de les mettre en œuvre. 

Pas si simple de vivre ces différents points ! C’est pour cela que PRH a élaboré des programmes de formation pour une aide ponctuelle, ou pour une recherche plus approfondie. Nous y apprenons à prendre soin du jardin le plus essentiel de notre existence : nous-mêmes. 
 

https://www.prh-france.fr/

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2021 10  Prendre des pauses intelligentes par Thomas Mahieu

12 façons de prendre des pauses intelligentes pour être plus productif 

12 idées de pauses intelligentes qui visent à restaurer votre énergie, à affiner votre concentration, à augmenter votre productivité et à limiter  les douleurs musculaires et articulaires 

Extrait de la revue Alternatif bien-être n°181  

Pour découvrir ces idées de pause, cliquer

 

 

L’obésité, mauvaise pour l’homme, excellente pour les affaires Par Rodolphe Bacquet

Il  commence  à  paraître  loin  ce  temps  où  les Américains  débarquant  en  France  s’étonnaient de rencontrer une population si svelte. L’épidémie  d’obésité,  que  l’on  sait  conjointement  liée  à  une  mauvaise  nutrition  (nourriture  trop  riche  et  surtout  industrialisée)  et  à  une  trop  faible  activité  physique,  a  commencé  à  gagner  la  France,  avec  son  cortège  de  risques accrus de diabète, de maladies cardio-vasculaires et articulaires. Mais ce qui est mauvais pour la santé humaine serait excellent pour celle des plantes, d’après des chercheurs chinois et américains. Chez l’être humain, on sait qu’un gène en particulier  augmente  le  risque  d’être  obèse  et  de  souffrir  du  diabète  :  il  s’agit  du  FTO  («  Fat mass and obesity-associated protein »).

Ce gène est  absent  du  règne  végétal.  Qu’à  cela  ne  tienne ! Des apprentis sorciers ont décidé d’en doter  certains  végétaux.  En  l’occurrence  :  des  pommes de terre et des plants de riz. Le  résultat,  publié  dans  Nature  Biotechnology, est spectaculaire : un rendement supérieur de 50 %. Les pommes de terre et les plants de riz « augmentés » par le gène humain de l’obésité sont  plus  gros,  ont  des  racines  plus  longues,  améliorent  leur  capacité  de  photosynthèse  et  résistent mieux au stress hydrique1. Des  patates  plus  grosses,  des  plants  produisant plus de grains de riz et résistant à la sécheresse  :  une  aubaine,  vraiment,  à  l’heure  où  la  population  mondiale  croît,  et  où  la  planète  se  réchauffe ! Tout cela, grâce à l’ajout de matériel génétique humain à une plante. On appelle ça, ordinairement,  une  chimère. 

Nos  génies  de  l’agronomie  génétique  prévoient  déjà  d’appliquer la formule au maïs, au blé et à différentes espèces de plantes fournissant des molécules à l’industrie pharmaceutique. Certains appelleront ça le progrès, sans aucun doute. Et c’est en effet fascinant. Mais on peut aussi trouver inquiétant qu’au dérèglement de la santé de l’humanité ainsi qu’à celui du climat de  notre  planète  on  réponde  par  le  dérèglement  du  matériel  génétique  de  notre  alimentation,  présenté  comme  solution  miracle.  Le  miracle, du reste, sera avant tout économique si  ces  plantes  OGM  nouvelle  génération  se  développent  :  car  la  mutation  ne  manquera  pas d’être brevetée, et les semences, vendues très cher. Si  vous  avez  une  impression  de  déjà-vu,  c’est  normal.

 

Rodolphe Bacquet, rédacteur en chef

www.alternatif-bien-etre.com

Cliquer ci-dessous :

Le  j o u r n a l  d ’ i n f o r m at i o n  d e s  S o l u t i o n s  Alt e r n at i v e s  d e  s a n t é   o c to b r e  2 0 2 1

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Le geste pour la santé

Entrez en cohérence cardiaque

La respiration consciente, au rythme de six inspirations-expirations par minute, permet d'atteindre un état de cohérence  du coeur propice à notre santé tant physique que psychique.

La régularité dans la pratique de la respiration consciente est primordiale.

Un article de Charline Delafontaine à partir du livre "Défi 30 jours de cohérence cardiaque" de Stéphanie Noncent, Editions Eyrolles, cllquer

 

2021 09    "Primum, non nocere"

La noblesse de la vocation médicale imposait en tout premier la nécessité de « ne pas nuire », « primum, non nocere ». C'est même le premier principe de prudence appris aux étudiants en médecine ! Que dire alors des médications systématiques qui plongent de nombreux patients dans des effets secondaires parfois lourds alors qu’ils n’étaient pas malades ? …

La médecine aurait-elle perdu son âme ? Essayons au moins de comprendre l'appel et la décision de ce médecin :

« En tant que soignants, nous avons été mis hors-jeu : un vaccin est un acte médical, pas une décision politique. Je veux que les médecins reprennent leurs droits et que l'on décide qui on vaccine ou pas » indique un médecin qui reproche à « certains, mêmes médecins » de « faire confiance à cette injection pour les patients âgés ou qui ont des comorbidités …. Je ne quitte pas mon cabinet. On m'oblige à le quitter. Je ne suis pas une irresponsable, une inconsciente. Je serais tout à fait d'accord pour me faire vacciner avec un vaccin classique, pas une injection expérimentale. Et autre raison pour laquelle je ne veux pas me faire vacciner, c'est parce que lorsque j'ai reçu la lettre de l'ARS (Agence Régionale de Santé) qui me menace de six mois d'emprisonnement, d'intérêt général et d'amende si je n'obéis pas. Ce jour-là, j'ai décidé de ne pas me soumettre ... »

 

Covid 19 L'autre épidémie de la désinformation Golias Hebdo 

                                                                            Par Pierre Lagnel

   Avec la circulation du virus, une campagne de désinformation s'est abattue sur la France. Si elle contribue à la poursuite de l'épidémie, elle révèle des problèmes préexistants liés aux erreurs de l'exécutif et aux médias audiovisuels qui privilégient le spectacle à la rigueur scientifique.

Pour lire tout cet article de Pierre Lagnel publié dans Golias-Hebdo 684, cliquer : nouvelles_fichiers\202108-Covid19-Desinformation-GoliasHebdo684.pdf

 

2021 07 14   Monsieur le Député, ne faites pas ça !

(à propos de l’obligation d’être vacciné pour les personnels de santé)

Refuser de signer un consentement pour une expérimentation médicale, ne peut pas priver des citoyens de liberté. Cette liberté est aussi celle des personnels médicaux et soignants qui connaissent parfaitement les risques du métier et en particulier le risque viral. S'ils décident de ne pas se faire vacciner, c'est en conscience et nous devons collectivement respecter cela ...

Pour lire toute la lettre, cliquer

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Santé

L’obésité, une maladie environnementale non reconnue de plus en plus répandue

8,5 millions de personnes souffrent d’obésité en France, révèlent les chiffres dévoilés ce mercredi 30 juin par la Ligue contre l’obésité. La prévalence de cette épidémie dont la cause est aussi environnementale a doublé en 23 ans. Pourtant, l’État et la majorité du personnel médical limitent encore leur action à des messages nutritionnels.

 

C’est une maladie chronique, parfois mortelle, qui touche une partie grandissante de la population : l’obésité. Elle tuerait chaque année en France 180 000 personnes, plus encore que le cancer, d’après la Ligue contre l’obésité. Elle affecte 8,5 millions de personnes, soit 17 % de la population française, révèlent les chiffres inédits publiés ce mercredi 30 juin par l’association. 30 % des Français sont également en surpoids ...

Pour lire la suite de l'article de la Revue Reporterre, cliquer :

 https://reporterre.net/L-obesite-une-maladie-environnementale-non-reconnue-de-plus-en-plus-repandue?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_hebdo

 

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Déni de justice Par Eva Lacoste

Le 10 mai, le tribunal d'Evry (Essonne) se déclarait incompétent pour juger de la responsabilité de quatorze multinationales de l'agrochimie accusées d'avoir produit et commercialisé le défoliant mortel utilisé par l'armée américaine au Vietnam.

Pour la porteuse de la plainte, Tran To Nga, comme pour tous ceux qui souffrent encore dans leur chair, c'est la déception, mais aussi la volonté de poursuivre le combat. La longue marche se poursuit pour exiger la justice environnementale.

Pour lire tout cet article Déni de justice d'Eva Lacoste publié dans Golias Hebdo n°673, cliquer

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POUR NE PAS MOURIR… par Michel BENOIT

Pour ne pas mourir, la France s’est arrêtée de vivre.

Pour ne pas mourir d’un virus invisible, les Français ont choisi de ne plus voir leur visage, de ne plus se voir entre eux, de ne plus rien voir d’autre que les murs de leur logement.

Vivre sous une tyrannie sanitaire, ce n’est plus vivre.

Parce que, n’en déplaise aux Mandarins à qui les ministres ont abandonné leur pouvoir politique depuis un an, l’Homme ne vit pas seulement de pain. Nécessaires, les boulangeries ? Oui, par décret. Non-nécessaires les librairies, les cinémas, les mille lieux de rencontre et de partage où se forge la convivialité ? Non, par décret.

Pour ne pas courir le risque de mourir, cessons de vivre !

Pour lire la suite, cliquer :  http://michelbenoit-mibe.com/2021/02/pour-ne-pas-mourir/

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Savoir et croire   Par Christine Pedotti

Rude monde que le nôtre, où faire confiance, croire la parole d’un autre, accorder du crédit à telle ou telle donnée scientifique ou statistique devient quasiment impossible. L’actualité récente nous en donne de terribles preuves.

À Washington, le Capitole est pris d’assaut par les soutiens du président qui ne veulent pas croire à la sincérité des résultats électoraux, alors même que le processus électoral a été contrôlé tout du long, grâce au travail des simples observateurs le jour du scrutin jusqu’à celui de la Cour suprême. Peu importe aux trumpistes. Toute institution étant soupçonnée, ils n’hésitent pas, au nom d’une réalité alternative, à s’attaquer au plus haut niveau de la légitimité démocratique.

Dans un tout autre registre éclate « l’affaire Duhamel ». Le célèbre juriste et politologue est accusé – et il ne le nie pas – d’avoir sexuellement abusé de son beau-fils mineur, il y a trente ans. Comme dans les affaires d’abus dans l’Église, comme dans l’affaire Matzneff voici un an, des gens savaient et n’ont pas pu, pas voulu croire. Le déni n’est pas seulement celui des victimes ni même des coupables ; il est aussi celui de tous ceux et celles qui ont pensé ou dit « allégations », « rumeurs », « présomption ». Quand la réalité nous heurte, nous choque, tout en nous s’y refuse. C’est l’enseignement le plus troublant de la révélation de cet abus incestueux. Qui savait ? Et parmi ceux et celles qui ont su, combien ont préféré ne pas y croire et faire comme si cela n’existait pas ? On peut s’indigner, mais ne nous est-il pas arrivé à nous-mêmes, dans une circonstance ou une autre, de refuser de prêter l’oreille à ce que nous avons traité de rumeur ? Elle est délicate à poser la limite entre ce qui relève de l’intimité des personnes et des familles et ce qui doit être dénoncé.

Dernier exemple, ce qui se passe autour de la pandémie et de la vaccination. La parole scientifique, comme celle des experts et des responsables sanitaires et politiques, est frappée par la défiance généralisée. Plus aucune instance n’est crue. Partout, on soupçonne la manipulation, la dissimulation, les intérêts cachés.

Il est raisonnable de pratiquer le doute et de chercher la vérité à travers le débat. Mais il faut d’abord douter de soi-même et croire que l’autre peut dire vrai et non l’inverse.

Article paru sur l'hebdomadaire TC du 14 01 2021 https://www.temoignagechretien.fr

 

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2020 

La face cachée du numérique qui pollue la planète…

 par Odile Jacquot  

   Même si nous ne sommes pas des pros des nouvelles technologies, nous avons tous l’occasion d’en apprécier les avantages : d’un clic je me relie instantanément à autant de destinataires souhaités, c’est tout de même plus pratique que de glisser une lettre dans une enveloppe, y coller un timbre et la poster !! Quant aux mystères des connexions sans fil, ça me dépasse !

Mais ce monde numérique, ce n’est pas du tout magique !

Une recherche sur le net a vite fait de capter notre attention, (et même d’altérer la capacité de concentration de nos jeunes, de créer de graves déficits de l’attention) et de perturber notre emploi du temps car tellement chronophage ! Et ce monde virtuel et dématérialisé dans lequel nous surfons légers et insouciants, nous fait oublier l’impact environnemental peu glorieux lié à la consommation croissante de ces technologies.

Ces technologies récentes représentent à elles seules 10% de la consommation mondiale d’électricité. Ces machines ont certes considérablement amélioré nos échanges et le partage d’informations, mais elles ont aussi engendré des effets ravageurs en matière de consommations d’énergie, d’émissions de gaz à effet de serre et d’épuisement des ressources. ...

Pour lire la suite et  toutes les explications, cliquer

 

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Dangers du nouveau confinement

par un collectif de médecins et scientifiques

Chers amis,

Une tribune regroupant 300 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, a été publiée sur le site internet Regards.fr.

Je suis comme vous, je n’en avais pas entendu parler. Car AUCUN grand média n’a évoqué cette tribune.

Heureusement le bouche à oreille fonctionne et j’ai pu y avoir accès grâce à un ami médecin.

J’ai été surpris par la véhémence de cette tribune, mais je partage leur colère. Leurs arguments sont sans appel.

Je vous en envoie le texte intégral ci-dessous… en attendant avec impatience vos commentaires.

Bien à vous,

Rodolphe

Texte publié le vendredi 29 octobre 2020 :

 

Pour découvrir les commentaires que nos lecteurs ont exprimés, cliquer

 

Près de 300 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, ainsi que des artistes, se déclarent « atterrés » par des discours officiels qui dramatisent indûment la réalité afin de justifier des mesures de confinement.

 

C’est un secret de polichinelle : le reconfinement était envisagé depuis l’été dernier. La stratégie de communication du ministère de la Santé s’est déployée autour de cette perspective depuis plus de deux mois, de façon à le faire accepter par la majorité de la population le jour J. Les médias mainstream lui ont fourni une aide décisive. Ils sont le relais et l’instrument privilégiés de cette communication.

Et, force est hélas de constater qu’ils jouent très bien le rôle qui leur a été assigné. S’appuyant mécaniquement sur les chiffres, cette communication consiste à ne s’intéresser qu’aux indicateurs les plus alarmants, en les changeant au fil du temps si celui qu’on utilisait ne permet plus d’envoyer le message espéré.

Et si un indicateur a une évolution en dents de scie, la communication se fait uniquement les jours où les chiffres augmentent. Il n’y a qu’un seul message possible.

 

Avant-hier, 27 octobre, la manipulation a encore opéré. La totalité des médias a titré sur les prétendus 523 morts : « Du jamais vu depuis le confinement » . Or ce chiffre était faux. Selon Santé Publique France, il y a eu 292 morts à l’hôpital le 27 octobre, contre 257 la veille (le 26) et 244 (en baisse donc) le 28. Mais l’on ajoute les morts en EHPAD qu’une fois tous les quatre jours en les cumulant. Prétendre compter les morts quotidien ce jour-là revient donc à gonfler artificiellement les chiffres. Et c’est étonnamment ce qui s’est passé la veille de l’allocution annoncée du président de la République, qui a repris à son compte ce chiffre faux. Est-ce un détail ? Non, ce n’est hélas qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.

 

Une deuxième vague prétendue « plus terrible encore que la première »

 

C’est le président du « Conseil scientifique » (M. Delfraissy) qui le disait il y a quelques jours : arriverait une deuxième vague « plus forte encore que la première » et nous serions déjà dans « une situation critique ». Ce genre de prédiction catastrophique constitue une manipulation d’un Conseil qui n’est pas scientifique mais politique. Rien ne permet non plus d’affirmer que, sauf confinement, « d’ici quelques mois, c’est au moins 400.000 morts supplémentaires à déplorer » , comme l’a pourtant prétendu hier soir le président de la République. Enfin, il est également faux de dire que nous ferions comme tous nos voisins européens. A ce jour, seuls l’Irlande et le Pays de Galles ont reconfiné la totalité de leur population.

 

Il serait urgent de revenir à la raison. Selon les chiffres de Santé Publique France, sur les près de 15 millions de tests effectués à ce jour, 93% sont négatifs. Et parmi les 7% restant de la population testée positive, plus de 85% ont moins de 60 ans ; il s’agit donc essentiellement de personnes qui ne risquent pas de faire une forme grave de la maladie. Au final, moins de 1% de la population est donc « à risque » et c’est uniquement elle qu’il faut protéger.

Autre façon de le dire : au cours de la période récente (entre le 1er septembre et le 20 octobre, jour où nous avons fait ce calcul), 7.621.098 personnes ont été testées. Sur cette même période, 38.100 individus ont été hospitalisés (0,5%) et 6.593 ont été admis en réanimation (0,09%) avec un test positif au Covid. En d’autres termes, depuis le 1er septembre, sur cet énorme échantillon de la population de 7,6 millions, la probabilité moyenne pour un individu lambda (sans distinction d’âge ou de comorbidité) de ne pas être hospitalisé est de 99,5% et celle de ne pas être admis en réanimation est de 99,91%.

Justifier le reconfinement de 67 millions de Français sur cette base s’appelle un délire.

 

Hier, le 28 octobre, 3045 personnes étaient en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

On dit alors : « Oui, mais l’hôpital est submergé par le Covid ».

Manipulation encore, pour trois raisons. D’abord, les tests ayant été généralisés depuis juillet, toute personne entrant à l’hôpital porteuse d’une trace du Covid est comptée comme un « hospitalisé Covid » même si elle vient en réalité pour son cancer ou son hypertension. Et c’est la même chose si elle entre en réanimation ou si elle décède.

 

Ensuite, si les chiffres de l’hospitalisation et de la réanimation augmentent bel et bien, cela n’a rien d’exceptionnel : c’est au contraire ce qui se produit chaque année à la même époque (automne-hiver) mais que l’on fait semblant d’avoir oublié. Un Alzheimer généralisé s’est-il emparé de nos politiques et des journalistes ? Faut-il rappeler qu’en janvier 2020, à la veille de la crise du Covid, 1000 médecins dont 600 chefs de service des hôpitaux avaient menacé de démissionner pour dénoncer « un hôpital public qui se meurt » ?

La vérité est que les gouvernements ne veulent pas investir dans l’hôpital public où l’on maltraite les professionnels et où l’on a perdu près de 70.000 lits en 15 ans lors même que la médecine de ville est saturée et que les services d’urgence voient leur fréquentation augmenter d’année en année. Oui, l’hôpital est en tension mais ce n’est pas fondamentalement à cause du Covid ! C’est essentiellement à cause de la maltraitance politique dont ce service public est l’objet de manière générale depuis plus de 20 ans, et tout particulièrement depuis que les politiques y ont introduit comme partout une politique du chiffre et de la rentabilité inspirée du management des grandes entreprises.

 

La vie sociale amputée, la démocratie en péril

 

La vérité est que le confinement (qui sera peut-être prolongé au-delà du 1er décembre) crée bien plus de problèmes qu’il n’en résout. Son bilan mondial n’est associé à aucune réduction mesurable de la mortalité tandis que son principal résultat observable est d’abord de mettre au chômage des centaines de milliers et peut-être demain des millions de personnes, surtout évidemment parmi les plus fragiles (emplois précaires, CDD, intérim, personnes payées à la prestation, saisonniers, etc.), et de menacer de disparition la plupart des petites entreprises, souvent familiales, autres que les commerces de bouche, dont l’activité quotidienne est la seule source de revenu. Gageons que les très grands groupes s’en satisferont car ils les rachèteront sans doute demain.

 

Ces mesures de confinement ont ensuite pour effet d’amputer la vie sociale de la plupart des liens sociaux autres que familiaux. Un certain style de vie et de pensée embourgeoisé s’en satisfaisait certes au printemps dernier, chaque enfant ayant sa chambre pour vivre son intimité, son ordinateur pour rester en contact avec l’école et son smartphone avec forfait illimité pour échanger en permanence avec ses amis, les parents faisant du télétravail, sortant chaque jour faire leur footing dans des rues et des espaces verts « où on entendait de nouveau les oiseaux », et se faisant livrer des repas à domicile s’ils avaient la flemme de faire à manger ou la peur d’aller se mêler à la populace dans un supermarché.

 

Mais de quelle proportion de la population cette vie est-elle le quotidien en confinement ? Qui ne voit que le confinement fait exploser les inégalités sociales, les échecs scolaires, les violences intra-familiales, les troubles psychologiques et les renoncements au soin ? Qui ne sait qu’il entraîne déjà dans d’autres pays des soulèvements et des émeutes de la faim ? Et qui comprend que les oiseaux ont bon dos et que ces petits moments de répit procurés par la panique des humains ne sont rien au regard de leur lente extinction ?

Quant à la démocratie, elle est mise sous cloche par l’état d’urgence permanent et le confinement. Qu’est-ce qu’une démocratie sans liberté d’aller et venir, de se réunir et de manifester ? Qu’est-ce qu’une démocratie où il n’y a quasiment plus personne dans les hémicycles des assemblées parlementaires ? Qu’est-ce qu’une démocratie où la justice est paralysée faute de pouvoir audiencer ? Qu’est-ce qu’une démocratie où, finalement, il n’y a plus qu’un pouvoir exécutif ? Qu’est-ce qu’une démocratie où tout ceci s’impose par la peur et la culpabilisation, voire la censure et la mise en accusation de quiconque refuse d’y céder ?

 

Chacun, en conscience, tirera les conséquences qu’il veut de tous ces dramatiques constats. Nous n’appelons pas à la révolution et nous ne faisons pas de politique partisane. Mais nous voulons dire que nous en avons plus qu’assez qu’on nous demande de nous comporter comme les moutons de Panurge au nom d’un principe de précaution totalement dénaturé et d’interprétations statistiques relevant de la manipulation.

Nous réclamons qu’on en finisse avec cette panique sanitaire, qu’on donne aux soignants les moyens de remplir leurs missions de santé publique, qu’on cesse de violenter des pans entiers de la société et qu’on sorte de cet état d’urgence permanent pour bâtir démocratiquement une politique sanitaire consensuelle.

Les premiers signataires :

Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche au CNRS

Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM, directeur de l’IRSAN

Jean Roudier, professeur de médecine, rhumatologue, directeur de l’unité INSERM UMRs 1097

Paul Touboul, Professeur de cardiologie à l’université Lyon 1

Pierre-Yves Collombat, ancien sénateur du Var, ancien vice-président de la commission des lois

Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’Université de Paris, ancien président des Etats Généraux de la Prévention

Marc Rozenblat, président du syndicat National des médecins du sport-santé

Christian Celdran, Directeur Régional des Affaires Sanitaires et sociales (DRASS) honoraire

Chantal Brichet-Nivoit, médecin et correspondante de l’Académie d’Ethique à l’Université de Paris

Dominique Eraud, médecin, présidente de la coordination nationale médicale santé environnement

Louis Fouché, médecin anesthésiste, réanimateur hospitalier

Bernard Marsigny, médecin anesthésiste réanimateur hospitalier

Gilles Perrin, médecin anesthésiste réanimateur

... et 300 autres !

COMMENTAIRES

Jacques :  

Est-ce que les arguments de cette tribune est vraiment  sans appel ?

Mais il est tout de même l'heure de prendre des précautions  strictes, quand on voit la propagation de la pandémie en France,  qui tient la tête des Etats contaminés  dans l'Union Européenne.

Tous les français  sont-ils rigoureux dans les gestes barrière ? Je n'en suis pas  sûr.

 

Nicole :

Bien sûr, ces arguments ne sont pas sans appel, mais ils permettent au moins un débat.

Car il n’y  a rien de plus arbitraire que les comptages. Entre le nombre de testés, les décès pour raisons diverses chez les personnes âgées, il faut reconnaître que nous sommes dans la confusion la plus totale. Et la peur engendrée et entretenue est problématique en démocratie.

Si nous nous étions préoccupés du comptage des morts dans la décennie précédente, cela aurait du sens. Or, nous n'avons aucun point de comparaison. Aussi, je le sens comme une manipulation par l'émotion.

 

François :

Bien sûr... tout cela, je le sais mais les médias déversent toujours leurs contenus faux ou incontrôlables à une population complétement endormie. Comme si elle était hypnotisée !!!   De mon côté, j'ai l'impression de vivre dans un autre monde car je comprends tout, presque tout, enfin....  l'essentiel car " Voir, c'est croire"   or personne ne croit ce qu'il voit.   Comme si chacun avait des raisons personnelles qui sont plus fortes et qui le maintiennent endormi..   Mais ... peut-être es-vous en train de vous réveiller... ce serait une grande nouvelle. Bon chemin …

 

Claudine :

... C'est toujours avec plaisir que la lettre  "d"écoute et partage" est reçue...  Des nouvelles des uns et des autres, des articles de fond, joliment illustrés....

Et aussi, ce dernier mail concernant le Covid qui nous montre  la vraie réalité, écrit et diffusé courageusement ....

 

Guy :

Merci de toujours alimenter le débat !

De façon extrêmement amicale, pouvant aussi entrer dans le débat comme professionnel de santé, je ne partage pas le complotisme sous-jacent de cette tribune. 

Que Macron ait utilisé des chiffres faux et cherche à tirer son épingle du jeu en toute circonstance, je le concède aisément. Mais venant d’un manipulateur patenté, qu’attendre d’autre de lui ?

Par contre je peux dire que dans le Vaucluse et tout PACA quasiment, les chiffres et la réalité des hospitalisés explosent et nos cliniques vont devoir faire de la médecine Covid alors que ce n’est pas notre métier, sinon les patients ne vont pas être soignés tout simplement. 

La gestion des hôpitaux est catastrophique certes, et l’impréparation a été bien réelle, car notamment aucune nouvelle place de réanimation n’a été créé depuis 6 mois, mais aujourd’hui on doit agir en hospitalisant tous ceux qui doivent l’être. Et ils sont très, très nombreux ...

95% des signataires de La Tribune n’ont aucune connaissance en santé publique ni en santé tout court. Et il y a quelques complotistes patentés qui y figurent ....

Donc c’est vrai que je ne partage pas vraiment cette analyse. 

En véritable amitié. 

 

Geneviève : 

D'abord arrêtons-nous sur le titre de l'article:" Un collectif de médecins et scientifiques". Or en faisant défiler la liste, je découvre un certain nombre d'avocats, magistrat, musicien,  chef d'orchestre, ingénieur,  juristes.....Déjà, personnellement , je ne les rattache pas aux qualifications citées....

Pouvons-nous de plus penser que ces personnes peuvent nous donner un avis éclairé alors qu'elles n'en n'ont pas les compétences ?

Déjà les spécialistes ( Pr maladies infectieuses,  épidémiologiques,  santé publique,...) se déchirent sur les chiffres et interprétations ....alors que penser d'avis de personnes incompétentes ??? ( dans ce domaine précis!).

Ensuite, cherchant sur internet les sources de cet article, je tombe sur un site 

https://alternatif-bien-etre.com/ qui est un site de "médecine alternative"...

Alors on peut penser que se soigner par ce type de médecine est satisfaisant pour soi (chacun est libre de penser et se soigner comme il l'entend...jusqu'à une certaine limite!); mais en ce qui concerne une pandémie comme celle due au coronavirus, je ne pense pas que le recours à ce type de médecine alternative puisse apporter des soins suffisants à ceux qui en souffrent...

Enfin, quand le dit "Rodolphe" dénonce le fait qu'aucun média n'ait repris ce manifeste, j'ai envie de dire haut et fort " Tant mieux! ". En effet, nous sommes suffisamment gavés d'avis contradictoires par des spécialistes qu'on doit s'épargner d'écouter tout un chacun ... laissons aux réseaux sociaux ce type de propos ....

Désolée d'être aussi critique quand je lis ce message de Rodolphe...

Ce soir encore aux infos, reportage à Georges Pompidou qui est au bord de l'implosion du service des maladies infectieuses ! Et les autres hôpitaux sont également saturés...

Quand chaque français aura compris que la politique choisie par le gouvernement se fait sur le suivi de la courbe des hospitalisations et l'engorgement des hôpitaux par les malades de la Covid-19, on aura fait un grand progrès...

Nous vivons une situation très complexe et bien malin celui qui aurait une solution toute faite....

Arrêtons de nourrir une pensée complotiste! 

Oui, réfléchissons aux problèmes posés par la pandémie mais ayons bien conscience de sa complexité et croisons nos sources d'informations!

PS: En lisant l'article du Monde daté du 9 novembre 2020 (rubrique "Les décodeurs", excellentes analyses sur les fake-news, entre autres.... ) qui porte sur les médecins "rassuristes", je découvre que les personnes citées dans cet article sont à l'origine de la pétition du collectif !!!!La boucle est bouclée...

(https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/09/covid-19-du-rejet-des-masques-a-la-remise-en-cause-de-la-deuxieme-vague-comment-le-discours-des-medecins-rassuristes-a-emerge_6059095_4355770.html)

 

Liliane :

Merci Geneviève de nous avoir fourni ces précisions qui nous éclairent vraiment.

Prenez bien soin de vous

 

Daniel :

    C'est à propos de cette tribune ciblant le reconfinement.

    Tout d'abord notons que la recherche d'un nombre relativement conséquent de signataires d'un texte ne constituera jamais une garantie d'autorité en matière scientifique, comme dans le cadre de la pandémie actuelle;

   

     Le droit des citoyens à poser des questions, à enquêter, à émettre des avis, à interpeller les chercheurs comme les gouvernants demeure certes un droit absolu. Ainsi  un individu qui estimerait que le pouvoir lui mentirait, se tromperait ou pire le manipulerait, pourrait se réclamer de vérités scientifiques pour le contester. Mais avoir une opinion  n'équivaut nullement à connaître la justesse ou la fausseté des énoncés scientifiques. En un mot tout ne vaut pas tout. En particulier quant au crédit à accorder à des opinions qui relèvent par essence de la simple subjectivité  Aujourd'hui la tendance à  avoir un avis non éclairé sur  tout gagne en puissance, qui va du populisme scientifique véhiculé notamment par les réseaux sociaux,  au complotisme ( voir Hold Up) en passant par le démagogisme cogniti. Cette dérive a bien sûr intoxiqué  des domaines particulièrement complexes comme la viriologie, l'épidémiologie et la statistique.

 

     La nature étant imprévisible, sachons reconnaître avec humilité  qu'on ne sait pas tout. Chacun à sa place."Le cordonnier doit s'arrêter au rebord de la chaussure" ,ou dit autrement, évitons  de parler avec assurance des sujets que l'on connaît mal. Sinon le risque est grand de considérer que la science ne relèverait que d'une croyance parmi d'autres..

    Revenons à nos moutons.Puisqu'il s'agit ici  d'une  "réflexion" sur la gestion gouvernementale de la pandémie Covid,on notera que la thèse posée dans cette tribune consiste à dénoncer une stratégie de manipulation portée par des médias. Stratégie visant à faire accepter subrepticement,  via la peur,une mesure coercitive, à savoir le reconfinement. Et de dénoncer les réels impacts sociaux et sanitaires collatéraux engendrés par une telle mesure.Comment en est-on arrivé là?

 

     Face à la nature d'un virus dont l'imprévisibilité est reconnue par la communauté scientifique, les autorités gouvernementales ont commis  le "péché originel" du masque.D'inutile à dangereux il était  devenu recommandé, puis indispensable au gré des "ordonnances" délivrées en particulier par le "porteparolat" de l'exécutif. On sait maintenant que l'on a préféré prendre des libertés avec des vérités scientifiques du moment, qui peuvent éventuellement changer au fil du temps, plutôt que de reconnaître la pénurie de ce matériel de protection. S'en est  suivie une méfiance du public, alimentée par les controverses légitimes entre scientifiques.Comme le souligne Etienne Klein (philosophe contemporain des sciences) nos sociétés sont traversées par le souci légitime de ne pas se laisser tromper (véracité) et défiance à l'égard de la vérité elle-même.   Puisqu'on nous a menti pour les masques on nous cacherait bien autre chose...

 

    Se sont aussi heurtées deux temporalités qui ne font pas nécessairement bon ménage :celle du politique  qui doit prendre des décisions dans l'urgence, et celle des scientifiques qui ne peut s'affranchir des contraintes inhérentes à la recherche, qui doit faire face aux incertitudes, au doute. Pendant ce temps le virus a bien galopé, les courbes se sont affolées, les hôpitaux ont été submergés. Et s'est installé un affaiblissement du crédit accordé aux scientifiques doublé d'une suspicion envers les politiques, au mieux d'une incurie..   

.. Ce n'est qu'un prolongement évidemment subjectif suscité par la lecture de cette tribune....

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Message du groupe "imams et  prêtres" après les attentats de Nice.
 
                                             proposé pat J.M. Patoureaux
Nous Imams et Prêtres à Marseille (1),
apprenons avec stupéfaction, horreur et profonde affliction, le lâche attentat commis contre trois de nos compatriotes par un criminel qui s'est encore revendiqué de la religion musulmane.
 
Nous nous recueillons humblement devant ces âmes recueillies, sauvagement fauchées par l'obscurantisme, l'ignorance et le nihilisme.
Ces meurtres commis à la Basilique Notre Dame de Nice le jeudi 29 octobre nous sidèrent et nous attristent profondément. Avec l'ensemble de la communauté nationale, nous les réprouvons et nous les condamnons. 
 Nos pensées les plus fraternelles vont d'abord aux victimes de ces attentats, à leurs familles et à leurs proches endeuillés.  Nous sommes aussi de cœur avec les chrétiens de Nice et tous les catholiques de notre pays bouleversés par ces attentats commis dans une église, lieu voulu et dédié pour la  prière et la paix.
 Cette escalade meurtrière nous horrifie et nous ne pouvons que nous inquiéter devant ce climat morbide et extrêmement anxiogène qui est en train de s'installer dans notre société et éroder  dangereusement notre vivre-ensemble.
La crise sanitaire nous épuise déjà et puise dans nos dernières réserves; et au moment où l'on s'attendait à une lueur d'espoir en des jours meilleurs voilà que le crime de trop vient nous secouer très fortement et douloureusement.
Cependant notre confiance et notre espérance en Notre Dieu, Bonté, Miséricorde et Amour sont infiniment grandes. Nous avons la conviction que la volonté de faire société ensemble l'emportera sur toutes les sirènes de la division et du chaos.
 Nous faisons nôtres les paroles du Pape François et du Grand Imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb, dans le document sur la Fraternité humaine, signé en février 2019 
: « La foi amène le croyant à voir dans l’autre un frère à soutenir et à aimer. … nous déclarons – fermement – que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, d’hostilité, d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang. ».
             Face à la violence et au terrorisme qui semblent se répéter, nous décidons résolument de ne céder ni à la peur, ni à la division, ni à la haine. Nous nous engageons avec tant d'hommes et de femmes de bonne volonté, croyants, agnostiques ou athées, à bâtir un vivre ensemble.
Nous voulons continuer à avancer les uns avec les autres, unis dans la fraternité, dans le respect et dans la foi en Dieu.
                                                                                               Marseille, le 30 octobre 2020
Signataires : 
Messieurs Azzedine Aïnouche, Farid Bourouba, Salim Bouzred, Haroun Derbal, Nassurdine Haïdari, Mustapha Kaf, Mohsen Ngazou, Abdessalem Souiki, Madame Saïda Driouiche.
Pères Thierry Alfano, Jean-Louis Barrain, Philippe Barrucand, Martin Durin, Jean Lahondès, Jean-Pol Lejeune, Laurent Notareschi, Christophe Roucou, sœur Christine Pousset.
 
___________________________
(1)    Ce groupe constitué d'imams et de prêtres à Marseille, auxquels s'ajoutent une croyante musulmane et une religieuse catholique, existe depuis 10 ans, organise des rencontres régulières, dans l'estime et l'amitié, pour échanger et approfondir ensemble autour de la foi, partager les questionnements et les réflexions sur les croyances, sur des questions actuelles de société, sur ce qui promeut le vivre-ensemble, dans la diversité et le respect des différences.

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Qui est le plus responsable du CO2 ? par OXFAM 

 

Entre 1990 et 2015, les émissions annuelles ont augmenté de 60% et les émissions cumulées ont doublé. Selon le dernier rapport d’Oxfam, durant cette période critique :

    Les 10% les plus riches de la population mondiale (environ 630 millions de personnes) sont responsables de 52% des émissions de CO2 cumulées, soit près d’un tiers du budget carbone mondial [1] au cours de ces seules 25 années.

    Et les 1% les plus riches de la population sont responsables à eux seuls de 15% des émissions cumulées.

    Les 50% les plus pauvres sont responsables de seulement 7% des émissions de CO2 cumulées, soit 4% du budget carbone disponible.

La croissance totale des émissions des 1% les plus riches est 3 fois plus élevée que celle des 50% les plus pauvres.

Pour en savoir plus, cliquer

 

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5G : le Gaulois réfractaire est à l’Élysée

Préambule : nous n’avons rien contre les Amish·es, cette communauté religieuse qui préfère vivre à l’écart des innovations technologiques. Mais comme, dans la bouche du président Macron, le terme devient apparemment une insulte, nous nous sommes, tout de même, livrés à une petite analyse. Venons-en aux faits.

    « La France va prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation. Et j’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile… Je ne crois pas au modèle amish ! »

C’était le 14 septembre, sous les dorures de l’Élysée, d’ailleurs fraîchement refaites (15 000 feuilles d’or ont été utilisées cet été pour restaurer le « salon doré », avec un coût de 930 000 euros). Emmanuel Macron s’adressait à une centaine d’entrepreneur·euses de la « French Tech », qui, à ces douces paroles, se mirent à applaudir leur champion.

Mais qu’y avait-il donc à applaudir ? Celui dont l’entourage vente la « pensée complexe » venait pourtant de montrer une vision de l’avenir totalement binaire : le développement de la 5G ou le retour à la lampe à huile. Une réactualisation du débat posé en son temps sur « le nucléaire ou la bougie ». Une version 2.0, devant des startupeurs, du discours que Nicolas Sarkozy a tenu devant des agriculteurs de la FNSEA pour leur signaler que « l’écologie, ça commence à bien faire ».

Les élections municipales ayant convaincu les Marcheurs qu’il était urgent de taper sur l’écologie, Macron se livrait ici à une basse manœuvre consistant à caricaturer ses opposant·es, voire à les insulter. En les assimilant à des Amishs, Macron veut les faire passer pour des « ennemis du progrès » (formule qui, au demeurant, ne veut à peu près rien dire…). Cette fois, il a utilisé le terme d’Amish. Il aurait pu utiliser une autre de ses expressions favorites : celle de « Gaulois réfractaires au changement ».

Au-delà des calculs politiciens, ces paroles révèlent surtout l’incapacité de l’ex-banquier d’affaires à imaginer d’autres formes de « progrès ». Enlevez-lui la 5G, et le voilà totalement démuni, stoppé dans son élan, à poil : il n’a rien d’autre à proposer. Sans doute ne conçoit-il même pas qu’on puisse raisonnablement s’opposer à un projet qui lui semble avoir toutes les qualités requises : de l’innovation technologique, mise en œuvre par de grands groupes industriels, investissant des milliards pour nous rendre plus « compétitifs », accélérer notre création de « richesses », booster la « croissance » (du PIB), et patati, et patata. Rien de nouveau sous le soleil, donc : la 5G n’est que l’actualisation de ce vieux capitalisme à la papa, qui planche déjà sur la 6G, en attendant la 7G et la 8G.

Ce capitalisme fou, ce monstre jamais rassasié d’énergie ni de ressources naturelles, est précisément celui dont il faut sortir de toute urgence pour tenter de sauver ce qui peut l’être. Cet impératif, Emmanuel Macron refuse de le voir, ne le comprend pas, ou en a peur. Toujours est-il qu’il préfère regarder ailleurs. Ainsi, lors de son petit raout avec les entrepreneurs de la tech, il a parlé d’ « hypercroissance » (de pire en pire !), du besoin « d’accélérer », de « gagner en vitesse », « d’aller beaucoup plus loin et beaucoup plus fort », de passer de 13 à 25 licornes (entreprises du numérique valorisées à plus d’un milliard de dollars) et s’est fixé comme défi d’avoir d’ici 2025 « 5 boîtes à 50 milliards ». Business as usual, il était comme un poisson dans l’eau. S’il y a bien un Gaulois réfractaire dans ce pays, il se trouve donc à l’Élysée. À l’inverse, le fait même de s’opposer à la 5G est aussi une façon de réclamer un changement, un vrai, replaçant le vivant et l’environnement au cœur des préoccupations.

 

Nicolas Bérard

 

Revue « Age de faire »

https://lagedefaire-lejournal.fr/5g-le-gaulois-refractaire-est-a-lelysee/

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Objet : Notre monde

 

 Si on pouvait réduire la population du monde en un village de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants sur la terre, ce village serait ainsi composé :  57 asiatique ; 21 européens ; 14 américains (Nord, Centre et Sud) ; 8 africains. 

 Il y aurait :

 · 52 femmes et 48 hommes

 · 30 blancs et 70 non blancs

 · 30 chrétiens et 70 non chrétiens

 · 89 hétérosexuels et 11 homosexuels

 · 6 personnes posséderaient 59% de la richesse totale et tous les 6 seraient originaires des USA

 · 80 vivraient dans des mauvaises maisons

 · 70 seraient analphabètes

 · 50 souffriraient de malnutrition

  · 1 serait en train de mourir

  · 1 serait en train de naître

  · 1 posséderait un ordinateur

  . 1 (oui, un seulement) aurait un diplôme universitaire

 

 Si on considère le monde de cette manière, le besoin d'accepter et de comprendre devient évident. 

 

 Prenez en considération aussi ceci :

 · Si vous vous êtes levé ce matin avec plus de santé que de maladie,  vous êtes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine.

  · Si vous n'avez jamais été dans le danger d'une bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, l'étau de la faim, vous êtes mieux que 500 millions de personnes. 

 · Si vous pouvez aller à l'église sans peur d'être menacé, torturé ou tué, vous avez une meilleure chance que 3 milliards de personnes.

 · Si vous avez de la nourriture dans votre frigo, des habits sur vous, un toit sur votre tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que 75% des habitants de la terre.

 · Si vous avez de l'argent à la banque, dans votre portefeuille et de monnaie dans une petite boite, vous faite partie du 8% les plus privilégiés du monde.

 · Si vos parents sont encore vivants et toujours mariés, vous êtes des personnes réellement rares.

 

 · Si vous lisez ce message, vous venez de recevoir une double bénédiction, parce que quelqu'un a pensé à vous et parce que vous ne faites pas partie des deux milliards de personnes qui ne savent pas lire.

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FRANÇAIS, VOUS AVEZ LA MÉMOIRE COURTE !

(et malheureusement, pour tous les sujets !) 

Coronavirus : que nous enseigne l’Histoire ?

                                                                        par Olivier BECHT. Député du Haut-Rhin  


Pour ma génération, cette épidémie mondiale est un événement encore jamais connu, jamais vécu. Pourtant, en discutant avec mes parents, il apparaît que le monde en a déjà connu et pas seulement dans les siècles passés.

Nul besoin de remonter à la peste, au choléra ou encore à la grippe espagnole de 1918.

D’autres épidémies, ressemblant fortement au Coronavirus ont frappé le monde en 1957 et en 1969.
En 1957, le monde connaît une pandémie nommée « grippe asiatique ». Mon père s’en souvient encore car toute sa famille (père, mère, 5 enfants) va alors rester couchée presque sans possibilité de se lever pendant plus de 15 jours. Cette « grippe asiatique » fera 100 000 morts rien qu’en France et plus de 2 millions de morts dans le monde.

En 1969, à nouveau venue d’Asie, la « grippe de Hong Kong » frappe le monde. Elle va faire 31 000 morts en France et 1 million de morts dans le monde. J’ai retrouvé un article du Journal Libération qui comparaît en 2005 le traitement de la canicule de 2003 avec celui de la « grippe de Hongkong ».
Voici ce que l’extrait de cet article disait de la situation en 1969 :

« On n'avait pas le temps de sortir les morts. On les entassait dans une salle au fond du service de réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans la journée, le soir. » 

Aujourd'hui chef du service d'infectiologie du centre hospitalo-universitaire de Nice, le professeur Dellamonica a gardé des images fulgurantes de cette grippe dite «de Hongkong » qui a balayé la France au tournant de l'hiver 1969-1970. Âgé alors d'une vingtaine d'années, il travaillait comme externe dans le service de réanimation du professeur Jean Motin, à l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon.

« Les gens arrivaient en brancard, dans un état catastrophique. Ils mouraient d'hémorragie pulmonaire, les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze jours, et puis ça s'est calmé. Et étrangement, on a oublié. » 
Ce n’était pas au Douzième Siècle, c’était il y a 50 ans ! Étrangement on a oublié.
Encore plus étrange furent les traitements politiques et médiatiques qui en furent faits.
Alors que l’hôpital fait face à une crise sanitaire majeure : afflux brutal de malades, impossibilité de les soigner, mortalité par dizaine de milliers, nul ou presque n’en parle.

La presse parle à l’époque de la mission Apollo sur la Lune, de la guerre du Vietnam, des suites de mai 1968... mais pas ou peu des dizaines de milliers de personnes qui meurent dans des hôpitaux surchargés. Pire, le monde continue de tourner, presque comme si de rien n’était.

Alors que nous enseigne l’Histoire ?
D’abord et c’est une bonne nouvelle, que nos sociétés en ont " connu d’autres" et qu’elles se remettent de ces épidémies. Malgré la mortalité de masse provoquée par elles, nous n’allons pas tous mourir et la vie gardera le dessus.

Ensuite, qu’en 50 ans, les progrès techniques ont profondément modifié notre société. En 1969 encore la mort de millions d’individus semblait une fatalité alors qu’aujourd’hui elle nous paraît juste inacceptable. Nous attendons de la science qu’elle puisse nous protéger de toutes ces maladies, les vaincre voire peut être un jour vaincre la mort elle-même. 
Je parle bien sûr pour nos sociétés occidentales car 100 000 morts nous paraissent un choc majeur et inacceptable en Europe ou en Amérique du Nord alors que personne ou presque ne semble hélas s’offusquer que le Palu puisse tuer chaque année un demi-million de personnes en Afrique...

L’Histoire nous enseigne encore que nos exigences vis à vis de l’État ont beaucoup changé. Nous sommes désormais, et c’est le prix de l’État providence, dans une société qui « attend tout de l’État ».

En 1969, personne n’attendait de Pompidou qu’il arrête la « grippe de Hong Kong » ou encore organise le confinement de la population pour sauver des vies. Aujourd’hui le moindre accident est nécessairement de la responsabilité d’une autorité publique et si l’on n’arrive pas à un résultat immédiat et satisfaisant, c’est forcément que les élites ont failli.

Que l’on soit bien clair, je ne cherche à excuser personne et il est vrai que le niveau des impôts n’est pas le même qu’en 1969 donc le niveau d’exigence peut légitimement être plus élevé. Je pose juste des constats.

Enfin, l’Histoire nous enseigne que la sphère médiatique a beaucoup changé et influence terriblement le traitement des événements. En 1969 les médias étaient encore pour beaucoup sous le contrôle de l’État. Comme on ne pouvait pas arrêter la maladie on n’en parlait quasiment pas. Et la vie continuait tant bien que mal. A l’ère des chaînes d’info continue et des médias sociaux on ne parle plus que de la maladie, du traitement sanitaire, politique, économique. Tout devient très vite sujet à polémique et à scandale ...Pire, on al’impression que notre vision du monde se limite désormais à ce qui défile sur nos écrans. Et comme il n’y a plus que la maladie sur nos écrans on oublierait presque que la vie continue avec ce qu’elle a de plus merveilleux (l’amour par exemple, mais aussi la création, l’innovation...) mais aussi de pire (la haine, la violence, la criminalité, la bêtise...). Bref la saturation de l’info autour de la maladie fait qu’on a l’impression que le monde s’arrête et comme la conscience crée en partie la réalité, il semble vraiment s’arrêter...

Alors vous me direz « autres temps, autres traitements de la maladie et des événements ». Oui, vous avez raison et quelque part heureusement.

Ces enseignements de l’Histoire ne nous obligent pas à traiter les choses comme dans le passé. Bien au contraire... Mais ces voix venues du passé nous disent néanmoins :

- que les épidémies ont toujours existé et existeront probablement toujours car elles ne sont pas issues de complots de savants fous manipulés par des militaires dans des labos secrets, mais simplement des virus qui font partie de la Nature, au même titre que nous.

- que l’on pourra déployer toute la science et posséder les meilleurs Gouvernements du Monde, il y aura toujours un événement naturel que nul n’avait prévu et que l’on ne pourra pas totalement éviter.
- qu’il faut toujours garder l’esprit positif car l’Humanité s’est toujours relevée de ces épidémies. La France s’en relèvera aussi et cela d’autant plus vite que nous saurons faire preuve de résilience et de fraternité dans l’épreuve.
Essayons donc de ne pas perdre nos nerfs et notre moral rivés sur le  compteur des morts qui monopolise nos écrans, restons unis plutôt qu’à accuser déjà les uns et les autres, concentrons-nous sur les vies que l’on  peut sauver chacun dans son rôle et à sa place, continuons de vivre, d’aimer, d’inventer car ni le monde ni la vie ne se sont arrêtés et profitons peut  être, pour ceux qui en ont, d’utiliser le temps pour imaginer le monde  meilleur dans lequel nous voudrions vivre à la sortie de cette crise. Regarder le passé, c’est parfois prendre le recul nécessaire qui permet de mieux construire l’avenir.

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Le virus du raisonnable par Daniel Lenoir

Le coronavirus est-il en train de réussir là où Attac et le mouvement altermondialiste ont échoué, en révélant l’aberration économique, sociale et environnementale d’une division internationale du travail fondée, et ce jusqu’au plus petit segment de la chaîne de production et de consommation, sur l’application de la théorie des avantages comparatifs. Pénurie de pièces détachées automobiles, de paracétamol, effet du boycott décrété par Donald Trump sur le système sanitaire iranien, décroissance forcée qui rend plus respirable l’atmosphère des villes chinoises, le virus nous administre une leçon de choses dramatique sur les dégâts de la mondialisation. Au point d’être qualifié, dans un français douteux, de « game changer » par un ministre de l’Économie qu’on avait connu moins critique.

Hélas, plus que de gonfler les voiles idéologiques de l’altermondialisme, le vent d’inquiétude suscité par l’épidémie est surtout en train d’être récupéré et alimenté par les partisans du localisme et du repli national, lesquels confondent mesures barrières et fermeture des frontières. On sait que les postes de douanes n’arrêtent pas plus les virus que les nuages nucléaires – et sont bien moins efficaces que le lavage des mains.

Mais, s’ils semblent s’opposer, nationalisme identitaire et néolibéralisme mondialisateur partagent la même conception de l’humanité, héritée d’un darwinisme dévoyé des intuitions de l’auteur de L’Origine des espèces, dont ils n’ont retenu que le « struggle for life », la compétition pour la survie, qu’il s’agisse de la concurrence entre les économies ou des rivalités entre les nations.

C’est négliger « l’autre loi de la jungle », qui a permis le développement de la vie, végétale et animale, y compris sous sa forme humaine, et qui, de l’organisation de la cellule à celle des sociétés, repose moins sur la compétition que sur la coopération. Ce que nous apprend aussi le coronavirus – et les progrès encore insuffisants de l’Organisation mondiale de la santé en sont une illustration –, c’est que prévenir et gérer les épidémies, comme organiser le village planétaire pour qu’il reste habitable pour l’humanité, nécessiteront de gérer nos interdépendances et donc plus de coopération et d’entraide que de repli ou d’affrontement.

Daniel Lenoir (http://www.daniel-lenoir.fr)

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 "Il y aura des transformations profondes" par Boris Cyrulnik

La crise du coronavirus laissera des traces profondes, prémices d’une société appelée à se réinventer.

Boris Cyrulnik est depuis une dizaine d’années un des visages les plus connus de la psychiatrie. Ancien animateur d’un groupe de recherche en éthologie clinique au centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne-sur-Mer et directeur d’enseignement à l’université du Sud-Toulon-Var, il a vulgarisé à travers de nombreux ouvrages le concept de "résilience", processus qui permet de renaître de sa souffrance.

Actuellement confiné à La Seyne-sur-Mer où il vit, le médecin âgé de 82 ans observe avec attention la crise du coronavirus.

Convaincu qu’elle aura des conséquences lourdes, particulièrement pour les plus faibles, mais qu’elle est aussi l’occasion de sortir de la spirale traumatique dans laquelle s’étaient enfermées nos sociétés.

 

Emmanuel Macron a annoncé une opération militaire baptisée "Résilience", menée dans le contexte de la pandémie du coronavirus. Que vous inspire l’emploi de ce terme, vous qui l’avez popularisé à partir de vos travaux de neuropsychiatrie ?

 

Je pense que ce sont les militaires qui ont dû lui suggérer ce nom. On travaille avec eux sur la résilience depuis plus de 20 ans, il y a eu beaucoup de réunions en France et à l’étranger. Ils maîtrisent très bien ce concept avec une différence par rapport à nous, en clinique ou en recherche : pour nous, la résilience est la reprise d’un nouveau développement après un traumatisme ; pour eux, comme ils sont professionnels et savent que leur engagement comporte un risque de mort et de mutilation lors de l’épreuve du feu, c’est aller au-devant du traumatisme potentiel lié à leur métier. Eux renforcent les facteurs de protection avant le traumatisme pour diminuer la vulnérabilité, alors qu’un praticien voit les gens après : cette nuance peut très bien se comprendre et c’est pourquoi je pense qu’ils ont eu raison de proposer ce terme à Macron pour nommer une opération au cœur de la crise.

 

Si elle nous surprend, une telle crise n’est pas une première, ce qui réveille des peurs ancestrale.

 

Depuis que l’homme est sur Terre, il est victime d’épidémies, de bacilles, les pestes noires puis les pestes buboniques qui sont parties de Marseille en 1348 et 1720, plus près de nous l’encéphalite léthargique de 1918, etc. Cette dernière a été déniée, on n’a pas parlé des dizaines de millions de morts qu’il y a eus : politiquement, les archives ont été mal tenues parce qu’il fallait parler des sacrifiés héroïques de 14-18. Jusqu’à il y a peu, on acceptait la mort : au XIXe siècle, un enfant sur deux mourait dans sa première année et c’était normal ; beaucoup de femmes mouraient en couches et, moi-même, quand j’étais stagiaire en obstétrique en 1955, j’ai entendu l’accoucheur dire au mari : "Monsieur, choisissez : la mère ou l’enfant ?". Et, bien entendu, à chaque génération, il y avait une ou deux guerres, commencées pour les intérêts des aristocrates et de ceux qui leur ont succédé. Bref, la mort violente faisait partie de la vie, c’était accepté. Tout ça, ça avait complètement disparu ces dernières décennies, une illusion s’est installée dans les pays occidentaux, les avancées de la science semblaient plus fortes que la nature, la Seconde Guerre mondiale avait été tellement terrible particulièrement avec Hiroshima qu’elle est devenue le symbole de la paix imposée. Après une telle horreur, il n’était plus envisageable de la faire…Or, la crise du coronavirus balaye soudainement cette illusion et nous renvoie à ces peurs archaïques, à ces épreuves que nous voulions avoir oubliées. Ce en quoi nous nous sommes bien trompés, ce que l’on pouvait deviner depuis un moment : alors que la révolution numérique nous vend un univers merveilleux et dérégulé, nous avons, quand même, connu depuis le début de ce siècle les attentats du 11 septembre 2001, la crise financière de 2008, le martyre de la Syrie et enfin, l’inquiétude liée au réchauffement climatique.

 

Sommes-nous tous égaux face à la crise ?  

 

Bien évidemment que non, les situations de crise aggravent toujours les inégalités. En la circonstance, elle est biologique, elle est psychologique et elle est sociale.               

Biologique, ce sont les âgés qui sont plus touchés que les jeunes, pour des raisons de défenses immunitaires différentes.

Psychologique, ceux qui, avant le virus, avaient acquis des facteurs de protection, ceux qui ont grandi dans une famille stable et sécurisante, ont un métier agréable, qui ont un bon réseau amical, ceux qui ont appris à communiquer, ceux-là vont téléphoner, lire, écrire, skyper, se remettre à la guitare, inventer des rituels, se débrouiller grâce à ces facteurs de protection acquis au cours de leur développement antérieur. Après la crise, ils auront donc un processus de résilience facile à déclencher.

À l’opposé, ceux qui ont acquis des facteurs de vulnérabilité, isolement sensoriel, carences affectives, mauvaise socialisation, précarité sociale et scolarité difficile qui vont ensemble, ceux-là auront plus de mal et risquent même de sortir du confinement avec un trauma. Ils ont et auront donc davantage besoin d’aide.

Le dernier facteur, c’est l’inégalité sociale: tout le monde comprend que quand on a un jardin ou un grand appartement, cela n’a rien à voir avec ceux dont les conditions de confinement sont insupportables en raison de mauvaises conditions de logement.

 

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Lettre d'Intérieur      "Nous ne laisserons plus nous voler notre vie..."

 

Annie Ernaux est écrivain. Elle vit à Cergy, en région parisienne. Son œuvre oscille entre l'autobiographie et la sociologie, l'intime et le collectif. Dans cette lettre adressée à Emmanuel Macron, elle interroge la rhétorique martiale du Président.

« Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre ...

 

Pour lire la suite, cliquer 

https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-30-mars-2020

 

 

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Les lois de la gravité, La chronique de Flore Vasseur  (Journal La Croix)

Proposé par Guy Sorne 

Nul doute que le coronavirus répande l'effroi, la mort et le chagrin. Il donne aussi à voir et à penser. Sa gestion représente le crash-test grandeur nature de l'humanité confrontée à son interdépendance et à son extrême vulnérabilité ...  Pour lire la suite, cliquer

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Nous y voilà, Nous y sommes. (Transmis par M.M.).

Maintenant ou jamais

« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé. "

https://www.youtube.com/watch?v=w3qbkV-SdxQ  

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 Virus et électrification de la Terre par le Dr Thomas Cowan (Transmis par F.G).:

Avertissement : Le Dr Cowan parle des virus NATURELS ! Il n'aborde pas le cas des virus GENETIQUEMENT MODIFIES en laboratoire. Ces 10 minutes d'intervention ne sont que des pistes de réflexion à approfondir, elles ne prétendent pas tout expliquer.

La vidéo est en anglais mais il y a la traduction complète en français et cela vaut le coup de suivre le document: Ca dure 10 minutes à peu près.

Cliquer ci-dessous :

https://www.youtube.com/watch?v=jh1T4c3wP8I&feature=youtu.be

        Ci-dessous observations communiquées par les lecteurs, suite à la diffusion de cette vidéo :

- ça laisse abasourdi ... parce que ça peut et semble vrai !!!

Où allons-nous ?

Nadette

 

- Comment donner du crédit à des types qui font croire qu’ils sont scientifiques alors qu’ils confondent électricité et électromagnétisme et, plus grave, corrélation et causalité ! La 5G est un vrai problème, mais de telles vidéos décrébilisent les paroles vraies.

François

 

- J'ai regardé la vidéo et l'exposé de Thomas Cowan sur la relation entre les virus et l'électrification de la Terre. C'est troublant, et j'ai toujours considéré Rudolf Steiner comme un visionnaire un peu fou mais génial, mais je ne suis pas en mesure d'avoir un avis confirmant ou infirmant cette hypothèse.
En tous cas, cela augmente encore mes questions et réticences sur la 5 G.
Je transmets le lien vers la vidéo et la question à quelques amis qui aiment bien réfléchir, dont certains qui vont probablement, je suppose, dire que c'est de la foutaise.
Etienne

 

- C'est la forme qui signe le processus manipulatoire du discours de Thomas Cowan. On peut, d'abord être surpris de l'expression peu scientifique de quelqu'un qui se déclare scientifique.

Alors, on se dit, il fait dans la vulgarisation. Mais la vulgarisation a pour objet de faire comprendre.

Le processus manipulation a pour objet de donner à croire.
Il est constitué de plusieurs séquences :

·         . La première consiste toujours à se référer à une autorité connue, un ouvrage réputé, une vérité assez unanimement acquise. Il s'agit là de rassembler favorablement une partie conséquente de l'auditoire. Cette quasi unanimité repose sur la notoriété de la référence, et le plus souvent sur l'ignorance du public.  Pourquoi parler de Rudolf Steiner  ?  La plupart des auditeurs ont entendu son nom, peu savent pourquoi il est connu, sauf si on assiste à un congrès d'anthroposophie.

·         . Suit, en quelques mots une définition du sujet ou l'énoncé approximatif d'une problématique.

·         . Puis on argumente sur des comportement humains peu contestables ou ayant un rapport lointain avec le sujet qui n'a été défini que très sommairement.

·         . Succèdent des affirmations sans preuves, par petites touches. et on recommence avec des anecdotes.

·         . Et on passe à la conclusion. Pour une exposé technique on s'attend à une réexpression de ce qu'on a démontré. Pour le vulgarisateur on ré exprime ce qu'il faut retenir.
Reste le cas du manipulateur : c'est là qu'il dit ce qu'il faut croire : "Pour cette raison, afin d'être entièrement humain, aujourd'hui il est nécessaire de développer des capacités spirituelles plus fortes. Donc je vous quitte avec ceci : faites tout pour développer vos capacités spirituelles parce qu'il est vraiment difficile d'être un être humain de nos jours".   

Alors, on se rappelle les séquences du discours précédent : une histoire de dauphin en antarctique, de grenouilles au printemps, et de virus résidu d'organismes malades de l'électricité... et on termine par un acte de foi, répété deux fois !

 

    Fondamentalement, je n'en sais rien si les radars ont provoqué la grippe de Hong-Kong. Et je sais que lui non plus, tout comme la grippe espagnole dont les ondes radios seraient l'origine. Je sais seulement que c'est un discours "façon manipulateur".

    Hélas ! Je ne connais pas assez l'anglais pour vérifier que les sous-titres sont conformes aux paroles. La cohérence du ton pourrait laisser croire à une certaine fidélité.

Bernard

 

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Cent ans de plus  Transmis par G.C.

https://www.youtube.com/watch?v=qg-TTII1Xd8
"100 ans de plus" Francis Cabrel

 

Cent ans dans la peau de l'esclave et juste après cent ans de plus
Chercher des miettes sous les tables avant que les blancs ne marchent dessus
Dormir sur des paquets de planches
Chanter mais seulement le dimanche
Oh, tu vois la femme noire
Dans le rôle de la bonne
Avec tout à côté
Tout tordu son bonhomme

Après ça faut pas que tu t'étonnes

C'est eux qui ont fait
Eux qui ont fait
Son House et Charlie Patton
Howlin' Wolf et Blind Lemon

Bien rouge le sang de l'Afrique sur la jolie fleur du coton
La toute nouvelle Amérique, la belle démocratie "welcome"
Bateaux déportant les villages
Au bout de l'immense voyage
Gravé dans la mémoire
Pour des années-lumière
Chaque larme d'ivoire et chaque collier de fer

Après ça faut pas que tu t'étonnes

C'est eux qui ont fait
Eux qui ont fait
Son House et Charlie Patton
Howlin' Wolf et Blind Lemon

Toujours plaire aux marchands de fantômes, c'est eux qui ont fait
Elle qu'on achète et lui que l'on donne, c'est eux qui ont fait
Naître avec la peine maximum, c'est eux qui ont fait
Mais toujours vivant dans ce que nous sommes, c'est eux qui ont fait
Ce peuple interdit du reste des hommes, c'est eux qui ont fait
Cherchant le bleu des anciens royaumes, c'est eux qui ont fait

C'est eux qui ont fait faut pas que ça t'étonne

Son House et Charlie Patton
Ma Rainey et Robert Johnson
Son House et Charlie Patton

Son House et Charlie Patton
Ma Rainey et Robert Johnson


Francis Cabrel

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L'humanité ébranlée et la société effondrée

par un petit machin

 

Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d'invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l'ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment. 

 

Ce que les grandes puissances occidentales n'ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yemen, ...ce petit machin l'a obtenu (cessez-le-feu, trêve ...).  

Ce que l'armée algérienne n'a pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (le Hirak à pris fin). 

Ce que les opposants politiques n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (report des échéances électorales ...). 

Ce que les entreprises n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (remise d'impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d'investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques ...). 

Ce que les gilets jaunes et les syndicats  n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu ( baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée ...). 

 

Soudain, on observe dans le monde occidental : le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu'ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n'est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d'une vie réussie.  

Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.   

Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l'argent n'a  aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.  

 

Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir. 

Quelques jours seulement ont suffi à l'univers pour établir l'égalité sociale qui était impossible à imaginer. 

La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme. 

 

Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement. 

Puisse cela servir à réaliser la limite de l'intelligence humaine face à la force du ciel.

 

Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation. 

Il a suffi de quelques jours pour que l'Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge. 

Il a suffi de quelques jours pour que l'humanité prenne conscience qu'elle n'est que souffle et poussière. 

 

Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?

Rendons-nous à l'évidence en attendant la providence.  

Interrogeons notre "humanité" dans cette "mondialité" à l'épreuve du coronavirus. 

Restons chez nous et méditons sur cette pandémie. 

 

Aimons-nous vivants !

 

Moustapha Dahleb  (Tchad)

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Prendre son destin en main

         Parmi les différentes mesures prises pour lutter contre l’épidémie du coronavirus, il est demandé de ne pas se serrer la main. Par contre, il est possible – et c’est même recommandé – de se serrer les coudes. Il ne faut donc plus tendre la main, ne plus faire des pieds et des mains, seulement des appels du pied afin de garder les mains libres. Si vous êtes à la tête d’une association et que vous voudriez vous retirer, impossible de passer la main ; certes, il reste la solution de vous faire sortir à coups de pied dans l’arrière-train mais ce n’est pas très élégant et l’on peut très vite en venir aux mains. Pour les amoureux qui ont le cœur sur la main il est illusoire de le donner, ni même de le partager : les mariages vont tomber en désuétude car plus personne ne fera une démarche pour demander la main de l’être aimé.

Autre conséquence grave pour la démocratie : désormais la politique de la main tendue est vouée à l’échec, être pris la main dans le sac sera moins grave que de donner un coup de main.

Bien sûr, la main gauche doit ignorer ce que fait la main droite mais si elle a donné de l’argent de la main à la main, il sera nécessaire de lui passer un savon.

 

C’est dans la tribulation qu’il convient d’être fort, l’épidémie génère un sentiment de peur ; la solution ? S’en laver les mains et prendre son courage à deux mains, surtout en mains propres.

Gérard Cordier - gercordier@wanadoo.fr

 

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Accélérateurs d’Alzheimer

Une étude française, publiée début février 2020 dans la revue Environmental Health Perspecives, conclut que l’exposition chronique aux fongicides, même à de très faibles doses, exacerbe les marqueurs de la maladie d’Alzheimer tels que les dépôts amyloïdes et l’inflammation. Les fongicides concernés sont des anilinopyrimidines, fréquemment retrouvés dans l’alimentation des Français et leur environnement. Des liens entre pesticides et maladie d’Alzheimer ont déjà été évoqués précédemment, en octobre 2019, par le directeur de la recherché au CNRS Pierre Rustin, qui donnait l’alerte sur la toxicité des pesticides SDHI.

Alexandre Ballario;  Golias Hebdo n°613

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Six jeunes migrants, tous mineurs et aidés par l'association Utopia 56, racontent leur errance dans le nord de Paris, leur quotidien, et leur désarroi.

Moi Jeune : «On déménage tout le temps, c'est la galère»

Mamadou, 17 ans : «Ici en France, on n'est rien»

«J’ai rencontré un monsieur dans la rue. Il m’a accompagné jusqu’à Rosa-Parks pour me montrer Utopia. Utopia m’a donné la tente. Ils m’ont installé derrière leur local. Il y avait beaucoup de personnes mineures. Il n’y avait pas de bruit, pas de problèmes, on était tranquilles. Je laissais mon sac, on me le volait pas. On pouvait demander beaucoup de choses à Utopia : du shampooing, des chaussures, de l’habillement… Mais la police y a pris mes affaires trois fois. La première fois, elle a pris ma tente ; dedans, il y avait mon téléphone et le Coran. Trois semaines après, elle est venue pour les prendre encore. La troisième fois, c’était pour le changement de camp. Ça faisait trois mois qu’on était là. On est partis s’installer deux semaines à Porte d’Aubervilliers, mais ça n’allait plus du tout. On m’y a volé mon téléphone trois fois. Là-bas, c’est tous des majeurs. On trouvait pas de place. Il y avait un petit coin, tout le monde y pissait. On nous a dit que si on s’y installait, ils iraient quand même. Et la nuit, tout le monde est venu pour pisser là où on dormait. On n’avait pas de place pour mettre nos sacs, on les portait tous les jours, on était fatigués.

«Du coup, Agathe, des Midis du MIE, nous a amenés à Porte dorée. C’est mieux, il n’y a pas de vols, mais c’est loin d’Utopia : une heure avec le métro. Je sais pas comment trouver un foyer. Utopia m’a pas parlé de foyer. Ils m’ont dit d’aller à MSF, qui m’a donné la convocation du juge pour le test des os. Si tu n’es pas reconnu mineur, tu attends, dehors. Je resterai là jusqu’à la réponse du juge. J’ai fait le test le 4 novembre et MSF m’a dit d’attendre deux, trois mois. Mais ça fait un an que je suis là déjà. On perd beaucoup de temps, on n’a pas d’école, on fait rien. Je suis fatigué de tout ça. Si on me donne la réponse quand j’aurai 18 ans, je ne sais pas ce qu’ils vont me dire, ce qui va se passer.»

«Dès que je me réveille, il faut être rapide. Je me lève vers 6 ou 7 heures, si j’ai un rendez-vous ou pas. J’ai à peine le temps de me brosser les dents que je dois déjà partir. J’habite dans un campement à Porte d’Aubervilliers et j’ai quarante minutes de marche pour aller à Stalingrad et prendre mon petit-déjeuner. Si j’arrive en retard, il y a moins de choses à manger car beaucoup d’autres personnes viennent se nourrir comme moi. Parfois il reste que du café ou du thé, et il n’y a plus de pain quand j’arrive. Du coup, j’ai faim jusqu’à midi.

«Après, je dois vite partir parce que j’ai trente minutes de marche pour rejoindre Belleville. C’est là-bas que je vais me laver, le problème, c’est qu’il y a beaucoup de queue. On est entre 50 et 60 personnes pour deux douches. Ça m’arrive de ne pas me laver pendant trois ou quatre jours parce que j’arrive en retard. Et parfois, je dois choisir entre me doucher et manger. On doit arriver avant 11 h 30, sinon on peut plus y aller. Souvent je dois bien attendre trente minutes avant de pouvoir passer sous l’eau. Je n’ai que cinq minutes pour me laver parce que d’autres attendent leur tour. Si jamais on met plus de huit minutes, on vient taper sur la porte pour nous dire que c’est terminé et qu’il faut sortir.

«Ensuite, direction Couronnes, pour aller manger à l’association les Midis du MIE. Heureusement, c’est qu’à cinq minutes à pieds. Là-bas, y a toujours les mêmes 50-60 mineurs. Je trouve toujours à manger, mais c’est encore la queue. Si on arrive après 14 heures, on nous dit : «Désolé, c’est fini.» Je me dépêche pour aller à la bibliothèque à Porte de la Villette pour pouvoir brancher mon téléphone sur une prise, parce que parfois on doit attendre deux heures. Je pars vers 17 heures pour aller manger à Porte de la Villette. On peut y aller à partir de 18 heures. Je suis fatigué d’attendre, il y a encore la queue. J’ai trente minutes de marche pour retourner à Porte d’Aubervilliers. A 19 heures, on se rejoint à Rosa-Parks pour discuter, et vers 20 heures on va chercher nos tentes à Utopia. Si on vient après 22 heures, on peut plus avoir de tente. Je mets vingt minutes à monter ma tente. Vers 22 h 30, je peux enfin dormir. Mais demain, ça recommence.»

Pour lire tout l'article de Libération et les autres témoignages, cliquer

 

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Poser ses valises

A Lyon,  l'association Bagage'Rue propose depuis 2018 un service de bagagerie dans un lieu de confiance pour les sans-abris. Une initiative innovante oh combien importante pour ces personnes afin  de les protéger des vols courants dans la rue. Une démarche participative qui ne s'arrête pas au simple fait de venir déposer sa valise. En effet chaque personne qui pousse la porte de Bagage'Rue devient, de fait, adhérente, et peut s'impliquer autant qu'elle le souhaite dans la vie de la bagagerie. En 2019, ce sont au total, 274 "bagageurs" qui ont déposé leurs affaires, et les locaux sont désormais trop étroits oiuyr répondre à toutes les sollicitations

LE SERVICE DE BAGAGERIE

Le service de bagagerie propose aux personnes qui ne savent pas où garder leurs affaires (effets personnels, bagages) de pouvoir accéder à un lieu sûr et de confiance pour garder celles-ci le temps d’une journée, d’une semaine, d’un mois ou plus…

 

SERVICES COMPLÉMENTAIRES

  • Des boissons chaudes sont servies lors des permanences.

  • Deux ordinateurs seront mis à disposition du public accueilli.

  • Un vestiaire doté de deux cabines permet aux personnes de pouvoir s’y changer.

 

PUBLIC ACCUEILLI

  • Toutes les personnes qui ne savent pas où garder leurs affaires ont accès au service.

  • Sur la base d’un esprit d’ouverture, l’association refuse toute forme de discrimination (d’âge, de sexe, de nationalité, de statut social ou de croyance).

  • Une attention particulière est accordée à ce que des personnes à la rue ou ayant vécu la rue puissent s’impliquer à titre bénévole dans l’association, conformément à notre volonté de favoriser une démarche la plus participative possible, en s’appuyant sur des bénévoles aux profils très différents.

 

http://bagagerue.org/

2019    

L’évolution du consentement

La loi ignore ce qui se passe dans le lit des adultes consentants. Elle a pour objet de protéger les plus faibles ou les plus démunis – quel que soit leur âge – des abus. Jean-Pierre Mignard, avocat au barreau de Paris, fait le point.

Quelle est la définition juridique du consentement dans les relations sexuelles ?

Le fait que les relations ne soient pas imposées. En outre, le consentement doit participer d’une volonté autonome libre. Cela suppose que la personne qui donne son consentement soit en mesure de le donner. C’est là où la loi donne une objectivité à toute relation sexuelle.

La loi fixe un cadre à l’exercice libre d’une sexualité partagée. Les partenaires doivent pouvoir à tout moment mettre individuellement un terme à une relation sexuelle préalablement consentie sans avoir à subir pour cela le moindre préjudice. Par ailleurs, il y a des personnes qu’elle protège plus particulièrement dans certaines circonstances, comme les femmes et les enfants. Il n’y a pas de consentement présumé en matière de harcèlement sexuel, il n’y a pas de consentement présumé en matière de relations entre adultes et enfants, il n’y a pas de consentement présumé en matière de viol.

Dans le cas de certaines femmes violées, on a longtemps plaidé que le fait qu’elles puissent être belles et vêtues de manière à faire ressortir leur beauté constituait une présomption de consentement. Les femmes peuvent s’habiller comme elles veulent, elles peuvent être belles ou laides, cela ne justifie en aucun cas qu’on présume de leur consentement à ce qui va devenir une agression sexuelle et un crime. On ne laisse à l’arbitraire de la morale privée que les jeux sexuels, car la loi n’a pas à s’en mêler. Mais, pour tout le reste, elle est stricte et prohibitive.

Quelle évolution la loi a-t-elle suivie ?

Elle a suivi un cours protecteur constant en faveur des victimes désignées de la force en matière sexuelle, et de celles notamment qui pouvaient avoir des difficultés à s’en plaindre, c’est-à-dire les enfants et les femmes.

La loi pénale s’est inscrite en faveur d’une réglementation stricte des relations sexuelles et a fixé un périmètre infranchissable aux relations sexuelles consenties. Mais elle précise que l’on peut ne pas être en mesure de donner son consentement. Dans le cas où il s’agit d’un enfant, le donnerait-il que son consentement ne serait pas valide. Dans le cas d’un adulte dont on abuserait de la faiblesse, de personnes sous curatelle ou souffrant de maladie psychiatrique, voire de faiblesse psychologique, le consentement ne sera pas présumé avoir été donné. C’est la question de l’abus qui se substitue alors à la notion de consentement.

Le consentement de personnes considérées comme fragiles ou faibles n’est pas admis. On est vraiment dans les tabous et la loi pénale restreint le domaine de la morale, le champ de la liberté sexuelle. Il faut être en capacité de se donner mutuellement un consentement valide. C’est la marque d’un progrès.

Est-ce qu’il y a des dates particulières qui ont marqué des tournants sur ces questions ?

Je pense que les procès des années 1970, dans lesquels on retrouvait l’avocate Gisèle Halimi et le mouvement qu’elle avait créé avec Simone de Beauvoir, Choisir la cause des femmes, ont marqué un changement. La contraception, l’IVG, les grandes lois sur le harcèlement… toutes les lois qui vont dans le sens du progrès du droit des femmes et des droits à l’intégrité de leur corps vont de pair avec des limites sexuelles imposées aux hommes.

À partir de là, il y a eu une prise en considération de ce que certaines attitudes ou situations ne préjugeaient en rien d’un consentement. Personne n’est le juge du consentement en fonction d’une attitude, d’un âge, d’une joliesse… et personne n’est disposé à avoir de relation sexuelle sur ces critères-là. Donc la loi définit sur ce point qu’il n’y a pas de relation sexuelle acceptable dès lors qu’elle n’a pas été mutuellement consentie. En l’occurrence, l’arbitraire masculin n’est plus acceptable.

La notion de consentement au sein du couple a-t-elle évolué à la même vitesse ?

Il y a eu de vrais bouleversements : au début du XIXe siècle, la loi définissait le devoir conjugal. Les rapports étaient une obligation et le viol n’était pas une notion possible dans un couple. Il a fallu attendre la loi du 23 décembre 1980 pour que le viol entre époux soit condamné. Jusque-là, les époux étaient présumés consentants jusqu’à preuve du contraire. Et c’est au début des années 1990 que la jurisprudence a renforcé la notion de viol au sein du couple, en intégrant les notions de violence et de contrainte morale.

Au fil des décennies, le périmètre progressivement restreint du consentement est allé de pair avec la protection de la femme et de l’enfant. J’en conclus que le consentement était auparavant le pouvoir de l’homme : aujourd’hui, il n’est plus le maître du consentement.

Propos recueillis par Marjolaine Koch

https://www.temoignagechretien.fr

 

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Et si on s’arrêtait d’exclure ?
 

Dans un documentaire diffusé dernièrement sur france3, Yoann Lemaire retrace son combat. C’est un footballeur apprécié; il joue comme défenseur central dans l’équipe de Chooz dans les Ardennes depuis plus de treize ans. Mais en 2004, il décide de dévoiler son homosexualité à ses coéquipiers. Mal lui en prend ! En 2009, suite aux insultes d’un de ses coéquipiers à ce sujet, il est renvoyé de son club. Le motif : « il fallait le protéger et protéger le club ».  Mais les dirigeants qui l’ont exclu clament bien fort qu’il ne s’agit pas d’une décision homophobe ; on ne l’avait jamais pensé !! Le jeune sportif – il a 28 ans - a levé un tabou ; les medias vont s’emparer du fait ; on en parlera, sur les stades mais aussi dans la presse. Il est le premier footballeur à faire son coming out. Mais Yoann a de l’initiative et de la volonté ; il va d’abord créer une association « Foot Ensemble » qui veut sensibiliser les jeunes des centres de formation et des clubs. Objectif ! le respect mutuel. Il ne craint pas de se déplacer, d’aller rencontrer les publics les plus divers. En 2010, Il va évoluer dans la prestigieuse du Variétés Club de France dont le président est Thierry Roland. Il y jouera aux côtés de champions du monde 1998 ainsi que d’autres personnalités. Il écrira un livre « je suis le seul joueur de foot homo, enfin j’étais » qui deviendra peut-être prochainement un film. Ayant décidé de raccrocher, Il deviendra entraîneur. Yoann a su rebondir mais combien d’autres ont été cassés dans leur parcours professionnel ?  
 

Raphaëlle travaille dans un centre aéré. Elle s’en est fait virer. Motif : elle pèse 145 Kilos et cela peut faire « peur aux enfants » ! Raphaëlle a un diplôme une expérience professionnelle et elle s’exprime bien. Un tour à Pole Emploi et l’affaire devrait se conclure positivement. Elle s’y rend et y retrouve une vieille amie de classe ; la chance semble lui sourire. Jusqu’à ce que la conseillère en question lui balance : « Si tu veux trouver un emploi, la première chose que tu as à faire, c’est de maigrir ! » La voici revenue au point de départ. Un directeur de boite de com lui promet un job… si elle réussit à perdre 40 Kilos ! Mais en 5 mois ! La performance !... Il s’agit d’un téléfilm, certes mais il évoque bien une réalité : la société ne supporte pas quelqu’un d’aussi différent. Peu importe le motif de son embonpoint : dérèglement corporel, mauvaise alimentation, mauvaises habitudes qui durent depuis l’enfance… Peu importe ; elle doit se changer !

 

Elle s’appelle Chloé ; elle est chirurgienne, brillante chirurgienne, chef du service de chirurgie maxillo-faciale à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle répare les gueules cassées. Elle a réparé entre autres celle de Philippe Lançon. Blessé lors de l’attaque de Charlie Hebdo le 7 janvier 2013 à Paris ; un quart du visage inférieur droit réduit en bouillie et beaucoup d’amis perdus. Philippe raconte cela dans un livre extraordinaire « Le Lambeau ». Il y raconte son long séjour en hôpital et ses multiples opérations ; il y raconte ses craintes, ses angoisses, ses espoirs, ses déceptions et sa renaissance. Il se raconte d’avant et comment cet épisode et son long séjour bien entouré heureusement par un personnel attentionné l’ont changé. Une lectrice analyse son volumineux bouquin (500 pages) « Il lui fallait, afin de ne pas rester seul sur sa rive et rejoindre lentement le monde de ceux du dehors, analyser le nouveau rapport qu’il allait entretenir avec les autres en tentant de trouver un chemin qui ne pouvait passer que par une introspection, une réflexion vraie et sincère sur ce que les événements avaient fait de lui. » Comment ne pas s’interroger dans de telles situations : comment serais-je perçu par le monde extérieur ? Nathalie, qu’un cancer a privé de la moitié de sa mâchoire, se sent éjectée de la société. « En consultation, dit Chloé la chirurgienne, les patients posent d’abord la question de leur survie sociale plutôt que celle de leur survie tout court. »

 

Jacques raconte sa dernière visite dans un EHPAD (un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). « A l’entrée, je me suis retrouvé dans un hall, observé par une vingtaine d’yeux à la fois inquiets ou bienveillants, entouré de personnes âgées en fauteuil, J’étais à la fois impressionné et gêné. J’ai salué avec un sourire que je voulais détendu mais que je savais contracté ». « La plupart n’ont pratiquement jamais de visite, m’a lâché une infirmière, ou alors une fois par an ». C’est donc ici que certaines familles se débarrassent d’un colis trop encombrant, trop perturbateur de leur vie familiale.
« J’avais un cousin qui a débuté un Alzheimer. Son épouse a pu le placer dans une maison de retraite classique. Il y racontait des fables en provençal ; il chantait en provençal. Quelques fois même, l’après-midi, il redevenait le professeur d’agriculture qu’il avait été et il faisait des cours sur la culture de l’olivier. Ses cours étaient très suivis. Les pensionnaires adoraient car il avait beaucoup de style. Mais voilà, il voulait toujours quitter l’établissement le soir ou la nuit « parce que, disait-il, son train allait passer. » Il a été transféré dans un établissement spécialisé pour malades Alzheimer. Quelques mois après, il ne reconnait plus ses proches et même, il a difficulté pour marcher. Evolution de la maladie ou conséquence de l’exclusion ? Les deux certainement !

 

Il était prêtre, responsable d’un ensemble de 3 communes ; 3.000 habitants. Très estimé parce qu’il avait le souci de parler à tout le monde, de faire ses courses lui-même, d’aller prêter la main aux agriculteurs lorsqu’ils étaient submergés de travail. Voilà 15 ans qu’il servait l’église dans ce diocèse. Et puis un beau jour, il a pris son courage à deux mains et il est allé trouver son évêque, avec une certaine confiance, il faut le dire ; ne lui écrivait-il pas quelques fois en l’appelant « Mon cher Ami » ? Et il lui a annoncé qu’il fréquentait une dame depuis bien des mois et qu’ils avaient envisagé de créer une famille. Il venait de déclencher l’orage, un orage auquel il ne s’attendait pas. Il était si gentil cet évêque lorsqu’il le suppliait presque d’ajouter deux paroisses à la dizaine qu’il avait déjà en charge ! « Pourtant, disait-il, depuis que je la connais, je sens que j’accomplis encore mieux mon ministère. Je me sens plus proche des gens. Je m’intéresse davantage à ce qui fait leur vie, à leurs souffrances, leurs espoirs, leurs joies. » La réponse est glaçante « Vous devez quitter ce presbytère le plus rapidement possible, ordonna l’évêque, et cesser toute célébration. Vous devez quitter le diocèse dans les plus brefs délais. Vous ne devez dire à personne pourquoi vous partez ; je m’en chargerai. Vous devez même déménager de nuit, sans l’aide de personne. » Et ils l’ont fait à tous les deux, seuls, la nuit !! Mais quelques années plus tard, ils le regrettaient bien. Pourquoi s’être soumis à ce diktat ? Et ils se sont retrouvés bien démunis, sans salaire, sans protection, sans habitat… D’autres curés ont eu la possibilité d’annoncer à leurs paroissiens leur départ prochain ; cela se passait dans l’église, à la fin d’une messe ou à la place du sermon ; et les gens ont applaudi !
 

Où est la racine de l’exclusion ? L’absence d’écoute ? La peur de celui qui est différent ? La peur de l’opinion ? La peur de celui qui a eu le courage de choisir en fidélité intérieure à soi-même plus qu’à la discipline ?  La peur d’affronter une relation difficile ? La peur de la contagion, ce qui donne une idée de la confiance dans la solidité des convictions des ordonnés ?
Et si on arrêtait d’exclure ?


Balzac
le 15 juin 2019

https://plein-jour.eu (Plein Jour aide les compagnes de prêtres et entend bien faire respecter le droit de chacun à aimer et à fonder une famille, s’il le souhaite).

 

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"L'élan vital est inscrit en chacun de nous"  

 

D'où vient cette capacité inouïe à rebondir après des épreuves ?  

Réponse d'Ariane Calvo , psychologue qui publie un livre* sur le sujet.

 

Comment vous êtes-vous intéressée à l'"élan vital" ?

J'ai vécu à un an d'intervalle deux rencontres qui m'ont marquée. La première se déroule en 2013. J'effectue alors mon stage de psychologue clinicienne dans le service de néonatologie d'une maternité des Hauts-de-Seine. La journée a été éprouvante pour les équipes : un bébé est mort, une mère a failli décéder… J'aperçois une infirmière, le regard perdu, devant une couveuse qui abrite deux prématurés de quelques centaines de grammes. Leur pronostic vital est engagé. Elle me confie : « C'est incroyable. Rien qu'en les regardant, je sais lequel va vivre et lequel va mourir. » Le lendemain, sa prédiction s'est avérée juste…

D'où vient cette capacité à rester vivant ? J'ai décidé d'en faire le thème de ma recherche.

Un an plus tard, je travaille en maison de retraite. Je parle avec le médecin gériatre de deux résidentes âgées de 101 ans et 102 ans, entre la vie et la mort. Elles sont bien entourées, elles ont des constantes médicales équivalentes, une constitution physique comparable. Le médecin me dit : « C'est étonnant : je vois que l'une cherche à grappiller la vie jusqu'à la dernière seconde, et que l'autre va partir. » Qu'est-ce que ces soignants ont bien pu identifier ? D'où vient cette capacité à rester vivant ? J'ai décidé d'en faire le thème de ma recherche. J'ai interrogé trente personnes qui toutes possèdent cette force exceptionnelle. Je les ai appelées les « élans ». Toutes ont traversé des épreuves, parfois terribles, et ont un lien très fort à la vie. Je me suis aperçue qu'en dépit de leurs âges, de leurs milieux et de leurs parcours très différents, elles présentaient des similitudes étonnantes.

 

Quels sont ces points communs ?

Bébés, elles ont été confrontées à une indisponibilité parentale qui provenait soit du parent lui-même, soit de circonstances particulières que traversait la famille : mère psychotique ou orpheline, parents en prison, contexte de guerre… Pour ne pas mourir, elles ont déployé toute leur énergie pour « réveiller » leur mère en cherchant à créer du lien (par des pleurs ou des maladies à répétition, par exemple). Une fois adultes, les « élans » possèdent une capacité de gratitude et d'émerveillement devant les petites choses : une promenade dans la nature, un repas entre amis… Est inscrit en eux une sorte de « droit au bonheur ». Je pense à cette femme qui était battue par son mari, et qui continuait à se dire : « Ma vie, ce n'est pas ça ; il y a forcément autre chose. »

Ils savent donner du sens à ce qu'ils vivent.

Ils savent donner du sens à ce qu'ils vivent, même si celui-ci se dévoilera bien plus tard. Ils sont intuitifs et hypersensibles : ils perçoivent les émotions des autres et leurs cinq sens sont très aiguisés. Comme ils sont hyper connectés aux autres, ils ont besoin de se retrouver seuls pour reprendre des forces. Enfin, ils ont foi dans une bonne étoile qu'ils nomment univers, ange gardien ou Dieu…

 

Y a-t-il des périodes où se manifeste particulièrement cet élan vital ?

Oui, à chaque crise de vie. Entre 2 et 4 ans, l'enfant se décolle de sa maman et veut décider par lui-même (c'est la période du « non »). Entre 12 et 15 ans, l'adolescent se détache de ses parents pour pouvoir ensuite se relier à eux différemment. Un ado qui claque les portes fait très bien son travail ! La crise de milieu de vie, autour de la quarantaine, se résume en une phrase : « C'est maintenant ou jamais le moment de vivre ce que j'ai envie de vivre. » Le passage à la retraite puis l'approche de la mort sont aussi des périodes où se manifeste cet élan. C'est un moment où l'on peut « clôturer des dossiers », comme appeler un fils qu'on n'a pas vu depuis des années et lui demander pardon…

 

Quelles circonstances le mobilisent ?

Ce sont des poussées intérieures qui, dans des moments de crise, nous portent à la vie : sortir de la dépression, prendre ses distances avec un conjoint ou des parents toxiques, quitter un travail qui ne nous correspond pas… Certains comportements, qui peuvent sembler à première vue destructeurs, témoignent aussi de cet élan. Ils sont les seuls aménagements possibles que la personne a trouvés pour ne pas mourir. La drogue aide le toxicomane à ramener sa douleur intérieure à un niveau acceptable. Le schizophrène se débranche du réel pour continuer à vivre malgré tout. Nous ne sommes pas face à des personnes qui se détruisent mais qui déploient des attitudes dysfonctionnelles – parce que douloureuses – qui leur permettent de rester à tout prix en vie. Tout mon travail consiste à trouver, avec elles, d'autres manières d'honorer ce désir de vie.

 

Quand apparaît l'élan vital ?

Dès la naissance, qui est son premier mouvement spontané manifeste. Puis, sa façon spécifique de s'incarner se fixe avant dix-huit mois, quand l'enfant est encore en symbiose avec sa maman. Tous les « élans » évoquent une sorte de bouillonnement volcanique intérieur qui jaillit dans un cri. Antérieur à l'acquisition de la parole, il signifie : « J'ai le droit de vivre ! »

 

Peut-on transmettre cette force ?

On peut transmettre notre joie et notre appétit de vivre, une juste estime de soi. Mais l'élan vital ne se transmet pas car il est inscrit en chacun de nous. La bonne nouvelle, c'est que nous ne dépendons de rien ni de personne pour le trouver. Le chemin le plus exigeant est d'entrer en soi-même pour nous relier à cet élan. Contrairement à la résilience, cette faculté ne dépend pas d'une enfance ayant fourni une base de sécurité suffisante. C'est même tout le contraire : confrontés dans leur petite enfance à des épreuves qui auraient pu les tuer, au sens propre comme au figuré, les « élans » ont développé des capacités vitales extraordinaires.

 

Y a-t-il des « élans » qui vous ont davantage touchée ?

Certains d'entre eux m'ont vraiment émue soit parce que leur histoire de vie était terrible, soit parce qu'elle pouvait faire écho en moi. Je me souviens avoir senti mes larmes couler sans pouvoir les retenir durant un entretien avec Luce (NDLR : une de ses patientes), lorsqu'elle décrivait à quel point, alors que tout le monde la considérait comme une enfant difficile, et même impossible, elle avait pu sentir que son grand-père la voyait telle qu'elle était. Il comprenait sa sensibilité, ses aspirations, son intelligence, son plaisir à vivre, sa créativité. Il comprenait que tout était compliqué pour elle et il l'aimait telle qu'elle était. Cela m'a renvoyée de plein fouet à mon histoire.

 

J'ai connu moi-même un démarrage de vie délicat...

J'ai connu moi-même un démarrage de vie délicat, et, parfois, j'ai eu le sentiment d'une grande incompréhension. J'ai aussi la sensation d'avoir arraché à l'existence un droit au bonheur. Je ne peux pas en dire davantage sur les récits que m'ont confiés les « élans ». Ce sont des histoires de vie pour la plupart difficiles, douloureuses et très intimes. Parce que le milieu dans lequel ils sont nés était hostile, ils se sont construits avec un élan vital très fort. Cela rend très délicat leur témoignage : ils ne veulent pas heurter ceux qu'ils ont cherché à protéger, en racontant comment certaines relations, en particulier parentales, ont pu les blesser.

 

La dixième clé que vous donnez pour se connecter à l'élan vital est la spiritualité. Quel lien entretenez-vous avec celle-ci ?

Je suis chrétienne et ma religion d'origine est le protestantisme, bien que je ne m'en revendique plus spécifiquement aujourd'hui. Le Christ incarne à la perfection cette bienveillance et cet amour inconditionnel que nous recherchons. Mais, en France, quand on fait mon métier, il est difficile de parler de spiritualité sans être accusée de prosélytisme, voire même de manipulation. En tant que psychothérapeute, j'encourage mes patients à observer et à déployer cette part d'eux-mêmes, de la façon qui leur convient. Car du point de vue clinique, je constate combien la spiritualité est une aide précieuse au déploiement de notre élan vital.

 

Publié dans Pèlerin n°7076 du 12 juillet 2018 :

http://admin.pelerin.info/A-la-une/Ariane-Calvo-psychologue-l-elan-vital-est-inscrit-en-chacun-de-nous

* Trouver son élan vital, First Éditions, 256 p. ; 15 €.

 

BIOGRAPHIE

1976 Naît à Madrid (Espagne).

1982 Arrive à Paris.

2002 Doctorat d'histoire de l'art sur « La christianisation de Grenade (Andalousie) à travers l'architecture ».

2008-2014 Maire-adjointe chargée de la petite enfance et de l'égalité homme-femme à la mairie du XXe arrondissement de Paris.

2016 Diplôme d'État de psychologue clinicienne.

 

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Demain, l'effondrement

 

ÉCOLOGIE.  La « collapsologie » affirme que l’effondrement de notre civilisation est inéluctable et aura lieu bien plus tôt qu’on ne le pense.

 

     Une fournaise. La vague de chaleur du jeudi 25 juillet a établi de nouveaux records de chaleur en Europe. À Paris, le mercure est monté jusqu’à 42,6 °C. Du jamais vu. Le record français, lui, est à peine plus vieux : 46 °C, le 28 juin dernier, à Vérargues dans l’Hérault. On en vient à s’interroger : quand aura lieu la prochaine canicule ?

     Pour les climatologues, ce n’est pas une surprise, eux qui répètent depuis des années qu’en raison du réchauffement, ces épisodes seront à l’avenir plus fréquents et plus violents. Leur récurrence souligne davantage encore la nécessité absolue d’agir pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais pour une frange grandissante de la population, on se voile la face : il est déjà trop tard.

     Ces hommes et ces femmes se nomment eux-mêmes « collapsologues » ; ils se réclament de la « collapsologie ». Ce néologisme est apparu en 2015, sous la plume de l’ingénieur agronome Pablo Servigne et de l’écoconseiller Raphaël Stevens. Leur livre Comment tout peut s’effondrer s'est écoulé à 82 000 exemplaires. Par collapsologie, les deux jeunes chercheurs entendent « l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle, et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition, et sur des travaux scientifiques reconnus ».

 

     Ressources finies

     Pour les collapsologues, « l’utopie a changé de camp ». « Est aujourd’hui utopiste, écrit leur charismatique chef de file Pablo Servigne, celui qui croit que tout peut continuer comme avant. » Car l’effondrement général, ils en sont convaincus, est inéluctable et pourrait avoir lieu dans les années à venir. Par effondrement, il faut comprendre « le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis à un coût raisonnable à une majorité de la population par des services encadrés par la loi ».

     Leur pensée part d’un constat simple : si l’économie, la consommation et la population ne cessent de croître, la plupart des ressources sont sur Terre en quantité finie. Notre civilisation, arguent-ils, repose en grande partie sur la consommation d’énergies fossiles. Poursuivre dans cette voie, c’est accélérer les dérèglements écologiques, avec des conséquences économiques et sociales majeures. Y renoncer pour tenter de préserver la planète, c’est entraîner à coup sûr un effondrement économique. Il n'y a pas d'issue.    

     Réchauffement climatique, déclin de la biodiversité, acidification des océans, pollution chimique, disponibilité en eau… Les crises en cours sont multiples. Chacune d’entre elles déclenche en outre des effets en cascade chez les autres – la perturbation du climat joue ainsi sur la biodiversité.

     Certes, ce constat, si glaçant qu’il soit, n’est pas nouveau. Publié en 1972 par des chercheurs du MIT, le rapport Meadows questionnait déjà les limites à la croissance. À partir de l’étude de l’évolution de six paramètres – pollution, industrie, population, nourriture par tête, ressources et espérance de vie –, il concluait à un effondrement du système économique mondial dans la première moitié du XXIe siècle. En 2006, dans son essai Effondrement : comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, le géographe américain Jared Diamond avançait, lui, que la non-prise en compte des questions environnementales avait joué un rôle majeur dans l’effondrement des civilisations passées, des Vikings du Groenland aux Incas.

     Les collapsologues, cependant, vont plus loin : l’effondrement à venir ne sera pas, cette fois, confiné à certaines régions, il sera total. Pourquoi ? À cause de la mondialisation. Dans notre monde actuel, tout est lié, tout est connecté. La chute n’en sera que plus brutale.

     De développement durable, dès lors, il n’est plus question. Les décideurs, écrivent Pablo Servigne et Raphaël Stevens, ont « fait le choix d’une société non durable en connaissance de cause ». Encore aujourd’hui, les rapports du Giec1 ne sont guère suivis d’effets dans la sphère politique. Il en va de même dans nos pratiques individuelles : qui parmi nous est vraiment prêt à accepter un changement de vie radical ?

     Pour les collapsologues, le déni, le désespoir, la colère sont autant de phases à franchir pour accepter l’inéluctable et se préparer à l’effondrement. « Être pragmatique, réaliste, c’est penser cette rupture, sinon nous allons la subir », expliquait en mars dernier Pablo Servigne sur France Culture. Pour le chercheur, il faut dès aujourd’hui développer une culture de l’entraide et de l’altruisme pour savoir affronter les catastrophes à venir, pour éviter de basculer dans la violence et le chacun pour soi. ...

 

Louis Fraysse

Pour les collapsologues, notre civilisation industrielle a atteint un point de non retour.
Réforme n° 3813 • 1er Août 2019

 

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Esclave sexuelle en Libye, le calvaire de Mariam, 16 ans

   
   Pendant plusieurs semaines, cet hiver, la rédaction d'InfoMigrants a pu parler avec Mariam, une mineure Ivoirienne de 16 ans, vendue à un Libyen.

      Violée et séquestrée dans une maison de Tripoli, la jeune fille nous parlera pendant plusieurs jours et nous racontera son quotidien, ses viols à répétition, sa grossesse, ses rêves d'Europe...

https://www.youtube.com/watch?time_continue=214&v=Fxk-75FLY_M
     

 Pour plus de détails, retrouvez nous sur notre site Internet :   http://fr.infomigrants.net/

 

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Journée d’études John Shelby SPONG    le 5 10 2019 à Paris :

 

 avec Robert Ageneau, Jacques Musset, J.M. de Bourqueney.

 

Pour en savoir plus cliquer : Journée d’études John Shelby SPONG

 

 

Pour une transition vers un modèle agricole plus respectueux

de l'Homme et de la nature.

L'agriculture est la grande oubliée dans les mesures préconisées pour la réduction des GES (Gaz à effet de serre), alors que l'ensemble du secteur ( production + son amont et son aval ) émet environ 40% des GES mondiaux ! ( voir étude GRAIN). il s'agit bien de concentrer ses efforts sur la réduction des GES, la séquestration du carbone dans les sols n'étant qu'un pis-aller. Les solutions envisagées actuellement par liquéfaction ou solidification (paillettes de "charbon") semblent risquées et coûteuses, la seule séquestration valable serait dans les sols enherbés et forets. De plus, le CO2 n'est pas vraiment le problème en agriculture, les gaz émis étant à 90% du protoxyde d'azote et du méthane. Il est de la première nécessité et de la première urgence de favoriser cette transition vers un modèle agricole plus respectueux de l'Homme et de la nature, pour notre santé, pour préserver la biodiversité et les écosystèmes, réduire considérablement les GES, préserver les sols et l'eau potable... Le modèle alternatif : l'agriculture biologique. La transition peut se faire sur 25 ans, à raison de + 10% /an, la SAU bio passerait de 7% à 80%. C'est un modèle qui a fait ses preuves . Il peut nourrir nos pays "développés" (étude INRA Toulouse) , sous réserve de réduire de moitié sa consommation de viande et limiter le gaspillage alimentaire : 1/3 des végétaux part en déchet alimentaire, 1/3 pour nourrir les animaux. L'agriculture biologique a un effet positif sur la santé, limite les GES (1 teq CO2/ha contre 1,6 t en culture conventionnelle, d'après le Rodale Institute), préserve la biodiversité, l'emploi agricole, ne pollue pas l'air et l'eau, ne dégrade pas les sols. Sur le plan économique, "c'est une affaire qui marche" : consommation + 17% en 2017 vs 2016, et + 13% en production ; donc les importations augmentent, et il faut à l'évidence développer les filières françaises . Mesures : Augmentation des aides à la conversion des producteurs, à la formation, au conseil, à la contractualisation des filières . Voir avec la FNAB. Les structures compétentes existent déjà. Imposer la bio dans les cantines , scolaires ou autres. Plaidoyer pour ces mesures au niveau européen par une réforme de la PAC. L'alternative dans les Pays du Sud est l'agroécologie, modèle à peu près semblable à l'agriculture bio et aussi vertueux, mais sans certification. Résilient par rapport aux déréglements climatiques, il met fin à l'intoxication des petits paysans et à leur paupérisation, et in fine à l'exode rural, à la dégradation des sols et la perte de biodiversité, limite les émissions de GES. Les observations réalisées sur tous les continents, concernant des milliers de paysans (Rapport Olivier de Schutter ONU, et CCFD-Terre Solidaire) concluent à une amélioration quantitative et qualitative de la production. Sachant que les petits paysans nourrissent 70% de la population mondiale, on pourrait donc avancer que l'agroécologie peut nourrir le monde. La politique de développement en matière agricole (Aide Publique au développement, Agence Française de développement, plaidoyer ...) devrait être axée exclusivement sur l'aide à la conversion à l'agroécologie, à la formation, au conseil, à la contractualisation des filières, commercialisation en vente directe, et sécurisation du foncier. A contrario, le soutien aux projets et réalisations de l'agrobusiness doivent être abandonnés du fait de leur effet destructeur sur les populations locales et la nature.

Jean-Marie Patoureaux

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L'Europe, construisons-la avec les exilés

Manifeste de cinq organisations pour les élections européennes de mai 2019 Allemagne, Espagne, France, Italie & Grèce

Le 26 mai 2019, les citoyens et citoyennes de toute l’Union européenne (UE) éliront leur·e·s futur·e·s représentant·e·s au Parlement européen. Cette année les enjeux sont considérables. Les décisions prises à l’échelle européenne jouent en effet un rôle central dans la protection des principes fondamentaux de solidarité, de justice et de liberté qui sont à l’origine de la construction européenne. Or ces principes fondamentaux sont aujourd’hui menacés par des courants xénophobes qui se regroupent autour du rejet des personnes exilées, au mépris du respect des valeurs d’humanité. C’est à nous et à un Parlement européen fort de défendre ces principes fondamentaux de l’UE. Partout en Europe, une société civile diverse et inventive s’organise pour accueillir, au nom des droits humains universels, celles et ceux qui sont à la recherche d’une protection. Des citoyen·ne·s agissent quotidiennement pour faire vivre des modèles de solidarité active et d’accueil des exilé·e·s. Des élu·e·s locaux s’engagent pour offrir un accueil digne dans leur ville et promouvoir des pratiques d’hospitalité. Ces innombrables initiatives sont la preuve de la volonté et de la capacité de nos sociétés à trouver des réponses dignes aux multiples questions de l’accueil et de l’accompagnement. ...

Pour lire tout le manifeste, cliquer

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Sauver Notre Dame… serait-il l’affaire des cathos et des riches ?

Notre-Dame de tous
Lundi soir, les gens assemblés à Paris autour de la cathédrale en feu venaient de partout et se
taisaient ensemble, hommes, femmes, jeunes, vieux, parisiens ou touristes, croyants ou non, ils
communiaient dans l’angoisse et le soutien aux pompiers qui luttaient sans répit. Le lendemain
matin encore, sur les ondes, un curé racontait que l’imam de sa ville venait de l’appeler pour lui
dire son soutien, et que des paroissiens sans grandes ressources téléphonaient pour proposer
une contribution et prendre leur part de la future reconstruction.
Et puis, dans la journée de mardi, le vent a tourné. Le silence a été remplacé par les processions,
les chapelets et les cantiques ; les versements de millions d’euros par les plus riches des riches
ont occulté et peut-être ralenti l’émouvant élan de solidarité des « petites gens ». Sauver Notre
Dame devenait l’affaire des cathos et des riches.
Pour reconstruire une cathédrale, comme pour refonder l’Eglise, la nostalgie de la chrétienté
triomphante et du paternalisme des grands de ce monde ne peut pas servir de modèle. Si les
chrétiens veulent avoir encore quelque chose à dire au monde d’aujourd’hui, ils ne doivent pas
céder à l’illusion de restaurer le passé, mais faire preuve de maturité, d’audace, de cœur et
d’intelligence. L’Evangile nous y appelle : le matin de Pâques Jésus n’a pas donné rendez-vous à
ses disciples au temple de Jérusalem mais en Galilée, parmi les hommes et les femmes de ce
temps.
Le bureau de la Fédération des Réseaux du Parvis

Communiqué, 18 avril 2019

Les Réseaux du Parvis 68, rue de Babylone 75007 Paris

Sauver Notre Dame

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L’esprit du christianisme de Joseph Moingt 

Ed. Temps présent (Octobre 2018)

présenté par Jacques Musset

Ce livre est le testament d’un des plus grands théologiens catholiques actuels (il a 103 ans).  

Deux questions centrales habitent l’ouvrage. D’abord, quelle est la vérité du christianisme issu de Jésus ? Pour ce faire, il compare « La prédication apostolique et ce qu’il en est advenu dans « La tradition de l’Eglise ». Il constate chez celle-ci un sérieux décalage et même un dérapage par rapport à celle-là. D’une communauté de frères s’autogérant et se ressourçant à Jésus ressuscité témoin d’un Dieu Père de tous les humains (la prédication apostolique), on passe à partir de la seconde moitié du second siècle à une Eglise établie (la tradition de l’Eglise)  suivant un triple tournant : un tournant religieux  avec la mise en place d’un épiscopat monarchique détenant tous les pouvoirs ; un tournant sacrificiel considérant la mort de Jésus comme un sacrifice expiatoire de la faute originelle ; un tournant dogmatique aux 4ème-5ème Siècle avec l’imposition à tous d’une doctrine sur Jésus, Dieu, l’Esprit  dont les contenus excèdent de beaucoup ce qu’exprime la « prédication apostolique ». J. Moing appelle son Eglise à retrouver les convictions professée par la « Foi apostolique ».

L’autre question fondamentale que pose J. Moingt est : Quel est le sens du salut chrétien ? « Les sociétés occidentales [ont] en grande majorité rejeté ce discours du salut auquel la rationalité et les sciences de la modernité enlèvent toute crédibilité ». Il s’agit de revenir à la manière très concrète dont Jésus, à ses risques et périls, a annoncé et manifesté en son temps ce salut de Dieu à travers ses paroles et ses actes de libération. Non pas pour les répéter tels quels mais pour les récréer d’une manière inventive et inédite, ici et maintenant, dans l’épaisseur des réalités humaines, individuelles et collectives. Face à un christianisme institutionnel et cléricalisé, J. Moingt voit l’Evangile « annoncé en notre temps par des laïcs émancipés de l’ordre sacré », regroupés en communautés  et travaillant à rendre la terre plus habitable avec tous ceux qui s’y emploient. Vaste chantier qui appelle un sursaut de lucidité critique et de créativité.

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Homosexualité et Catholicisme

L’homosexualité n’est ni un désordre quelconque, ni une perversion, mais un genre particulier minoritaire mais nullement marginal.

Cependant, si une institution quelconque regroupe volontairement  des mâles ayant vœu de célibat hétérosexuel, elle va avoir certainement en son sein un pourcentage beaucoup plus élevé d’homosexuels que la moyenne dans les autres couches de la société.

Et le rejet magistériel de l’acte hétérosexuel, déclaré incompatible avec la sacralité cléricale, génère une atmosphère délétère qui porte à l’incandescence les pulsations criminelles homosexuelles sui taraudent un certain nombre de clercs catholiques.

Pierre Lavoisy (Réforme N° 3793)

 

A propos du cléricalisme dans l’Eglise catholique.

« Est-ce une "déviance" professionnelle, comme l’affirme le pape ou est-ce un problème plus structurel ? Ancien prêtre, je réponds sans hésitation que c’est un problème structurel. En effet, les ministères du pape, des évêques et des prêtres étant considérés comme institués par le Christ et donc voulus par Dieu sont sacralisés. Ceux qui les exercent prétendent avoir reçu une mission divine spéciale pour dire la foi "orthodoxe", célébrer les sacrements et diriger l’Eglise. Ils sont objectivement dans une situation surplombante de pouvoir absolu. Quand on est imprégné de la conscience d’être ainsi dépositaire d’un pouvoir d’origine divine, comment ne pas dévier vers l’autoritarisme d’une manière ou d’une autre ? Ce sont tous les disciples de Jésus qui ont reçu mission de témoigner de l’Evangile et l’on sait aujourd’hui que les arguments évangéliques avancés pour justifier un sacerdoce sacralisé ne tiennent pas selon l’exégèse des textes. Par ailleurs, l’histoire démontre que c’est au courant du second siècle et durant le troisième siècle que s’est mis en place dans les communautés, l’épiscopat monarchique se substituant à l’animation collégiale. L’Eglise catholique se remettra-t-elle en cause à cette profondeur ?

Jacques Musset

 

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Jean Riedinger transmet (riedingerjean@gmail.com ):

  

     Actes pédophiles, viols de religieuses : la responsabilité révoltante de l’institution catholique.

Inutile de se cacher la réalité : l’Eglise catholique apparait, pour de plus en plus de nos contemporains, comme une mafia criminelle qui, par abus de pouvoir clérical, dissimule ses forfaits sous couvert de religion et de sacré. Le silence se brise enfin, mais des vies entières sont irrémédiablement abimées voire détruites.

 

Douloureusement indignés, les membres de la Fédération des Réseaux du Parvis rappellent leurs positions claires et fermes à ce sujet :

            Aucune justice d’exception ne peut être tolérée face à ces abominations : les coupables encore vivants et ceux qui les ont couverts doivent être déférés à la justice civile, comme n’importe quel citoyen.

 

Accuser les victimes d’avoir trop longtemps gardé le silence, c’est les mépriser encore plus, en feignant d’ignorer l’état de sujétion dans lequel elles se trouvaient. Le cléricalisme produit aussi une omerta insupportable.

 

Nul ne peut prévoir à ce jour ce qu’il adviendra de l’institution vaticane et catholique, qui perd progres-sivement toute crédibilité. Nous sommes convaincus que l’écrasante majorité des prêtres et religieux/ses ne sont pas concernés par ces horreurs, mais ils sont hélas entrainés malgré eux par ce torrent de boue.

 

                Il est temps, comme nous le disons depuis longtemps dans les Réseaux du Parvis, que les chrétien-nes et chrétiens prennent eux-mêmes la responsabilité de l’annonce de l’Evangile et de sa célébration, sans demander à la hiérarchie catholique la permission d’agir. L’important n’est pas de sauver du naufrage « la barque de Pierre » mais de maintenir vivant le message libérateur de l’Evangile.

 

Au nom de la Fédération des Réseaux du Parvis

Le président, Georges Heichelbech

 

 

Les Réseaux du Parvis

68, rue de Babylone 75007 Paris

Tél : 01 45 51 57 13 Fax : 01 45 51 40 31

 

site : www.reseaux-parvis.fr

mail : temps.present@orange.fr

 

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« La tendresse pour tout bagage » 

Il m’arrive de m’interroger sur notre société qui me paraît tellement sans âme. L’aurait-elle vendue à je ne sais quel marchand d’illusions ? Parce que la mort reste un vaste mystère pour les humains, on la cache. Nos sociétés modernes préfèrent de loin célébrer la beauté, la jeunesse, l’intelligence, et promettent le bonheur. Une vie où la souffrance est occultée, où l’ivresse des plaisirs nous gagne, où l’homme vit sur son petit nuage, où tout n’est que façade. L’homme existe par sa situation, ses projets lointains, beaux, grandioses, autour de lui, sa famille, ses amours, sa carte bancaire, sa voiture, le matériel au service de gout une existence. A les entendre, la vie serait éternelle, et tout serait conte de fées.

Et pourtant, la flamme de ce mystère non élucidé est sournoisement entretenue en chacun de nous. Soudain, la réalité : l’heure est venue, la maladie frappe. On prend tout à coup conscience qu’on n’est pas éternel, qu’on va certainement souffrir, puis mourir. La peur vient de nos interrogations : qui sommes-nous ? d’où venons-nous ? pour aller où ? Il appartient à chacun de trouver sa réponse. Des gens me disent : « on n’a pas peur de la mort, mais de la souffrance. » En fait je ne suis pas plus avancé que les autres. « La vie est vraiment une maladie mortelle. »

Denis LEDOGAR  Passage tiré du livre "La tendresse pour tout bagage, Editions Pocket 

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2018

Démocratie : attention fragile !

Nos amis de Sauvons l’Europe s’alarment à raison de la détérioration de la démocratie sociale et de la montée des populismes. Nous nous associons pleinement à l’appel qu’ils lancent aux responsables politiques et tout particulièrement à Emmanuel Macron.

Une manifestante tuée, des centaines de blessés : voici le bilan de la mobilisation des gilets jaunes ce samedi 17 novembre 2018. Ce que nous avions évité en Mai 68 et lors de chaque débordement de casseurs ou de « black blocs » est arrivé en 2018 : une personne est décédée lors d’une mobilisation citoyenne, sans provoquer tant d’émotion que ça… Qu’aurions-nous entendu si cela était arrivé lors d’une journée d’actions de la CGT ?

Cette mobilisation des gilets jaunes est difficilement classable. Si des revendications plus ou moins larges, plus ou moins contradictoires et plus ou moins légitimes se sont exprimées, c’est surtout la colère qui est à l’origine de ce mouvement. La taxation du carburant n’en est que le catalyseur et les partis populistes ne font que souffler sur des braises déjà brûlantes.

Dans cette situation, tout devient possible, surtout le pire.

La contestation est inhérente à la démocratie. Son expression est organisée principalement par des partis politiques, des organisations syndicales ou des associations militantes. Ces corps intermédiaires ont un rôle indispensable pour expliquer les réformes, structurer les contestations, hiérarchiser les revendications et résoudre les équations posées par des injonctions contradictoires. C’est la seule manière de donner une voie d’expression constructive aux mécontentements et aux dissensus, de contenir les tensions qui traversent la société et de les canaliser vers des compromis qui permettent de vivre ensemble.

Mais rien de cela ici. Et c’est en tant que partie de la société civile organisée que Sauvons l’Europe tient à réagir, bien au-delà de la question légitime, mais accidentelle, de la taxation des carburants et de la nécessaire transition énergétique. On a vu en effet vu ce week-end des scènes proprement effrayantes de populisme, de démagogie et même de violence lors de ces rassemblements parfois déclarés, parfois non. Mais est-ce si étonnant ?

La stratégie de démonétisation des corps intermédiaires de la majorité et celle de la balkanisation de l’opposition sont efficaces : entre Macron et le peuple, plus rien n’existe.

Bien entendu, l’affaiblissement des corps intermédiaires ne date pas de l’élection d’Emmanuel Macron, et nous observons que le sens des réalités et un dialogue soutenu semblent désormais amener un discours plus nuancé, notamment vis-à-vis des collectivités locales. Mais l’inspiration générale reste celle d’un Jupiter lançant sa foudre… Les oppositions, pour leur part, refusent d’acter leur discrédit et considèrent l’élection d’Emmanuel Macron comme une anomalie de l’histoire, une accumulation improbable de circonstances favorables, le fruit d’une imposture.

Face au cercle de la raison ne restent que les partis populistes pour incarner une alternative. Et tant pis si cela entraîne quelques dégâts collatéraux (libertés publiques, droits de l’homme, etc.) : il faut que la colère s’exprime et mette un terme à l’arrogance des puissants.

Dans cette situation, tout devient possible, surtout le pire.

Emmanuel Macron et avant lui François Hollande ou même Nicolas Sarkozy ont formidablement réussi à prendre le pouvoir. Ils ont mis en œuvre leur programme, en tout ou en partie, engendrant approbation et contestation. Ils ont également refusé de partager le pouvoir avec les territoires et les corps intermédiaires. Pourtant, ce sont bien ces corps intermédiaires honnis qui font « tenir » le pays au quotidien. Ce sont les élus locaux qui prennent en charge, avec leurs modestes moyens, la détresse des territoires périurbains et ruraux, abandonnés par les services publics. Ce sont les associations qui mobilisent les énergies et la solidarité pour aider les laissés pour compte de la « start-up nation ». Ce sont les syndicats, tout affaiblis qu’ils sont, qui font vivre le contrat social au sein des entreprises et des administrations et contribuent ainsi à la réussite économique de nos entreprises. Peu d’élus locaux ou de responsables syndicaux ou associatifs veulent prendre la place de nos élus nationaux. Ils veulent juste voir reconnaître leur légitimité et utiliser leur expertise au service de l’intérêt général.

Contrairement aux discours alarmistes et instrumentalisés, relayés ad nauseam sur les chaînes d’info et les réseaux sociaux, nous croyons à la force du pacte républicain. Il revient aux responsables politiques de le conforter en retrouvant le chemin d’une gouvernance partagée, en respectant les corps intermédiaires et en favorisant la recherche de compromis au détriment des postures. Bref, en réoxygénant la démocratie sociale.

Sauvons l’Europe

Texte intégral sur www.sauvonsleurope.eu

 

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La parabole des « aveugles et de l’éléphant » proposé par J-L B

Elle est rendue célèbre par le poète américain John Godfrey Saxe au milieu du XIXe siècle et trouve son origine dans le jaïnisme :

 

« Six hommes d'Inde, très enclins à parfaire leurs connaissances, allèrent voir un éléphant (bien que tous fussent aveugles) afin que chacun, en l'observant, puisse satisfaire sa curiosité. Le premier s'approcha de l'éléphant et perdant pied, alla buter contre son flanc large et robuste. Il s'exclama aussitôt : « Mon Dieu ! Mais l'éléphant ressemble beaucoup à un mur! ». Le second, palpant une défense, s'écria : « Ho ! qu'est-ce que cet objet si rond, si lisse et si pointu? Il ne fait aucun doute que cet éléphant extraordinaire ressemble beaucoup à une lance ! ». Le troisième s'avança vers l'éléphant et, saisissant par inadvertance la trompe qui se tortillait, s'écria sans hésitation : « Je vois que l'éléphant ressemble beaucoup à un serpent ! ». Le quatrième, de sa main fébrile, se mit à palper le genou. « De toute évidence, dit-il, cet animal fabuleux ressemble à un arbre ! ». Le cinquième toucha par hasard à l'oreille et dit : « Même le plus aveugle des hommes peut dire à quoi ressemble le plus l'éléphant ; nul ne peut me prouver le contraire, ce magnifique éléphant ressemble à un éventail ! ». Le sixième commença tout juste à tâter l'animal, la queue qui se balançait lui tomba dans la main. « Je vois, dit-il, que l'éléphant ressemble beaucoup à une corde ! ». Ainsi, ces hommes d'Inde discutèrent longuement, chacun faisant valoir son opinion avec force et fermeté. Même si chacun avait partiellement raison, tous étaient dans l'erreur. »

Nous pouvons faire ainsi le rapprochement de cette parabole avec les religions telle que le christianisme, le judaïsme, l'islam ; toutes nous décrivent dieu, (l'éléphant) à leur façon, celle de l'aveugle ...

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Message d’été 2018 ATD  Quart Monde

 

« Maman, c’est la première fois que je te vois sourire ! »

Jennifer a écrit ces mots sous la photo collée dans l’album de vacances.

 

Il y a des familles que la misère use, dont on n’attend rien. Des enfants et des parents pour lesquels les fleurs et les animaux n’ont pas de couleur. Des habitants d’une grande ville, qui ne l’ont jamais traversée, qui n’ont jamais vu ni la mer, ni la montagne.

 

Un jour, après une longue préparation, ils arrivent en vacances au fin fond du Jura, dans le vieux moulin, avec ses ânes, ses lapins, son ruisseau, sa cascade. « Regarde, c’est un taureau, il a des cornes ! »

 

Un papa met du temps à se détendre. Il reste assis sur le banc devant la maison : « Monsieur, vous ne voulez pas participer aux activités ? » s’inquiète une des accueillantes. C’est comme s’il se réveillait, ses yeux s’illuminent : «  Vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est agréable de voir que ma femme et mes enfants vont bien, que ma famille est réunie. »

 

Ysabelle Pypaert Perrin, Déléguée générale  www.atd-quartmonde.fr

 

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Je vous souhaite un.e ami.e

Je vous souhaite un ami. Un ami qui vous comprend de l’intérieur, qui vous aime sans jamais vous juger. Un ami qui croit en vous lorsque vous n’y croyez plus. Je vous souhaite un ami qui est déjà passé par vos joies et par vos peines. Un ami pour qui le silence importe autant que les mots. Un ami qui a pour vous une tendresse que vous n’aviez peut-être encore jamais connue. Un ami qui pose sur vous un regard qui relève.

Bref, je vous souhaite un ami qui sache partager ce que la vie vous réservera. Certes, ils ne sont pas nombreux. Mais, il en suffit d’un. Un ou une, rencontré.e un jour de mauvais temps, au hasard d’un carrefour, un jour où vous n’y croyez plus, un jour où vous êtes davantage disponible à la rencontre. Un jour après des années de solitude, peut-être de détresse. Après des jours et des nuits où il vous semble que personne ne pourra jamais vous rejoindre. Pas aussi loin, pas avec les mots qui vous manquent. Et pourtant, cet ami qui nous correspond existe quelque part… Souvenez-vous de cette histoire intemporelle du Petit Prince : « J’ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. Et comme je n’avais avec moi ni mécanicien ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C’était pour moi une question de vie ou de mort. J’avais à peine de l’eau à boire pour huit jours. »

Il faut parfois être perdu en plein désert pour trouver l’ami. Un ami fait de chair et de sang, comme vous. Ni au-dessus de vous ni en dessous de vous. Juste là, à égalité. Un ami vulnérable, à hauteur d’humain. Un ami-miroir. Un ou une. Vous reconnaîtrez l’ami aisément : il vous rend meilleurs, il vous révèle à vous-même. Et puis, il est là le jour où la vie semble vous abandonner. Je formule pour vous ce vœu : je vous souhaite un.e ami.e. Et si, par bonheur, vous l’avez déjà croisé, n’oubliez pas de lui dire qu’il est précieux à vos yeux. Tant il est vrai que « l’amitié double les joies et réduit de moitié les peines » (Francis Bacon).

Pascal Hubert  Pour un libre échange : hubert.pascal333@gmail.com

Article du journal Golias Hebdo N°512

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Notre technologie étincelante ne peut élever l’homme

« Des équipements de production monstrueux avec un ordinateur à leur tête, des villes qui engloutissent le paysage et percent les nuages, des avions qui défient presque le temps ; tout cela est bien beau, mais ne nous élève pas beaucoup spirituellement. Rien dans notre technologie étincelante ne peut élever l’homme vers de nouveaux sommets, parce que la croissance matérielle est devenue une fin en soi, et, en l’absence d’objectif moral, l’homme lui-même devient plus petit tandis que ses travaux deviennent plus grands. Une industrie et un gouvernement gargantuesque, entremêlés en un mécanisme complexe et informatisé, ne font que laisser l’individu à la porte. Nous perdons le sens de la participation, le sentiment que les individus ordinaires influencent les décisions importantes se dissout, et l’homme se retrouve isolé et diminué. Lorsqu’un individu n’est plus un véritable participant, lorsqu’il n’éprouve plus le sentiment de responsabilité envers la société, le contenu de la démocratie s’est vidé. Lorsque la culture s’abaisse et que la vulgarité triomphe, lorsque le système social ne produit plus de sécurité mais crée du danger, inexorablement, l’individu est poussé à s’éloigner d’une société sans âme. Ce processus engendre un sentiment d’aliénation – qui est peut-être le mal le plus insidieux et le plus répandu dans nos sociétés contemporaines. »

Martin Luther King Jr (1929 – 1968) (Extrait de « Les mots de Martin Luther King », éditions Presse du Châtelet) 

Commentaires de Georges qui a proposé ce texte :

Nous sommes en 2018 : ce texte a 50 ans et pourtant il décrit parfaitement ce qu’il se passe en France à l’heure actuelle même si nous n’en sommes qu’au début. La machine (intelligence artificielle et robots en tout genre) remplace l’être humain, les gouvernements depuis Mitterrand déconstruisent tous les acquis d’après-guerre fixés avec le général de Gaulle dans la cinquième République : protection sociale avec la sécurité sociale, protection des travailleurs, protection des pauvres et de l’indépendance de la nation avec le service publique… Et que dire de tout le mal qui a été fait aux paysans : ils ont été et sont encore broyés par la logique industrielle et économique. Il faudra d’une manière ou d’une autre que les citoyens – si on peut encore les appeler ainsi – marchent main dans la main, dans la non-violence, pour reprendre ce qui leur est dû, notamment leur place dans le monde face à la Machine.

Prendre le temps de regarder une graine germer et la plante croître, c’est tout simplement apprendre à s’émerveiller devant la « magie » de la nature, une magie complètement dissimulée dans les villes par les néons – les LED, pardon – et les tablettes. Les enfants sont coupés de leurs racines...

Georges

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Les propos du président Macron aux Bernardins

      En tant que chrétiens (pour la plupart catholiques) laïques convaincus, nous sommes en désaccord profond avec les propos du président Macron aux Bernardins. Une phrase veut souligner l'objectif du discours : « Nous partageons, dit il, confusément, le sentiment que le lien entre l' Eglise et l'Etat s'est abîmé et qu'il nous importe à vous comme à moi de le réparer ». Or le président ne pouvait ignorer que le terme même de « séparation entre les Églises et l'État » figure dans le titre de la loi de 1905, et qu’il est donc le nom sous lequel elle est connue. On ne saurait, de ce fait, faire allusion à un « lien abîmé » entre l’Église catholique et l’État, puisque un tel lien n’existe pas légalement – ce qui n’interdit nullement le dialogue. Mais il ne saurait être question de « réparer » une relation qui donnerait à la hiérarchie catholique accès à l’élaboration de lois, ce qui ramènerait la France à la période monarchique.
      En effet le président s'exprime en catholique, références à l'appui, ce qui est contraire à son rôle de président d'une République laïque qui doit se situer au dessus des options de sens des citoyens, dans le respect de la liberté de conscience personnelle et de toutes les associations religieuses ou non. La «neutralité» de l'Etat n'est pas l'absence de bases : les droits humains illustrés dans la devise liberté, égalité, fraternité.
      Il affirme tout le long de son discours que la France doit toutes ces valeurs au catholicisme dans une continuité historique. C'est la vieille idée fausse des racines chrétiennes exclusives de l'Europe. Il oublie que le catholicisme, a longtemps constitué un Etat dans l'Etat, a été le promoteur des croisades, des guerres de religions, de l'inquisition, avec la chasse aux sorcières, de l'enrichissement du haut clergé, de certains ordre religieux et de la noblesse au détriment du tiers état, de défense de la monarchie contre la république et la démocratie. Le catholicisme institutionnel s'est illustré par le discours totalitaire de papes parmi les plus récents comme Pie IX (syllabus), Pie X (Vehementer nos) et même les accointances de Jean Paul 2 avec des communautés sectaires et des théoriciens du franquisme. La réalité est donc très différente des contes édulcorés pour petits enfants .
      La spiritualité et l'engagement humanitaire ne sont pas des spécificités des catholiques ou des croyants. Des agnostiques, des athées vivent une riche démarche spirituelle qui ne repose pas sur des convictions religieuses mais, en tous cas, humanistes. Monsieur Macron identifie l'Eglise à sa Hiérarchie , considérant les catholiques comme un bloc homogène et demandant à l'épiscopat de donner la seule position autorisée des catholiques de France sur les questions sociétale , objets du débat légitime entre citoyens responsables de diverses convictions, y compris au sein des communautés de foi.

OBSERVATOIRE CHRETIEN DE LA LAÏCITE - 13 AVRIL 2018

Temps Présent 68 rue de Babylone 75007 PARIS

 

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Hors-sol ?

Hors sol, notre vieux-monde quand ne comptent souvent que le profit, l’argent ou le pouvoir ; mais heureuse époque dans laquelle des témoins nous remettent les pieds … sur terre, en nous disant l’importance du sol, du terreau : après un hiver de mort apparente, la nature va s’éveiller, en ce mois du printemps, et nous pourrons nous aussi nous éveiller et « faire notre part » comme le petit colibri de la légende. Pierre Rabhi regrette que l’être humain ait perdu sa dimension d’animalité, il est devenu hors-sol et oublie son lien essentiel avec Dame Nature.

Hors-sol certains hommes politiques qui, oubliant les plus fragiles, se servent au lieu de servir ; mais heureuse époque où de nombreuses associations maintiennent et enrichissent le tissu humain.

Hors-sol, l’homme occidental qui est mutilé quand il ignore sa dimension d’intériorité ; mais heureuse époque remplie de témoins de l’infini : Marcel Légaut, visionnaire, choisit d’être paysan après ses années d’enseignement : combien d’années de silence pour arriver à l’éveil et à l’écriture pendant lesquelles il a pris soin de sa famille, de ses voisins, de ses moutons ?… Enfouissement, silence, solitude, vie simple sur les montagnes du Haut-Diois au milieu de la nature « maîtresse d’humanité » (« Devenir soi » Cerf p.125)

Hors sol, l’Église quand elle s’égare dans l’idéologie, loin des réalités humaines ; mais heureuse époque dans laquelle certains nous font redécouvrir l’Importance pour l’être humain d’être relié : à soi-même, à autrui, à la nature, (relié : une étymologie du mot religion) «Descendre dans la profondeur, entrer dans le silence, épouser sa solitude, la peupler de présences.[…] Première approche de Dieu que la foi seule permet, porche de son mystère que Dieu seul fait franchir » (id. p.7)

Hors sol, enfin, chacun d’entre nous ? mais heureuse époque qui nous invite à redécouvrir la voie de l’intériorité et la place du corps pour un nécessaire équilibre de vie ! M. Légaut : « Tout ce qui émerge en lui (l’homme) de l’animalité par approfondissement humain appelle cette foi (en Dieu)» (« L’homme à la recherche de son humanité » éd. Aubier p.189). Nécessité de tout prendre : partir de soi-même, de son animalité, du corps qu’on est pour se réapproprier toute son humanité, en découvrir la profondeur et vivre (peut-être) la foi en Dieu ...

Vienne le printemps !

« Si le pommier ne fleurit pas en vous, il n’y a pas de printemps »( Jean Sulivan)

Bernard Lamy

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NE JETEZ PAS VOS MEDICAMENTS ! (proposé par P.G.)

 

Voici ce que le docteur Christiane Laberge a dit dans sa chronique à la radio au 98.5 il y a quelques semaines : " un médicament a la même efficacité 4 ans après la date de péremption. Mais il ne faut pas le dire trop fort parce que les compagnies pharmaceutiques n'aiment pas ça."

 

Tout ce gaspillage écologique ! Voilà  pourquoi nos portefeuilles sont vides ! L'armée américaine avait pour plus d'un milliard de médicaments et voulait savoir si c'était vrai qu'il fallait en disposer selon la date indiquée. Ils ont tout testé et seulement un produit perdait un peu de son efficacité après 4 ans.


 CAPITAL, une revue française, expose également : Les dates limites de conservation sont imposables par les industriels pour écouler un maximum de produits et renouveler régulièrement leurs stocks. 

En fait, les yogourts ont été analysés et goûtés 57 jours après le dernier jour de consommation autorisé inscrit sur l'emballage : même saveur, même fraîcheur, donc aucun problème à  être consommés. Même chose pour les charcuteries sous vide qui peuvent 
être utilisées 15 jours après la date de consommation affichée. Pour les gâteaux secs, biscuits sous vide de toutes sortes : confiseries, chocolats, légumes secs, pâtes, riz, lentilles, ces produits sont consommables et de même saveur 3 à  4 ans après la date limite de consommation affichée. Les industriels organisent ce gâchis alimentaire pour augmenter leurs bénéfices et satisfaire les actionnaires de plus en plus exigeants. Un médecin a confirmé qu'il en est de même pour les pilules. Il s'agit d'un racket des compagnies pharmaceutiques. La seule différence, c'est qu' après 3 ans, l'efficacité est légèrement diminuée, soit autour de 95 % au lieu de 100 %. Donc, avant de jeter vos Tylenol, Immodium, Aspirine et autres pilules du genre, pensez que vous enrichissez seulement les compagnies pharmaceutiques qui font des sous à vos dépens.  

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Que signifie pour moi être bénévole aux Restos du Cœur ?

Au début de ma retraite, je ne pensais pas rester inactive, mais ne pensais pas non plus m’investir ainsi aux restos malgré quelques petits coups de main occasionnels auparavant, quand le Président départemental m’a contactée pour prendre la responsabilité du Centre de Thaon. Son appel n’a pu me laisser indifférente. J’ai donc accepté.

Ce ne fut pas simple  au début car si de nouveaux bénévoles sont venus rejoindre l’équipe, des anciens étaient  toujours là, me rappelant souvent, qu’ «avant on ne faisait pas comme ça!» Mais je ne voyais pas ma tâche se résumer à jouer à l’épicière… les personnes accueillies ne sont pas des clients. Sous des apparences de désinvolture pour les uns ou de tristesse pour d’autres, bon nombre ont de lourds fardeaux à porter et mon objectif premier est qu’ils se sentent bien accueillis.

En fait, à la place de l’étiquette "restos du Cœur", j’aimerais mieux "accueil du cœur": si la plupart des personnes viennent pour qu’on les aide à remplir leur buffet, les besoins vont bien au-delà de l’alimentaire…

 

Une règle des restos, c’est l’accueil inconditionnel : après un entretien qui permet de comprendre chaque situation et en fonction des ressources, de la composition du foyer et d’après des barèmes imposés par le National, on peut apporter une aide alimentaire, et une fois inscrits,  ils pourront de toute façon participer aux autres activités. Il y a les "habitués" à qui tout est dû, mais il y a aussi tous ceux pour qui ce n’est pas facile de pousser la porte des Restos. C’est là que prend tout son sens le mot accueil, et sans jugement (même si ce n’est pas toujours facile !). Le nombre de personnes en précarité ne diminue pas, au contraire. Mais c’est une chance pour nous les bénévoles de faire connaissance avec tant de personnes que nous ne connaîtrions pas si elles n’avaient osé faire cette démarche. Comme une famille qui s’agrandit.

 

Dès le départ, j’avais le rêve de proposer autre chose que l’aide alimentaire. Cela a pu se faire car petit à petit, on a pu mettre en place toutes sortes d’activités,  activités favorables à la détente, la culture, le bricolage, la santé, l’estime de soi, les échanges, les partages de savoirs ou d’expériences… Ainsi ont été mises en place au fil des années :

-    une bibliothèque avec prêts de livres; même si peu sont férus de lecture, les livres sont là, plus accessibles que ceux de la belle bibliothèque municipale un peu + loin !

-    un atelier couture-tricot-bricolage qui répond à la demande, de l’un qui veut faire un ourlet à son pantalon, d’une autre qui veut apprendre à tricoter ou confectionner une bécassine au crochet…

-    un atelier cuisine pour apprendre à utiliser les produits que l’on distribue et peut-être un jour préférer des légumes frais à une boîte de conserve

-    la possibilité de se faire couper les cheveux par un coiffeur qui en plus de ses dons de coiffeur sait redonner la pêche par un pas de danse ou en prenant les gens dans ses bras

-    des séances de relaxation qui ont beaucoup de succès

-    un atelier informatique qui peut se transformer en remise à niveau en orthographe

-    des après-midi jeux de sociétés

-    occasionnellement des séances de cinéma

-    sans oublier ponctuellement la pêche à la ligne pour les enfants

Toutes ces activités sont sans prétention, et avec de petits moyens  (comme la distribution de jouets en cette période de fêtes ou de bijoux pour la journée de la femme, tous venant de dons ou collectés toute l’année autour de nous). Mais si ces activités ne cherchent pas la rentabilité, ainsi lorsque 10 personnes sont inscrites et qu’il n’y en a que 3 qui viennent, c’est important d’être là pour ces 3 personnes. Ces activités, quelles qu’elles soient ont des répercussions formidables, voire palpables : du fait que ce sont de petits groupes on voit des personnes au départ plutôt réservées, voire renfermées, s’ouvrir, devenir plus parlantes, plus souriantes après s’être intégrées ds un groupe d’activité..

Et puis, en cas de besoin plus particulier, nous pouvons renseigner ou orienter vers d’autres structures ou associations, ou selon les cas proposer une aide à la gestion de son budget, finaliser un dossier micro crédit, renseigner sur l’accès aux droits, l’assurance scolaire, un bilan de santé par la médecine préventive,… mais toujours savoir être disponible, à la demande (ils ont d’ailleurs tous mon n° de tel en cas de besoin), pour une écoute vraie…

 

L’écoute vraie… Quelle responsabilité, chargée parfois d’émotion quand des personnes se confient à nous, les larmes aux yeux; mais elles savent que ça restera confidentiel. Leur situation est souvent le reflet d’un engrenage ds un parcours semé d’embûches, que de combats… face au chômage, l’endettement, une dépression, un projet d’IVG,  une tentative de suicide, des conflits familiaux, des violences conjugales,  une invalidité (à laquelle s’ajoute l’incompréhension de l’entourage), les addictions à l’alcool, à la drogue, le parcours du combattant des demandeurs d’asile, les difficultés du retour à la vie sociale après une incarcération, etc.. Tant de situations qu’il faut accueillir sans jugement, avec empathie, mais qui meublent souvent mes insomnies. Quand on voit ça à la télé, c’est autre chose que lorsqu’on a en face de soi les personnes éprouvées …

 

On se rend compte que le public qu’on accueille évolue : beaucoup de personnes seules, de familles monoparentales avec maman seule mais aussi papas seuls, des jeunes sans aucune ressource (trop jeunes pour avoir le RSA, pas assez ou pas du tout travaillé pour avoir les ASSEDIC), des sans domicile et sans famille capable de les soutenir, des personnes parfois au profil atypique suite à un accident de la vie (pb de santé, emploi, séparation…).

 

Des profils multiples : ça peut aller d’un jeune haut-diplômé à un autre qui ne sait pas lire, de celui qui reste tout l’après-midi au coin café à celui qui refuse de s’asseoir, les uns avec un look soigné ou d’autres que l’on reconnaît à l’odeur quand ils arrivent…, accueillir chacun, comme il est…

Accueillir, c’est aussi le risque de se faire agresser. J’ai souvenir de ce que m’a balancé une bénéficiaire à qui je demandais de patienter : «pétasse, conasse, poufiasse, mal baisée…» Savoir donc accueillir même quand ce n’est pas facile, comprendre le mal être d’une personne,… mais pas obligatoirement tout accepter, on se doit un respect mutuel, c’est pourquoi je lui ai répondu «je vous dois le respect madame, mais vous aussi vous me devez le respect».

Il nous faut exiger aussi l’honnêteté: Au moment des inscriptions on demande des justificatifs pour mieux comprendre la situation,  mais on sent parfois des tentatives de tromperies, ce qui nous amène à faire des recherches auprès de différents organismes sociaux dans un souci de rigueur mais aussi de justice par rapport à l’ensemble des personnes que l’on accueille. « La confiance ne se définit pas à la mesure de nos attentes, mais dans l’ouverture à tout ce qui vient » (ce n’est pas de moi !).

 

Je ne peux  cacher qu’il m’arrive d’être débordée, un engagement comme celui-là est certes chronophage, il ne faut pas compter son temps ni son énergie : c’est comme une petite entreprise où l’on est polyvalent car les tâches d’un responsable sont multiples : relations humaines, avec les personnes accueillies, avec les bénévoles, ce qui implique parfois la gestion de conflits, relations extérieures avec la Mairie, le CCAS, les assistantes sociales, les supermarchés, média, services des tutelles, des gens du voyage…, c’est aussi la gestion des marchandises dans les rayons, des stocks, les livraisons, le travail administratif, les statistiques avec remontées hebdomadaires informatisées au national, etc… Il faut aussi harmoniser le planning  sur la semaine des activités autres que la distribution alimentaire.

Il me faut également informer les BNV suite aux formations suivies, les CR de bureaux, de CA,  il faut susciter des idées, déléguer, il me faut donc encourager mais aussi  vérifier, oser dire ce qui ne va pas, comme par ex  refuser les propos racistes ou discriminatoires, faire comprendre que, dès qu’on généralise, on se trompe.

 

Les bénévoles d’une équipe c’est une diversité de compétences, de sensibilités… c’est donc une complémentarité, ce qui permet à chacun et chacune de choisir une ou plusieurs tâches qui va de la réception des livraisons pour les uns, à différentes démarches pour d’autres comme pour l’accès aux droits par ex quand le RSA est trop faible ou que la Caf a coupé les vivres à une famille. L’important est que chaque BNV soit heureux de faire ce qu’il fait. Chez la plupart des bénévoles, c’est souvent la satisfaction de se sentir utile. Je souhaite que chacun se sente bien ds l’activité choisie dans un climat de bonne humeur et de respect mutuel.

Et puis quelle satisfaction pour moi quand bon nombre de bénéficiaires  m’expriment  qu’ils se sentent comme ds une famille : comme dans une famille, il y a  des jeunes et des moins jeunes, des bénéficiaires qui font durer leur plaisir de rester là après avoir été servis, qui veulent qu’on les appelle par leur prénom, qui nous embrassent, qui sont fidèles et reconnaissants de pouvoir participer à différentes activités, qui avouent que c’est leur seule sortie de la semaine ou qui malgré leur déménagement ne veulent pas aller dans un autre centre plus proche de leur nouveau domicile… et puis tous les bonheurs partagés : les naissances,  une meilleure santé, une formation en vue, l’espoir d’un CDD…

Et parce que des accidents de parcours dans une vie, ça peut arriver à n’importe qui, j’essaie d’effacer les distances entre BNV et bénéficiaires, comme certaines attitudes de  condescendance. Ainsi permettre à des bénéficiaires de devenir BNV, même si ce n’est pas évident, quelle joie pour eux de sentir leur dignité reconnue, et pour moi quel bonheur de voir des larmes se métamorphoser en sourire…

Et  puis je tente aussi de faire passer certaines idées, par ex sur le respect de l’environnement : en bannissant l’emploi des sachets plastiques par souci économique et écologique  (on demande d’apporter des boîtes pour les surgelés non emballés et les viennoiseries); sur l’hygiène en emballant le pain avec des sachets en papier;  des propositions d’entre aide, de covoiturage ; des pratiques anti-gâchis grâce aux ateliers cuisine et le tri des denrées récupérées dans les supermarchés

 

Des moments de découragement, ça existe, je l’avoue. Face aux absences imprévues de certains BNV, l’investissement en pointillés d’autres, il faut vraiment être polyvalent et réactif ! Mais ce qui me démoralise le plus  ce sont surtout les préjugés qui persistent, toutes les idées préconçues, les clichés tout faits qui sont véhiculés: vous savez bien que les bénéficiaires des restos roulent en Mercedes, font des enfants pour les allocs, que les  gens du voyage sont des voleurs, ou que les demandeurs d’asile nous volent nos emplois… Ca fait mal : en plus des conditions de vie très difficiles, ils endurent un regard social injuste, d’une stigmatisation et d’une méfiance engendrant souffrance, repli sur soi ou peut-être même violence.

Je souhaite tellement que chacun soit conscient que les pauvres ne veulent pas des lois spéciales pour eux mais seulement la reconnaissance des mêmes droits fondamentaux que tout le monde. Et pourquoi pas, qu’un jour les produits bio soient accessibles à tous, même aux petites bourses !!

 

Mais face à l’immensité des besoins autour de nous, et pour concilier cet engagement énergivore avec d’autres qui me tiennent à cœur comme aller manifester à Bures ou vendre l’Age de Faire, sans parler du soutien à plusieurs familles demandeurs d’asile,… j’ai la chance de vivre tout ça assez sereinement, peut-être grâce à des temps de méditation… Mais j’ai encore beaucoup à apprendre… pour ne pas culpabiliser pour ce que je n’arrive pas à faire, mais simple  petit colibri, prendre ma part

Pour conclure je peux peut-être ajouter que si j’ai accepté de témoigner, ce n’est pas pour parler de moi, mais pour mettre à l’honneur tous ceux qui souffrent de précarité, ce qui est révoltant à notre époque,  et que j’expérimente par ce vécu, l’ouverture à la différence, à l’étonnement,  je "m’enrichis" en transformant mes appréhensions naturelles face à l’inconnu, en exercice permanent de tolérance,  en véritable bonheur de la rencontre…                                                                                                                                                       

Odile Jacquot

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2017

 

Des compagnes de prêtres se livrent

 

Depuis 9 ans, nous publions dans la revue "Plein Jour" des témoignages de compagnes ou de prêtres. Ils nous disent comment l'amour est né entre eux, à partir de responsabilités partagées, de communion de vues et d'opinions, d'une amitié qui a évolué...
Mais ils nous disent aussi comment l'Institution a cherché à les éloigner pour récupérer "son" prêtre ou comment, une fois la liaison parvenue "en plein jour", elle a exclus sans ménagement  le prêtre "fautif".
 

Nous dénonçons depuis les dégâts et les méfaits de cette règle inopportune et dangereuse du célibat imposé à ceux qui veulent simplement servir les communautés de fidèles de Jésus et non ressembler à des moines !
Ces témoignages et bien d'autres, nous les avons rassemblés dans un livre "Des compagnes de prêtres se livrent". 
Il sortira fin novembre-début décembre. Le voici aujourd'hui en prix de souscription. Faites en part à vos amis.
En avant-première, ci-dessous, l'Editorial que nous a accordé notre frère Jacques Gaillot.
Merci. 

 

Jean Combe

La parole libérée

 

Au moment où j’écris ces lignes, "l'affaire Weinstein" nom du producteur bien connu d’Hollywood, n’en finit pas de déclencher un étonnant mouvement de prise de parole des femmes à travers le monde. Comment ne pas s’en réjouir ? Avec courage, des femmes sortent de l’ombre pour dénoncer le statut de la domination masculine et aborder la question du rapport entre les sexes.

On quitte la culture du secret et du silence pour passer à une culture de la transparence et de la prise de parole qui modifie nos comportements et nos façons de penser. On s’aperçoit que le silence ne règle rien et n’aide pas les victimes.Les témoignages de ce livre sont précieux. Ils rejoignent ce grand mouvement de libération :

« Enfin je peux parler de mon secret, parler, parler… et ne plus se cacher, dit une femme qui a aimé un prêtre mais qui a « vécu une vraie descente aux enfers. ». 

 

J’ai lu ces récits avec émotion, respect, tristesse et révolte, devant tant de souffrances et de gâchis ! Oui, gâchis qu’il faut malheureusement imputer aux exigences de célibat obligatoire qu’impose l’Eglise institutionnelle sans considération des cultures et des choix personnels.

Ces témoignages montrent que l’individu est au centre avec sa liberté, sa conscience, sa capacité à dire « je ». Il est responsable de son avenir. Il y a une revendication au droit à être ce que l’on est. Car la seule attitude qui puisse libérer quelqu’un, c’est de reconnaître sa dignité. C’est bien parce que leur dignité d’être humain est bafouée que des femmes protestent et se rebellent.

 

Faut-il rappeler, pour faire écho à l’Evangile, que l’individu passe avant la famille, avant le groupe, avant la communauté ? Notre responsabilité n’est-elle pas d’éveiller des libertés ? Des libertés pour aimer ?

Car « L’essentiel est d’aimer et d’être aimé » nous rappelle utilement un évêque marié.

Une occasion est à saisir pour l‘Eglise catholique. Une réforme est attendue. Elle sera longue et douloureuse pour les pouvoirs masculins en place. Si l’Eglise le veut et si elle le peut, « la vérité la rendra libre. »

 

Jacques Gaillot - Évêque de Partenia​

Présentation du livre "Des compagnes de prêtres se livrent", cliquer

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Pour un Grenelle de l’hospitalité et de l’accueil des étrangers en France

Nous NSAE (1) , convaincus que notre foi se vit dans le monde, soutenons pleinement, comme citoyens et au nom de l’Évangile, l’appel à la tenue d’une Conférence nationale sur la politique migratoire(2) et signons l’appel à un changement radical de politique migratoire en France ci-après.

 

Pourquoi signer cet appel ?

Nous sommes accablés et révoltés par la situation faite aux migrants politiques et économiques ainsi qu’à ceux qui leur viennent en aide.

La France et l’Union européenne sont acteurs de notre désespérance en externalisant le traitement des problèmes migratoires dans des pays où les droits élémentaires sont bafoués.

Nous sommes convaincus que les questions migratoires ne peuvent être résolues sans une remise en cause des politiques économiques actuelles.

 

Appel à un changement radical de politique migratoire en France

 

Le ministre de l’Intérieur a fait connaître ses premières intentions en matière de politique migratoire, et nous déplorons qu’y manque l’engagement impératif de mettre un terme aux violences policières à l’encontre des migrants et réfugiés. De même, aucun mot n’a été prononcé pour annoncer la fin de l’intimidation à l’égard de citoyens ou associations, qui sur

le terrain s’efforcent d’assurer accueil et solidarité à leur égard. Deux priorités qu’il faut d’urgence mettre en oeuvre au regard des situations qui prévalent à Paris, de nouveau à Calais, à la frontière franco-italienne, mais aussi ailleurs en France.

 

Pourtant, la situation actuelle le démontre implacablement : la gestion répressive des migrations internationales et le non-respect du droit d’asile qui prévalent dans la plupart des pays d’Europe, et en France en particulier, sont un échec effroyable. Tout d’abord parce que les guerres, les violations des droits humains, l’aggravation des inégalités et les catastrophes climatiques jettent un nombre incompressible de personnes sur les routes de l’exil, et aucune police au monde ne pourra jamais empêcher des jeunes de chercher à se construire un avenir, ou des familles de vouloir protéger leurs enfants.

 

Ensuite parce que « tarir les flux d’arrivées », selon les mots mêmes du Ministre, relève de l’illusion et du mensonge, que nous payons au prix fort : des milliers de vies perdues chaque année en Méditerranée ou sur les autoroutes d’Europe, des centaines de millions d’euros gaspillés tous les ans, d’insupportables souffrances humaines, mais aussi des territoires sous

tension, des bénévoles et des citoyens choqués et épuisés… De tels choix politiques fracturent nos territoires, dressent les hommes et femmes les uns contre les autres et nourrissent le rejet de l’autre et le repli sur soi.

 

Nous, membres d’associations nationales, collectifs de migrants ou citoyens réunis dans desinitiatives locales de solidarité avec eux, composons une grande partie de la « société civile » organisée, qui tous les jours sillonne le terrain pour pallier les manquements, l’aveuglement et l’inhumanité des politiques publiques. Nous avons vu des dizaines de milliers de

personnes, ces derniers mois, s’engager, dans leurs quartiers ou dans leurs villages, pour témoigner de l’humanité la plus élémentaire : offrir réconfort et dignité à des personnes accablées par des parcours de souffrance et de danger, voyant leurs droits fondamentaux tout simplement niés par les autorités de l’État.

 

Face à ce qui constitue un véritable « état d’urgence », nous appelons les responsablespolitiques et administratifs à poser les vraies questions : notre conception de la justice admet-elle que des militants de solidarité soient harcelés, et jugés comme délinquants, ou que des distributions alimentaires soient interdites par arrêté municipal ? Les droits fondamentaux que nous aspirons à voir respectés à travers le monde sont-ils compatibles avec la détention de milliers de personnes qui ont pour seul tort d’avoir cherché à survivre et bâtir un avenir meilleur ?

 

Nous qui construisons chaque jour une France solidaire et accueillante, nous appelons donc le Président de la République et le Premier Ministre à convoquer d’urgence une conférence impliquant tous les acteurs, afin qu’émergent des politiques alternatives d’accueil et d’accès aux droits empreintes de solidarité et d’humanité.

 

1 Nous sommes aussi l’Église : http://nsae.fr, association adhérente aux Réseaux des Parvis

Contact : nsae@numericable.fr

2 Amnesty International-France, CCFD-Terre solidaire, CRID, Emmaüs France, Gisti, Fasti, Ligue des

droits de l’Homme, Médecins du Monde, Secours catholique.

 

 

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La laïcité en question par Jean Riedinger, président de l'OCL

 

Le CNEF (Eglises Evangéliques de France) et les Evangéliques européens et mondiaux expriment des réserves sur la laïcité ;

L'OCL (Observatoire Chrétien de la Laïcité) réagit et s'explique ;

 

Le Conseil national des Eglises de France (CNEF), avec l'appui des évangélistes européens et mondiaux, a envoyé au conseil des droits de l'homme de l'ONU (à Genève) un long rapport pour dénoncer le non-respect en France de ce qu'ils appellent la Liberté de conscience.

 

Un article du journal "la Croix" synthétise l'essentiel de ce texte.

Article de La Croix cliquer

 

Le Président Jean Riedinger de l’OCL (Observatoire Chrétien de la Laïcité) envoie une lettre de présentation de l'OCL au président du Conseil des Droits de l'homme et une analyse critique par l'OCL du "rapport" du CNEF.

Lettre du Président de l'OCL écrit au Conseil des droits de l'Homme cliquer

 

Rapport de l'OCL (Observatoire Chrétien de la Laïcité) cliquer

 

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L'histoire est un guide Proposé par Michel Demougeot, Canada

 

Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes.

« Un homme dont la famille faisait partie de l'aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de propriétés.

Quand on lui demandait combien d'allemands étaient de véritables nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme.

Peu de gens sont de vrais nazis, disait-il, mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention.  J'étais l'un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés.  Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu toute liberté de manœuvre et la fin du monde était arrivée.  Ma famille perdit tout, je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes usines.»
Texte de Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau.  Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.

La Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre d'environ vingt millions de personnes.  La majorité pacifique n'était pas concernée.
 

L'immense population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de personnes.

 

Le japonais moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n'était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l'Asie du sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l'abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d'épée, de pelle ou de baïonnette.

 

Et qui peut oublier le Rwanda qui s'effondra dans une boucherie.  N'aurait-on pu dire que la majorité des Rwandais était pour «la Paix et l'Amour»?

 

Les leçons de l'Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées : les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par leur silence.

Aujourd'hui, des «experts» et des «têtes bien pensantes», ne cessent de nous répéter que l'Islam est la religion de la paix, et que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix.  Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée.  C'est une baudruche dénuée de sens, destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom de l'Islam.

Le fait est que les fanatiques gouvernent l'Islam, actuellement.  Ce sont les fanatiques qui paradent.  Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde.  Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l'Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique.
Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les crimes d'honneur.  Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle des mosquées, l'une après l'autre.  Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels.  La réalité, brutale et quantifiable, est que la «majorité pacifique», la «majorité silencieuse» y est étrangère et se terre.

Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s'ils ne réagissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s'éveilleront un jour pour constater qu'ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.

Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais, les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d'autres peuples, sont morts parce que la majorité pacifique n'a pas réagi avant qu'il ne soit trop tard.


Quant à nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe important pour notre mode de vie : les fanatiques.

«Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.

Et lorsqu'ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester.»

Texte de Martin Niemöller 

On ne peut s’empêcher de repenser aussi à cette phrase de l’un de nos congénères les plus éclairés, lui aussi allemand d’origine :

«Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.»

 Albert Einstein

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Voyage de la vie (proposé par M.D., Canada)

 

A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents.
On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos Parents descendront du train,
nous laissant seuls continuer le voyage.

Au fur et à mesure que le temps passe,
d'autres personnes montent dans le train.
Et ils seront importants : notre fratrie, amis, enfants,
même l'amour de notre vie.

Beaucoup démissionneront  (même l'amour de notre vie)
et laisseront un vide plus ou moins grand.
D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.

Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes,
de bonjours, d'au- revoir et d'adieux.
Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers
pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.

On ne sait pas à quelle station nous descendrons.
Donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que des beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.

Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel

de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d'être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec toi.

 

Jean d'Ormesson

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Ma transformation

 

Lorsque j’ai créé mon entreprise, il y a un an, j’ai laissé couler la vie et l’élan de ma créativité.

Il m’a fallu de l’audace et de l’énergie pour faire confiance à mon intime intuition, pour laisser derrière moi mon éducation religieuse judéo-chrétienne et mes croyances limitantes.

 

J’étais dans un état de vide intérieur, j’avais perdu ma richesse, mon essence même. J’ai dû habiter mon vide, me retrouver d’abord pour m’épanouir ensuite. Me ressentir de l’intérieur pour me connaitre et pour cela ne rien attendre, déposer les armes, ressentir mon corps, écouter, méditer.

J’ai doucement accueilli ce qui était en train de se produire, ma transformation. Je me sens vivante, aujourd’hui, libre de laisser couler cette énergie d’amour, en mouvement.

 

Par les massages je touche à l’union de l’intime et du charnel, du divin et du profane … de la terre et du ciel …Ce lien entre l’âme et le corps n’a pas toujours été perçu de façon positive du point de vue de la vie spirituelle ou tout au moins dans notre religion judéo-chrétienne. Au contraire, le corps a souvent été un obstacle à la vie de l’âme.

 

Depuis un an, je me sens éveillée, ma conscience a évolué.

Mon projet est inspiré, inspirant et lumineux.

Je suis plein de gratitude.

Je veux être.

L’amour est un feu intérieur qui brûle tout ce qui n’est pas vivant et vibrant.

 

Je me dois d’être authentique, reliée :

J’ai les pieds et tout mon corps reliés au Divin, la tête et l’Esprit dans la lumière.

 

Ce n’est pas par hasard si je me suis formée aux massages « bien-être ».

Il m’a fallu passer par mon humanité pour atteindre mon spirituel.

 

Tout est relié : notre corps, notre temple, notre Dieu, notre Tout.

 

Christine, 55 ans, technicienne de bien-être

 

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Où cours tu ?

 

J'ai écouté et médité la phrase* de Christiane Singer qui nous est proposée ce mois-ci pour "m'arracher" à mes activités diverses et qui semblent toujours "urgentes à traiter"... Je me suis rendue à pied au Parc Ste-Marie de Nancy, tôt dans la matinée hier, pour m'imprégner du printemps naissant et admirer les magnolias en pleine implosion...

Ces fleurs, couleur rose pourpré à l’extérieur et blanc crème à l’intérieur, offrent gracieusement leur parfum aux promeneurs qui prennent le temps de s'attarder sur ces arbres si majestueux. Cet émerveillement que je ressens face à cette nature si généreuse me remplit de joie. Le printemps est la saison de la renaissance.... Ne devons-nous pas prendre exemple sur elle afin de nous renouveler, nous aussi? Changer nos habitudes, avoir un regard plus positif sur ce qui nous entoure, relever les manches pour construire un monde meilleur, se convaincre que chaque homme a sa place sur terre pour réaliser son travail de colibris... Croire et Espérer que rien n'est joué, même face aux pronostics les plus sombres dans ce monde incertain...

Oui, plus que jamais, prendre le temps de réfléchir, de penser, de contempler ... pour mieux agir en Homme libre.

Geneviève

 

* "Il est difficile au milieu du brouhaha de notre civilisation qui a le vide et le silence en horreur, d'entendre la petite phrase qui à elle seule peut faire basculer une vie : Où cours-tu ?"

 

Arbre en fleurs du Parc Ste-Marie de Nancy (Photo proposée par Geneviève)

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C'est quoi un homme ?

Le 29 mars 2017, j'ai vu  une séquence dans le journal de 20h sur France 2 dont le titre était : «C'est quoi un homme ? »      http://pluzz.francetv.fr/videos/jt20h_,155462579.html

Le journal présente des extraits d'activités et de discours. Dans ce que je vais te dire, je me baserai sur ce qui a été dit en gardant à l'esprit qu'un extrait peut être sorti de son contexte et que je n'ai pas ressenti de haine tout le long. 

Le mouvement dit «viriliste», importé des Etats-Unis par l'église catholique, invite des hommes qui ne savent pas trop comment se situer dans la société vis-à-vis des femmes. Plusieurs centaines d'hommes qui n'ont pas ou plus confiance en eux se retrouvent pour échanger et faire des activités physiques ensemble, comme pousser une voiture : un même travail dans une même direction. Il est rassurant de voir qu'on est pas le seul dans ce cas et donc que les gens que je vais côtoyer ne se moqueront pas de moi. C'est une bonne idée, cela permet aussi de se faire des amis avec qui on peut parler en toute liberté et donc de se sentir moins seul.

L'idée perd de son intérêt quand il s'agit de distinguer, de définir, les rôles de l'homme et les rôles de la femme dans la société. Qu'est-ce que la société attend des hommes ?

J'ai entendu des paroles d'un autre âge, notamment une évocation la différence de l'épaisseur de peau de l'homme et de la femme, ce qui rappelle la hiérarchisation des Hommes en fonction de la couleur de leur peau, le devoir des Hommes blancs d'apporter le fruit de leur civilisation aux Hommes noirs pour leur bien, quitte à employer la force. Et quand ces Hommes noirs étaient français, ils l'étaient certes, mais de seconde zone... Ils étaient infantilisés comme les homme ont toujours essayé d'infantiliser les femmes.

Ce qui distingue l'Homme des autres animaux, ce n'est pas seulement son évolution physique, c'est aussi sa capacité à évoluer mentalement, d'où la naissance de l'art en tant que tel et de son renouvellement permanent (bien qu'il commence à s'épuiser). En France, à l'heure actuelle, les femmes ont les mêmes droits que les hommes (théoriquement) : n'est-ce pas là l'arrivée à un but noble, n'est-ce pas une réussite ? Quel mari dira à sa femme qu'elle n'a pas le droit de voter, de s'exprimer librement, de travailler, d'avoir un compte en banque simplement parce qu'elle est une femme ? Quel mari dira à sa femme «De toute façon, tu n'es qu'une enfant ! » ? Si un homme dit cela à la femme qu'il aime avant le mariage, je doute sincèrement que cette dernière l'épouse, sauf si elle a été élevée dans cette idée. 

On demande plus ou moins à l'homme d'être un guide dans la société. Pour réfléchir, il est pratique de le faire en prenant des extrêmes, on y voit mieux : doit-on voter pour un homme parce qu'il est un homme ou pour une femme parce que c'est une femme ? Mis à part le fait qu'il y ait beaucoup moins de femmes en politique - pour des raisons plus ou moins claires - il me semble qu'on doit voter pour un guide, qu'il soit homme ou femme, avant tout pour ses compétences. Mieux vaut-il Hitler ou Angela Merkel ? Même si on n'apprécie pas particulièrement cette dernière, elle est tout de même un des symboles de la démocratie et de l'humanisme dans l'Histoire. Une autre façon de voir les chose : un catholique préfèrera-t-il ressembler à Poutine qui préfère sûrement monter à cheval ou à Jésus qui a monté un âne ?

On fait une expédition dans un désert : va-t-on suivre une personne parce qu'elle est un homme ou pour ses compétences en matière de survie ? La logique veut qu'on suive la personne la plus apte à nous aider.

Faut-il un équilibre entre la «virilité» et la «douceur» ? Dans notre société où bien souvent l'Homme est un loup pour l'Homme, il est difficile d'être « humble » et « bon » car on s'efface et on prend notre place. Là est le véritable problème et croire qu'il s'agit de la place de l'homme vis-à-vis de celle de la femme est un leurre. Ce n'est pas parce que la femme fera le ménage et la cuisine que ça ira mieux avec notre patron ! Certes on aura un minimum de pouvoir dans la vie sur une « subalterne » mais ce sera sur notre femme et non sur notre supérieur hiérarchique ! Accepter l'idée que la femme est inférieure à l'homme, qu'elle doit être infantilisée, quels que soient les arguments, quelles que soient leurs tournures, c'est accepter qu'on flatte notre ego, c'est se rassurer... mais le problème ne sera pas régler !

Je ne sais pas faire les travaux dans la maison et par conséquent je ne suis pas un homme, semble-t-on comprendre parfois : je ne suis absolument pas d'accord ! Je me sens homme malgré tout ! Cela ne me pose pas ce genre de problème. En revanche, ne pas maîtriser ces savoirs coûte cher en travaux. Est-ce que les femmes qui travaillent dans l'artisanat ou les boutiques de bricolage sont toutes viriles ? Non, pas spécialement : en général je les trouve féminine. Je ne les connais pas mais je ne pense pas que ce travail leur pose problème du point de vue de leur féminité. Si un homme ne sait pas bricoler et qu'il épouse une femme dont c'est la compétence, le couple y gagne car il fera des économies. Quant au ménage, de la même façon, il peut se faire à deux : y a-t-il quelque chose, un commandement ou une loi qui interdit aux hommes de faire le ménage ou la cuisine ?

Concernant les enfants, mis à part une question d'emploi du temps et de fatigue, soit on veut s'en occuper soit on ne veut pas. Si on ne le fait pas, il est très hypocrite de se justifier en disant que c'est le rôle de la femme. Une chose est sûre : plus un parent s'occupera de son enfant en lui donnant du temps et de l'amour, plus ce dernier sera épanoui et lui en sera reconnaissant plus tard, quand il sera conscient de la place - et donc de l'importance - qu'a occupé son parent dans sa vie. On ne doit jamais avoir honte à donner de l'amour car c'est la chose la plus noble qui soit, d'autant plus quand on est catholique car ce mot a une résonnance toute particulière.

Antoine de Saint Exupéry disait : L'Homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle. Reste à bien identifier l'obstacle pour ne pas se leurrer car il est vraiment facile de se perdre dans notre société.

Cédric

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Haro contre les nouveaux "veaux d'or" : l'argent, la consommation, l'image, l'égo.

   L'égo, notre égo, n'existe pas par lui-même. Il est un mouvement d'identification à quelque chose. A notre statut professionnel par exemple. Je suis... ceci ou celà, et on y croît, on s'arcboute, voire se rigidifie et patratras on embête tout le monde autour de nous avec notre égo professionnel.

   Il y a aussi le risque de développer un égo spirituel : "Les expériences que j'ai sont superbes, l'enseignement que je donne est bon".... L'on s'identifie alors à notre statut d'enseignant, de prof de.... Et paf, le piège se referme. L'égo est content, le mental fulmine. L'enfer-mement nous guette. JE SUIS coincé !

   L'une des dernières batailles que nous avons à mener sur le chemin de l'abandon de l'égo est de vaincre la complaisance avec soi-même, le sentiment d'auto-satisfaction. Il est impossible de nous débarrasser de notre égo - comme de certains traits de notre caractère. Il s'agit de transformer la relation que nous avons avec ce qui se passe : colère, jalousie, orgueil,.... Nous devons donc apprendre comment composer avec ce qui est en nous. C'est le début du processus de désidentification (dur à dire donc dur à faire !) avec tout ce qui apparaît dans notre mental ; le tout début de la "libération". Et ce chemin de détachement commence, camarades spirituels, plus souvent à partir de 40-45 ans ! Vieillir nous rend plus zen, sagesse se marie avec vieillesse, le temps et les "épreuves" font alors leurs œuvres en nous.... Vieillir nous bonifie, apaise, tranquillise.

   "Sur le chemin intérieur qui est le nôtre, il nous faut discerner les mouvements des énergies psychiques et somatiques. Un travail sur nos pensées qui se disputent l'être intérieur s'impose, notamment avec toute la part de psychologique qui se mêle au spirituel. Solution : nous faire accompagner par plus avancé que soi, que notre petit moi, car le discernement de nos pensées est vraiment l'art des arts pour lequel l'ouverture de notre cœur est indispensable contre le danger permanent de nos illusions ou de l'exagération. Cet art s'acquiert grâce à l'ouverture de notre cœur à un autre.
   Résultats : humilité, juste connaissance de soi, paix du cœur, méditation pure et... amour. Très beaux fruits !

   Liste, empruntée à la sagesse grecque, des passions à apaiser pour prévenir les mouvements de notre pensée : notre relation à la nourriture (stade oral), à la sexualité, à l'argent, à la tristesse, à l'agressivité, à la dépression spirituelle, à la vanité, à notre orgueil." Dom Jean-Pierre Longeat, une pointure spirituelle.

   Jacques Richard

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Gabriel nous communique un article de l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle :

 

Le droit de se soigner autrement

Le jeûne est-il fait pour vous ? (Pour lire tout l'article de l'Institut, cliquer)

La thérapie par le jeûne commence timidement à faire son apparition en France. Sont proposés, par exemple, de plus en plus de stages de jeûnes et de randonnées. A l’hôpital Avicennes (93), un service dédié au jeûne a ouvert en 2014. Ailleurs, en Occident (Suisse, Allemagne, Etats-Unis, Canada), il s’agit d’une approche thérapeutique en plein essor.

Ayant reconnu l’efficacité du jeûne, des scientifiques russes ont dressé une liste d’indications et de contre-indications précises pour guider les médecins dans l’accompagnement de sa pratique. Les autorités russes ont en effet estimé que le jeûne était bon en cas de pathologies cardiovasculaires, respiratoires, endocriniennes, digestives, articulaires, osseuses et dermatologiques. Les scientifiques russes soulignent également différentes contre-indications comme le cancer, la tuberculose, le diabète de type I, l’hépatite chronique, la thrombophlébite ou l’anorexie.

 

En Allemagne, la sécu rembourse le jeûne !

En Allemagne, la pratique du jeûne est répandue. 15 à 20% de la population aurait tenté l’expérience. A l’Hôpital de la Charité à Berlin, les médecins suivent, au sein d’un service spécialisé, plus de 500 patients par an. Sont traités des problèmes de rhumatismes, de cœur ou du métabolisme.

Sur les bords du lac Constance, la clinique Buchinger accueille des patients venus du monde entier. Elle propose des cures de jeûne destinées à soigner le diabète de type II ou l’obésité. De nombreuses personnes y séjournent également dans une démarche de bien-être ou de prévention.
Chaque année, plus de 2000 patients y séjournent. Certains patients viennent chaque année à la clinique pour refaire le plein d’énergie.

Tout le monde peut jeûner !

Ceux qui ont pratiqué le jeûne disent souvent : « je croyais que je n’en serais pas capable ». Et, en effet, l’idée de de réduire son apport en nourriture, voire de se limiter à de l’eau pendant plusieurs jours, nous fait peur.
Cela est d’autant plus vrai dans nos sociétés occidentales qui ne connaissent plus depuis longtemps, ni famine, ni disette (ce dont on peut se réjouir !).
Pour autant, comme nous ne connaissons pas le manque, nous redoutons de devoir l’affronter. Nous craignons, dans le fond, que le jeûne puisse nous faire « mal ».
Et pourtant, les « jeûneurs » disent exactement le contraire.

L’idéal pour passer le cap est de bien se renseigner et de se faire accompagner. Jeûner avec d’autres, en étant entouré d’une équipe de professionnels, est sans doute la meilleure manière de vivre cette aventure.

Pour lire tout l'article de l'Institut, cliquer.

Institut pour la Protection de la Santé Naturelle
Association loi 1901 sans but lucratif
21 rue de Clichy
75009 PARIS

www.ipsn.eu

 

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2016

Germaine nous propose ci-dessous son cheminement  :

 

A JESUS SIMPLEMENT

 

Mon petit cheminement

 

 

Par Germaine OSWALD 

 

 

Dieu a fait l’homme à son image

Nous dit la Bible sous ses pages

La Vérité ? … Est-elle cachée ?

Creusez… Cherchez, vous trouverez

Qui est  cette Divinité ?

                     

Conditionnés dès la naissance

Nous cherchons  «  cette Espérance »

Et ordonnons un « Art Sacré »

D’un Dieu Vivant pour assurer

Qu’il est présent à nos côtés !

 

A chaque siècle, sa débrouille

Les religions  aussi s’embrouillent

Tous les royaumes font des débats

Ordonnent des Lois qui ne vont pas

Et les combats n’en finissent pas…

 

Nous cherchons un « Dieu » pour être heureux

Et nous voudrions  que ces vœux pieux

Se réalisent en Vérité

Dans les  Cités «  Rivalité »

Du monde entier !

 

La vie des hommes n’est pas facile

Des tragédies rendent difficiles

Des éléments sournois les guettent

Ensanglantés dans des défaites

Ou des conquêtes, qui se répètent…

                           

Mais un beau jour, Jésus est né

Ces errances-là, il connaissait

Dans sa mission, il leur parlait

D’un Père aimant qu’il invoquait

Dans le « Silence » quand il priait…     

                            

Jésus « Messie » ?  C’est ce qu’on dit

Jésus « Prophète » ?  Peut-être aussi…

C’est une histoire qui se construit

Au fil du temps et de nos vies

Par des alliances qui nous l’expliquent 

Et qui s’évitent…. 

 

Pour moi, l’ami est perception

Il n’exclut pas – par la prison

Mais il pardonne à profusion

En  composant avec  le Père

Qui l’unit dans ce Mystère

 

Atteindre le Ciel que l’on voudrait

Est porte-à-faux et sans fondement

Le Ciel, -c’est Toi, si tu y vois ?

Intériorise vers ce changement

Et sois porteur de l’évènement !

 

Je deviens humble dans ma quête

Car je sens bien dans mes défaites

Un surcroît de miséricorde

Confié au Maître qui me l’accorde

Dans une prière que je lui porte !

 

Nous sommes portés par ce besoin

D’avoir une Dieu qui nous rejoint

Dans l’espérance qui nous conforte

D’un Evangile qui nous porte

Et qui en nous crée ce mouvement !

 

Dans son histoire, Jésus gêna

Sa Vérité, en fait,  troubla.

Il fut jugé, - puis crucifié

Mais on le dit « Ressuscité »

Tellement sa vie a marqué !

   

Des vies offertes, il y en a d'autres

Ces disparus de nos mémoires

Ces oubliés du monde entier

Et ceux qu’on ne sait plus nommer 

Qui sont nos « héros » glorifiés !

                           

Nous sommes ce monde, évidemment,

Qui agissons  dans l’évènement

Sans pour autant nous questionner

Comment nous pourrions nous aider.

Pour  avancer... en vérité !

 

J’en fais ma « Foi », parce que je crois

Que tous ces gens qui vivent heureux

Ont un secret qui les habite

Qui ne les quitte et qui invite

A pratiquer  l’amitié

 

Les éveillés qui sont sereins

Et qui partagent ainsi leur faim

Construisent ici leur Paradis

Dans l’immanence avec l’Ami

Qui communique  cette  énergie !

 

Pour moi Jésus est perception

Il me rejoint au plus profond

Il n’oblige rien – je peux l’aimer

Comme une présence bien aimée

Qui a touché l’humanité !

 

C’est là une Joie de l’Espérance

Invitant l’homme à la confiance

De voir ainsi que s’accomplit

La vie de l’âme, celle de l’Esprit

Qui dans un corps sont  réunis !

    

Etre parcelle de l’Univers,

Devenir membre à part entière,

Est un projet du créateur

Qui nous invite à ce labeur

Pour parvenir dans sa demeure ! 

                            

Vaincre la mort, c’est ici-bas

Dans nos décors  se fait l’exploit.

Mourir à soi par des passages

Devenir sage à tous les âges

Faut du courage, à petits pas !

 

Vivre sur terre et se quitter

N’est qu’un instant d’Eternité

S’y préparer, bien informé

Peut nous aider à traverser

La vie présente sans s’inquiéter…

                            

Pour vivre mieux, j’ai recherché

Ce qui en moi s’est révélé

Afin de vivre  en  Liberté

Ce qui je crois peut s’appliquer

Sans s’obliger en société !

 

Y parvenir sans s’affronter

Et trouver Dieu dans l’Unité

C’est méditer sur un projet

Que Jésus nous a présenté …

Dans sa mission bien compliquée

 

Une grand-mère en recherche

- février 2010.

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17 rue Drouin

54000 NANCY Nancy, le 28 octobre 2016

 

Bonjour,

 

Nous nous permettons de nous tourner de nouveau vers vous, pour solliciter votre soutien à l’action que notre association mène depuis plusieurs années. En effet, nous sommes appelés à répondre à un nombre croissant de situations où l’aide, même modeste, que nous pouvons apporter permet aux migrants et à leur famille de faire face aux difficultés qu’ils rencontrent.

Nous constatons aujourd’hui que les services de l’Etat exigent que les demandeurs qui n’ont pu obtenir l’asile , mais qui peuvent prétendre à une régularisation à un autre titre, quittent les lieux d’hébergement qui leur étaient attribués, avant d’examiner leur dossier. Cela crée pour ces familles une situation incertaine où, n’ayant toujours pas leur carte de séjour, ils ne peuvent prétendre à exercer une activité salariée, ni recevoir certaines prestations sociales auxquelles elles pourraient avoir droit. Nous essayons de les aider à se loger et à survivre dans la mesure de nos moyens.

En outre, ceux qui obtiennent une régularisation doivent payer des taxes élevées avant de recevoir leur titre de séjour, ce qui, pour les mêmes raisons, leur est difficile. Là aussi, nous essayons de les aider..

Certes on peut se réjouir d’un nombre croissant de régularisations, sans doute un effet de la circulaire Valls de 2012 qui permet, sous certaines conditions, la régularisation des personnes résidant sur le sol français depuis au moins 5 ans. Mais, pour le paiement de ces

taxes, nos dépenses qui étaient de 9 700 € en 2014 et de 10 850 € en 2015, s’élèvent déjà à plus de 13 000 € pour les trois premiers trimestres de 2016.

Enfin, s’ajoutent les aides que nous apportons régulièrement à des mineurs isolés ou à de jeunes majeurs.

Aussi, au vu de nos capacités financières actuelles, nous ne pourrons achever l’année 2016 sans devoir limiter notre aide aux familles, qu’il s’agisse des contributions au paiement des loyers et charges du logement qu’elles occupent, ou du paiement des taxes de chancellerie

évoquées plus haut.

Voilà pourquoi nous comptons sur votre soutien, certains que vous partagez notre souhait d’assurer un accueil digne à l’ensemble des familles de migrants que nous aidons.

Merci de l’aide que vous pourrez nous apporter.

Cordialement.

 

Pour l’association,

Pierre GUILMIN, Président

 

Pour en savoir plus et participer, cliquer

 

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ENVIRONNEMENT : Monsanto sur la sellette

Un tribunal citoyen doit déterminer en quoi le groupe Monsanto est responsable des dommages générés par ses produits, au niveau planétaire.

Les 15 et 16 octobre, un tribunal a été organisé à La Haye aux Pays-Bas par un collectif d’associations et de juristes. Le but est de déterminer la responsabilité de Monsanto et de ses activités sur des dommages humains et environnementaux. Les juges répondront ainsi à plusieurs questions en lien avec cette responsabilité et notamment à la question : « Ses activités pourraient-elles constituer un écocide, soit le fait de détruire l’environnement au point de compromettre la vie sur Terre ? »

Le tribunal, qui n’est pas officiellement reconnu, respecte les procédures internationales. Une invitation avait d’ailleurs été faite à l’adresse du géant américain qui n’a pas souhaité prendre part à ce qu’il a qualifié de « mascarade ». Les cinq juges présents possèdent chacun une grande expérience internationale et la présidente belge Françoise Tulkens a été juge pendant quatorze ans près la Cour européenne des droits de l’homme.

Aventure juridique

La Française Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’Environnement, fait partie du comité d’organisation de ce tribunal avec d’autres personnalités comme la militante écologiste indienne Vandana Shiva, tous bénévoles. « Marie-Monique Robin, journaliste et auteure du livre Le monde selon Monsanto, m’a appelée pour me proposer d’organiser un tel événement, raconte Corinne Lepage. Quelle aventure juridique passionnante ! Cela demande beaucoup de travail pour que juridiquement le tribunal tienne la route. » Lundi, l’avocate était plutôt satisfaite de ce week-end et de son retentissement médiatique.

Maureen Jorand, chargée de plaidoyer pour la souveraineté alimentaire au CCFD-Terre Solidaire, a assisté à l’événement. Elle, aussi, est plutôt enthousiaste, « tant du côté de la mobilisation de la société civile que de la conduite elle-même du tribunal et de la qualité des témoignages et des expertises ».

Les juges ont entendu pendant les deux jours des experts scientifiques et médicaux, des témoignages de personnes venues des quatre coins du globe pour raconter les effets des produits Monsanto sur leur santé, celle de leurs proches, sur leurs terres ou leurs bêtes. Maureen Jorand raconte avoir été très frappée par les interventions de deux mamans, Maria Luiz Robledo en Argentine et Sabine Grataloup en France. Toutes les deux ont raconté comment elles avaient été exposées à un herbicide à base de glyphosate pendant leur grossesse.

« Théo et Martina, leurs enfants, souffrent des mêmes malformations, des mêmes maladies. Ces deux mères, si éloignées géographiquement, sont pourtant si proches dans leur combat, rapporte Maureen Jorand, encore très émue de leurs témoignages. Ou ces paysans d’Argentine et d’Inde qui racontent le même phénomène. Après l’utilisation du glyphosate, la terre était comme du beurre, dévitalisée, et ne pouvait plus retenir l’eau. »

Conflits d’intérêts

Des témoins ont expliqué avoir subi des pressions de la part de Monsanto pour qu’ils abandonnent. La plupart n’ont jamais pu obtenir gain de cause, ni réparation. Certains ont choisi de se battre, d’autres ont renoncé.

Les témoignages ont aussi permis de souligner les conflits d’intérêts entre Monsanto et les politiques. « Comme cet agriculteur australien bio qui a tout perdu car ses terres ont été contaminées par les OGM, raconte la représentante du CCFDTerre Solidaire. Il ne peut rien attendre de son gouvernement car Monsanto est un des conseillers officiels de l’Australie. D’où la nécessité de passer par le droit international pour contourner ses collusions. »

Les juges vont rendre un avis consultatif à partir du 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme. « À court terme, cet avis servira aux avocats pour formuler des recours, avance Maureen Jorand. À plus long terme, il va nourrir le plaidoyer sur la responsabilité des multinationales, et en particulier de l’agrobusiness, vis-à-vis des droits humains, du droit à la santé et du droit à l’environnement. » Et la chargée de plaidoyer sur la souveraineté alimentaire de rappeler que des traités sont en cours de discussion à l’ONU sur la responsabilité des multinationales ou sur la défense des droits des paysans.

L’avis pourra aussi servir pour les décisions de la Cour pénale internationale relative aux « crimes environnementaux ». Le 15 septembre, le président de la CPI a annoncé qu’il souhaitait désormais pouvoir se saisir de ce type de crimes. Et il y a urgence à pouvoir le faire. Car les multinationales continuent de grossir et de devenir toujours plus puissantes, comme l’atteste le récent rachat de Monsanto par Bayer. « On ne va pas s’arrêter là, il y aura une suite », a déjà prévenu Corinne Lepage. Mais on n’en saura pas plus, pour l’instant.

Laure SALAMON      Extrait de Réforme du  20 10 2016

http://fr.monsantotribunal.org

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Nous ne sommes pas dangereux

Cercle de silence à Nancy

Le 24 septembre, 50 personnes étaient réunies. Un poème d’Amir, jeune réfugié Afghan a été lu. (En juillet 2014 Amir et sa famille ont reçu le statut de réfugiés et un permis de séjour qui leur permet de rester en Belgique pendant 5 ans.)


 

Nous ne sommes pas dangereux, nous venons du danger.
En fuite depuis des années
En fuite pour me sauver
La journée je souris
Mais le soir je ressens toutes mes peines
A l’école je porte un masque
Être 100% moi-même
Mais le soir je suis ce jeune homme
Avec des douleurs et de la tristesse
Je peux alors laisser couler les larmes
Que je retiens la journée.
Mais, regardez-moi bien dans les yeux
Vous y verrez la douleur
Qui porte un masque la journée
Mais ne peut être heureux.
Je suis Amir,

Je suis musulman et j’en suis fier
Je ne bois pas de bière
Je suis illégal
Depuis des années en fuite
Sans papiers
 

 

En fuite pour mes droits d’enfants
Parce que je ne pourrai jamais accepter l’absence de droits
Je m’y opposerai toujours
Madame De Block, pense chaque fois
Que ce ne sont que de simples phrases que j’écris
Mais elle ne comprend pas encore que ce sont mes phrases de vie. 


Ne soyez pas triste car je reste ici… pour toujours évidemment.
Ici c’est chez moi
Et même si c’est difficile je suis content.
L’endroit où je suis me donne du courage.
Car je suis ici chez moi.

 

Amir

 

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AGIR  POUR  CALAIS

 

Samedi soir, à la maison de la résistance de Bure, nous étions une trentaine de personnes à rencontrer des militant-e-s de Calais Migrant Solidarity.

Moments intenses de témoignages où tout y passe :d'un côté violence répressive quotidienne de la part des Autorités et intervention régulière des bulldozer pour réduire l'espace de vie dans la Jungle ; des mouvements fascistes qui s'installent à proximité avec de fréquentes prises à partie des migrants (racket, passage à tabac) à l'extérieur comme à l'intérieur de la Jungle ; de l'autre côté une formidable solidarité avec un principe, celui d'offrir toutes les conditions de l'autonomie des Migrant-e-s, leur permettre de rester des femmes et des hommes debout...

  

Au lien suivant un article de Bastamag qui présente clairement les enjeux autour de ce camp : https://blogs.mediapart.fr/la-parisienne-liberee/blog/140116/les-containers-de-la-honte

 

Calais Migrant Solidarity propose une action simple , accessible à tous, d'où qu'on se trouve :

 

            Il s'agit durant les prochaines semaines d'appeller massivement les prestataires qui participent aux travaux de ce camp, de les questionner, de leur faire part de notre indignation.

            Les contacts sont en PJ.

 

Voilà, je me suis chargé de transmettre aux militant-e-s des Vosges, c'est fait, bonne suite à chacun-e, et merci de votre soutien. Nombreux et nombreuses, exigeons une politique d'accueil des réfugiés volontaristes et pleine de dignité

 

à bientôt

 

Romain Balandier

paysan, et militant à la Confédération Paysanne

06 13 38 18 28

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2015

 

Loin d’être un effet de mode, le jeûne fait de plus en plus d’adeptes. Outre la privation de nourriture, il est souvent associé à une quête de sens et de spiritualité, à contre-courant de notre société d’abondance et de consommation. Témoignages d’hommes et de femmes qui l’ont expérimenté.

 

La nourriture tue plus de gens que la famine

 

Au plus profond de soi

 

Dans une société où l’abondance est de rigueur et où l’injonction des publicitaires tient en mot : « Mange ! », difficile d’évoquer le jeûne sans provoquer des réactions hostiles ou au mieux dubitatives. De prime abord, nous sommes faits pour manger et notre organisme a besoin de carburant pour avancer. Là où le bât blesse, c’est quand le nécessaire est devenu le trop.

« Actuellement, la nourriture tue plus de gens que la famine, assure le nutrithérapeuthe Jean-Paul Curtay. Nous payons le prix d’une abondance qui n’a pas été cadrée par un système éducatif. » Loin d’être une exception, de plus en plus de voix se font entendre pour dénoncer ce trop-plein de nourriture.

 

Si la médecine traditionnelle reste circonspecte faute d’études probantes, on constate une incitation à inclure le jeûne thérapeutique dans une vie saine et équilibrée. À l’instar de la nutritionniste Françoise Wilhelmi de Toledo, qui exerce à la clinique de jeûne Buchinger à Überlingen en Allemagne : « Dans la nature, tous les êtres vivants ont une discontinuité dans l’apport de nourriture. Les animaux jeûnent d’une façon régulière une fois par an. De même, les humains sont programmés pour des périodes de disette. Notre métabolisme est fait pour avoir des périodes de diminution de nourriture. Sans oublier les saisons qui rythment notre alimentation. Manger en permanence et trop n’est pas du tout physiologique. Ce qui est anormal, c’est de ne jamais jeûner ! »

 

Prise de conscience

 

Pour autant, le docteur l’assure, le jeûne thérapeutique doit se faire dans un cadre spécifique avec des professionnels aguerris et pas seul chez soi. « Certains viennent pour apaiser leurs douleurs rhumatismales, perdre du poids ou simplement se reposer, mais tous disposent d’un suivi médical. Durant le jeûne, on se prive de nourriture, mais on boit beaucoup, notamment des bouillons de légumes, de l’eau et des jus de fruits. Loin d’être affamé, on se sent plus léger, régénéré et doté d’une énergie incroyable. »

 

C’est précisément ce qu’à ressenti Max Pons, à la tête d’une agence de communication : « J’ai voulu tenter l’expérience il y a trois ans après une période compliquée émotionnellement. J’ai fait mon choix via Internet et j’ai trouvé l’association Jeûne et Randonnée. Durant cette semaine de privation, on dort peu, mais on ne sent ni la faim, ni la fatigue. On marche beaucoup et on a une énergie d’enfer ! Grâce à ce jeûne, j’ai compris comment fonctionnait mon corps d’une manière globale. J’ai fait deux autres jeûnes et, à chaque fois, je prends une décision importante dans ma vie. Le jeûne est à la croisée du yoga et de la méditation. »

.../...

Marianne Barjon, cadreuse pour la télévision, a elle aussi tenté l’expérience il y a trois ans : « J’ai un rapport compliqué et douloureux au poids. Lors de ce jeûne grâce à l’association Jeûne et Randonnée au Pays basque, je n’ai jamais eu faim. J’ai trouvé ça extraordinaire car j’ai compris que le rapport à la nourriture n’est qu’une pensée, pas une nécessité physiologique. Je parle, bien sûr, de la faim qui concerne les Occidentaux bien nourris dont je fais partie. Je ne ferai pas l’offense de parler de tous ceux pour qui manger à leur faim est devenu un luxe voire une bataille. »

 

Bien plus qu’une simple expérience de vie, certains associent le jeûne à une quête de sens et de spiritualité. « Durant cette semaine de privation, on touche obligatoirement à l’être, donc à l’essence de la vie », indique Jean Fontanieu, secrétaire général de la Fédération de l’Entraide protestante, parti jeûner en juillet dernier par l’association Jeûne et bien être. « Le manque de nourriture est intéressant. On entre dans une sorte de désert déstabilisant, mais ce n’est pas pour autant que l’on va mourir. Cette descente en soi est formidable et pose bien des questions telles que : pourquoi mange-t-on, à quoi ça sert de se remplir l’estomac ? Tous les gens qui l’ont fait autour de moi ont eu une forme de révélation personnelle. »

 

Convaincu que nous sommes ce que nous mangeons et que nous mangeons ce que nous sommes, Jean Fontanieu se dit même « addict au jeûne » tant cette expérience lui a permis de changer ses habitudes alimentaires et son regard sur notre consommation excessive de nourriture. « Cette expérience m’a aussi permis de remettre mes sens en éveil. J’ai marché dans des champs de lavande incroyables, je voyais la nuit et mon ouïe s’est affinée. Je suis sorti de ce jeûne dans une forme éblouissante. »

 

Impact sur la spiritualité

 

Du reste, il n’est qu’à lire les textes sacrés pour s’apercevoir que la privation de nourriture est dans l’inconscient collectif depuis des siècles. Que ce soit Kippour chez les juifs, le ramadan chez les musulmans ou le carême chez les catholiques. C’est ce qui a interpellé Anne-Sophie de Quercize, directrice du MBA spécialisé Diversité dialogue et management au sein de l’Institut catholique de Paris : «Pendant longtemps, je voyais le jeûne surtout par le prisme de la mortification. Il y a huit ans, j’ai fait un stage à l’abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-vire à Saint-Léger-Vauban dans l’Yonne. Durant cette semaine, on nous a fait réfléchir aux jeûnes dans la Bible et nous avons relu de nombreux passages. J’ai beaucoup apprécié ces temps de lecture, de discussions avec les autres participants, mais aussi de silence. Pendant le jeûne, j’étais euphorique, les sens très ouverts, un rien me réjouissait. Cette expérience physique a eu un réel impact sur ma spiritualité. »

 

Le secret d’un jeûne réussi ? « C’est un jeûne que l’on a vraiment désiré », sourit Anne-Sophie.

 

Fanny Bijaoui

 

Revue Réforme N° 3626 du 1ere octobre 2015 http://reforme.net/

 

 

 

  Joie du Jeûne  (pour en savoir plus sur cette activité, cliquer)

Stage du vendredi 8 au dimanche 17 avril 2016

 

avec A CIEL OUVERT Nancy

 
 

 

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Communiqué de presse - Septembre 2015

Aujourd’hui, nous sommes interpellés par le sort des milliers de migrants, hommes, femmes et enfants, contraints de fuir leur pays pour échapper à la guerre, aux atrocités, à la misère ou à une mort probable.

Pour l’association « Un toit pour les migrants » il est de notre devoir de les protéger et de les accueillir dans des conditions dignes. Si nous apprécions les efforts faits par certains états et par de nombreuses organisations pour assurer cet accueil, nous rappelons que localement, depuis 2008, des bénévoles de l’association « Un toit pour les migrants » accompagnent déjà des familles comme des jeunes majeurs dans leurs démarches pour obtenir un logement.

Nous espérons que la sensibilisation actuelle de l’opinion, comme celle des responsables politiques, n’oubliera pas ceux qui sont déjà en France et permettra de mettre fin aux multiples difficultés qu’ils rencontrent dans leurs démarches visant à l’accès non seulement à un logement, mais également leur permettant l’accès à une formation ou à un emploi.

Aujourd’hui comme hier, avec d’autres associations, nous continuerons à lutter pour l’égalité, la fraternité, la solidarité, le respect des droits de l’homme et des libertés.

                                        Nancy, le 15 septembre 2015

Un toit pour les migrants

17 rue Drouin

54000 Nancy

 

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Réfugiés : urgence !      12 septembre 2015

L’arrivée dans nos pays de nombreux demandeurs d’asile en provenance de pays en guerre ne peut et ne doit provoquer qu’une seule réponse de notre part : l’accueil inconditionnel. Si nous voulons agir en cohérence avec  le message de l’Evangile, aucun argument ne doit nous détourner de cette tâche prioritaire. Lorsque Jésus dit « j’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’étais prisonnier et vous m’avez visité »… il ne met aucun autre critère à notre action. Lorsqu’il bénit « ceux qui sont persécutés pour la justice » il ne précise pas leur nationalité ni leur religion.

C’est pourquoi nous récusons fermement toutes les arguties de celles et ceux qui refusent d’accueillir des personnes en détresse sous le prétexte de préserver « l’identité chrétienne de l’Europe ». Jésus ne demande pas à ses disciples de conserver des dogmes et des rites, mais de pratiquer la charité envers tous. Il prolonge en cela l’appel, récurrent dans la Bible, à l’hospitalité et à l’accueil de l’étranger.  La seule identité chrétienne qui doive être préservée, c’est celle qui met en pratique cette valeur simple et fondamentale : la fraternité universelle.

Que celles et ceux qui veulent que l’Europe se replie dans sa forteresse ou qui veulent trier les demandeurs d’asile selon des critères d’appartenance religieuse aient au moins la cohérence et la décence de ne pas prétendre le faire au nom du christianisme.

La tâche est immense, difficile et complexe. Nous devrons accepter de nous laisser déstabiliser, de nous mettre au travail, avec d’autres hommes et femmes de toutes convictions, pour créer les possibilités d’un accueil digne de tous ces arrivants. Nous devrons aussi, avec la même énergie, peser sur les décisions nationales et internationales qui amènent tant de personnes à fuir la guerre, la misère, les atteintes aux droits de l’Homme.  Nous sommes convaincus que c’est ainsi que nous répondrons concrètement aux paroles de Jésus le Nazaréen. « Ce que vous avez fait aux plus petits, c’est à moi que vous l’avez fait.»

Fédération des Réseaux du Parvis

 Contact :

Marie-Anne JEHL, présidente            maf.jehl@orange.fr

Communiqué de presse du conseil d'administration de la fédération des réseaux du Parvis réuni le samedi 12 septembre 2015 (voté à l'unanimité)

 

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.  Plus jamais d'Hiroshimas !

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. Condamnés pour délit de fraternité et de solidarité

« Liberté, égalité, fraternité », ce message inscrit aux frontons de nos institutions républicaines, est depuis sa création, une affirmation forte adressée à toutes les personnes qui vivent ou transitent dans notre pays.

Malheureusement s’il était la synthèse de nos valeurs républicaines, il est aujourd’hui continuellement mis à mal par un pouvoir qui dérive chaque jour un peu plus, et une Justice qui lui est trop souvent asservie.

Depuis plusieurs années, et par différents gouvernements, est conduite en France une politique d’exclusion et de stigmatisation vis-à-vis de nos concitoyens européens d’origine Roumaine ou Bulgare, et généralement qualifiés de « Roms ». Elle se traduit par la destruction systématique, à chaque expulsion,  de tous les processus d’insertion, de soins, de scolarisation…, engagés par ces familles. Fort heureusement, des citoyens se mobilisent contre cette politique raciste. En aidant ces populations à faire respecter leurs droits, ils militent de fait pour le respect des droits de l’homme, et les valeurs fondatrices de notre république et de notre démocratie.

 On pourrait dans ces conditions  supposer que l'intérêt de la Justice soit de soutenir ces militants, dès lors qu’ils sont mis à mal pour ce qu’ils défendent, par des pouvoirs locaux quels qu’ils soient.

Et bien non. C’est ce qui s’est passé vendredi 12 juin au TGI de Meaux (77) qui condamne lourdement 2 militants d’un collectif de soutien aux Roms. Ceci parce qu’ils auraient, lors d’une expulsion, dont la légalité reste contestable, tenté de mettre des familles à l’abri du froid et des intempéries ce 27 janvier dernier sur la commune de Noisiel.

La température était à 2°, de nombreuses personnes étaient honteusement  jetées à la rue, avec des nouveaux nés, des bébés, des personnes âgées, malades, handicapées…

Leur  démarche s’avérait dès lors inévitable car les auteurs de l'expulsion n’avaient rien prévu, contrairement aux dispositions en la matière, et aux discours du premier ministre, pour protéger ces familles, que l'on expulse au motif qu’ils courent des risques sur les terrains qu'ils occupent… Il aura fallu attendre 18 heures le soir, pour que la préfecture prenne la même décision que ces militants, en ayant elle  le pouvoir de réquisitionner un gymnase, contre l’avis du maire de la commune.

Malgré l'absence totale d'éléments à charge hormis les dires de certains policiers-victimes, des contradictions évidentes, le revirement d'une  partie civile à l'audience, et la brillante démonstration de l’avocate de ces deux militants, la juge a décidé qu’ils devaient tout de même être condamnés.  Nous ne pouvons donc y voir in fine, que la mise en œuvre du délit de solidarité et de fraternité.

C’est une honte pour notre pays, c’est une honte pour cette Justice censée  garantir notre Etat de droit. Les militants concernés ont donc décidé de faire appel de cette décision incompréhensible.

Les organisations signataires appellent donc à la mobilisation de toutes les forces démocratiques du pays, pour faire annuler cette décision, et garantir le droit à la solidarité et à la fraternité.

Pour en savoir plus :  http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/les-roms-soutiennent-les-militants-accuses-de-violences-contre-la-police-30-05-2015-4815511.phpHaut de page

 

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. Discours de Lassana Bathily - Cérémonie de naturalisation

mardi 20 janvier 2015 - Ministère de l'Intérieur

 

Monsieur le président de la république, François Hollande,

Monsieur le premier ministre, Manuel Valls,

Monsieur le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve,

Mesdames, messieurs les élus, députés, sénateurs, préfets, maires, et leurs équipes.

 

Je vous remercie de tout mon cœur de m’accorder la citoyenneté française. Ce soir, je suis très fier. Très ému, aussi. Je souhaite remercier chaleureusement tous ceux qui m'ont fait confiance et qui me soutiennent depuis toujours.

Je pense à mes parents, à ma famille, en France, au Mali, dans le monde entier. Je remercie mes amis, mes proches en France, avec qui j'ai travaillé ou partagé des moments agréables comme au foyer, ou au football.

Je pense aussi à mon parrain républicain, Denis, qui depuis 2007 m'a accompagné dans mes démarches personnelles. Il m’a toujours fait confiance et je lui dois beaucoup. je remercie les associations qui m'ont soutenu en France, le Réseau Education Sans Frontières et la Ligue des droits de l'homme, le centre du logement des jeunes travailleurs, et ceux qui aident les jeunes et les immigrés.

Je remercie hyper cacher, son président Michel Emsalem pour la confiance qu'ils m'ont témoignée ! Il y avait une très bonne ambiance sur mon lieu de travail

Enfin, je vous remercie tous de votre présence ce soir. C’est un moment très important dans ma vie et je ne réalise pas encore. Réussir en France a toujours été pour moi, comme pour beaucoup d'africains, un rêve d'enfant.

J'aime vivre avec les autres, rire avec les autres. tous les gens sont égaux pour moi. Il n'y a pas question de couleur...

La France c'est le pays de droits de l'homme. C'est un pays d'accueil. Mon histoire est la même que plein de gens. Arrivant en France pour essayer de survivre et aider leur famille au bled.

Comme dans le foyer, j'ai des amis qui viennent de partout, et qui me seront toujours proches. Ces dix derniers jours, j'ai été traité comme un héros. Mais je ne me sens pas du tout comme un héros. Moi je suis Lassana et je reste moi-même. J'ai juste eu le bon réflexe au bon moment.

Je pense que n'importe qui dans le monde, dans ma situation, aurait fait la même chose. Parce que c'est mon cœur qui a parlé et qui m'a fait agir, ce jour-là. Il n'y a pas de question de communauté ou d'appartenance à telle ou telle religion. À l'hyper cacher, tout le monde s'entend bien. il y a beaucoup de musulmans qui y travaillent. Même des directeurs de magasin, ou des directeurs adjoints, qui sont musulmans.

Depuis l'attaque, j'ai beaucoup de pression. Je n’étais pas préparé à ça. J’aimerais répondre à toutes les demandes, j'aimerais passer les plus beaux messages du monde.

Mais je n'ai pas eu encore assez de temps pour réfléchir. Aujourd’hui c'est un moment un peu bizarre. Je suis très heureux, mais... c'est très difficile aussi. J’ai perdu quelqu'un que j'aime beaucoup, avec qui j'ai toujours rigolé... dès le début, ça s'est bien passé avec Yohan. On se taquinait tout le temps, on s'appelait boss boss, jamais par nos prénoms... ce soir je veux dire mes sincères condoléances aux familles et aux amis qui ont perdu leur proche dans ces attentats j'aimerais que tout le monde comprenne : je veux retrouver ma vie normale. j'ai besoin d'aller rejoindre ma famille en Afrique pour les rassurer. j'ai besoin de leurs conseils, leurs regards et leur bénédiction. je dois prendre du recul, réfléchir à demain, à l'avenir...

Maintenant il faut que je pense à des projets qui aident ma famille, mon village. j'ai envie de soutenir les jeunes qui veulent s'intégrer en France. Et j'espère être soutenu demain comme je le suis aujourd'hui.

Je vous remercie d'être si nombreux présents ce soir. Je suis tellement content d'avoir la double nationalité vive la liberté, vive l'amitié, vive la solidarité, vive la France  !!!

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. De tout cœur avec Charlie Hebdo

 

« L’attaque ce matin n’a pas seulement ôté la vie de Wolinski, Charb, Cabu et des autres journalistes de Charlie Hebdo : elle menace l'essence même de notre démocratie, notre liberté d'expression, nos droits, notre humanité partagée. Seule une poignée de personnes mal intentionnées jubile. À coup sûr, les terroristes et extrémistes de tous bords vont tenter d’utiliser ce drame pour diviser notre société, en jouant sur les peurs et les préjugés. Mais la tragédie de ce matin peut aussi nous rassembler comme jamais - cela ne dépend que de nous. »

 

Pour lire tout le communiqué de l'IRNC après la tuerie, cliquer

 

 

 

 

 

Ce dessin nous a été spontanément envoyé par un ami d'Ecoute et Partage des Pays Bas pour manifester sa solidarité :

"Je suis furieux et méchant ! Jusqu'à maintenant je pense à Jeanne d'Arc et l'humanité n'a appris rien du tout.

C'est pourquoi je dessine , pour montrer et étaler mon opinion et ce que je sens.

Cordialement,

Votre ami Pierre"

 

" Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire."     Voltaire

 

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. Rire

 

Il faut s'indigner, crier, protester, manifester.

Et puis réfléchir, s'unir, penser à notre avenir.

Mais surtout, très vite, tout de suite,

il va falloir nous remettre à rire.

Car c'est le rire, le droit au rire

que ces deux tueurs ont voulu assassiner.

La liberté de rire, envers et contre tout.

Nous le devons à ceux de Charlie Hebdo,

assassinés pour avoir défendu ce droit, cette liberté.

Rire des médiocres, des beaux parleurs, des prétentieux,

des importants, rire du pouvoir, de tous les pouvoirs,

rire des censeurs, de ceux qui cadenassent et qui verrouillent, rire des obscurantistes et des intégristes,

rire de ceux qui ne supportent pas le rire.

Mais aussi rire des gens respectables, des opinions respectables, rire des religions, rire des Églises, rire du pape, rire des évêques et des cardinaux, rire de la Curie,

rire des prêtres, des imams et des rabbins,

rire des dogmes, des croyances et des pratiques,

rire de Dieu, qui est humour.

Ça peut blesser, heurter, scandaliser.

Mais si Rabelais dit que le rire est le propre de l'homme,

ce n'est pas pour rire : c'est du sérieux.

 

Le billet d'Alain Rémond

La Croix du vendredi 9 janvier 2015

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2014

. Débrancher le pilote automatique

D’après le GIEC, l’utilisation de 20% seulement des réserves connues d'énergies fossiles suffirait à nous faire dépasser le seuil des 2°C de réchauffement climatique. Une nouvelle qui aurait dû perturber les pétroliers et leurs business plans. Mais les pétroliers sont-ils isolés dans cette attitude irresponsable ?

On apprend ces jours-ci que les 500 plus grosses entreprises notées par Standard and Poor’s distribuent cette année 95% de leurs profits à leurs actionnaires. Pas d’investissement, on continue à alimenter la bulle financière, elle éclatera quand elle éclatera, business as usual même si on va dans le mur...

Et nos politiques ? Les chômeurs et précaires sont chaque jour plus nombreux. Mais rien n'est fait pour mieux répartir le travail et les revenus, et on subventionne en prime les entreprises robotiques « innovantes » (on n’arrête pas le progrès) qui nous promettent de remplacer prochainement 30% des femmes et des hommes au travail. Au profit de qui ?

Les décideurs ne voient pas, ou ne veulent pas voir que même la croissance, même les gros profits de leurs entreprises sont menacés par ce qui se prépare. On ferme les yeux, on continue comme avant moyennant quelques ajustements budgétaires ou comptables ou quelques « réformes » qui ménageraient la chèvre et le chou en aggravant la situation. Un peu comme si un commandant de bord maintenait le pilote automatique avant d’entrer dans un ouragan...

 Débrancher le pilote automatique, changer radicalement de trajectoire, c’est de nous que cela viendra. Le succès d'Alternatiba à Nantes et à Bordeaux cet automne (15 000 personnes dans les deux cas) prouve que nous sommes de plus en plus nombreux à le vouloir et que c'est possible.

Bruno Lamour, Président du Collectif Roosevelt

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. La lettre d'adieu de Reyhaneh Jabbari, jeune Iranienne exécutée

 

Une Iranienne de 26 ans, Reyhaneh Jabbari, condamnée pour avoir tué un homme qu'elle accusait d'avoir voulu la violer, a été pendue à Téhéran samedi 26 octobre 2014. Reconnue coupable d'avoir poignardé à mort en juillet 2007 Morteza Abdolali Sarbandi, un ancien agent de renseignement, la décoratrice d'intérieur avait rédigé une lettre faisant office de testament en avril dernier. Dans l'écrit, qu'elle adresse à sa mère, la jeune femme demande à ce que tous ses organes soient donnés après sa mort.

 

Voici la lettre dans son intégralité, diffusée ce week-end par des militants pacifistes iraniens et d'abord mise en ligne sur le site du Huffington Post UK :

 

"Chère Sholeh, aujourd’hui j’ai appris que c’est à mon tour de faire face à Qisas (la loi du talion dans le système judiciaire iranien, ndlr). Je suis blessée d’apprendre que tu ne m’as pas laissé savoir que j’avais atteint la dernière page du livre de ma vie. Ne penses-tu pas que j’aurais dû savoir ? Tu sais que ta tristesse me rend honteuse. Pourquoi ne m’as tu pas laissé la chance d’embrasser ta main et celle de papa ?

 

Le monde m’a permis de vivre pendant 19 ans. Durant cette nuit inquiétante, j’aurais dû être tuée. Mon corps aurait été jeté dans un coin de la ville, et après quelques jours, la police t’aurait conduite dans le bureau du médecin légiste afin d’identifier mon corps et tu aurais appris que j’avais également été violée. Le meurtrier n’aurait jamais été retrouvé puisque nous n’avons ni leur richesse ni leur pouvoir. Tu aurais alors continué ta vie dans la douleur et dans la honte, et quelques années plus tard tu serais morte de cette douleur, voilà tout.

 

Néanmoins, avec ce maudit coup, l’histoire a changé. Mon corps n’a pas été jeté au loin, mais dans la tombe de la prison d’Evin et ses cellules d’isolement, et à présent la prison de Shahr-e Ray, qui ressemble aussi à une tombe. Mais tu dois céder au destin. Ne te plains pas. Tu sais mieux que moi que la mort n’est pas la fin de la vie.

 

Tu m’as appris que l’on vient au monde pour profiter d’une expérience et apprendre une leçon, et qu’avec chaque naissance, une responsabilité est placée sur notre épaule. J’ai appris que parfois l’on doit se battre. Je me souviens quand tu m’as raconté que l’homme s’est opposé à l’homme qui me flagellait, mais que ce dernier lui a fouetté la tête et le visage jusqu’à ce qu’il meure. Tu m’as dit que pour créer de la valeur, l’on devait persévérer même si un autre mourait.

 

Tu m’as appris que, puisque nous allons à l’école, nous devons nous comporter en dame face aux querelles et aux plaintes. Te souviens-tu à quel point tu insistais sur la façon dont on se comportait ? Ton expérience était incorrecte. Quand cet incident s’est produit, mes enseignements ne m’ont pas aidé. Etre présentée à la barre m’a fait passer pour une meurtrière de sang-froid et une criminelle sans pitié. Je n’ai pas versé une larme. Je n’ai pas supplié. Je n’ai pas pleuré toutes les larmes de mon corps car je faisais confiance à la loi.

 

Mais j’étais accusée d’être indifférente au crime. Tu vois, je ne tuais même pas les moustiques et je prenais les cafards par les antennes pour les jeter un peu plus loin. Désormais je suis devenue une meurtrière préméditée. Mon traitement des animaux a été interprété comme ayant un penchant masculin et le juge n’a même pas pris la peine de regarder les faits et de voir qu’au moment de l’incident j’avais de longs ongles vernis.

 

C’était si optimiste d’attendre de la justice de la part des juges ! Il ne s’est jamais interrogé sur le fait que mes mains ne sont pas épaisses comme celles d’une sportive, en particulier d’une boxeuse. Ce pays que tu m’as fait chérir n’a jamais voulu de moi et personne ne m’a soutenu quand, sous les coups des interrogateurs, je criais et j’entendais les mots les plus vulgaires. Quand j’ai perdu mon dernier signe de beauté en me rasant les cheveux, j’ai été récompensée : 11 jours en cellule d’isolement.

 

Chère Sholeh, ne pleure pas pour ce que tu entends. Le premier jour, au poste de police, quand un vieil agent non marié m’a brutalisé à cause de mes ongles, j’ai compris que l’on ne recherche pas la beauté dans cette ère. La beauté des apparences, la beauté des pensées et des souhaits, une belle écriture, la beauté des yeux et de la vision, et même la beauté d’une douce voix.

 

Ma chère mère, mon idéologie a changé et tu n’en es pas responsable. Ma lettre est interminable et je l’ai donné à quelqu’un pour que, lorsque je serai exécutée sans ta présence et sans ton savoir, elle te sera donnée. Je te laisse ce matériel écrit en héritage.

 

Cependant, avant ma mort, je veux quelque chose de toi, que tu dois me fournir avec toute ta force, quelle que soit la manière dont tu l’obtiens. En fait, c’est la seule chose que je veux de ce monde, de ce pays et de toi. Je sais que tu as besoin de temps pour cela.

 

Je vais donc te raconter une partie de mon vœu dès maintenant. S’il te plaît, ne pleure pas et écoute. Je veux que tu ailles au tribunal et que tu leur fasses part de ma requête. Je ne peux pas écrire une telle lettre qui serait approuvée par le chef de la prison ; alors une fois de plus, tu dois souffrir à cause de moi. Pour cette chose seulement, je t’autorise à supplier, bien que je t’ai dit à maintes reprises de ne pas supplier de me sauver de l’exécution.

 

Ma tendre mère, chère Sholeh, qui m’est plus chère que ma propre vie, je ne veux pas pourrir sous terre. Je ne veux pas que mes yeux ou mon jeune cœur deviennent poussière. Tu dois les supplier pour que, dès que je serai pendue, mon cœur, mes reins, mes yeux, mes os et tout ce qui peut être transplanté soit retiré de mon corps et donné à quelqu’un qui en a besoin. Je ne veux pas que le receveur connaisse mon nom, ni qu’il m’achète des fleurs ou même qu’il prie pour moi.

 

Je te le dis depuis le plus profond de mon cœur : je ne veux pas d’une tombe où tu viendrais pleurer et souffrir. Je ne veux pas que tu portes du noir pour moi. Fais de ton mieux pour oublier mes jours difficiles. Donne-moi au vent, afin qu’il m’emporte.

 

Le monde ne nous a pas aimé. Il n’a pas voulu mon destin. Et à présent, je lui cède et j’embrasse la mort. Car dans la cour de Dieu, j’accuserai les inspecteurs, j’accuserai l’inspecteur Shamlou, j’accuserai le juge, et les juges de la Cour Suprême du pays qui m’ont tabassée quand j’étais éveillée et n’ont eu cesse de me harceler.

 

Dans la cour du Créateur, j’accuserai le Docteur Farvandi, j’accuserai Qassem Shabani et tous ceux qui, par ignorance ou avec leurs mensonges, m’ont fait du mal et ont piétiné mes droits et n’ont pas tenu compte du fait que parfois, ce qui semble être la réalité ne l’est en fait pas du tout.

 

Ma chère et tendre Sholeh, dans l’autre monde c’est toi et moi qui sommes les accusatrices et les autres qui sont les accusés. Nous verrons ce que Dieu désire. Je voulais t’embrasser jusqu’à ce que je meurs. Je t’aime."

 

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. Foire aux livres aves Amnesty International

 

. "La mystique de la croissance. Comment s’en libérer." de Dominique MEDA (Flammarion)

L'auteure est professeur de sociologie à Paris-Dauphine, agrégée de philosophie, ancienne élève de l’ENS et de l’ENA, spécialisée dans les questions de travail d’emploi et de politiques sociales.

Le livre décortique comment et pourquoi nous sommes devenus des sociétés fondées sur la croissance, à tel point que dans la pensée dominante, il n’est point de salut, point de réponse aux problèmes de l’emploi par exemple, en dehors de la croissance. Cette idéologie s’est installée avec une telle force, confortée par les lobbies industriels et financiers, que tous ceux qui s’avisent de la remettre en cause passent pour de doux rêveurs.

Et pourtant, si la croissance ne revenait pas ? Si on admet que les ressources et l’espace ne sont pas infinis, il doit bien y avoir une limite ? Et si nous étions en train de nous approcher, de plus en plus lentement, de cette limite ? Et si nous devions nous contenter des ±0,1% que nous connaissons actuellement ? Et si les modèles économiques prenaient enfin en compte les limitations de nos ressources, la préservation de notre environnement et le juste partage ? Et si les objectifs  des gouvernements se plaçaient dans une perspective de durabilité humaine et environnementale de la société, bien au-delà des perspectives de la prochaine élection ? Serait-ce une catastrophe absolue, ou bien peut-on imaginer une société plus «raisonnable», à la fois plus équitable et compatible avec ce scénario ?

D. Meda se place résolument dans la perspective de ce qu’elle appelle une transition écologique au sens large, au sens de la durabilité à la fois environnementale et sociétale. Le livre est organisé en trois parties :

Comprendre : pourquoi nous sommes focalisés sur la production, comment celle-ci à d’autres fonctions que la satisfaction des besoins, pourquoi nous avons perdu tout sens des limites, combien l’économie et la sociologie « classiques » ont négligé les rapports entre l’homme et la nature, comment la comptabilité nationale, le PIB, négligent les dégâts de la croissance…

Changer : d’indicateurs économiques, de vision sur ce que nous léguons aux générations futures, de modèle de croissance, de valeur de la nature…

Mettre en œuvre : encadrer la production par des critères de justice et d’équité, concilier la question écologique et la question sociale, planifier la transition écologique, redéfinir la répartition entre la charge et le financement, redéfinir le progrès, promouvoir la coopération et la mutualisation plutôt que la concurrence…

Mes impressions : je suis impressionné par la profondeur et l’amplitude de la réflexion, la qualité de la documentation et de la perspective historique, qui fait de ce livre un véritable travail scientifique, et non pas un pamphlet pour la «décroissance». Cette analyse débouche sur une perspective de « transition écologique » bien analysée, cohérente, et à mon sens crédible.

Cependant, elle débouche également sur une interrogation d’ordre politique : les changements profonds évoqués ici ont-ils ne serait-ce qu’une petite chance de se produire tous seuls, par une évolution naturelle de notre société, devenue soudain globalement raisonnable ? Personnellement, je ne le crois pas, car ceux qui détiennent les clés de tels changements, c’est-à-dire les puissances d’argent, ont trop d’intérêts à poursuivre le cours actuel de choses, et à cacher le fait qu’on va dans le mur.

Dans ce cas, qu’est ce qui est susceptible de déclencher et conduire un tel changement ? Quelles forces sociales, quels moteurs idéologiques, quels mouvements politiques, quelles contraintes environnementales, quels événements économiques, quelle révolution ? Il est compréhensible que l’auteure n’évoque pas ces questions dans le présent ouvrage. Elle ne l’a pas fait non plus, dans sa réponse à des questions lors de sa conférence à Nancy (21 janvier 2014, Ecole des Mines). Le fera-t-elle dans le cadre du nouveau parti « Nouvelle Donne » dans lequel elle vient de s’engager ?

Daniel Tondeur

 

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. Politique et religion

  

 Il me semble que la Gauche est enracinée comme le marxisme dans l’idéal judéo-chrétien de fraternité, de solidarité, notamment avec les plus faibles, de respect du prochain, particulièrement des défavorisés, fondement du message traditionneldes Églises.

 

 Ce sont ces valeurs qui sont aujourd’hui délaissées en France (et ailleurs en Europe). La défaite frappante de la gauche me semble aller de pair avec le naufrage des Eglises.

 

 Par contre l’extrême droite est enracinée dans l’esprit de clan, l’égoïsme, l’enfermement sur soi et le mépris de l’autre : valeurs exactement contraires à l’enseignement biblique dont les élections récentes semblent montrer qu’elles ont aujourd'hui le vent en poupe.

 

 Cette courbe de montée du Front National est parallèle au crescendo des fondamentalismes religieux méchants, salafistes et Boko Haram, catholicisme intégriste et même évangéliques dans certains domaines.

 La réflexion politique et la méditation religieuse me semblent relever d’un seul et même examen.

 

  Gilles Castelnau  Evangile et Liberté,

 

 

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♦. L’atelier des parents d’Ados
 

Objectif de l'Atelier
Cet atelier fournit des informations sur le déroulement de l’adolescence et permet de s’interroger sur notre façon de communiquer avec les ados. Les participants y découvrent de nouvelles façons d’aborder les difficultés, de façon simple, concrète et teintée d’humour.
On y apprend à : Recréer ou maintenir le lien, même dans les situations délicates. Appréhender l’adolescent autrement. Tisser avec lui une relation basée sur la confiance et le respect mutuel. L’accompagner dans ses moments difficiles (colères, frustrations, opposition) Définir et mettre en place, avec bienveillance, un cadre qui encourage l’adolescent à se sentir responsable de son comportement. Susciter l’estime de soi des ados et des parents. Apprendre à gérer les conflits de manière positive et constructive pour tous.
Les 5 rencontres :
1) je découvre mon rôle de parent d’ado, l’adolescence et mon ado.
2) je délimite, je pose le cadre, c’est ma responsabilité.
3) je décode, j’apprends à écouter.
4) je fais baisser la pression, je décris pour mieux communiquer
5) je donne du lien.

 

Pour en savoir plus, cliquer ci-dessous :

Présentation de l'Atelier des Parents d'ados

Présentation de l 'atelier Parler

 

Ces ateliers sont animés en Lorraine par Sophie Bonvalot; Pour prendre contact :

sophie.bonvalot@hotmail.fr

 

 

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♦. Mourir pendant un voyage qui devait être le début d’une nouvelle vie

"Je suis la nouvelle maire des îles de Lampedusa. On m’a déjà remis 21 corps de personnes noyées qui tentaient d’atteindre Lampédusa. Pour moi c’est insupportable… Je ne comprends pas qu’une telle tragédie puisse être considérée comme normale, qu’on puisse banaliser l’idée, par exemple, que onze personnes dont huit très jeunes femmes et deux garçons de 11 et 13 ans peuvent tous mourir ensemble pendant un voyage qui devait être pour eux le début d’une nouvelle vie … "

Pour lire la suite, cliquer : Lampedusa

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2013

♦. Remettre à l’endroit ce monde à l’envers

« Pourquoi n’êtes-vous pas devenus athées ? » C’est la question posée par un militant ouvrier aux cinq prêtres-ouvriers auteurs de ce livre enfin d’une soirée débat. Ils tentent d’y apporter des éléments de réponse sans vouloir les imposer comme la bonne et la seule vérité. Leur vie de travail en classe ouvrière et leurs engagements les ont amenés à rechercher l’intérêt qu’a eu le message évangélique à travers les âges, à commencer par les débuts du christianisme au premier siècle de notre ère. Ils y ont découvert un Jésus, homme itinérant, sans racines et sans patrie, ami des exclus de la société, des « moins que rien » de son temps. A sa suite, les premiers chrétiens ont pris le relais, annonçant qu’un monde nouveau, opposé aux puissances opprimantes, se construit chaque fois que les plus démunis des humains retrouvent leur dignité.

Dans les siècles suivants, la religion de chrétienté a pris le dessus sur l’Evangile. Aujourd’hui elle est rejetée par un nombre croissant de nos contemporains.

Remettre à l’endroit ce monde à l’envers motive les auteurs qui y retrouvent le message chrétien tel qu’il a été vécu dans ses débuts. Par l’optimisme et l’espérance dont ce livre est porteur, les auteurs veulent témoigner auprès de leurs ami(e)s athées, agnostiques, autrement croyants, mais aussi auprès de chrétiens, de l’intérêt du message évangélique dans la société d’aujourd’hui.

Présentation du livre, cliquer : "Remettre à l'endroit ce monde à l'envers".

"Mieux comprendre l'annonce du Royaume hier et aujourd'hui,

c'est ce que nous avons cherché en écrivant ce livre".

 

Je peux vous l'expédier pour 13 euros, port compris. Chèque à l'ordre de Michel Gigand envoyé à mon adresse ci-dessous :


Michel Gigand, 92 rue Victor Lépine, 14000 CAEN Tél. 02 31 84 33 04

 

 

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♦. Manifeste pour l’espérance

L’espérance, un pari nécessaire

Espérer ne saurait être un engagement solitaire. Cette affirmation a quelque chose de subversif à une époque où les grandes utopies et les grands récits sociaux ont perdu leur légitimité. Aujourd’hui chacun est en effet renvoyé à son projet de vie, à son ambition individuelle, consumériste et entrepreneuriale. Insidieusement l’horizon personnel se limite, l’intérêt se rétrécit, chacun court d’abord pour ne pas être distancé.

En quelques dizaines d’années l’identité coupée de ses racines et donc fragilisée craint par-dessus tout le différent, qui a souvent le visage de l’immigré. La peur enferme dans des communautés sans perspectives. Or, c’est l’humanité tout entière qui est aujourd’hui notre partenaire ; notre terre tout entière est devenue notre jardin. L’espérance nous engage donc loin et pour longtemps. Il faut passer du fugace occasionnel au durable, et du tribal au global. Nous le pouvons !

Les croyants sont persuadés qu’il n’y a pas d’espérance sans confiance. Celui qui reçoit le Christ reçoit en même temps des frères et des soeurs à l’échelle du monde. Nous appelons donc les chrétiens à donner à leur espérance le visage du Christ des béatitudes.

Nous n’espérons pas pour les autres mais avec les autres et nous n’espérons pas seulement pour la vie ici-bas.

Sans attendre, ici et maintenant, nous lançons le pari de l’espérance et invitons tous ceux qui veulent mettre la confiance, la générosité, la simplicité et l’humilité au coeur de leur vie et de leur engagement, à signer pour l’avenir.

Télécharger le texte (pdf)

 

 

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♦. Centre aéré pour les enfants de migrants pendant les vacances 2013.06

 

“Ce sera bientôt les vacances et vous allez partir seul ou en famille vous reposer, changer d’air, partir à la découverte d’autres pays, d’autres culture. Mais tout près de chez vous, dans notre région, des enfants de familles demandeurs d’asile vivent à l’hôtel dans un espace restreint avec pour seul horizon les quelques m2 de leurs chambres. Alors, si vous pouviez participer au financement de journées en centre aéré ...
Une journée en centre aéré revient à 15€ par semaine
Vous pouvez solliciter vos amis et connaissances et envoyer vos dons à
“Un Toit pour les Migrants”
17 rue Drouin
54000 NANCY”

Les centres aérés démarrent la semaine prochaine. Une quinzaine d’enfants sont partants et très heureux de cette opportunité
Nous avons choisi ce qui pouvait le plus les aérer , et leur faire découvrir certains sports .

bilan prévisionnel :
pour les ado cela reviendrait à 61, 50 euros chacun
pour les plus jeunes ( il sont obligés de prendre les repas à 4 euros ) cela reviendrait à 57 euros
Sotchi : des barreaux derrière les anneaux
chaque fois en incluant la sortie ds un parc d'attraction

budget total pour 15 enfants 900 euros
auquel il faudrait ajouter des pass pour le bus

Les familles participeront à hauteur de 20 euros par enfant et 10 euros pour le 3ème, ce qui ferait :
• Familles 270 euros
• Dons déjà recueillis 400 euros

Si certains parmi vous pouvaient participer … Merci d’avance ! Et Bonnes vacances !

Et si vous souhaitez obtenir d'autres précisions adressez-vous à : andre.vallance@wanadoo.fr

 

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♦. Cercle de silence

 

 

Qu’est ce qui fait courir tous ces gens le 3ème vendredi de chaque mois devant la gare à Epinal, ou à Saint Dié devant la mairie, pour faire un grand cercle et rester en silence durant ½ heure de 18h à 18h30 ? Je suis de ceux-là autant que je le peux.

C’est une action non violente et silencieuse de soutien aux migrants, aux sans papiers, qui sont venus dans notre pays parce qu’ils étaient en danger et menacés dans leur pays. Sûrement que s’ils vivaient en Paix dans leur pays, ils y resteraient.

Sur nos pancartes "en sandwichs" dans ce cercle, nous dénonçons les traitements inhumains réservés aux migrants du seul fait qu’ils n’ont pas de papiers en règle : "expulsions, rafles, j’ai honte!" tels sont les slogans qui interpellent les passants.

Ce mouvement de résistance dénonce les traitements réservés à ces familles ; cette indignité de placer en détention dans des conditions inhumaines des étrangers qui viennent trouver sur notre sol des conditions de vie moins dangereuses. Ce mouvement à débuté il y a 5 ans à Toulouse à l’initiative d’un Fransciscain et c’est maintenant 175 lieux en France où existent ces cercles de silence et ce mouvement s’étend aujourd’hui en Espagne, en Italie, en Suisse. Il s’agit d’un appel à la conscience de chacun et particulièrement à celle des décideurs, aux politiques afin que ces frères en humanité soient traités d’une façon digne et juste.

J’ai participé à des temps forts de soutien, de solidarité, de fraternité

- Il y a eu le baptême républicain organisé à Cornimont de l’enfant d’un jeune couple, aujourd’hui leur situation est régularisée, bonne nouvelle !

- Le repas fraternel autour de Véronique, africaine, venue avec ses 4 jeunes enfants et qui était logée clandestinement et n’avait plus aucune nouvelle de son mari !!

- Un grand pique nique retrouvaille avec les familles aidées, régularisées, d’autres en attente avec tous les acteurs qui les aident, particulièrement le collectif des sans papiers de Gérardmer.

- Par ailleurs, je suis en équipe CMR, 2 membres participent activement à ce collectif de soutien des sans papiers. Ce collectif a été créé par le comité anti-raciste de Gérardmer. En équipe nous partageons les informations et les préoccupations devant les situations des sans papiers, soutien des copains aussi dans leur engagement.

Pour terminer, je vous livre le petit message reçu au dernier cercle résumant cette action : Les migrants lancent un cri à notre conscience, c’est pour cela qu’avec eux, nous nous taisons et faisons silence !!

 

Nous demandons

- Qu’en toute circonstance soit respectée leur dignité

- Qu’à chacun soit donnée sa chance en humanité

Ils sont sans voix ! Avec eux nous nous taisons, mais notre silence devient un cri ! Un cri non-violent, un cri d’indignation, nous le répercutons dans les cercles de silence, cercles de résistance, de fraternité.

Donc à bientôt pour notre prochain rendez-vous devant la gare d’Epinal !

 

Marie CUNAT

 

L’horizon http://www.ecoutetpartage.fr/accueil_88.htm

 

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♦. Avec des causes justes, ne soutenons pas des objectifs cupides !
 
A propos de la pétition largement diffusée « Abeilles, le massacre autorisé » Une occasion historique de sauver les abeilles !
Suite à un Appel du Réseau des conservatoires abeilles et pollinisateurs. (www.pollinis.org), Jean-Claude Mengoni réagit : 

 

« Je crois sincèrement qu'il faut arrêter de transférer des demandes de pétition sans essayer de voir qui est derrière; Si vous pensez que mes arguments sont fondés, merci de l'envoyer à vos contacts en rectificatif.

Le délégué général de Pollinis est N. Laarman. J'ai pas mal cherché l'histoire de la famille Laarman. Rien que sur le net, on trouve des choses intéressantes. Tapez "famille Laarman". Vous vous ferez une idée.

J'ai notamment les statuts et le bilan 2011 de "SOS education" de V. Laarman, le frère de Nicolas. Il y a des choses intéressantes. Exemples : impossible d'entrer dans le CA sans être adoubé par les fondateurs. En 2 ans, ils ont vendu pour 90.000€ les fichiers d'adresses. Ils ont dépensé en 2 ans pour 200.000€ de frais de marketing. Quand on sait que les autres membres du bureau sont des patrons de boites de marketing ... D'accord, rien que de la suspicion.
Il y a pour 120.000€ de mobilier immobilisé (pour une boite de 10 personnes, c'est pas mal), 150.000€ en 2 ans pour frais d'enveloppes (je n'ai pas calculé combien d'enveloppes cela fait), 180.000€ de frais de routage, 900.000€ (tu as bien lu 900.000€) de frais de timbres. Je payerais 10 litres de bon vin pour avoir les grands livres comptables et savoir où ont été achetés les 900.000€ de timbres. Le bureau est loué 10.000€/mois. Je serais curieux d'en connaître le propriétaire. Aussi 2.600.000€ passés en "autres charges". De quoi s'agit-il ? Je mettrais bien 10 autres litres de vin sur la table. Et c'est là que c'est génial. Comme il est impossible d'entrer dans le CA et que le bureau comptable est tenu au secret professionnel, impossible de consulter les grands livres ...
N . Laarman est en train de reproduire - avec succès et grâce à notre naïveté les mêmes formules que le frère : marketing fort, utilisation de fichiers emails achetés pour inonder le Web, "combats" qui permettent une adhésion massive, même statuts "fermés" ...

Un exemple qui étaye ma suspicion : J'ai réussi à savoir que 3 des 5 conservatoires décrits sur le site de Pollinis sont des propriétés des frères ou soeurs de N.Laarman; j'attends que la propriétaire du château de Courtomer me rappelle. Elle est aux Etats Unis. D'après la gérante, il n'y a pas la moindre ruche sur la propriété du château. Si tu regardes le conservatoire situé au "Colombet", tu peux voir que les ruches appartiennent à O.Boulanger. Parfait, si ce n'est que O.Boulanger est mort depuis au moins 10 ans. Qui est son fils ? Le mari de D.Laarman.
 

Allez, signez les pétitions et propagez ce genre de mail. Ce n'est pas perdu pour tout le monde. »
 
Jean-Claude Mengoni
Ribière - 26150 St Andéol - en - Quint

Tél. 04.75.21 26 34 - (F) : 0951 21 26 34

jeanclaude.mengoni@free.fr

 

Si vous voulez aider les associations qui luttent vraiment pour les abeilles, voilà une VRAIE pétition de VRAIES associations : www.ogm-abeille.org

 


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♦. Soutien à un médecin engagé, généreux, compétent et courageux.

 

Depuis 1999, année où il a fondé l'Hôpital de Panzi à Bukavu (RDC), le Dr Denis Mukwege prend en charge les femmes victimes de viols, de violences sexuelles et celles souffrant de graves troubles gynécologiques. Il a découvert dans l'est de la RDC, une nouvelle pathologie qui va profondément marquer sa carrière: la destruction volontaire et planifiée des organes génitaux des femmes. Près de 3000 femmes par an sont ainsi "réparées" à Panzi.

Dès lors, il fait savoir au monde entier la souffrance et la barbarie sexuelle que subissent les femmes dans l'est du Congo, où le viol est utilisé comme arme de guerre, dénonçant même les auteurs lors de ses discours. Dans le dernier qu'il a tenu à l'ONU, le 25 septembre 2012, poignant de vérité, il invitait la communauté internationale à aider les femmes congolaises à retrouver la paix et la dignité. En outre, Dr. Mukwege a fustigé publiquement le laxisme et le manque de courage de cette même communauté internationale au vu de toutes les exactions commises en RDC.

Pour faire face à cette épidémie, il s'est spécialisé dans la réparation chirurgicale de la fistule obstétricale vaginale. Le Docteur Mukwege est reconnu dans le monde. comme étant l'un des spécialistes de la réparation de la fistule.

Le 25 Octobre 2012, le Docteur Mukwege est victime d'une agression alors qu'il se dirige vers sa maison dans le centre de Bukavu. Le gardien de sa maison est abattu à bout portant après l'avoir alerté du danger, sa voiture est incendiée, les habitants viendront à son secours et il s'en sortira sain et sauf.
Depuis lors, il vit en exil en Europe, avec sa femme et ses deux filles, mais son plus grand souhait est de retourner à Bukavu pour continuer à exercer mais en assurant sa sécurité et celle de son entourage.

Pour soutenir ce médecin, cliquer

 

Le viol est devenu une arme de guerre :    http://www.rtl.be/videos/video/430316.aspx

 

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♦. Les français et la fertilité

En 17 ans, la « qualité » du sperme a baissé de 32 % en France. C’est le résultat d’une étude menée par l’Institut de veille sanitaire. L’établissement public a analysé le nombre de spermatozoïdes, leur concentration, leur mobilité et leur morphologie auprès de 26 000 hommes. Chez un homme de 35 ans, le nombre de spermatozoïdes est passé de 73.6 millions à 49.9 millions par millilitre de sperme. On est encore loin du seuil des 15 millions considéré comme critique en termes de fertilité, mais l’étude a cependant de quoi inquiéter. Parmi les causes possibles figurent les perturbateurs endocriniens.

Revue L'âge de faire n°71 http://www.lagedefaire-lejournal.fr/

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2012

♦. Nucléaire et pesticides : même combat

L’écologie ayant été quasiment absente de l’élection présidentielle, l’avenir du nucléaire n’a été évoqué que par les deux candidats restés en lice au deuxième tour. Mon opinion sur le nucléaire n’a jamais varié : au nom de l’éthique, j’ai toujours pensé qu’il était profondément choquant de transférer sur les générations futures des déchets dont la radioactivité durera des dizaines de milliers d’années et des centrales dont le démantèlement exigera des moyens techniques et financiers colossaux. À cela s’ajoutent les conséquences catastrophiques des grands accidents nucléaires dont chacun, Tchernobyl ou Fukushima, entraîne un brusque reflux à l’égard de cette source d’énergie.

Dans son ouvrage remarquablement documenté, "La troisième révolution industrielle", Jérémy Rifkin insiste sur les alternatives aux combustibles fossiles inexorablement condamnés à terme et au nucléaire. À ses yeux, dans un demi-siècle, la deuxième révolution industrielle fondée sur le pétrole laissera la place aux énergies renouvelables produites dans des unités de production nombreuses et disséminées comme par exemple les maisons passives ou les moyens de transport à faibles coûts énergétiques. La sortie du nucléaire est donc possible à terme puisque des solutions alternatives plus satisfaisantes se dessinent dès à présent.

L’Institut Européen d’Ecologie que je préside s’est toujours gardé de donner dans le catastrophisme, plus enclin à proposer des solutions crédibles et pertinentes pour maitriser la crise écologique. Ces solutions en matière d’énergie, nous les avons déjà. Il convient de leur accorder une priorité absolue.

Le biologiste que je suis est particulièrement mobilisé sur les relations entre l’environnement et la santé. J’ai donc consacré mon dernier ouvrage à la question si préoccupante des pesticides de synthèse dont  les impacts affectent gravement la reproduction humaine. Ces molécules sont responsables du recul continu du taux de spermatozoïdes mais aussi de la vigueur de ces derniers d’où la montée rapide de la stérilité masculine. Parallèlement, les cancers du sein et de la prostate s’envolent même si les stratégies thérapeutiques progressent et tendent à réduire les taux de mortalité qui en résultent.

Or comme dans le nucléaire, des solutions existent. Je les ai passées en revue dans cet ouvrage, qu’il s’agisse des pratiques de l’agriculture biologique ou des recherches en agronomie où l’on passe du combat frontal contre les pathogènes, grâce à des molécules "tueuses" dont les noms se terminent en "cide", à des stratégies plus douces et inhérentes à la nature : stimulation des défenses naturelles des plantes, des symbioses des racines avec des champignons qui les nourrissent et ainsi les renforcent, des capacités des plantes à émettre par leurs racines des molécules qui s’opposent naturellement à leurs compétiteurs, sans oublier les effets de la musique sur les plantes, que nous révèlent des études scientifiques récentes et de haut niveau fondées sur la biologie moléculaire et la physique quantique. 

Ainsi les énergies renouvelables et l’agriculture durable se dessinent comme des alternatives crédibles aux pratiques actuelles. D’un côté des énergies douces décentralisées distribuées en réseaux grâce à l’informatique illustrant le fameux "small isbeautiful" de Schumacher. De l’autre des molécules naturelles peu préoccupantes et sans impact sur la santé. Dans ces deux domaines une véritable métamorphose est en cours, comme aime à le dire mon ami Edgar Morin et ce sera l’honneur de l’écologie de l'avoir proposée, défendue et promue.

Jean-Marie Pelt

Président de l’Institut Européen d’Écologie, professeur Honoraire de l’Université de Metz.

Tiré de la revue "Sortir du nucléaire n°54" http://groupes.sortirdunucleaire.org/Sortir-du-nucleaire-no54-Ete-2012

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♦. Ne m'appelez plus père

Témoignage d'un prêtre et de sa recherche de la vérité après trente ans de ministère. Il montre l'état actuel de l'Eglise catholique et le divorce spirituel des croyants qui ne se reconnaissent plus en elle. Son témoignage permet de comprendre la vie quotidienne du prêtre, de ses joies réelles et de ses difficultés récurrentes.

 

 «À l'heure où le visage de l'Église est éclaboussé par de multiples affaires, il ne s'agit pas ici de hurler avec les loups. En cette période où, pour se rassurer, l'Église proclame une "année du prêtre" justifiant sa doctrine et soulignant le caractère extraordinaire de la vocation au sacerdoce, il s'agit peut-être tout simplement de rappeler que "qui veut faire l'ange fait la bête". [...] C'est un long voyage que je m'apprête à raconter. Un voyage au pays de Dieu et au pays du clergé - et j'aimerais montrer que ce n'est pas tout à fait la même chose. Un voyage plein de découvertes, de splendeurs, d'émerveillements. Mais aussi plein de douleur.»

Ecclésiastique pendant trente ans, Alain Chapellier a rempli sa charge en se demandant parfois : «Que fais-je là ?»

Trois décennies de ministère, de combat et de solitude l'ont détourné peu à peu de cette voie. Pour lui, le langage de l'Église, déconnecté des réalités humaines, travestit davantage qu'il ne sert le message évangélique.

Aujourd'hui libéré de ses engagements, il porte un regard lucide et sensible sur les dysfonctionnements du clergé, les servitudes du sacerdoce et les vicissitudes de la foi.

Au-delà de l'anecdote personnelle, son itinéraire accuse le fossé spirituel qui se creuse chaque jour un peu plus entre la communauté des fidèles et une Église catholique figée dans la tradition.

interviewé par Yves Calvi, Alain Chapellier se raconte ! Il s'en va et pas sur la pointe des pieds.
Il montre l'état actuel de l'Eglise catholique et le divorce spirituel des croyants qui ne se reconnaissent plus en elle.
Son témoignage permet de comprendre la vie quotidienne du prêtre, de ses joies réelles et de ses difficultés récurrentes.

Son livre : "Ne m'appelez plus Père",CHAPELLIER Alain, Éditions First, 2010

Pour visionner l'Interview d'Yves Calvi, cliquer  (http://videos.lesoir.be/video/iLyROoafZVxl.html)outer

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♦. Demande de soutien des peuples indigènes du Xingù (Brésil) contre le projet Belo Monte

Nous, peuple indigène du Xingù, ne voulons pas de Belo Monte. Nous, peuple indigène du Xingù, luttons pour notre peuple, pour notre terre mais aussi pour l'avenir de la planète. Le président Lula a déclaré qu'il était inquiet pour les Indiens, qu'il était préoccupé par l'Amazonie et qu'il ne voulait pas que des ONG internationales s'opposent au barrage de Belo Monte. Nous ne sommes pas des ONG internationales. Nous, les 62 leaders indigènes des villages de Bacajâ, Mrotidjam, Kararaô, Terra-Wanga, Boa Vista Km 17, Tukamâ, Kapoto, Moikarako, Aykre, Kiketrum, Potikro, Tukaia, Mentutire, Omekrankum, Cakamkubem et Pokaimone, avons déjà subi de nombreuses invasions et affronté de nombreux dangers.

Lorsque les Portugais sont arrivés au Brésil, nous, les Indiens, étions déjà là ; beaucoup sont morts, beaucoup ont perdu leurs vastes territoires, la plupart de leurs droits, beaucoup ont perdu une partie de leur culture et d'autres groupes ont totalement disparu.

La forêt est notre épicerie, la rivière notre marché. Nous ne voulons pas que les cours d'eau du Xingù soient envahis et que nos villages et nos enfants, qui seront élevés selon nos coutumes, soient en danger. Nous ne voulons pas du barrage hydroélectrique de Belo Monte car nous savons qu'il n'apportera que destruction. Nous ne pensons pas qu'au seul niveau local, mais à toutes les conséquences destructrices de ce barrage : il attirera encore plus d'entreprises, plus de fermes, il favorisera l'invasion de nos terres, les conflits et même la construction de nouveaux barrages. Si l'homme blanc continue ainsi, tout sera très vite anéanti. Nous nous demandons : « qu'est-ce que le gouvernement veut de plus ? Qu'apportera de bon tant d'énergie après tant de destruction ? » ...

Pour lire la suite, cliquer

Signer la pétition de Raoni contre le projet Belo Monte

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♦. Armina, une française devenue arabe !

Arnima, cadre informaticienne, juge le moment que nous vivons « insupportable »,et souffre de ce qu’elle considère comme une politique de la stigmatisation et de discrimination. Elle se décide à parler, ce qu’elle n’avait guère fait jusqu’à présent tant elle s’estimait intégrée dans la société française. Tant elle se croyait française. Jusqu’à ce qu’on lui renvoie le contraire au visage, nous dit-elle. Jusqu’à ce qu’elle, née en France, éduquée en France, y ayant réussi son parcours professionnel, ne soit plus qu’« une Arabe » :

 « Je suis née à Paris 14ème arrondissement, je suis Française, d’origine maghrébine, je suis ingénieur informatique prestataire de service. Dès que je passe un entretien avec un client, s’il s’arrête sur le premier mot de mon C.V et me demande « C’est original, Arnima, c’est de quelle origine ? », et que je réponds « algérienne », je sais que mon entretien est fini. Et effectivement, la réponse est systématiquement négative.

Quel malaise lorsque l’on vous pose cette question et que l’on sait que pour 17.9 % des gens, « d’origine maghrébine », ça sous-entend aujourd’hui immigration, musulmane, burqua, hallal, terrorisme, assistanat, profiteur du système de protection sociale. Il faut tout de même avouer que, même si on ne doit pas rentrer dans cette provocation, c’est dur à assumer. Que c’est violent. Que cela n’aide pas en temps de crise. C’est déjà assez difficile comme ça de trouver du travail !

Pourtant, Arnima, ça veut d’abord dire : née à PARIS 14ème en France, d’un père venu en France en toute légalité après l’indépendance, à la demande de Citroën pour travailler à la chaîne, à l’usine, et non pour l’assistanat. Il a eu la médaille d’honneur du travail après 25 ans de services. Née d’une mère venue en toute légalité par le regroupement familial. Qui après avoir élevé ses 5 enfants, et mis le dernier à l’école, est allée travailler dans les cantines scolaires à la mairie de Vanves pendant 15 ans, et est restée vacataire car non-française. Ils ont travaillé dur, toute leur vie, à la sueur de leur front pour donner un meilleur avenir à leurs enfants.

Arnima ça veut aussi dire: ayant grandi en France. Eduquée, formée et diplômée par la France. Ça veut dire compétences au service de la France. Ça veut dire reconnaissante de cette France des valeurs, de la justice, de l’égalité et des droits de l’homme. 

On nous parle d’immigration, d’identité nationale, d’intégration, d’assistanat, de chômage, d’insécurité qui font monter le Front National ! Mais à qui la faute ? Qui doit se sentir en insécurité aujourd’hui, montré du doigt comme un fléau à l’origine de la crise, rejeté, ghettoïsé, discriminé, stigmatisé et maintenant humilié ?

Mes parents sont nés Français sous la colonisation Française. Je suis Française par le droit du sol. Je suis une enfant de la France. Le FN veut supprimer le droit du sol. C’est comme un enfant qui ne serait pas reconnu par ses parents ! C’est comme le considérer comme une erreur ! C’est violent !

La discrimination à l’embauche de citoyens issus de l’immigration représente un énorme coût. La formation d’un jeune issu de l’immigration puis son assistanat forcée une fois diplômé, car discriminé, exclu, relégué au rang de chômeur, quel gaspillage financier, quel gaspillage de compétence, quel gaspillage de valeur ajoutée !

Avec une population vieillissante, l’immigration en France, ce n’est pas un fléau, ce n’est pas de l’insécurité, ce n’est pas de l’assistanat. Ce sont des compétences au service de la France. C’est une valeur ajoutée. Ce n'est pas la peine de parler d'immigration choisie quand on rejette celle qui vous a choisi !

Ça fait du bien de pousser un coup de gueule ! Je crois que le plus dur, c’est de ne pas pouvoir s’exprimer, de ne pas être entendue. De ne pas avoir de porte-parole, d’avoir l’impression de subir.

Le problème, en ce moment, c’est qu’à la télé, on n’a droit qu’à la jubilation du FN. Ces journalistes qui nous rabâchent sa victoire, son score record, c’est écœurant, ça me dégoûte. C'est violent et ça incite à la violence. Voila, c’est dit !

C’est pourquoi, je milite au PS, j'ai choisi un autre mode d'expression que la violence. Malheureusement, d'autres ont succombé".

Arnima

 

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♦. On est chez nous !

 

Nous, qui sommes des enfants héritiers de l’immigration, demandons : combien de fois faudra-t-il le crier ? Combien de fois faudra-t-il le répéter ? Nous sommes français ! Nous ne pouvons plus supporter que certains représentants de cette République nous attaquent, nous réduisent, nous humilient, nous montrent du doigt... Comment accepter que les ministres de cette République laïque refusent de comprendre que la religion est un choix, non une naissance ou une couleur de peau, que la religion est affaire privée et non publique... Il serait temps que certains représentants du peuple français cessent de donner des leçons à leurs concitoyens, de semer la confusion entre « civilisation » et « politique », « culture » et « citoyenneté », passant outre le sens des mots de notre langue française, comme la complexité de l’histoire, et la différence entre les idées et les peuples, autant d’approximations que l’on dirait là pour masquer l’indicible notion de « race »...La civilisation française n’appartient pas plus à nos représentants actuels qu’à nous tous ! Nous, les enfants de l’immigration, Français parmi les Français, nous refusons d’être toujours et encore pris à partie, utilisés, caricaturés pour agiter les peurs et les haines. Hier, il y avait les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les juifs. Aujourd’hui, on agite chaque jour la peur du musulman, et on voit déjà pointer les reproches au Chinois ou au Roumain...

Malgré nos différences, malgré notre multitude et notre diversité, montrons-leur que nous sommes unis ! Montrons-leur que nous sommes comme les autres ! Nous sommes des citoyens français !

Nous n’avons pas l’intention d’envahir ou d’écraser, nous sommes là, comme nous sommes. On est chez nous ! Nous ne sommes pas des victimes, malgré la discrimination à l’embauche, malgré les arrestations au faciès, malgré la violence des propos sans cesse répétés par les ministres de l’immigration, depuis cinq ans.Nous ne sommes pas des victimes, nous ne sommes pas des revanchards. Et si une minorité de Français nous montre du doigt comme des étrangers, nous savons qu’une grande partie des Français nous considère depuis longtemps comme des leurs. Nous devons lutter pour prendre notre place. Nos places dans la République, nos places au cœur de l’Assemblée nationale, des partis politiques. Car ces trois mots « Liberté, Egalité, Fraternité » doivent avoir le même sens pour tous les Français !

Ne nous laissons pas réduire à des voiles, à des accents ou à des croyances ! Ils nous rejettent, ne nous mettons pas à l’écart ! Ce harcèlement moral à l’égard des « musulmans », des « racailles », des « voyous » que nous sommes, attaque le système nerveux. Il faut le vivre pour le comprendre ! Il pénètre dans tous les pores de la peau, il vous donne des envies de « vous ne m’aimez pas, et bien je ne vous aime pas non plus ! », des envies de siffler l’hymne national, des envies de paranoïa et d’amertume, des envies de retour au bled…

Ne leur laissons pas ce plaisir.

Nos parents ont fait la route, ils sont venus du monde entier et ils se sont posés là. Nous, on est d’ici et on y reste ! Nous n’oublierons pas d’où nous venons, nous n’avons pas besoin de renier notre histoire pour entrer dans l’histoire de France. Nous sommes français ! Le drapeau français est à nous ! L’hymne national est à nous!La laïcité est à nous ! Rassemblons-nous partout en France, quelles que soient nos origines, tous ensemble et pareillement français ! Brandissons le bleu, le blanc et le rouge au-dessus de nos couleurs et montrons-leur nos cartes d’électeurs !

On est chez nous !!!!!

 

Pour signer la pétition : http://www.onestcheznous.fr/

 

 

 

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♦. L’Eglise prêche l’abandon de l’atome

 

"Mettre fin à l’énergie nucléaire aujourd’hui : de la nécessité de prendre en compte la catastrophe  provoquée par le tragique incident de Fukushima", tel est le titre du document que les évêques catholiques japonais ont rendu public le 10 novembre 2011. Lors d’une conférence de presse, ils ont rappelé la préconisation qu’ils faisaient déjà en 2001 : " de manière à éviter une tragédie, nous devons développer des moyens alternatifs et surs de produire de l’énergie". Pendant ce temps, les autorités japonaises ne se prononcent pas et tout en affirmant  "vouloir revoir la politique énergétique à long terme", elles cherchent avant tout à préserver la filière industrielle nucléaire japonaise.

 

Quant à l’épiscopat français, il serait bien inspiré d'entendre son homologue d'Orient et de se choisir un autre porte-parole et rapporteur sur les questions d’environnement et écologie que Jean-Pierre Chaussade, diacre du diocèse de Paris … et ancien cadre dirigeant d’EDF.

 www.sortirdunucléaire.org

 

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♦. Des Lorrains au plateau des Glières

Les 26 et 27 mai 2012 avec le CRHA.

 

Pourquoi le rassemblement annuel aux Glières ? 

Les modalités du déplacement ?

Pour avoir réponse à ces questions, cliquer : http://ubuntuone.com/27R3aQcHBYlMqMlJWn8pAs

 

Qu'est-ce que le CRHA ?

L’association Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui est née des rassemblements citoyens aux Glières de 2007 et 2008. Elle appelle les citoyens, les élus et les gouvernants à agir selon les principes du Conseil National de la Résistance qui a défini des règles de vie commune basées sur la solidarité, l’entraide et la réussite de tous.

Sur ces bases ont notamment été créées la sécurité sociale, les retraites par répartition et consacrée la liberté de la presse. L’association est parrainée par l’ancien résistant et ambassadeur de France Stéphane Hessel.

Pour Stéphane Hessel, le «motif de base de la Résistance, c’était l’indignation». Certes, les raisons de s’indigner dans le monde complexe d’aujourd’hui peuvent paraître moins nettes qu’au temps du nazisme.

Mais «cherchez et vous trouverez» : l’écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l’état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au “toujours plus”, à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu’aux acquis bradés de la Résistance – retraites, Sécurité sociale…

Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu’il appelle à une «insurrection pacifique».

 

Pour en savoir plus, cliquer : http://reseau-citoyens-resistants.fr/

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♦. La dissuasion nucléaire … inconnue des français

La France possède 96 ogives nucléaires en état d’alerte permanente ayant une capacité de destruction de 1000 “Hiroshima”

La dissuasion nucléaire française constitue officiellement la garantie ultime de notre sécurité nationale. Elle s'appuie matériellement sur deux composantes : la force aéroportée (2 escadrons soit une centaine d'avions) destinée à une “frappe d'avertissement” et la force océanique (4 sous-marins dont un est toujours en mer avec 96 armes nucléaires opérationnelles) capable de lancer ces armes dans un rayon d'action allant jusqu'à 9000 km.

La France possède au total 300 ogives nucléaires représentant une potentialité de destruction de près de 3000 “Hiroshima”. L'efficacité supposée de la dissuasion nucléaire repose sur une mise en oeuvre rapide quasi immédiate décidée par le seul Président de la République.

Malgré l’interdiction des essais atomiques sur toute la planète (traité TICE signé  par la France) et la fermeture de son centre d’essais de Moruroa à partir de 1996, la France poursuit la modernisation de ses armes nucléaires : Laser Mégajoule près de Bordeaux, système Epure (ex-Airix) à Valduc près de Dijon, déménagement à Villacoublay, près de Paris, du PC atomique en septembre 2011, etc.rançais ?

La dissuasion nucléaire ne nous protège pas …

La dissuasion nucléaire date d’une époque révolue : lors de la guerre froide, notre force de dissuasion était ouvertement “ciblée” sur l’URSS. En ce début de XXIe siècle, les principales menaces qui pèsent sur la France sont d'ordre terroriste, environnemental, économique. En quoi notre dissuasion nucléaire est-elle “dissuasive” face à chacune de ces menaces ? Poser la question, c’est déjà y répondre ! En fait la véritable raison, non avouée par les gouvernants, de posséder l'arme nucléaire est d’être considéré comme une grande puissance reconnue sur la scène internationale.

Posséder une telle puissance de destruction donnerait donc une puissance politique et diplomatique, mais il est inacceptable que cette puissance, illusoire, repose sur la possession de moyens d’anéantissement. Un désarmement nucléaire renforcera le prestige international de la France et initiera un chemin vertueux auprès des autres puissances nucléaires.

Pour en savoir plus, cliquer :

 http://www.francesansarmesnucleaires.fr/IMG/pdf/4_pages_DNUF_B.pdf

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2011

♦. Une idée de cadeau utile et agréable pour les fêtes de fin d’année.

Une bouteille d'huile d'olive vierge issue de l'agriculture biologique palestinienne.

Un moyen facile de marier les utilités en offrant un aliment diététique tout en attirant l'attention sur une cause noble : la défense des droits du Peuple palestinien spolié et martyrisé depuis 60 ans.

Au moment où la Palestine demande son adhésion à l'ONU, appuyez sa démarche d'une façon non violente en achetant et en offrant la production bio de ses agriculteurs. Il s'agit d'une opération de coopération menée conjointement par l'Association France Palestine solidarité (AFPS), la Palestinian Farmers Union (PFU) et les Palestinian Agricultural Relief Commities (PARC).

Cette huile est vendue en bouteille de 75 cl selon les règles du Commerce équitable. Elle est certifiée "bio" par le Center of organic agriculture of Egypt (COAE). Elle est vraiment très bonne.

Son prix est de 11 euros / bouteille

Passer simplement commande par mel à François Baudin

Pour en savoir plus avec le recto d'un dépliant  Et encore avec le verso du dépliant

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♦. Effets de la nouvelle loi relative à l'immigration

ASSFAM - La Cimade - Forum Réfugiés - France Terre d'asile - Ordre de Malte France, cinq associations présentes dans les  centres de rétention administrative dénoncent unanimement les effets de la nouvelle loi. Communiqué de presse du 12 octobre 2011

Il y a un an, nos associations jugeaient sévèrement le projet de loi relatif à l’immigration. Le bilan de l’application de la loi, deux mois et demi après son entrée en vigueur, confirme ce jugement.

En août dernier, le ministre de l’Intérieur a revu ses objectifs 2011 à la hausse, faisant passer de 28 000 à 30 000 le nombre de reconduites, en précisant : "grâce aux instruments nouveaux que donne la loi immigration-intégration, avec notamment la prolongation de la durée de rétention administrative, nous pouvons être plus efficaces".

Mais cette recherche d’efficacité, aux fins d’atteindre des objectifs chiffrés et qui se traduit dans le durcissement des conditions d’enfermement et d’éloignement des étrangers, se fait au détriment des droits fondamentaux des personnes.

Conséquence directe du recul de l’intervention du juge des libertés et de la détention au cinquième jour, des personnes ont été reconduites sans pouvoir faire valoir leurs droits devant ce juge, qui était, avant l’entrée en vigueur de la loi, à l’origine de nombreuses libérations sanctionnant l’irrégularité des procédures et le non-respect des droits. L’administration et la police sont donc désormais beaucoup moins contrôlées.

S’agissant de l’allongement de la durée de rétention à 45 jours, les associations observent que les personnes supportent mal la perspective d’un enfermement de si longue durée – plus encore quand il s’agit de familles avec enfants.

L’objectif de simplification annoncé n’a en outre pas été atteint. En effet, l’ensemble de la procédure est plus complexe, ce qui rend plus difficile sa compréhension et l’exercice des droits dans l’urgence.

Les nouvelles interdictions de retour sur le territoire, véritable bannissement administratif, sont souvent incomprises et entraînent un sentiment d’injustice et d’angoisse pour les personnes qui ne pourront plus revenir en France ou dans un autre Etat de l’espace Schengen durant plusieurs années. Les associations ont constaté des pratiques hétérogènes, le caractère systématique et la durée de l’interdiction variant fortement d’une préfecture à l’autre. De surcroît, beaucoup de personnes sont frappées d’une mesure d’interdiction de retour, quelle que soit leur situation : demandeurs d’asiles primo-arrivant, parents ou futurs parents d’enfants français, conjoints ou concubins de Français.

Enfin, la directive Retour préconise par principe la primauté du délai de départ volontaire et l’enfermement comme dernier recours. Or les associations constatent que la rétention est systématique et que le délai de départ reste l’exception.

Il n’est dès lors pas surprenant que dès les premières semaines suivant l’entrée en vigueur de la loi, les tensions, les actes de violence et  les gestes de désespoir se soient multipliés : automutilations, tentatives de suicide, grèves de la faim ou incendies sont autant de symptômes de ce durcissement que nous dénonçons.

Les associations jugent sévèrement cette loi qui aggrave considérablement la situation des étrangers en rétention et qui conduit à la multiplication de gestes désespérés et à une dégradation du climat dans les centres.

Les associations unies dénoncent la précarisation juridique et sociale des étrangers engendrée par cette réforme

 

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♦. La crise des ânes.

 

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait.

Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi et la mine réjouie.
 
Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent…
Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

 

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
 
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.
 
Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

 

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés. Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.
Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?
Pour nous retrouver tous sur la place du village…

 

Samedi 15 octobre 2011 : Journée internationale des indignés

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♦. Tour cycliste familial en relais solidaire pour un monde sans dopage

En opposition avec l'esprit de compétition qui conduit au dopage dans le sport, et à la logique de l'agriculture productiviste qui débouche notamment sur les Plantes Génétiquement Modifiées, les altercyclistes voyagent ensemble, partagent leurs bicyclettes et se relaient dans un esprit de solidarité.

  L'AlterTour, c'est un autre Tour de France, qui dénonce le dopage sous toutes ses formes : dans le sport parce qu'il y porte atteinte aux sportifs pour le bénéfice de l'actuel système économique et politique, dans l'agriculture industrielle, parce qu'il y porte atteinte aux paysans et à la biodiversité pour le bénéfice des firmes productrices d'OGM et d'agrotoxiques, dans l'économie de marché, où il est source d'inégalités et de mises sous dépendance.

   C'est un tour "à la carte", pour tout ceux qui souhaitent partager une belle tranche de vie collective, découvrir des terroirs préservés, avoir une activité physique source de santé, et dire ensemble : "Nous voulons un monde sans dopages".

  Cette manifestation itinérante, préparée par des bénévoles, veut faire la démonstration de notre soutien à celles et ceux qui luttent dans le monde entier contre toutes les formes de dopages, qui portent atteinte à la santé, à la société et à l'environnement

Pour en savoir plus, cliquer : http://www.altertour.net/

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♦.Tchernobyl, Fukushima, plus jamais ça

En France comme en Allemagne, 20 mSv/an est le seuil maximal d’irradiation recommandé pour les travailleurs du nucléaire. Au Japon, la loi sur les normes du travail interdit aux personnes de moins de 18 ans de travailler dans ces conditions. De plus, les nourrissons et les enfants sont plus vulnérables aux radiations que les adultes.

Or, le 19 avril 2011, le gouvernement japonais a décidé de relever de 1 mSv/an à 20 mSv/an la norme de radioprotection pour les écoles de la préfecture de Fukushima, où plusieurs réacteurs nucléaires sont en perdition depuis le 11 mars et relâchent de grandes quantités de radioactivité dans l’environnement.

Permettre que des enfants soient exposés à de telles doses de rayonnements, très dangereuses pour leur santé, est révoltant et inhumain. Nous condamnons fermement cette décision intolérable et en demandons instamment l’annulation immédiate.

 

http://www.sortirdunucleaire.org/

 

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♦. N’être

 
Amel est une jeune mère de famille, elle élève avec son mari deux charmantes petites filles. Lui travaille comme ouvrier, elle reste à la maison pour s'occuper du dernier né de trois mois. Leur séjour en France est totalement légal : ils disposent d'une carte de séjours de dix ans. A la cité des Francs-Moisins, à Saint-Denis, où ils habitent, tout cela est relativement habituel, du moins on pourrait le croire, car cette famille vit en fait un cauchemar : leur nourrisson est un « touriste de passage pour 3 mois ».
 
Amel est enceinte de sept mois quand elle doit partir en urgence en Algérie au chevet de sa mère gravement malade. Elle ne sait pas que ce voyage la conduira dans un monde kafkaïen. Elle accouche prématurément en Algérie à sept mois. Après cet épisode difficile à vivre, elle a hâte de rentrer auprès de sa famille. Hélas, la loi française ne le permet pas. Son enfant étant né à l'étranger, elle ne peut le ramener directement. Elle doit attendre un visa provisoire pour l'enfant, si elle veut revoir ses filles. Sinon, elle doit entamer une procédure de rapprochement familial. Amel s'effondre. Elle vit une dépression. Il faut absolument rentrer. Son mari et ses enfants lui manquent. Elle choisit le visa. Le retour à la maison ne résout pas le problème, loin s'en faut : une cascade de difficultés l'attend. La préfecture lui signifie qu'au terme du visa, elle doit retourner en Algérie et demander pour l'enfant le regroupement familial, ce qui peut prendre beaucoup de temps. En France, le bébé n'a aucun droit, même pas celui d'être rattaché à la Sécurité sociale de son papa, puisqu'il y est en séjour provisoire.
 
C'est cette situation qu'Amel me raconte un soir de janvier, quand elle m'amène le bébé qui a de la fièvre. Je le soigne et, bien forcé par la situation, je rédige l'ordonnance au nom de sa grande sœur en espérant que le pharmacien ne tiquera pas trop sur la posologie inadaptée.
Et je m'indigne ! Comment cela est-il possible ? Cet enfant a un papa qui travaille, qui cotise à la Sécurité sociale, qui a des droits. Je me renseigne auprès des personnes connaissant mieux que moi ces situations : eh bien, non, cet enfant n'a pas de droit, car il a eu le tort de naître où il ne fallait pas. Nous faisons le « forcing » à la CPAM du 93 pour procurer une couverture sociale à ce bébé car, si par malheur il devait être hospitalisé, le coût serait rédhibitoire. Il faut du temps et de la pugnacité, mais heureusement, nous y arrivons, car aujourd'hui, l'enfant est hospitalisé pour une infection des voies respiratoires. Mais cela ne change pas la situation du bébé qui va bientôt être clandestin, puisque tout le monde conseille à Amel, même les institutions sociales, de ne pas retourner en Algérie.
 
De toute façon l'état psychologique d'Amel ne le permet pas, état psychologique encore plus aggravé par la décision de la Caisse d'Allocation Familiale, qui demande le remboursement de la prime de naissance (eh oui, il y a là suspicion de fraude !) et qui, pour être certaine d'être remboursée, supprime le versement des autres prestations. Nous supposons que, comme d'habitude, quand il y a un problème déclaratif ou autre, la CAF suspend tout les allocations, fait son enquête, et prend sa décision. On remarquera qu'habituellement, en vertu des principes constitutionnels, il faut d'abord faire l'instruction avant de prononcer le jugement, mais pour la CAF, les principes constitutionnels sont accessoires ! Outre que la suppression arbitraire des prestations auxquelles elle a droit enfonce un peu plus cette famille dans la précarité, la violence institutionnelle qu’elle traduit projette Amel et les siens dans l’incompréhension et la détresse.
 
Comment en est-on arrivé là ? Dans quel monde vivons-nous, pour fabriquer des bébés clandestins ? Quelle faute Amel a-t-elle commise pour être autant punie ?
Je voudrais connaître celle ou celui qui au consulat de France a refusé de délivrer les papiers à cette jeune mère de famille. Il ou elle a appliqué la loi, me dira-t-on. Quelle loi ? Celle qui est écrite sur le fronton de son bâtiment : liberté, égalité, fraternité ou celle d'un Etat français redevenu ouvertement xénophobe. Je voudrais comprendre ce qui se passe dans la tête de tous ces acteurs de la préfecture qui, au nom de la France, perdent leur humanité. Les lois et les règlements ne cessent de brimer les étrangers. La France a-t-elle si peur qu’elle doive craindre la venue sur son territoire d'un nourrisson de trois mois ? Voit-elle en lui un possible perturbateur de l'ordre public ?
 
Comment peut on oublier à ce point les missions et les valeurs de la protection sociale, pour que la CAF se conduise de cette manière, est-ce le poison de la suspicion face à la fraude qui provoque ce comportement d'exclusion ?
Que puis-je dire à cette famille ? Que ce monde est devenu fou, de cette folie qui conduit à ne plus savoir faire la part des choses. Que la loi fixe les conditions de la vie en société, mais qu'elle n'est jamais à l'abri de devenir stupide et ignoble dans son application. Que la citoyenneté que les hommes et les femmes politiques prétendent défendre n'existe pas pour un bébé né de parents maghrébins.
La loi que nous allons appliquer pour cet enfant, c'est la loi de la cité, celle qui est faite de solidarité, de soutien, d'amour et de fraternité. Et nous allons nous mobiliser pour rendre à ce bébé ses droits, pour que son arrivée dans la vie ne soit pas à jamais marquée par la culpabilité d'être né où il ne fallait pas.
 
Docteur Didier Ménard, Médecin généraliste à la cité des Francs-Moisins à Saint-Denis

Le Syndicat de la Médecine Générale soutient ouvertement l’initiative du Dr Didier Ménard.

 

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♦. Appel « Stop paradis fiscaux »

 

Les paradis fiscaux font des ravages. Ils ont amplifié la crise qui a jeté des millions de personnes dans le chômage et la précarité à travers le monde. Comment aujourd’hui accorder la moindre confiance aux banques si on ne connaît pas le montant de leurs capitaux dissimulés dans ces trous noirs de la finance mondiale ?

Les paradis fiscaux plombent le budget des États. Des grandes entreprises et des individus fortunés échappent aux impôts en y cachant leur argent, tandis que les autres paient à leur place. En France, la fraude fiscale coûterait 3 fois le déficit de la Sécurité sociale. Les paradis fiscaux y prennent une large part. Les pays du Sud, eux, voient s’envoler dans les paradis fiscaux près de 800 milliards d’euros par an !

Les paradis fiscaux servent également de base-arrière pour blanchir l’argent des trafiquants, des dictateurs et autres caisses noires de certaines entreprises. En protégeant les hors-la-loi et leurs secrets, ils menacent en permanence la paix et la démocratie dans le monde.

Les dirigeants du G20 ont appelé, en avril 2009, à une action mondiale contre les paradis fiscaux. C’est une bonne nouvelle. Mais ce premier pas n’est pas à la hauteur du scandale. À quoi bon dresser, par exemple, une liste des paradis fiscaux si c’est pour la vider, aussitôt, de son contenu ? Sans la présence des banques et des multinationales des pays du G20, les paradis fiscaux n’existeraient plus : 100% des entreprises et des banques françaises du CAC 40 y ont des filiales. C’est sur celles-ci que la France et la communauté internationale doivent agir !

Qui que l'on soit – citoyen, consommateur, militant syndical, élu local ou dirigeant d'entreprise, demandons davantage de transparence aux utilisateurs des paradis fiscaux. Ensemble, exigeons leur disparition !

 

Je signe l’appel « Stop paradis fiscaux », je consulte les dix propositions et je m’engage dans la mobilisation citoyenne pour faire cesser cet état de non-droit.

 

Une campagne à l'initiative des organisations syndicales CFDT, CGT, Snui, Solidaires et des associations Attac, CCFD-Terre Solidaire, Oxfam France-Agir Ici et de la Plate forme paradis fiscaux et judiciaires.

 

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♦. "Voyage" en France de Fatoumata-l'Africaine; Témoignage

 

"Nous avions prévu d'inviter la grande sœur Fatoumata Camara à venir passer un mois chez nous pour qu'elle soigne des problèmes chroniques de tension et qu'elle puisse découvrir nos deux enfants, ses neveux ..."

 

Pour découvrir tout le témoignage, cliquer : "Voyage" en France de Fatoumata-l'Africaine

 

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♦. Les abeilles meurent en silence

 

Des milliards d'abeilles sont en train de mourir en silence, ce qui met en danger nos cultures et notre alimentation. Et une interdiction généralisée d'un groupe de pesticides toxiques pourrait éviter l'extinction des abeilles.

Mais la France, sous la pression des puissantes industries chimiques, vient de renouveler l'autorisation d'un de ces pesticides. Pour sauver les abeilles, et alors que le débat fait rage pour répondre à cette crise, nous devons faire changer la position de notre gouvernement.

Envoyons un appel gigantesque au gouvernement français, très influent sur la politique agricole européenne, pour faire interdire ces produits chimiques et sauver nos abeilles et notre alimentation. Signez la pétition urgente, et faites la suivre à tous, nous la remettrons au Ministre français de l'agriculture Bruno Le Maire et aux décideurs européens:

Signons la pétition : http://www.avaaz.org/fr/france_save_the_bees/?copy

 

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♦. Les attentats anti-chrétiens

 

L'Observatoire Chrétien de la Laïcité se sent certes particulièrement ému par les attentats qui visent des chrétiens dans divers pays, comme récemment en Irak ou en Égypte, ou dans d 'autres régions du monde. Il s'émeut tout autant de toutes les victimes de l'intolérance et du fanatisme quelles que soient leurs convictions et leurs croyances ou religions. Toutes les victimes de ces sectarismes sont nos sœurs et nos frères en humanité.

L'Observatoire Chrétien de la laïcité souligne que la diversité des convictions et des croyances est une richesse pour l'humanité et doit être protégée. Mais il faut éradiquer les idéologies intolérantes et qui veulent imposer par la violence leur conception de la vie. C'est pourquoi la laïcité est dans ce monde divers la solution pour sauvegarder la possibilité de vivre ensemble, dans l'égalité des droits. Reposant sur l'universalité des droits humains et le rejet du sectarisme seule la laïcité des Etats permet un avenir apaisé aux femmes et aux hommes qui se respectent les uns les autres.

C'est pourquoi l'Observatoire Chrétien de la laïcité dénonce les organisations racistes et xénophobes qui dans toute l'Europe- et récemment en France au cours des assises dites « contre l'islamisation »- prétendent agir au nom de la laïcité alors qu'en réalité elles lancent un appel à la

lutte contre les musulmans. L'O.C.L. condamne la position des prétendus laïques qui s'égarent dans ces eaux troubles en confondant de façon stupide la religion musulmane et le sectarisme des intégristes de l'islamisme. L'O.C.L. met en garde contre l'utilisation idéologique, pour susciter en Europe des haines islamophobes, des vexations, des exclusions, voire des attentats qui visent , entre autres, des chrétiens , des juifs, des agnostiques et des athées en certains pays où vivent une majorité de musulmans.

 

Observatoire Chrétien de la Laïcité, 68 rue de Babylone, 75007 PARIS

 

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♦. Non à la dérive sécuritaire de l’opération « Voisins vigilants »

Sous couvert d’expérimentation locale, des initiatives sont engagées un peu partout en France, de façon diffuse par la Gendarmerie nationale, sous le nom anodin mais pas neutre d’une opération « Voisins vigilants ». Les Vosges, est, au nombre des départements où l’on s’efforce de mettre en œuvre ce type de dispositif qui nous dit-on « ne fait pas partie de la politique de lutte contre l’insécurité, du gouvernement », et pourtant ce sont des responsables de la gendarmerie nationale qui incitent les maires et les élus locaux à cautionner et à répercuter l’opération !

De quoi s’agit-il ? Tout simplement de recruter, dans certains quartiers, des volontaires à qui est confiée la mission de déceler « les choses anormales », et de les signaler à un référent ou à l’unité de gendarmerie.

Ce dispositif est supposé avoir une action préventive… Mais, comment se conçoit l’équilibre fragile entre vigilance, contrôle, intervention ? Qui fixe les limites ? Quels moyens fiables et sûrs existeront permettant d’éviter le glissement, l’incident, voire le drame auxquels pourraient conduire une mauvaise appréciation de la situation, un excès de zèle, l’absence des forces de gendarmerie ou de police ?

C’est le rôle de la police républicaine d’assurer la sécurité et de poursuivre les délinquants. Ce n’est pas aux simples citoyens de le faire. La mise en place de ce système, au-delà de son évidente inefficacité ne peut que porter atteinte aux libertés individuelles et à la vie privée. La question de la conformité de ce dispositif avec nos lois, valeurs et principes républicains est clairement posée, nous sommes là devant une tentative de remise en cause des libertés individuelles et collectives.

C’est pourquoi nous demandons au Préfet des Vosges de mettre un terme aux « expériences » déjà engagées et de s’opposer à toute nouvelle initiative de ce type dans les communes du département.

Pour obtenir tout le texte et signer la pétition citoyenne, cliquer ;

ou http://www.petitionduweb.com/Non_a_la_derive_securitaire_de__Voisins_vigilants-7890.html

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♦. Budget militaire 2011

 

Les caisses sont vides ? Et pourtant, les députés sont appelés à voter le 4 novembre un budget de la Défense de plus de 31 Milliards d'euros (hors pensions).

Ce n'est pas la crise pour tout le monde et tous les budgets. La caractéristique principale du budget de la Défense 2011 est de préparer les guerres de demain par le sacrifice des hommes au profit des équipements sophistiqués et meurtriers. L'arme nucléaire y a encore une fois la part belle.

 

Ce budget est la conséquence de la réintégration de la France dans le commandement militaire de l'Otan et du vote de la Loi de programmation militaire 2010-2013 qui engloutira ces prochaines années 186 milliards d’euros au bénéfice de la Défense, dont 102 milliards seront consacrés à l’équipement des forces.
Au lieu de servir à préparer la guerre, ces sommes colossales devraient servir à éradiquer la faim dans le monde, assurer un accès à l'eau potable à tous, garantir une éducation partout sur la planète, ...promouvoir la paix.

Le Mouvement de la Paix vous invite à vous mobiliser pour refuser ce véritable budget de guerre.

Pour cela :

 

Le Mouvement de la Paix   www.mvtpaix.org

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♦. Le Vatican et Sarkozy 

La visite récente du président de la République au Vatican me consterne. Quels que soient les motifs qui ont pu justifier politiquement du point de vue de M. Nicolas  Sarkozy cette rencontre je trouve inadmissible que l'élu de tous les français de toutes  croyances et convictions, religieuses ou non, participe activement à une célébration religieuse catholique  en se s'associant personnellement aux prières en tant que représentant officiel de notre pays.  Cette confusion des plans est un grave  déni de la laïcité. Avant lui aucun président de la  République n'avait osé le faire, même les plus catholique s d 'entre eux.  Je le  déplore à la fois comme chrétien et comme citoyen laïque.

De plus je souhaite que  l'Eglise catholique prenne  enfin conscience  de l'anachronisme  que constitue la confusion permanente, volontaire et instrumentalisée politiquement entre le Vatican, en tant que vestige des anciens Etats pontificaux et  le Saint Siège, organisation de l'Eglise.

Jean Riedinger, Roville devant Bayon

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♦. Expulsée d'un train car noire

Inaya, cheminote niçoise, a été éjectée à Vintimille du train de pèlerins dont elle devait être la contrôleuse jusqu’à Lourdes. Son récit en dit long sur la « berlusconisation » des esprits.

«Faut les comprendre, ils l’ont prise pour un pickpocket ! » Voilà l’excuse trouvée par le directeur d’un pèlerinage venu s’enquérir auprès du chef de la gare frontalière de Vintimille, à la frontière italienne, de l’heure de départ vers la France du train transportant ses ouailles après que la contrôleuse de la SNCF en a été éjectée parce que noire.

Interpellée par de bien drôles pélerins

Une semaine après, cette «berlusconnerie» et son sous-entendu raciste résonnent encore douloureusement dans la tête d’Inaya (1), une bachelière niçoise entrée à la SNCF en 2006 :

« Ce 13 septembre, je prends mon service à 21 heures à la gare de Vintimille, où je me présente au contrôleur FS (Ferrovie dello Stato, chemins de fer italiens – NDLR) que je devais relayer dans ce train. Puis je fais la bise au conducteur et je discute sur le quai avec un collègue de la SNCF qui part ensuite faire un essai de freins. Mais au moment où je regagne mon compartiment, je suis interpellée par un monsieur portant le tee-shirt d’une association religieuse qui me demande ce que je fais là, alors que je suis en uniforme de la SNCF ! Je lui réponds : “Capo treno francese” (« chef de train français » – NDLR), comme il est indiqué dans mon compartiment et je monte sur la plate-forme du wagon tout en continuant à lui parler. Je lui montre ma tenue, mon sac, pour qu’il comprenne que je suis là pour travailler. De son côté, le ton commence à monter. C’est alors que, par-derrière, quelqu’un me pousse à deux reprises pour m’éjecter du train. Lui aussi porte le tee-shirt des accompagnateurs. Je me retrouve sur le quai et il me crie, avec un geste méprisant de la main : “Giù, giù !” (« en bas ! », ou vulgairement : « casse-toi ! » – NDLR). »

Humiliée, en pleurs, Inaya va alors expliquer la situation à son chef de service, un agent SNCF détaché à Vintimille, et lui annonce qu’elle exerce son droit de retrait : « Ils m’ont touchée, m’ont bousculée, je ne pars pas avec eux, je ne me sens plus en sécurité dans ce train. » Ce chef, outré par cette histoire, va signifier à ces drôles de pèlerins que, sans contrôleur à bord, le train ne peut pas partir. Il s’entend répondre sur un ton méprisant : « Celle-là ne montera pas, cherchez quelqu’un d’autre, on ne veut pas de celle-là ! »

Escalade de violence et de propos racistes

Le chef de gare vient alors présenter ses excuses à ses collègues français, espérant malgré tout voir partir le convoi à l’heure. En fait, il prendra trois heures de retard. Appelés en urgence, plusieurs confrères d’Inaya refuseront par solidarité de la remplacer. Finalement, c’est un cadre d’astreinte à Nice, accouru en taxi, qui « fera ce train », transportant vers la grotte miraculeuse de nombreuses personnes âgées. Un train qui, pour Michaël Albin, secrétaire général des cheminots CGT de Nice, n’aurait jamais dû repartir dans ces conditions : « Il y a les deux coupables de violences racistes et il y a des complices : le directeur du pèlerinage, qui aurait dû les faire descendre et les dirigeants de la SNCF qui ont décidé de faire rouler ce train avec les deux agresseurs à bord alors qu’il était question sur place de l’annuler. »

Le syndicaliste est d’autant plus révolté par cette escalade de la violence que quotidiennement des contrôleurs noirs de peau ou d’origine maghrébine sont en butte à des réflexions racistes ou des regards de travers sans que la SNCF ne réagisse. « On le prend d’où çà vient, c’est-à-dire le plus souvent de passagers sans billets que nous contrôlons car c’est notre boulot… mais on ne s’y habitue pas ! » dit Inaya, dont le large sourire cache encore mal la profonde blessure qu’elle a reçue le jour, pour les catholiques, de la saint Aimé...

(1) À sa demande, son prénom a été changé.

Social-Eco – L’humanité le 22 Septembre 2010, Témoignage d'une cheminote : http://www.humanite.fr/node/453956

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♦. Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité ; appel citoyen 

Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.
Pour en savoir plus ou participer à la pétition, cliquer

 

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♦. Ne laissons pas fragiliser le droit de l’étranger

 

Pour la cinquième fois en sept ans, le gouvernement veut réformer le régime de l'entrée et de l'expulsion des étrangers en France. Cette nouvelle modification de la loi constitue une étape supplémentaire dans la fragilisation d'hommes, de femmes, d'enfants et de familles déjà fortement ébranlés par les difficultés de l’exil.

Ce sont pourtant des êtres humains. Certains fuient la guerre ou les traitements inhumains pour sauver leur vie. D’autres cherchent simplement à améliorer leur situation et celle de leur famille. Ils aspirent, comme nous, à vivre en paix, à trouver le bonheur, à travailler, en France, leur pays « d’accueil ».

Mais le projet de loi va sonner le glas des aspirations de beaucoup et, par là même, de notre hospitalité et de notre humanité en réduisant leurs droits à la justice, à une vie familiale et à la solidarité

 

Si nous laissons faire, les étrangers n’auront plus le droit d’être entendus !

Jusqu'alors, la loi réclamait le contrôle du juge des libertés si la mise en rétention excédait deux jours avant l'expulsion. Ce garde-fou, indispensable face à l’arbitraire de l’administration, est retardé par ce projet de loi : ainsi des expulsions seront possibles pendant cinq jours sur seule décision administrative.

De plus, le juge judiciaire ne pourra plus sanctionner certaines irrégularités.

 

Si nous laissons faire, le droit d’asile sera entravé !

Ce projet de loi restreint les possibilités d’accéder au territoire pour demander l’asile et place un nombre plus important d’éventuels demandeurs dans des conditions défavorables pour l’examen de leur demande de protection.

Et s’ils sont déboutés et renvoyés, il leur interdit de revenir dans l’Union européenne pour sauver leur vie.

 

Si nous laissons faire, le droit de vivre en famille sera restreint !

Des conjoints de Français ou d'étrangers en situation régulière, voire avec des enfants en France, sont parfois sans document de séjour. La loi qui peut déjà interrompre leur vie familiale va durcir les conditions de leur séparation en repoussant toute possibilité de retour. En effet, tout étranger renvoyé peut être « banni » de l’Union Européenne jusqu’à 5 ans : nous refusons cette double peine !

 

Si nous laissons faire, la solidarité restera répréhensible !

En modifiant la loi, le projet voudrait calmer les critiques sur le délit dit de "solidarité". En ne modifiant que très marginalement l'exemption pour un tel délit, le projet de loi persiste à dissuader quiconque aiderait, de bonne foi et dans la durée, un étranger dont nul ne sait a priori s'il est en situation administrative irrégulière.

Il est contradictoire de maintenir le principe de fraternité dans la devise de la République et de punir les actes de solidarité.

Motivés par la solidarité et la défense des plus faibles, notamment des étrangers, en partenariat avec d'autres membres de la société civile, nos organismes, mouvements, associations et services chrétiens refusent que des mesures de plus en plus restrictives, voire arbitraires, propulsent des milliers d’hommes et de femmes dans la précarité et le désespoir.

Aussi estimons-nous nécessaire d’éveiller les consciences, d’appeler à la vigilance et à l’information sur ce projet de loi qui comporte des dispositions très inquiétantes.

 

Nous nous engageons à agir pour que la figure de l’étranger ne serve pas de bouc émissaire en France et en Europe.

 

 

Initiateurs :

- ACAT-France (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture)

- CCFD - Terre solidaire

- FEP (Fédération de l'Entraide Protestante)

- La Cimade (Service oecuménique d'entraide)

- Secours Catholique / CARITAS-France

Avec la contribution du SNPM (Service national de la pastorale des migrants)

 

Autres signataires nationaux :

- ACO (Action catholique Ouvrière)

- Apostolat de la prière

- Association Espoir

- CASP (Centre d'Action Sociale Protestant)

- CERAS (Centre Recherche et Action Sociales)

- Chrétiens et sida

- Communauté Mission de France

- Communauté de Vie Chrétienne

- Congrégation des Auxiliatrices de la Charité

- Congrégation des Fils de la Charité

- Conseil National de l'Église réformée de France

- DEFAP (service protestant de mission)

- DOM'Asile

- Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France

- Équipe nationale des Prêtres-Ouvriers

- Fédération des réseaux des parvis

- Fédération protestante de l'enseignement

- Fraternité Évangélique Afrique-Caraïbe-Europe

- Fondation de l'Armée du Salut

- JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne)

- JRS-France (Service Jésuite des Réfugiés)

- Justice et Paix - France

- Mission Populaire Évangélique de France

- Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs)

- MIR-France (Mouvement International de la Réconciliation)

- Nous sommes aussi l'Église

- Pax Christi - France

- Réseau chrétien - immigrés

- Réseau Foi et Justice Afrique-Europe

- Réseau franciscain Gubbio

- Soeurs Auxiliatrices

- Soeurs du Bon Pasteur

- Union nationale des CPCV (organisme protestant de formation)

- Alliance Nationale des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens - UCJG-YMCA

- VEA (Vivre ensemble l'Évangile Aujourd'hui)

 

Motivés par la solidarité avec les plus faibles, notamment étrangers, nous refusons que la figure de l’étranger serve de bouc émissaire en France et en Europe.

 

dept.etrangers@secours-catholique.org

 

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♦. 4èmes rencontres internationales de l'Education Citoyenne

A Vandoeuvre-lès-Nancy, LORRAINE

Faculté de Médecine, 9, Avenue de la Forêt de Haye

30-31 Octobre et 1er Novembre 2010

L’éducation émancipatrice face aux crises : Résister et construire l’avenir

 

Ces Rencontres s’organisent dans un contexte d’une crise globale du système : crise du sens, culturelle, politique,

sociale et économique. Les actions décidées par les gouvernements pour y remédier favorisent ouvertement les

plus riches, en sacrifiant l’avenir de la planète aux intérêts privés à courte vue et en détruisant les solidarités

(envers les jeunes, les centaines de milliers de licenciés, les milliers de sans abri, les personnes âgées,…). On

assiste à la mise en place d’une société de peur, de restriction des libertés et de surveillance généralisée.

Face à cette réalité, nous savons qu’il est possible, dès aujourd’hui, de construire d’autres modes de vie

ensemble, solidaires et citoyens, et de donner du courage et de l’enthousiasme à ceux qui sont mis de côté.

De très nombreuses expériences alternatives se développent à tous les niveaux : éducation émancipatrice,

consommation et modes de vie responsables, économie solidaire, développement local participatif, solidarité

internationale, pratiques culturelles, etc. Les rencontres permettront de mutualiser ces expériences et d'en dégager

le sens et les conditions de réussite, afin de pouvoir les diffuser plus massivement, au-delà du cercle des « créatifs

 

Pour en savoir plus, cliquer : Rencontre 2010 de Nancy

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♦. Moi, Laurence, professeure des écoles, ai dû faire face à l’ « expulsion » de deux de mes élèves.

 

Mardi 20 avril 2010 :

« Pourquoi Tamila et Magomed ne sont-ils pas à l’école ? Ils ne semblaient pas malades hier… » se demandent leurs camarades de ma classe…

Ils m’avaient dit la veille que leur famille changeait d’hôtel ce mardi. D’habitude, ils venaient quand même à l’école le jour du changement d’hôtel. A plusieurs reprises dans la journée, l’un ou l’autre des élèves s’étonne de leur absence. Prémonition ?

A la sortie de l’école, à 16h30, l’information m’est communiquée par une maman d’élève qui a été témoin : la famille a été arrêtée dans l’après-midi, parents menottés, enfants en pleurs…

J’ai le mercredi pour rassembler les informations. La famille est en effet au Centre de Rétention Administrative de Metz - celui de Geispolsheim n’accueille pas de familles. Cette famille tchétchène devrait être « réadmise  » vers la Pologne très rapidement.

La nouvelle m’atteint comme un coup de poignard. Mais il me faut très vite réfléchir à comment annoncer la nouvelle le lendemain à mes élèves. Je compile sur CD les photos prises à l’école depuis le 12 octobre, date d’arrivée de Tamila et de Magomed dans la classe. Peut-être pourrons-nous encore leur transmettre…

 

Jeudi 22 avril 2010 :

Finalement, la nouvelle de l’arrestation de Tamila et Magomed circule déjà dans les rangs. L’abattement, la tristesse des élèves sont perceptibles. Et les questions fusent.

Où sont-ils ? Pour combien de temps sont-ils partis ? Quand reviennent-ils ? Est-ce qu’ils vont à l’école ? Pourquoi ont-ils été arrêtés ? Qu’est-ce que leurs parents ont fait de mal ?

Pas de réponse à ces questions… L’insécurité gagne tous les élèves et le besoin de communication avec Tamila et Magomed émerge : je leur propose d’envoyer les CD de photos. On faxe aussi des dessins et un petit mot. La journée fut pesante pour tous.

 

Vendredi 23 avril 2010 :

Le Juge de la Liberté et de la Détention n’a pas libéré la famille jeudi après-midi. La situation de la famille est sans issue : elle sera renvoyée tôt ou tard vers la Pologne.

Comment expliquer aux enfants la réglementation de « Dublin 2 »* ? Car pourquoi la Pologne alors qu’ils sont tchétchènes ?

Le désarroi des élèves est très grand. Certains sont muets, d’autres veulent comprendre. Je peux répondre à certaines questions mais pas à celle du « Pourquoi ? »

Les élèves préparent encore un courrier avec les travaux que Tamila et Magomed avaient laissés en classe. Ils me demandent si on peut leur téléphoner. Alors, on appelle. Quelques échanges touchants et réparateurs pour les élèves en classe : Tamila et Magomed n’ont pas « disparu », ils existent encore quelque part (mais dans un lieu inexplicable : «  Pourquoi des enfants sont-ils en « prison » ? »).

Chacun a du mal à se concentrer au travail, la journée est entrecoupée par l’une ou l’autre question récurrente : pourquoi… ? pourquoi… ?

Et chacun part en week-end avec toujours les mêmes interrogations.

Lundi 26 avril 2010 :

Journée aussi très lourde, remplie de questions par les élèves

 

Mardi 27 avril 2010 :

La nouvelle m’est communiquée dans l’après-midi : la famille a été embarquée dans la matinée, les parents n’ont pas refusé d’embarquer et sont à cette heure en Pologne. Et à nouveau, les questions des élèves :

«  Qu’est-ce qui va se passer pour eux ? Où vont-ils habiter ? Est-ce qu’ils vont rester en Pologne ? Mais, ils ne parlent pas polonais, ils vont devoir apprendre le polonais ?… » Questions auxquelles je n’ai vraiment aucune réponse…

Pour permettre à chacun de sortir de la tristesse et pour que chacun comprenne qu’après un départ, une séparation, il reste toujours des souvenirs, j’ai proposé aux élèves de dessiner et d’écrire un de leurs souvenirs avec Tamila et/ou Magomed. On en a fait un livre…

 

Lors d’une entrevue le mercredi 28 avril 2010 avec un fonctionnaire de la Préfecture, à ma remarque qui soulignait que je n’avais été formée ni à vivre personnellement ni à expliquer « la reconduite à la frontière d’un élève » à ses copains de classe, la réponse fut : « Et bien, il faut que le système change ! »

A quand donc, une animation pédagogique s’intitulant : « l’accueil et l’expulsion d’enfants étrangers » ?

A quand donc, des psychologues scolaires formés à cette problématique qui géreraient une cellule psychologique ?

 

« Mon papa dit souvent que la vie est dure, mais là, pour Tamila et Magomed, la vie n’est pas gentille » conclut une élève de 9 ans.

Et, quelques semaines plus tard, certains élèves ne peuvent encore se résoudre à la coupure et voudraient pouvoir envoyer un dessin, un cadeau ou écrire un petit mot à Tamila et Magomed…

 

Strasbourg, le 12 mai 2010

 

* La réglementation « Dublin 2 » offre à chaque état de l’espace Schengen la possibilité de renvoyer un demandeur d’asile dans le premier pays de cet espace dans lequel il a été contrôlé, comme elle offre à chaque état la possibilité d’accorder à ce même demandeur d’asile le droit de demander l’asile.

 

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♦. Campagne Vêtements Propres avec OXFAM

Appel pour un salaire minimum vital dans l'industrie de l'habillement.

Un salaire minimum vital doit permettre au travailleur de couvrir les besoins essentiels de sa famille : l’alimentation, le logement, l’habillement, la garde des enfants, l’éducation, la santé, le transport et l’énergie. Les rémunérations habituellement pratiquées dans l’industrie de la confection textile ne permettent même pas aux travailleurs de nourrir ni de loger décemment leurs familles.

En savoir plus
Agissez maintenant avec la Campagne Vêtements Propres !
Ecrivez à Aldi, Carrefour, Cora, Lidl et Trafic.

 

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♦. J’aime les HLM, j'écris à mon maire !

ATD Quart-Monde, Amnesty International et le Secours Catholique cherchent à mobiliser tous les citoyens afin que le logement social ne soit plus l'élément honni de nos cités.

Le mal logement touche un grand nombre de personnes en France. Pourtant les élus entendent surtout la voix de ceux qui ne veulent pas de logement social à côté de chez eux ; ceux-là font des pétitions, se manifestent. Et sont entendus : nombre de projets de construction ne voient jamais le jour à cause de l'opposition des riverains.

Pourtant nous faisons le pari que beaucoup de français voient le logement social d'un œil positif.

Pour faire entendre la voix de tous ceux qui veulent que ça change, que des logements soient construits en nombre, que des familles ne subissent plus la vie dans des logements indignes, nous voulions vous proposer un geste simple : écrire au maire de votre ville pour lui demander de construire des logements sociaux à un prix abordable par les faibles revenus.

Il n'y a pas d'autres issues possibles : il faut construire ! et logement social ne rime pas avec problèmes.

Donc si vous le voulez bien, inversons la tendance, soyons solidaires !

Je vous mets le modèle de lettre que vous pouvez bien entendu amender, reprendre à votre guise*. 

Voilà. A vous de jouer !

Célia Clément-Demange pour l'équipe des Comités "Solidaires pour les droits !".
 

* http://www.atd-quartmonde.asso.fr/?Construction-de-logements-sociaux

Afin d'assurer le suivi de cette campagne, il est extrêmement important que vous nous joigniez une copie de la lettre que vous avez envoyée à votre Maire (et le cas échéant sa réponse).

 

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♦. Non à la chasse aux lycéens sans papiers !

Pascal B., jeune orphelin Rwandais est venu en France à l’âge de 16 ans.  Ses parents, ses frères et sœurs sont décédés dans un camp de réfugiés au Congo. Le jeune homme a été placé sous tutelle de l’Aide Sociale à l’Enfance par le Juge et bénéficie encore d’un soutien de l’aide sociale à l’enfance. Il a été scolarisé depuis ce temps, a brillamment réussi un BEP et est actuellement en Terminale Bac Pro au Lycée E. Héré.
Pascal a par ailleurs fait une demande d’asile qui est toujours en cours et risque gros si il rentre dans son pays d’origine où il est recherché et où il n’a plus de famille ni de soutien.
Pourtant, au bout de 4 ans de présence en France, en pleine année scolaire, quelques mois avant les examens finaux,  alors qu’il n’a pas reçu la réponse quant à  sa nouvelle demande d’asile, la Préfecture de  Moselle veut le renvoyer au Rwanda.
Pascal peut donc à n’importe quel moment être arrêté comme un criminel et renvoyé dans son pays.

Ne le laissons pas seul face à un système froid et sans âme qui veut expulser un maximum d’étrangers et se servir d’êtres humains pour atteindre des chiffres.


Dernières nouvelles :
- Pascal est passé devant le Tribunal administratif le 7 Avril 2010 ;

- Et bonne nouvelle le 26 avril 2010 : son Obligation de quitter le territoire Français (OQTF) est annulée et le préfet doit lui accorder une carte de séjour "Vie privée et familiale" !

 

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♦. Le gouvernement français doit réclamer une réévaluation des OGM !

 

Monsieur le ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer,
Monsieur le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche,
Madame la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie,

 

 

Constatant que les avis des experts de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA) rendus sur les demandes d’autorisation de plantes transgéniques ne sont pas scientifiquement valables ;
et conformément aux articles 10 et 22 du règlement européen 1829/2003, à l’article 20 de la directive européenne 2001/18 et à l’article 29 du règlement 178/2002 ;
nous vous demandons, pour assurer que le risque de toxicité lié à ces plantes soit raisonnablement écarté :
 d’interpeller la Commission européenne afin qu’elle réponde clairement à la question que vous lui avez posée quant à la toxicité du maïs Mon810 en juin 2009, question restée sans réponse satisfaisante à ce jour ;
 d’interpeller les Etats membres de l’Union européenne afin qu’ils relayent conjointement avec le gouvernement français lors d’un prochain Conseil d’experts et d’un prochain Conseil des ministres européens, la demande de reconsidérer les autorisations précédemment données et celles en cours ;
 d’afficher clairement et sans délai votre refus sur la demande de renouvellement d’autorisation du maïs Mon810, conformément à vos prises de position antérieures.

Pour signer la pétition en ligne, cliquer

 

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♦. Action Eliant

 

Déjà 925.000 signatures! Nous avons besoin de votre aide pour les 75.000 dernières

 

"Isolée, l´aide se perd mais jointe aux autres à l´heure juste, elle agit."
Goethe

 

Il ne nous manque plus que 75 000 signatures dans l’UE pour atteindre le million.

Aidez-nous à rassembler ces dernières signatures qui sont si importantes!
Nous souhaitons remettre les signatures à la Commission à Bruxelles mi-juin. La campagne de recueil collecte de signatures de l'Action ELIANT est donc sur le point de s´achever avec succès.

 

Chaque voix compte :

Par votre signature, vous apportez votre soutien à l’action ELIANT pour assurer la reconnaissance juridique de la médecine, des aliments Demeter, de la pédagogie Steiner-Waldorf et des autres initiatives issues de l’anthroposophie en Europe.

 

En soutenant l’Action ELIANT, vous affirmez le droit de chaque citoyen européen à la liberté et au pluralisme dans ses choix pratiques de vie : alimentation, médecine, pédagogie… Agriculture bio-dynamique Demeter, écoles Steiner-Waldorf,  médicaments Weleda, médecine anthroposophique et ses thérapies, cosmétiques Weleda et Wala Dr Hauschka, banques à fonds éthique …

 

Ces choix sont actuellement menacés par les règlementations européennes. Vous demandez à l’Union européenne de garantir par ses textes l’existence des initiatives issues de l’anthroposophie et  de concrétiser ainsi sa devise :"Unis dans la diversité".

 

www.eliant.eu

 

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♦.  Forum Social Local de Nancy 2010 en Lorraine

C'est l'événement alter mondialiste, citoyen, et festif de Nancy et de ses environs.

.
Il aura lieu samedi 24 et dimanche 25 avril dans l'espace Jean Jaurès de Tomblaine les après midis et le samedi en soirée.
 
Pendant deux jours le FSL propose en cohérence avec les objectifs du Forum Social Mondial : Débats, ateliers, théâtre-forum, expositions, jeux et musique pour petits et grands; autour de cinq pôles:
Paix, Environnement, Justice sociale, Éducation, Démocratie. 

 

Associations, collectifs, réseaux, syndicats, organismes éthiques, éditeurs.

IIs seront 54  participants pour vous montrer  "QU'UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE".

 

Venez découvrir grâce à eux, et grâce aux conférences, ateliers, expositions et jeux:

le parcours des migrants, les luttes ouvrières, les entreprises de l'économie sociale,  l'habitat écologique,  la politique carcérale, des enseignants désobéisseurs, le lien entre sciences et société,  l'alimentation, les enjeux de l'eau et tout ce qui vous préoccupe et vous dérange.

.
Le FSL c'est : du partage, du lien, des rencontres, de la musique, du débat
et même du rire.

.
Rejoignez-nous pour construire ensemble, ici et maintenant cet "autre monde" !

http://www.fsl-nancy.fr/

 

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♦. Sursis d’un mois pour Henry Skinner, un condamné à mort : Craintes d'exécution imminente

 

L’exécution de Henry Skinner a été repoussée d’un mois et fixée au 24 mars. Cet homme a été déclaré coupable du meurtre de sa compagne et des deux fils de celle-ci, tués en 1993 dans la maison où ils vivaient tous les quatre. Clamant son innocence, il demande à la justice de pratiquer sur des éléments de preuve des tests ADN qui pourraient le mettre hors de cause.

La date d’exécution de Henry Skinner avait été fixée au 24 février. Le 16 février, le juge présidant le tribunal devant lequel Henry Skinner a été déclaré coupable, en 1995, a annulé le mandat d’exécution à son encontre au motif qu’une erreur de procédure avait été commise lors de sa délivrance. Modifiant cet acte, le juge a fixé une nouvelle date d’exécution :

« Par ordre du tribunal, l’accusé, Henry Watkins Skinner, qui a été déclaré coupable de meurtre passible de la peine capitale et condamné à ce châtiment, sera exécuté à tout moment après 18 heures le 24 mars 2010, par l’injection intraveineuse d’une ou plusieurs substances en quantité létale suffisante pour entraîner sa mort et ce jusqu’à ce que la mort dudit Henry Watkins Skinner s’ensuive. », a-t-il indiqué.

VEUILLEZ ENVOYER VOS APPELS AVANT LE 17 MARS 2010.

Pour en savoir plus : http://www.isavelives.be/fr/node/4908

 

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♦. Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 872 associations
agréée pour la protection de l'environnement

Communiqué de presse

Révélations d’une source interne à EDF : l’EPR risque l’accident nucléaire !

Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents confidentiels, divulgués par une source anonyme interne à EDF. Ces documents démontrent que la conception de l’EPR implique un sérieux risque d’accident majeur – risque pris en conscience par EDF pour des raisons de calcul économique. Potentiellement sujet à un emballement dont les conséquences seraient incontrôlables, l’EPR s’avère donc extrêmement dangereux.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a constitué un groupe d’experts pour analyser de façon approfondie ces documents, qui nous ont été envoyés très récemment. Voici les premiers enseignements que l’on peut en tirer, ils sont de première importance.

Certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (qui permettent de modérer, d’étouffer la réaction nucléaire). Ces modes de pilotage sont essentiellement liés à un objectif de rentabilité économique, qui implique que la puissance du réacteur puisse être adaptée à la demande électrique. Ainsi, dans le but de trouver une hypothétique justification économique à l’EPR, ses concepteurs ont fait le choix de prendre le risque très réel d’un accident nucléaire. De plus, l'essentiel des arguments en faveur de l'EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s'avèrent faux.

EDF et Areva ont tenté de modifier le pilotage du réacteur : ces efforts n'ont pas abouti à des parades éliminant cette classe d'accidents. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a semble-t-il été tenue à l'écart de ces questions.

Il semble donc bien que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère.

Les 8 et 9 mars, Paris accueille une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire. Cette conférence sera ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA. Il est scandaleux que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est aujourd’hui démontrée.
Il faut donc abandonner immédiatement la construction de l’EPR en Finlande, en France et en Chine, et annuler impérativement le projet prévu à Penly. Le meilleur moyen d'éviter l'accident nucléaire reste la sortie du nucléaire.

Pour plus de détails, consultez les documents confidentiels que nous révélons, divulgués par une source anonyme interne à EDF (notamment le document n°1), téléchargeables sur le site :
http://www.sortirdunucleaire.org

 

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♦. Campagne « Ni une, ni deux », mettons fin à la double violence faite aux femmes étrangères.

La Cimade lance une campagne pour obtenir une véritable protection des femmes étrangères et appelle chacun d'entre vous à y participer.

Pour les femmes étrangères, une violence peut en cacher une autre. Aux violences qu'elles peuvent subir en tant que femmes - dans leur pays d'origine, pendant leur exil ou en France - s'ajoute trop souvent la violence de l'administration française parce qu'elles sont étrangères. Ni une ni deux, mettons fin à cette double violence.

Participez à la manifestation virtuelle pour mettre fin à la double violence. Du 10 février au 28 mars, nous interpellerons ensemble les élus locaux, les parlementaires et les pouvoirs publics sur les dysfonctionnements administratifs et l'absence de dispositifs législatifs spécifiques qui font obstacle à une réelle protection des femmes étrangères victimes de violences.

Campagne Cimade, pour en savoir plus : http://www.cimade.org/minisites/niunenideux/rubriques/120-pour-mieux-comprendre?page_id=2102

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♦. Que fleurissent mille Clermont-Ferrand !

Salima Boulhazar, 18 ans, arrêtée à son domicile et placée depuis le 19 janvier dans la prison administrative pour étrangers de Lyon, a été expulsée jeudi 4 février, au mépris de la mobilisation de tout un département. Hospitalisée au moment de l’arrestation, sa sœur jumelle, Salma, a fui l’hôpital et s’est cachée. Le 23 janvier, Mohamed Abourar, 19 ans, lycéen, avait pareillement été expulsé au Maroc. Le ministre Besson, désavoué sur la plupart de ses initiatives, se voudrait-il pour l’histoire,  le ministre des jungles détruites, du saccage des familles et des jeunes existences tôt dévastées ?
Le 25 janvier 2010, deux décisions successives de justice ont redonné à 124 Kurdes, parmi lesquels 38 enfants dont 9 bébés, enfermés en rétention sur décision du ministère, la liberté et la possibilité de déposer une demande d’asile. La presse relaie largement cette affaire... Mais au-delà, c’est aussi très largement un désaveu de l’ensemble de cette politique par l’opinion publique dans ses différentes composantes. 78 % des français se déclarent pour une régularisation des travailleurs salariés, et 80 % sont favorables à la régularisation des lycéens sans papiers et des parents d’enfants scolarisés. Aveugle et sourd, le ministre Besson s’acharne dans la casse des vies au cas par cas : des pères sont arrêtés, enfermés en rétention et expulsés, emprisonnés pour avoir refusé d’abandonner ici leur femme et leurs enfants ! Un jour on les citera en exemple dans les manuels d’histoire. Des enfants doivent apprendre à vivre sans leur père, et le plus souvent dans la misère. Des dizaines de milliers de jeunes et de familles, présents en France depuis des années subissent un refus de régularisation et vivent dans la peur.

Les dernières expulsions apparaissent emblématiques des pratiques arbitraires, du cas par cas qui verrouille toute possibilité de construire une vie.  [...]

 à suivre Le BLISS 46 , daté du 10 février 2010 est en ligne sur le site du RESF : http://resf.info/article25937.html

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♦. Centre de rétention du Mesnil 2 : non à l'ouverture d'un camp d'internement des étrangers !

Alors que les audiences du procès des inculpés de l'incendie du centre de rétention de Vincennes se poursuivent, l'administration s'apprête à créer à nouveau les conditions d'un drame.

La construction du nouveau centre de rétention du Mesnil-Amelot (77) est achevée. L'ouverture est prévue dans quelques semaines. Avec 240 places de rétention, ce centre sera le plus grand de France. Il s'ajoutera au premier centre de rétention du Mesnil-Amelot qui compte déjà 140 places.

L'entrée en fonction de ce véritable camp marque une nouvelle étape de ce que les associations de défense des droits des migrants ont qualifié depuis 2004 d'industrialisation de la rétention. D'exceptionnel, l'enfermement des personnes en situation irrégulière devient peu à peu un outil banal de la politique migratoire.

Le centre de rétention comptera 240 places dont 40 places réservées aux familles. Il est organisé en 6 unités de vie de 40 places autour de deux bâtiments administratifs jumeaux eux-mêmes reliés par une passerelle de commandement. Une double enceinte grillagée et barbelée entoure l'ensemble du camp. Des dizaines de caméras, des détecteurs de mouvements s'ajoutent à cet univers carcéral.

Comme pour le CRA de Vincennes, l'Administration utilise la fiction de deux centres de rétention mitoyens pour contourner la réglementation : celle-ci limite à 140 places la capacité d'un centre de rétention.

La construction envisagée de deux salles d'audiences à proximité immédiate du camp instituera une justice d'exception éloignée de tout regard de la société civile.

Un centre de 240 places représente une moyenne de 40 arrivées par jour (c'était le cas au CRA de Vincennes avant l'incendie du 22 juin 2008). Comme l'a montré la situation de Vincennes, ce type d'univers déshumanisé favorise, encore plus qu'ailleurs, le non-droit, les violences, les auto-mutilations et les tentatives de suicide.

Les associations signataires s'opposent à l'ouverture du futur centre de rétention du Mesnil Amelot. Elles dénoncent la criminalisation des migrants et appellent les citoyens et les élus à se mobiliser contre l'internement administratif des étrangers.

Premiers signataires :
ADDE, Comede, ELENA-France, Emmaüs, Gisti, La Cimade, Ligue des droits de l'homme, Migreurop, MRAP, Réseau Education Sans Frontières, Secours Catholique, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature

> Pétition et informations sur le site de la campagne

Contact  :  contrecramesnil@placeauxdroits.net

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♦. Un début de vérité sur la grippe porcine, dite AH1N1

... Le journaliste Ventura Samara est le seul, en tout cas en langue française, à avoir mené une enquête à La Gloria. Je ne vais pas vous raconter le film, mais vous livrer quelques impressions, brut de décoffrage. On y voit le réel, c’est aussi simple que cela. J’ajoute que je connais le Mexique, et que, quand j’entends Dona Teresa Hernandes Rivera - une petite dame - parler de la corruption généralisée, je n’ai guère besoin de preuves. Quand j’entends le ministre de la Santé José Angel Cordoba dire : « Tous les standards de l’environnement et de l’eau à la porcherie Granjas Carroll sont respectés. Le problème pourrait venir des familles qui détiennent à la maison des porcs, dans des conditions qui ne sont pas les meilleures », je n’ai pas réellement besoin d’une autre démonstration.

Et pourtant ! Et pourtant ce film m’a soufflé. Il y a plus de neuf chances sur dix pour que la grippe qui affole notre système de santé soit né autour de cet élevage concentrationnaire de porcs. Immonde est encore un faible mot. Des centaines de cadavres de porcs croupissent en permanence dans des fosses au contact du sol et de la nappe phréatique. Savez-vous combien cette soi-disant ferme compte de porcs ? 100 000 ! La nourriture OGM vient par trains du Canada ou des États-Unis, aucun officiel, aucun vétérinaire autre que ceux de la transnationale ne pénètrent dans les locaux, où tout est automatisé. Une poignée d’ouvriers règne sur un empire de bidoche. Des lagunes sont emplies de merde de cochons et de seringues qui ont servi à piquer les animaux à coup d’hormones et d’antibiotiques. Les rats prolifèrent, les chiens errants prolifèrent, qui bouffent du porc mort au champ d’horreur, avant d’aller se faire caresser par les gosses du village.

Aucune analyse d’eau, d’air, de poussière n’a été ordonnée. Sur les centaines de prises de sang effectuées sur les villageois, aucune n’a été rendue publique. Officiellement, seul un petit gosse aurait donc été touché par la grippe. C’est crédible. Très. Des centaines d’habitants de La Gloria et des environs ont été touchés, et le sont, par des maladies respiratoires atypiques. Mais tout le monde s’en contrefout car, comme le dit sans ciller le ministre, « les investisseurs étrangers sont les bienvenus ». Tu parles ! Le traité de libre-échange Alena, préparé sous Bush père, mais signé par Bill Clinton, a changé le Mexique en une colonie. À La Gloria, les médecins ne veulent pas parler, car ils ont PEUR. L’un d’eux, masqué, raconte l’incroyable sort sanitaire fait aux habitants, et conclut que, si personne ne veut parler, c’est parce que chacun craint d’être tué. Tué, c’est aussi simple que cela. ...

Fabrice Nicolino  Pour lire tout l'article,  cliquer, : http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article12405

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Déjà archivé :

 

♦.  Un toit pour les migrants; qu’en est-il du défi  lancé ? 10.2008

17 rue Drouin 54000Nancy

 

 

Compte-rendu de l’Assemblée Générale du 12 juin 2012

 

 La séance est ouverte à 18h15 en présence d’une quarantaine de personnes. En préliminaire des remerciements sont adressés à ceux qui ont apporté une contribution au bon fonctionnement de l’association.

L’ordre du jour est ensuite abordé.

 

Le rapport moral est présenté par Mme Tosser-Roussey :

L’association a pu aider cette année 17 familles ou jeunes majeurs isolés, soit :

1.      pour une aide au logement :

  une ALT (Aide Temporaire au Logement) signée avec la Direction de la Cohésion Sociale, a permis d’héberger successivement 2 familles avec enfants.

   une  convention signée avec un organisme HLM a permis à 2 familles d’être logées 6 mois par l’association, puis de rester dans le logement en temps que locataire  titulaire du bail. Il est opportun de rappeler que ces familles, dont l’un au moins des parents disposait d’une promesse d’embauche ,ont pu grâce à cette attribution obtenir un titre de séjour longue durée avec autorisation de travail.

       Une participation financière est demandée à la famille, qui s’engage à rembourser une    

             partie du loyer initialement versé par l’association, dès qu’elle aura des ressources  

            propres (Salaire, allocation logement, allocations familiales).

            Le coût des locations préliminaires est le poste le plus important des dépenses de  

            l’association.

2.      pour une aide transitoire à la vie quotidienne : subsistance de base, couches et lait maternisé pour bébés.

3.      pour payer les timbres fiscaux nécessaires à l’obtention de titres de séjour.

4.      pour quelques nuits d’hôtel, dans des situations d’urgence (familles avec jeunes enfants dormant dans la rue )

5.      pour des achats ponctuels : pass de bus pour des collégiens qui attendent leur titre de transport, compléments d’équipements pour l’éducation physique, lunettes de vue…

 

Comme l’indique le rapport financier, les frais de gestion sont réduits au maximum.

 

Devant l’afflux croissant de demandes (pour les 5 premiers mois déjà 14 250 € de dépenses pour 10 950 € de dons) et compte tenu du fait que les ressources restent limitées, il va être nécessaire de redéfinir le montant et la durée des aides accordées, ainsi que les conditions pour prétendre à une aide. On ne pourra pas continuer bien longtemps, à moins que le changement soit pour bientôt, à défaut d’être pour maintenant.

Le rapport moral est approuvé à l’unanimité des membres présents.

 

Le rapport financier est présenté par Mme Delacourt :

1.      pour ce qui est des rentrées d’argent :

   84 donateurs

 à signaler un virement de la fondation de France de 3000 €, un don du DAL, de  

 l’association   « coup de pousse »

 

2.      Plus d’interventions qu’en 2010 :

   Les dépenses sont passées de 15 935€  à 28 808€

   Les rentrées d’argent sont passées de 19 650€ à 27 789€.

Nous avons dépensé plus que nous n’avons reçu d’où la nécessité de trouver d’autres donateurs !

Le rapport financier est approuvé à l’unanimité des membres présents.

Renouvellement du conseil d’administration :

Malgré un appel à candidature, aucun nouveau bénévole ne s’est présenté, le conseil d’administration est renouvelé sans changement de membres.

 

La séance est levée à 17h55.

 

         C. Tosser-Roussey

En 2008 :

Le défi est de trouver 100 donateurs ou plus à 5 € par mois… pour  aider l’association « Un toit pour les migrants » à faire face à la situation  parfois très précaire des demandeurs d’asile.

Les besoins sont assez importants, de l’ordre de 800€ mensuels qui se décomposent un peu comme suit :
• location d’un appartement pour une famille avec 2 enfants qui a vécu cachée pendant 6 mois et qui va pouvoir déposer une demande d’asile,
donc un loyer et de quoi vivre à 3 personnes
• Par ailleurs la centaine de Tchétchènes arrivés en début d’année perçoivent 3€ par jour et par personne pour vivre, ce qui ne leur permet pas de faire face aux dépenses quotidiennes surtout lorsqu’il y a des bébés (couches, lait, etc).
Il y a donc, de temps à autre des dépannages urgents car tous les demandeurs d’asile ont une aide très minime de l’Etat.
Le projet est donc de faire face à la location de ce logement qui pourra servir de logement provisoire pour des demandeurs d’asile lorsqu’il y aura des urgences.

Nous n’avons pas encore atteint les  100 donateurs mais il y a eu quelques dons plus importants et nous essaierons d’organiser des spectacles. Peut-être que certains ont oublié ou différé ce don parce que les dépenses sont nombreuses en période de rentrée …

Grâce à vous, grâce  à vos amis,  
ce défi, nous allons le  réaliser.

Comment ?
• En faisant un don en argent liquide ou par chèque  (5, 10, 20€ ou plus)
• En acceptant un prélèvement automatique (ou plusieurs chèques à encaissement différé), de la somme  en fonction de vos possibilités financières
• En en parlant autour de vous  pour que nous arrivions à relever ce défi !

                              
66% de ce don est déductible des  impôts, Vous recevrez un reçu  fiscal

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Pour  pouvoir vous envoyer  :  
                •  le reçu fiscal pour votre déclaration d’impôt
2009,
                •  le formulaire nécessaire au prélèvement  
                   remplissez  le papillon ci dessous
Nom, prénom :  __________________________________________
 Adresse postale :  _______________________________________
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Adresse  électronique : ___________________________________
N° de tél :  _________________________
 
c Accepte de faire  un don
c Accepte de renouveler ce don  l’an prochain
c Souhaite faire un prélèvement  automatique et recevoir le formulaire
c  Demande à recevoir un reçu fiscal (pour les dons en argent liquide ou en  chèque)

Retourner chèques, autorisation de  prélèvement et RIB à :
« Un Toit pour les Migrants » 17 rue Drouin 54000  NANCY
Association soutenue par RESF54
 

 

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